d' Ypres. vaincu que cela suffit pour faire un excellent ministre de la Justice. Personne, au surplus, ne lui en demande d'avantage, sachanl bien que ce serait peine perdue. La grosse question de la session prochaine sera bien cerlainement la question militaire, ah sujet de laquelle un dissentiment, qui fail en' ce moment beaucoup de bruit, s'est produit dans le parti clérical. Geux de vos lecteurs qui ont 1'occasion de lire le Bien public et la Patrie savent avec quelle êpreté ces deux journaux dévoués l'épiscopat combattent les conclusions du rapport de la commission militaire. Tous deux jurent qu'ils ne laisseront pas prussianiser la Belqique et conjurent la majorité parlementaire de s'opposer a l'execution des projets de cette commis sion. Ne vous laissez pas prendre a cette petite tactique cousue de fit blanc. Quand le moment sera venu, on s'entendra parfaitement, soyez-en bien convaincu. Mais, pour le quart d'heure il n'en coule rien de faire de l'indépendance et les badauds s'y laissent prendre. 4 Je dis que l'accord se fera. Je ferais tnieux de dire qu'il est fait. On m'assure en effet et celui dont je tiens ce renseignement n'est pas le premier venu que l'archevêque de Malines a promis son concours aux projets de reorganisation militaire, rnoyennant certaines conditions qu'on n'a pas pu m'indiquer, mais qui ne sont pas difficiles a deviner. Seulement, il y a une transition a ménager. On ne peut ainsi, d'un jour a l'autre, passer du noir au blanc. Gela ferait trop crier. Rien ne presse, d'ailleurs, puisque, mêtne en y mettant loule lacélérité possible, la question militaire ne pourra pas être abordèe a la Cbambre avant Ie rnois de déceinbre ou de janvier. La Cóle Libre publie dans son numéro de dimanche dernier un article d'une incroyable violence contre M. Tesch, accusé netlement par son auteur d'avoir volé ses actionnaires, et contre M. le Procureur general Simons. Voici quelques lignes a l'adressedece magistral, qui vous donneront une idéé du reste. Hommes sans pudeur, viles créatures, basse et laohe engeance, que faites-vous done et que faut-il faire pour vous déterminer a agir, soit contre les coupables, soit contre nous? Le fouet de l'opinion publique, la férule ue la presse bonnêle el consciencieuse ne vous ont done pas encore suffisammenl fustigés et flagellés? Quelle est done Pinjure, la honle qu'il faut vous infligèr pour vous chasser du temple de la Justice que vous trahissez depuis si longtemps, au grand scandale du monde entier Je vous le demande, monsieur, est-il possible que de tels outrages restent impunis, et si le parquet ne les poursuit pas, comment veut-on que le public ne trouve pas une semblable inaction singuliérement suspecte On dit, pour expliquer cette inaction que M. Man del a, dans sa carrière de journaliste, un passé peu honorable. Je n'en sais rien, je ne veux pas le savoir. Que nous importe, dans cette affaire, l'honorabilité persorinelle de l'aecusateur Et depuis quand devons- nous sooffrir qu'un malhonnête homme nous crache au visage? Cerles, il est des outrages que l'ou peut mépriser, mais la dignité des fonctions dont nous sommes re- vêtus n'est pas quelque chose qui nous appartienne en propre et dont nous puissions disposer a noire guise. Quand ceite dignité est offensee, il est de notre devoir de la faire respecter et nulle considération étrangère n'a le droit de se faire écouter pour nous en dispenser. Le nouveau boulevard est percé maintenant jus- qu'au temple des Augustins, et chacun peut se faire une idéé de la piètre et sotte figure que va faire le monument que l'entètement de M. Kervyn s'obstirie nous imposer. Mais M. Kervyn a parló il ne reste qu'a nous incliner. Ce Kervyn, disait hier un jour naliste, il est béte comme un pot. Pardon, dit un autre, les pots ont des oreilies, et Kervyn n'en a pas. Nos thèétres se réveillent. Celui des Galeries rou- vre le 29 avec Froufrou, dans