même de vieilles machoires hors d'usage qu'il ne
ferait pas Ie dégoüté, pourvu qu'elles fussent
montêes sur or.
Nos dames catholiques vont se montrer prodi-
gues de leurs vieux bijoux, c'est certain. Mais
nous nous trompons fort, on bien, dans six mois,
elles prendront ce prétexte pour forcer leurs maris
J leur en ocheter de neufs.
I.a rcforme electorale.
La Discussion résumé ainsi les résultats que
produira la réforme éiectorale
Pour les Elections communai.es, reduction a 10 fr.
du cens electoral qui est aujouni hui do
15fr. dans2,021 comm. oyant 1,844'684 habitants.
20 412 1,286,459
30 84 625 518
40 16 207,773
42.32— 21 933 416
D'après les prévisions de la statistique produite
par le gouyernenient et qui n'a pas été sérieusement
critiquée, le nombre des elecleurs comtnunaux, dans
tout le pays, sera porté de 230 000 a 355,000. L'aug-
mentation sera done de 425,000, soit 54 p. c.; et le
nombre des élccteurs communaux sera de 72 lj2 par
1,000 habitants.
L'augmentation ne se produira pas partout dans la
même proportion.
A Bruxelles. le nombre des électeurs communaux
s'élèvera de 6.974 a 9,005, soit 29 p. c. d'augmenta-
tion, et le nombre de ces' électeurs, par 1,000 habi
tants, sera d'environ 55.
A Anvers, il s'élèvera de 5,786 a 8,374, soit 45 p.
c. d'augmentation, el le nombre des électeurs sera
d'environ 70 par 1,000 habitants.
A Gand, il s'élèvera de 4,033 a 6,553, soit 62 p. c.
d'augmentation, et le nombre des électeurs sera d'en
viron 58 par 1,000 habitants.
A Liége, il s'élèvera de 3,871 a 6,586, soit 70 p. c.
environ, et Ie nombre sera d'environ 66 par 1,000
habitants.
De loutes les communes pour lesquelles la statis
tique a été relevée, c'est celle de Jemmapes qui su-
bira le changement le plus important. De 228, le
nombre des électeurs communaux y sera porté a
1,025, soit une augmentation de 439 p. c. Toutefois,
eu égard au chiffre de la population, le nombre des
électeurs ne dépassera guère, dans cette commune,
la moyenne générale du pays il sera de 88 pour
mille habitants.
Pour les électeurs provinciaux, le projet de loi
voté par la Chambre des representarits réduit Ie cens
électoral, qui est partout de fr. 42-52, a 20 francs.
Le nombre des électeurs provinciaux sera done
bien moius considérable que celui des électeurs com
munaux. II s'élevera, pour l'ensemble du pays,
214,000, soit 44 pour 1,000 habitants; mais si l'on
compare ce nombre avec ie nombre actuel, qui ne
dépasse pas 111,000, on trouve une augmentation
plus considérable que poor les èlectf.urs commu
naux; elle est de 93 p. c.
A Bruxelles, l'augmentation sera de 1,531, soit
20 p. c. du nombre actuel; a Anvers, de 1,924, soit
33 p. c.; a Gand, de 1,552, soit 38 p. c.; Liége, de
1,662, soit 43 p. c.
Corregpoudaiicc particuliere «3e POI'LiilOX.
Bruxelles, 26 Jlai 1871.
A l'heureoü ces lignes paratiront dans votre jour
nal, la soumission complete de Paris sera probable-
ment un fait accompli.
Deja les troupes versaillaises oocupent les princi-
paux points stratégiques; elies sont au coeur de la
ville; sauf sur quelques points, la defense a été
raolleet nullement en rapport avec les proclamations
bravaches des généraux de la Commune. A Jes en
tendre, ces genèraux improvisès, Paris se defendrait
pied a pied, toutes les rues élnient tninees el on fe
rait sauter loutes les troupes versaillaises qui ose-
raient s'y aventurer.
Rien de tout cela n'a eu lieu. II y a eu certes des
combats meurtriers et trés ineurtriers dans certaines
rues, mais l'ensemble de la défense a accuse chez les
communalistes une lassitude éxt'éme et un profond
découragemenl.
