que soit l'hab.il qu'iis portent. Nous savons que le
couvent n'esl pas le moins dn monde une garantie
d instruction foncièremenl morale et religieu.se. Des
couvents fashionables, sont sorties la plupart des
grandes coquettes qui ont tant contribué a pervertir
la génératioh présente.
Ces lignes se passent de commentaires.
Nous attendons l'avis du Bien public de Gand
et de ses confrères pétris en eaubénite, sur i'article
de M. Mousset, car il est signé du rédacteur en
hef de Ia feuiile havraise.
c
Miracle 1
Le bruit court en ville que M. Auguste Boboi
sera nommé directeur de l'Académie de dessin.
Nous ne pouvons y croire.
Un peintre, de cette valeur encore, a la tête de
notre Académie Un homoie mis a sa place
Un artiste véritable la oü il en faut un
Mais c'est le renversement de tout ce que nous
avons vu jusqu'a ce jour.
Et nous qui, nous fondant sur le passé, prédi-
«ions, il y a quelques jours peine, et sans songer
encore a la direction de notre École des Beaux-
Arts dont nous ignorions la vacance, que lè oü on
pourrait utiliser les talents de M. Bohm on lui
pTéférerait un épicier
Nous voici, si Ia nouvelle est vraie, bien
attrapés,..,. et le public aussi.
Quel mystère peut-il y avoir lè-dessous car il
doit y en avoir un.
Les loups dans Ia bergerie.
Yoici comment les journaux libéraux apprécient
la composition de la commission chargée de réviser
le reglement de l'Association libérale de ('arron
dissement d'Ypres. La Vedette du Limbourg,
entre autres, après avoir reproduit sous le titre
ci-dessus les lignes que nous avons consacrées
ce sujet, ajoute
C'est en se servant d'auxiliaires de cette couleur
que le libéralisme en est arrivé oü nous le voyons.
Nous l'avons dit cent fois. Ce sont les conces
sions que les porte-cierges enrégimenlés dans les
rangs libéraux n'onl cessé de faire aux exigences épis-
copales, qui ont miné et ruinó l'opinion libérale.
Nos adversaires sonl plus malins. lis accep
tant tout et ne donnent tien, ce qui n'entpêche
pas ces bons libéraux de loujours donner sans
jamais rien recevoir. i
d Encore une fois, c'est de la duperie. Un jour
viendra oü il faudra bien l'avouer, el ce nesera pas
la première fois qu'on sera oblige de suivre des con«
seils qu'on avait dedaignés.
IPaits ct gestes de la Société d'SxpIoUaUon.
L'arrivée des trains a l'heure réglementaire est
l'exceptionleur retard devient de plus en plus
la règle. Le 12, le train qui doit partir d'Ypres
pour Poperinghe a 8 h. 40 m. du soir, était en
retard de plus d'une heureIe lendemain, mème
chose; le surlendemain, 14, il est arrivé, par
exception, a son heure, a Ypres. Ce résullat, si
peu prévu, était probablement trop beau car,
au moment de partir pour Poperinghe, on fait
descendre les voyageurs un wagon du train de
marchandises avait déraillé prés du nouveau pont
sur le canal; la voie était obstruée; il fallait au
moins une heure, disait-on, pour mettre le wa
gon sur les rails. Pendant les manoeuvres, le train
de voyageurs, en attendant la possibiiilé de se
mettre en route, recule pour faire place a celui
d'Hazebrouck et, en reculaut, sa locomotive dé
raillé aussiVoila done les deux voies encom-
brées et la station bloquèe a ses deux issues, tout
comme si l'on craignait une invasion dePrussieus.
Inutile d'ajouter qu'un trés grand retard en est
résullé. Le train de 8 h. 40 m. est parti après
10 h. Le suivant, celui de 9 h. 35, est parti
d'Ypres a 11 h. 15 m. Les voyageurs racontaient
qu'une collision avait eu lieu a Laeken et que
plusieurs wagons étaient brisés.