lequel debulerons quel ques nouveauu venus dont on dit beaucoup de bien. Dimanche en huit, réouvertura du théJtre de la Monnaie par les Huguenots. Nous conservons, de l'an- dée dernière, M11"" Sternberg et Nordet, MM. Warot et Darbet. Les aulres sont des nouveaux venus ou d'anciennes connaissances. Mais qui assistera aux débuts? Tout Bruxelles est dehors et ne rentrera cerlainement pas avant la fin de septembre. Une bien bonne plaisanterie que ces débuts. Per sonne n'y assiste et quand on parle de les supprimer, tout le monde s'y oppose. Le journal I't/rauersayant publié une lettre signée E. Artus, dans laquelle il fait un pari de 10,000 fr. que tous les miracles racontés par M. Henri Lasserre dans son ouvrage sur la grotte de Lourdes sont abso- ment vrais, M. V. de Marcadou a adressé la répouse ainsi concue, a ce même journal^ avec prière de l'in- sérer A M. E. Artus, rue de la Ferme-des-Malhurins, a Paris. Caulerets, le 29 juillet 1871 Monsieur, t> Comme vous, je suis né dans la religion catholi- que, apostolique et romaine, et j'v reste. Je crois en Dieu, et jè" vous jure, monsieur, que je ne fais point partie de ['InternationaleH! Dans Ie numéro de VUnivers du 26 juillet, que j'ai sous les yeux, vous dites bautement que vous êtes prêt a parier dix mille francs que tous les pro- diges racontés dans l'ouvrage de M. Henri Lasserre, sur la grotte de Lourdes, sont absolument vrais! Je prends une de vos affirmations au hasard. Une source ajailli du rocher devant desmiliiers de personnesau moment ou Bernadotte l'a touché du doigt. Je suis du pays, monsieur, aussi permettez-moi a mon tour d'affirmer bautement que tout cela n'est qu'un mensonge. n En affirmant de pareilles cboses, vous faites plus de mal a la grotte que vous ne croyez, car chacun sait dans le pays que la source existait avant I'appa- rition (si apparition il y a eu)seulement, l'eau s'é- chappait par plusieurs fissures du rocher ce n'est qu'après l'apparition que les eaux ont été recueillies pour n'en faire qu'une seule et même source. Je vous somme done, monsieur, de tenir voire pari en faisant déposer les 10,000 fr. chez M.Dufour, notaire, boulevard Poissonnière, 15, a Paris. Sur avis de M. le notaire, du dépól de vos 10,000 francs, je m'engage a déposer pareille somme. e Permettez-moi, en même temps, monsieur, de vous avertir que si vous ne tenez pas votre pari, je me reserve le droit de dire que vous n'êtes que des blagueurs et des charlatans. En attendant le plaisir degagner vos 10,000 fr., veuillez agréer, monsieur, ['assurance de la haute consideration de votre frère en la foi calholique. V. De Marcadou, coliaburateurdu journal les Pyrénées, rue de la Railiére, 1, a Caulerets. n ACTES omciELS, L'arrêté minislériel du 15 mars 1871 est rapporté en ce qui concerne la Flandre occidentale, a l'excep- tion des foires et marches qui se tiennent dans les cantons judiciaires de Courtrai, Menin, Wervicq, Messines, Poperinghe, Haringhé et Furnes. La vente du betail gras continuera a être permise a Courtrai rnoyennant les conditions indiquées aux articles 2 et 4 de l'arrêtedu 15 mars 1871. HITS WJVEÏSS. On écrit de Bruges Un accident a eu lieu hier, vers 8 heures 20 minutes du soir, a la bifurcation des lignes de l'Elat et de la Société Générale d'exploilation, situee 500 metres de la station de Bruges. u Un train de voyageurs venant de Blankenberghe pour Bruges, s est jsté dans un train arrivant d'Ostende pour Bruxelles. Par suite de la collision 5 voitures du train de l'Ktat ont été renversées et avariées, M1U Jo'nnart, Francoise, tailleuse, agée de 21 ans, demeurant a Bruxelles, rue des Pigeons, 19, qui se trouvail dans l'une de ces voitures, a été trouvée ayant la tête écrasée sous les parois de la caisse. Elle a été retirée de la par 2 ouvriers de la station. On suppose qu'elle aura mis la tête a la portière lorsque le choc a eu lieu. Plusieurs personne qui se