ait refusé sa signature il se borne a conslaterce qui est exact que Ie ministère n'en a pas besoin pour modifier les tarifs et qu'il s'en passera. M. Wasseige n'a pas besoin de la signature royale, non; mais ce qui abonde ne nuit pas, dit un vieil adage de droit, et le délicieux ministre qui préside avec tant d'éclat a la désorganisation des chemins de fer, posies et télégraphes, quoique n'ayant besoin de cette signature, n'aurait pas été faché de l'obtenir, ne fut-ce que pour donner a croire aux badauds, dont l'opinion compte dans les pays constitutionnels, que le roi approuvait personnelleraent ses idéés de ré- forme. Supposez un instant que le roi ait signé. Toute la presse cléricale se serait mise d'accord pour voir dans ce fait la preuve irrécusable d'une adhësion for- melle de Ia royauté a Ia réforme baroque du dépulé namurois. a Remarquez ceci, eut-elle dit. Le roi n'a mis sa signature sous aucune des réformes de M. Vander- stichelen. S'il en a agi differemment pour la grrrande réforme de M. Wasseige, c'est qu'évidem- ment il a tenu a lui donner une marque publique de sa sympathie. Et certainement vous connaissez bien mal votre pays si vous pensez que ce langage, si béte qu'il soit, n'aurait fait aucune impression sur le public. Je suis done trés porté a croire que M. Wasseige aura cherché a obtenir la signature royale mais que sera-t il arrivé? C'est que, sans refuser positivement sa signature, le roi aura tout simplement éludé la demande de son gracieux ministre en lui fesant ob server que, d'après les précedents administratifs, les réformes de tarifs soDt du domaine exclusif du mi nistre des Iravuux publics. N'ayant pas eu a si- gner les tarifs de M. Vanderslichelen, aura dit Ie roi, ni ceux de ses prédécesseurs, je conirevien- drais a des précédents consacrés en signant ceux de M. Wasseige. Et c'est sur cette observation, a laquelle il n'aura trouvè rien a répondre, que le Wasseige des salons se sera decide a decreter sa réforme par simple me sure ministérielle. Le refus du roi, avec la signification que lui don- •nait 1 'Echo du Parlement, entraiaait nécessaireuient la démission de M. Wasseige. Je ne erois pas faire injure a ses collégues en supposant que cette conse quence eüt été acceptée par eux sans trop de dép'ai- sir. Les journaux payes pour chanter la gloire du ministre des travaux publics auront beau s'épuiser en concerts élogieux. La profonde el incurable impé- ritie de M. Wasseige est percée a jour, el nul arti fice de rhétorique n'est plus capable de la dégui- ser. Ce que nous savons tous, les collégues de M. Was seige, en rapport conlinuel avec lui, le savent encore rnieux que nous, et il en est, dans le nombre, qui ne se cachent pas pour en dire hautemeut ce qu'ils pensent. Tenez pour certain, quant a ceux-la, que s'il leur arrivait malheur, ils en seraient bien aises. II ne parait pas impossible, du reste, que la ques tion des tarifs ne donne lieu a des complications inat- tendues. Mardi dernier, sur des nouvelles recues d Oslende, un conseil des ministres a dé se réunir chez M. d'Anethan, el l'on sait que le lendemain, mercredi, M. Jacobs est parti pour Ia residence royaleporteur des resolutions arrêtées en con seil. Si le ministère allait donner sa démission en masse? Mais, je le répète, ce serait trop beau. Après tout, au point de vue du parti libèral, qu'im- porte ce ministère-ci ou un autre? Que demain, MM. Kervyn, Cornesse et Wasseige soient écartés et rern- placés par MM. Tack, Delcour et Thibaut. En serons- nous plus avancés? Le parti libéral a rnieux a faire que de désirer des cbangements de ministère. II a a se réorganiser en vue des élections de 1872, qui peu- vent lui rendre la majorité, s'il se présente uni au scrutin. Mais on n'y pense pas seulement. On y pen sera quand il sera trop tard et que la situation, déja si fJcheuse, sera devenue irrémédiable. La grèvedes ouvriers mécaniciens, qui nousavait, un moment, assez gravement inquiétés, est en bonne voie de solution. Les ouvriers de l'établissement Cail et Halot ont accepté hier l'arrangement qui leur était proposé par leurs patrons. 