II ne se passe presque pas de jour qu'il n'y ait
quelque accident ou quelque retard a signaler. II
est possible que la responsabilité de tous ces re
tards n'incombe pas a la Société d'exploitation
mais il y a assez d'irrégularités a sa charge pour
que Ie gouvernement, qui garanlit un minimum
d'interêt et a un commissairesurveillant a Cour-
trai, intervienne pour les faire cesser, si tant est,
du moins, qu'il comprenne ses devoirs. Les choses
en sont arrivées a ce point qu'on ne dira plus
bientót de plus en plus fort, comme chez
Nicolet, mais de plus en plus fort, comme
a la Société d'exploitation générale.
Itouveaux fails ct gestes de Ia Société
d'exploitation générale.
Encore un retard
Vendredi soir, 15, le train de Boulers est
entré en gare d'Ypres a 9 h. 10 m.il en est
reparti a 9 It. 20 m.
40 m. de retard, cela n'est pas mal
Par contre, le lendemain, le premier train a
su faire miracle! sans ancun retard, le
long trajet de Poperinghe a Ypres
Bravo, bravo, Société d'Exploitation
Sur toutc la iigne.
On lit dat;s YBtoile beige, n° du 11 courant
La réputalion d'irrégularité de nos trains de
cheuiins de fer commence a se faire a l'etranger.
Le Times publie une lettre dans laquelle 1'auteur
déclare avoir voyage a travers I'Allemagne, i'ltalie et
la lielgique et que nulle part il n'a trouvé des retards
et des irrègulariiés comme dans ce dernier pays.
Parti d'Aix-la-Chapelle pour Anvers a It heures,
par un express (l'e classe), il devait arriver a Anvers
a 3 b. 23. Après avoir attendu une heure a Louvain
et presque autant a Maliues, et s'étre arrêté a presque
toutes les petites stations, il est arrivé a Anvers b
6 h. 30, avec trois heures de retard sur un voyage
de quatre heures et deniie.
Le but du correspondant du Times est de pré-
venir les personnes de son pays qui, par confiance
dans la coincidence des trains de lielgique, s'expose-
raient a de pareils inconvénients, el il se demande si
1'on n'est pas en droit de réclamer des dommages-
intérêts en dépit de la declaration contraire inscrite
sur quelques-uus des coupons internationaux.
On sait que le tribunal de commerce de Namur
a récernment alloué des dommages-intérèts a M.
Delloye-Mathieu, industriel de Iluy, dans les mêmes
circonstances.
Nous de disons pas, quant a nous, que c'est la
faule a M. Wasseige si certains trains n'arrivent pas
en coincidence, mais il est cependant certain que
c'est la faute a quelqu'un, et nous engageons vivement
le rainistre a prendre des inesures pour remédier
un pareil état de choses. II faut que les trains partent
et arrivent aux heures fixées sinon il est inutile de
fixer des heures, car cela ne sert qu'a induire le
public en erreur.
lis ne cbangeront jamais
Au moment oü un grand nombre de pères de
familie délibèrent sur le choix d'un établissement
d'instruction pour leurs eufants, nous ne ferons pas
mal de placer sous leurs yeux les quelques lignes sui-
vanles que nous exlrayons d'un journal francais
A La Rochelle doit passer en cour d'assises, le
29 de ce mois, le nommé Guitton, en religion frère
Lanternue Martyr, petit-frère de la doctrine chrélienne,
sous ['inculpation d'attentats a la pudeur. 28 enfants
de 8 a 10 nns sonl assignés comme témoins. C'est le
troisième petit-frère qui passe cette annóe, devant la
cour d'assises de La Rochelle.
v A Argenteuil, prés Paris, sur la plainte des
parents, une instruction a été commencée contre un
petit-frère, qui, prévenu a temps, a pu se dérober aux
gendarmes. Le saint homme ira continuer ses exploits
en Belgique ou ailleurs.