trouvaient dans la même voiture, n'ont pas éprouvé Ie moindre mal. Les voyageurs qui occupaient les trains d'Os tende et de Blankenberghe, qui suivaient immédiate- menl les convois en collision, étaient dans une grande inquietude, ne sachant pas ce qui se passait. Après une longue demi-heure d'attente, les voyageurs du train de Blankenberghe durent descendre sur le rempart dans une obscurité compléte. Le bruit de l'événement s'étant répandu en ville avec rapidité, les families inquiètes assiégaient la station, cherchaut avec anxiéte leurs membres absents. Cet accident est déplorable, puisqu'il a occa- sionnè la mort d'une personne. Cependant.on frémit a la pensée qu'il aurait pu coftter la vie a des cen- laines d'individus. Le théêtre de l'accident était des plus sinistres ces voitures renversées, ces signaux, ces sifflets d'a- larme, ces torches tenues par des hommes fouillant les débris pour sauver les victiraes, c'était un spec tacle poignant. II s'agissait de réorganiser le service si triste- ment interrompu et de faire repartir pour Gand, Bruxelles, etc., les voyageurs. M. le chef de station s'est multiplié en cette circonstance Tout en prenant des mesures pour l'accident, il réorganisait les dé parts au milieu du tumulte et du bruit. La familie de M. le bourgmestre était dans Ie frain de Blankenberghe oft l'accident a eu lieu, elle a été présèrvée comme tous les voyageurs. M. Boyaval 'était resté a Bruges pour la distribution des prix de l'Ecole moyenne. Payant, comme toujours, de sa personne, a Ia nouvelle de l'accident, le bourgmestre s'est rendu a la slation, a mis la police a la disposition du chef, et s'est assure que tous les soins étaient superflus pour rappeler la malheureuse jeune fille a la vie. On s'occupe, en ce moment, de l'enquête sur les faits qui ont produit l'accident. M. le ministre de l'intérieur était dans la sta tion, lors de l'événement. II pourra renseigner son collègue des travaux publics sur l'exiguité de notre gare. De tous les moyens médicaux employés jusqu'a ce jour dans les maladies de la poitrine et des poumons, un seul a su acquérir un grand renom comme anti- phtysique, Festle Lait des Steppes (Kumys,) boisson préparee par les peuplades des Steppes russes et asiatiques avec du lait de jumenl, employé depuis tous les temps dans les maladies d'épuisement et dont la merveilleuse vertu curative attira l'attention des médecins. Les essais tentés pour appliquer ce remède dans d'autres contréeséehouèrent en grande partie a cause de la difficulté du transport, jusqu'a ce qu'enfin une des lumières de la science, Liebig, réussit a produire la préparation sous forme d'extrait, de lelie facon que le transport peut s'en opérer désormais sans grands frais dans tous les nays du monde. Le vrai Lait des Steppes nes'obtient vèritable qu'au dépótgénéral de l'instilut Kumys, a Berlin, Gneiseuau- strasse, 7 YPRES. Etal-civil du 18 au 25 aoül 1871. NAISSANCES. Sexe masculin 2. Sexe féminin 3. M ARIAGES. fluyt;he, Gustave, commis-voyageur, ft Deroubaix, Rosa lie, sans profession. Waterpley, Charles, journalier, et Ealloo, Natalie, domeslique. DÉCÈS. Chérchyé, Victoire, 71 ans, denlellière, épouse de Louis Pareyn, roe de Menin. Ghillebaert, Jeanne, 55 ans, sans profession, épousa de Pierre Mahieu, ;St-Pierre-lez-Ypres. Nevejans, Charles, 79 ans, sans profession, époux d'Adot- phine Lauwers, rue de Dixmude. Enfants au-dessous de 7 ans Sexe masculin 6. Sexe féminin 4. E T AT indiquanl les quantités et le prix mogen des grains, fourrages et aulres produits agricoles ven dus le 26 aoüt 1871, sur le marche de la villa NATURE yUANTlTEs PRIX MOYEN POIDS DES MARCHANDISES VENDUES. PA It MOVEN DE VENDOES Kilogrammes. 100 kilogram l'hecto Froment. Seigte Avoine Pois Fêve - 17,600 4,500 5.200 1,900 290 54 75 21-25 20-50 22 75 26-00 8o ou 75-00 41-00 8 -00 80-00

HISTORISCHE KRANTEN

L’Opinion (1863-1873) | 1871 | | pagina 3