11 y a lieu d'espérer, d'a près cela, que eet exemple sera suivi par leurs cama- rades des autres ateliers. Rendons justice aux grévistes. Nulle part ils n'ont eu recours, ni a la meuace, ni a la violence pour faire valoir leurs pretentions. Excessives ou modórées, ces prétentions étaient l'exercice d'un droit on ne peut que les féliciter de n'en être pas sortis. Tous nos théétres sont rentrés en activité depuis le commencement du mois. A Ia Monnaie, les débuts ne sont pas heureux, en général, et si Ia direction ne s'empresse pas de donner satisfaction aux reclama tions qui se produisent dans la presse et jusque dans son théétre, en ce qui concerne un assez bon nombre de ses nouveaux pensionnaires, il y a tout lieu de craindre que les résultats de l'année courante n'ébrè- chent notablement les bènéfices considérables qu'il a réalises l'année dernière. Le 20 de ce mois, ouverture de YAlhambra national pourquoi national? dont la réclame annonce des mervailles. Je me defie un peu, par habitude, de ces choses si longtemps tambourinées a l'avance. Le 20 du mois n'est plus si loin nous verrons bien. ACTE Si OFEICIELS. Par arrèté royal du 3 septembre est rapportée la décision, en date du 20 juillet 1842, par laquelle le Conseil provincial de la Flandre occidentale a disposé que certains produits de l'Yser, alors placée sous l'administration de la province, seraient abandonnés, a concurrence de deux tiers, a la wateringbe du uord de Furnes, a la charge de contribuer, dans la rnéine proportion, aux frais d'entretien des di gues. L'Eiat ayant repris l'administration de cette ri- vière, pourvoit seul son entretien, et il ne sera, en consequence, plus rien verse de ce chef dans la caisse de la wateringue du Nord de Furnes. Garde civique d'Ypres. Avis. Le Major commandant a l'honneur de porter a Ia connaissance de la garde civique que le Tir national offert par ie gouvernement a la garde civique du royaume, a l'occasion du 41" anniversaire de l'indé- pendauce de ia Belgique, commencera le dimanche 24 seplembre prochain. continuera les jours suivants et sera clóturé le dimanche l"octobre, a 5 heures du soir Messieurs les membres de la garde qui désirent prendre part au tir, sont priés de se faire inscrire chez M. ['adjudant du bataillon, rue du Quai, 8. Le Chef de la Garde, A. IlïNDEItlCK. CASTS USVECES. Le doigt de Dieu. On a pu lire ces jours der- niers, mêrne dans les journaux pieux, un lamentable récit. Pendant qu'on célébrail la fête de la madone dans l'église de Podenza (en Italië), le feu du ciel est tombé sur la maison de Dieu, tuant onze personnes et en blessant vingl-huil! On lit dans le Libéral, de Louvain, de dimanche dernier Un orage épouvanlable a éclaté, mercredi ma- tin, sur notre ville. La foudreest tombée en plusieurs endroits, entre autres sur la tour de l'église de Ste- Gertrude. Heureusement, les dégais sont peu consi derables. Préault, passant sur Ie pont des Arts, voit char ger un bateau d'une immense quantité de cornes. Enfin, ou s'est décidé a desarmer la garde na tionale! murmure le oélèbre statuaire avec un soupir de satisfaction. [Figaro.) Un procureur