Parents, confiez done vos enfants a des membres
d'une Corporation que les cours d'assises de France
et de Belgique sont continuellement occupèes a cano-
niser.
Le Collége communal d'Ypres vient de remporler
un brillant succèsau concours général de l'ensei»ne-
ment tnoyen du premier degré.
L'élève Alfred Desmet, de Houcke, a obtenu le prix
d'honneur au concours de composition francaise en
rhétorique latine et le 28 accessit au concours spécial
de langue flamande.
Ces nominations font ie plus grand honneur au
Collége communal et répondent victorieuseinent aux
creuses déclamations du Journal d'Ypres et de ses
acolytes contre nos établissements d'enseignemenl
laïque.
Consolanles non velles.
Ou lit dans la Belgiquen° du mardi, 5
courant, les deux articulets que nous reproduisons
ci-dessous
Rome.
Dans son numéro du 31 aoüt, VOsservatore Romano
publie la note suivante
a Nous croyons inutile de prémunir nos lecteurs
contre les bruits répandus par les plus mauvais
journaux sur la santé du Saint-Père.
Non seulement Sa Sainleté ne s'est trouvée en
aucune manière alteinle dans sa santé pendant ces
derniers jours, maison peut dire que jamais en aucun
temps, on n'a remarquè en sa personne des signes
plus tnanifestesde la protection de la Providence, qui
Ja conserve a l'amour de ses fils pour le bonheur et
le triomphe de l'Eglise.
Empire Ottoman.
On écrit de Constantinop'e a I'Unita, cattolica de
Turin que Sa Sainleté Pie IX vient de sauver l'Eglise
d'Orient d'un immense péril. Personne n'ignore l'état
déplorable dans lequel l'Eglise était tombeeen Orient
par suite dos dettes énormes qui l'accablent. Privés
de revenus suffisants pour l'cxercice du culte dans
les conditions mème les plus modestes et n'ayant rien
a attendre des (idèles, reduits pour la plupart a la
pauvreté, l'Eglise d'Orient ne trouvait plus de quoi
payer les intéréts des sommes qu'elie avait été obligée
d'emprunter.
Emu de pitiè pour cette pauvre Ëglise, qui donne
des signes si éclatants d'attachement et dedevouement
au S. Siége, Pie IX, malgré son dénüment, n'a pas
hésitèa envoyer a Constantinople une soumie d'envi-
ron un mil/iondc francs, afin de payer immédiatement
toutes les dettes de ce vicarial aposlolique.
La joie des Chretiens d'Orient est immense et leur
reconnaissance sans bornes.
La conclusion qu'il faut natnrellement tirer de
lè, c'est que le Saint Père n'est h beaucoup prés,
pas aussi tourmenté et aussi spolié que certains
mauvais journaux voudraient le faire accrotre.
Ces journaux ont évidemment menti. Allons
Tant mieux.
Corrcspoudance partieulicre «le I'ÖPIHIOX.
Briixelles, lö sepiembre 1871.
L'Echo du Parlement avait annoncé, hier matin,
comme le tenant d'une souree parfaitement digne de
foi, que Ie roi refusnit de signer l'arrêté concernant le
relèvement du larif des cheniins de fer.
Bien que donnée dans les termes les plus affirtna-
tifs, cette nouvelle n'a été accneillie ici qu'avec une
confiance médiocre, et le démenti qui l'a immédiate
ment suivie n'a élonnó personne. On croit aisément
ce que l'on dènie, dit le proverbe. Mais M. Wasseige
recevant a son tour un pied-de-nez, c'eüt été trop
beau. Le hasard lui-mème n'oserait pas faire un pa
reil vaudeville sansêlre taxé d'invraisemblance.
II y a pourtant a remarquer que le démenti du
Journal de Bruxelles ne porte pas sur le fait affirmé
par YEcho. Le journal officieux ne nie pas que le roi