La classe ouvrière, l'honnêts classe ouvrière qui
composait les neuf dixièmes d'S défenseurs de Paris,
séduite par les principes deia Commune et par la
paie d'un franc cinquante qui lui permettait de ne
pas mourir de faim, a fini iar voir clair quand elle
s'est apereue que les merrures de la Commune sar-
rêtaient les uns les aulris comme mouchards, vo-
leurs, fous ou anciens foicals en rupture de ban, ces
ouvriersqui, pour la plupart, ont endossé l'uniforme
de garde-national par récessité, n'onl defendu Paris
que pour la forme et iour la valeur d'un franc cin-
quanle centimes par jour. Presque tons ont cédó
pied a la première attaque un peu serieuse, et ma
foi, je ne saurais que les feliciler de leur conduite. Us
ont été trompés par un tas d'argousins qui out abri té
leurs petites infamies sous le mnnteau des principes
de la Commune; ils ont été trompés par des gens qui
ont été les premiers a prendre la fuite lorsque la fu
sillade est devenue dangereuse, ils ont depose les
armes, et encore «ine fois, döt-on me traiter de lêche,
je déclare qu'ils ont bien fait. Hs ont bien certaine-
ment agi plus raisonnablement que ces sauvages qui
ont mis le feu au Louvre ou se trouvaient accumulès
les trésors artistiqiles de plusieurs siècles. Ces braves
qui devaient se faire tuer jusqu'au dernier, ineen-
dient les Tuileries, l'hótel du Conseil d Etat, rnettent
le feu aux quartiers èristocraliques, font sauter l'Hö-
tel-de Vilie et essayent de s'echapper en ballon, lais-
sant la canaille, les pauvres diables, gardes-
nalionaux malgrésux, a la merci des représailles du
gouvernement versaillais.
Mais tous les membres de ia Commune n'ont pas pu
s'échnpperen ballon on ne coinpte guère parmi ces
chancurdsque lesémillanl petit creve Pascal Grousset
et le Torlillard, doublé de Quasimolo, Vésinier. Les
autresont voulu s'echapper eu prenant par les lignes
prussiennes, mais ils ont été refoulés dans Paris.
Les Prussiens ont ils bien fait de repousser indis-
tinctement dans Paris tous ceux qui voulaient s'en
aller? Je n'hesite pas a declarer qu'a mon avis ils ont
fait de la trés malpropre besogne. J'aurais compris, a
la rigueur, que la Prusse ne reconnaissant en France
d'auire gouvernement legitime que celui de Versailles
avec lequel il a traité, eut empêché la sortie d'une
armée réguliere, mais que les Allemands, se soient
fait les policiers du gouvernement de Versailles et
arrêtenl isolément des individus qui esseyent d'é-
chapper aux horreurs de Paris et aux représailles de
Versailles, cela me révolte. Je suis de ces gens qui
disent: Mieux vaul laisser cchapper dix coupables
que de condamner uu innocent.
Or, a Paris, les innocents fourmillenl; pourquoi
ne pas laisser lout le monde se soustraire par Ia fuite
a la loi du vainqueur
Abt mais non! mais non disent les peureux ces
gens vont se pepand re dans l'Ëurope entière et vont
chercher a la rèvolulionrier.
En ce qui concerne l'Allemagne, eet argument
n'est pas sérieux. Aucun cotnniunisle, communeux
ou communaliste, ne songera a aller mettre a l'oinbre
du casque de M. Ie prince de Bismaok. sa devise
Libcrté, ègalité, fraternité el.... la Commune.
Une discussion assez vive a eu lieu cette setnaine
entre M. F.udore Pirmez et l'illustre acadèmicien,
M. Kervyn de Lettenhove, M, Kervyn avail, il n'y a
pas bien longtemps accusè, jésuiliquement ilestvrai,*
M. Pirmez d'avoir composé, a l'usage des écoles nor-
males, un catalogue indigne rl'un ministre bilge.
M. Pirmez a demandé ii M. Kervyn quels sont les
livers qu'il a cru devoir èlagoer «Ie cc catalogue.
M. Kervyn, toujours majestueux, a repondu mus il
n'a pascité le noin des livres qu'on lui demandait.
L'ambassadeur de S. M. Vietor-Emmnnu<|l est véri-
tablement bien bon enfant. II aurait du, a mon sens,
se donner le malin plaisir de se faire transporter a
Bruges avec sa voiture et son cocher, poarvu de
queiqnes fouets de rechange s'arranger de manière
couper la procession, et faire distribuer par son
automèdon de vigoureux coups de fouel aux pèlerins
orlhodoxes.