impérial ayant rendu ses galons, et ayant repris sa robe d'avocat, faisait acquitterj.tous les scélérats du pays. Ca ne peut pas durer ainsi, lui dit le président. La morale en souffre, et les coupables restent impunis. Non pas, monsieur le président, car j'ai tou- jours soin de leur infliger, a l'avance, une forte amende I [Votes. Les femmes demandent de la gaité dans leur salon ét de la mélancolie a haute dose dans les jlieux de divertissements, tels que le theJtre. X Ceux qui se conduisent par le calcul sont aussi incomplets que ceux qui sont guides par le sentiment. X La vanilé se soucie peu d'avancer ou de rétrograder, pourvu qu'elle soit toujours en tête. X La franchise est la vertu la plus exaltée par les gens grossiers. X Les gens comtnuns qui veulent se familiariser avec vous, en voyage ou ailleurs, abordent toujours la question des femmes, sachant trés bien que ce sujet, qui intéresse toutes les classes de !a société, peut seul rapprocher les distances et provoquer une sym pathie accidentelle entre des hommes qui n'ont d'ail- leurs aucun point de contact. C'est vous, alors, a leur opposer une pudeur dans laquelle vous vous relrancherez... tant que vous en aurez besoin. X Plus une femme a de vues sur vous, plus elle exige de respect de votre part, dans le commence ment... X Beaucoup de gens ne sont honnétes qu'en vue des avantages attachés a la reputation de probité. De tous les moyens médicaux employés jusqu'è ce jour dans les maladies de la poitrine et des poumons, un seul a su acquérir un grand renom eomme anti- phtysique, c'est le Lait des Steppes (Kumys.) boisson préparèe par les peuplades des Steppes russes et asiatiques avec du lait de jument, employé depuis tous les temps dans les maladies d'épuisement et dont la merveilleuse vertu curative attira l'attention des médecins. Les essais tentés pour appliquer ce remède dans d'autres contreeséchouèrent en grande partie a cause de la difficultè du transport, jnsqu'a ce qu'enfin une des lumières de la science, Liebig, réussit a produire la preparation sous forme d'extrait, de telle faeon que le transport peut s'en opérer dèsormais sans grands frais dans tous les pays du monde. Le vrai Lait des Steppes ne s'obtient veritable qu'au dépöt général de I'institut Kumys, a Berlin, Gneisenau- strasse, 7a. 11'RES. Etal-cioil du 8 au 15 septembre 1871. S AISSANCES. Sexe raasculin 5 Sexe féminin 4. MARIAGES. Arfeuille, Charles, charpentier et Coemelck, Marie, do- meslique. Clario, Auguste, cabaretier et Dekeersmarker, Marie, cabaretière. DÉCÈS. Marie, Stevelinck, 55 ans, religieuse, ruede Lille. Jenny, Lambin, 19 ans, sans profession, rue d'Elverdiughe. Colette, Dervillé' 68 ans,dentellière, époux de Jean Arfeuille. rue des Boudeurs. Louise Doolaeghe, 67 ans, dertellière, veuve de Jean Desomer, rue de Kenin. Sophie, Viaminck, 69 ans. sans profession, épouse d'Henri G Mot, St-Nieolas lez-Ypres. Prudence, Vannest, 32 ans, dentellière, céliba- aire, rue de la Station. Jean Berten, 84 ans, vannier, époux de Catherine llazebrouck. St-Nicolas lez-Ypres. Barbe Batten, 82 ans. sans profession, épouse de Pierre Bourry, rue de Menin. Enfants au-dessous de 7 ans Sexemasculin 5. Sexe féniinin 5. ET AT indiquanl les quautités et le prix mogen des grains, fourrages et autres produits agricoies ven- d'Ypres. NATURE yUANTITES PRIX MOÏEN POIUS HES MERCHANDISES VENDUES. PAK MOVEN DE VENDUES Kilogrammes. 100 kilogram riieclol. Froment. Seigte Avoine Pois Fêve 26,400 6,000 5,400 1,400 000 35 00 2 -3 50 18 -OJ 22-75 00 00 80 08 75-00 44-00 8 t-00 80-00

HISTORISCHE KRANTEN

L’Opinion (1863-1873) | 1871 | | pagina 3