J'eusse été curieux de savoir si les choses se
fussent passées de même que lors du Te Deum du
21 juillet 1869 en ce jour mémorable, le cocher du
nonce du Pape a fouelté les soldats beiges exéculant
leur consigne. Et le gouvernement libèral n'a pas
osé souffler mot.
Le gouvernement actuel aurait - i I fait preuve d'une
égale résignalion si le cocher de l'ambassadeur italien
avail fouetté des capucins?
Encore une fois, j'eusse été curieux de savoir h
quoi m'en tenir. Chronique
Les Etois.
Alphonse Karr écrit sur ce sujet dans ses iVou-
velles Guépes un passage reinpli de verve
On les appebe votre majestéleur main est une
auguste mainleurs pieds d'angustes pieds; ils ne
parient pas, ils daignent parler.
Ceux qui approchent les rois'et les appellent
votre majesté et sireet se disent leurs sujels, exigent
qu'a leur tour ou ies appelle votre excellencevotre
seigneurie, votre grandeur, etc.
Et les prêtres eux-mêmes d'une religion d'hu-
milité, ne se font-ils pas appeler voire sainteté, votre
éminence, voire grace, etc.
o De sorte qu'au bout d'un certain temps, tons
ces gens rois, empereurs, papes, cardinaux, évê-
qnes, ministres, etc., frappés de vm-tige, tombent
dans la soltise et s'adorent eux-mêmes, oublient les
devoirs, et imaginent des droits; queiques-uns. trés
peu, nedeviennent pas idiots, mais meprisenl apre-
ment l'espèce hutnaine et pensent qu'il ne faul pas
se gêner avec elle.
j) II y a des têles bien ou mal conformées, bien ou
mal meublées, bellesou laides; il y a des mains ou-
vertes ou orocliues, faibles ou fortes il y a des pieds
plats el des pieds cambres, mais il n'y a pas de têles
augusles, de mains auguïles, de pieds augustes.
r\ Et puis, qu'est ce qa'auguste? le noin d'un ty-
ran qui se fit debonnaire, lo'rsqu'il fut las de pro-
scrire, et doril on a fait un adjeclif admiralif.
Qui m'empêche d'atlacher un sens d'eslime et
d'admiration a tout autre noin?
Et de dire une main charles, une lête alfred,
un pied adolphe; aussi bien qu'une maiu, une lête et
un pied auguste 1
Tous les jours de la semaine dernière, la bonne
ville de Bruges a été sillonnée de prooessions de cré
tinscurès en têtemarmotlant des litanieset
proferant des injures a l'adresse du roi d'ltalie.
l'AITS Ï&SA'EBÏS.
Le 13 juillet il y auèa au palais de Crista! une ex
position de chats, la première de ce genre qui ait
jamais eu lieu.
L'afiluence d'étrangers a Versailles est lellement
nombreuse que les voyageurs nouvellemenl arrivés
ont dü dormir dans des fiacres. On paie 6 francs pour
passer la nuit sur la paille dans une écurie ou une
remise; un lit sur une table de billard se loue 7 fr.
une place sur un banc dans un café 4 fr. permis de
lacher de dormir sur une chaise au taux de fr. 2 50,
ou sur un tabouret, sans dossier, pour fr. 1-50.
Quant aux lils, on ne parle pas de leur prix, puis-
qu'on ne peut pas eti avoir'. Les déjeuners qui coü-
laient jadis 1 franc 25 c., sont maintenant cólés
5 francs; et loot le resle en proportion.
Une circulaire itriprimée, distribuée par les soins
du clergé dans l'Enlre Sambre-et-Meuse
Monsieur,
J'ai l'honneur de vous informer queLtindi, 10 Avril,
le grand St Hubert sera exposé en l'Eglise paroissiale
de Morialmé, en Ihonneur de toutes les personnes
qui font profession «Ie garde et de chasseur. On y
chantera une messe a 9 heures précises, et je vous
prie d'y assister. Comme St HUBERT est votre pa
tron, et que vous êtes un des membres de sa confré
rie, approchez-vóus de ce grand Saint en toute con-
fiance.
Les grands seigneurs qui ne pourront ou qui ne
désircont point d'assister a cette cérémonie, sont