X I'opiuion publique. On assure même que M. Rogier, qui a été pendant plusieurs jours l'hóte du roi a Os- tende, ne serait pas étranger aux considérations qui ont dicté la résolution de S. M. Cependant, ce n'est lè qu'un simple on ditdont je ne prendrai pas sur moi de vous garantir l'authenticité. Ce qui parait plus probable, c'est que le refus du roi a d£i toinber comiae une tuile sur la tête du cabi net. Suis-je bien informé?On m'affirme que, dans le conseil des ministres qui a iminédiatement suivi la notification de la résolution du roi, M. Jacobs aurait proposé a ses collègues de répondre a cette notifica tion par une démission en masse. De la part de M. Jacobs, cette proposition n'aurait pas de quoi me surprendre. Non pas que le jeune re présentant d'Anvers fasse moins de cas qu'un autre de son portefeuille, oh t que non 1 mais le ministère donnant sa demission, il sail trés bien que le roi n'en pourrait pas composer un autre en dehors du parti catholique et qu'on devrait revenir a lui. Outre que sa situation personnelle en acquerrait plus d'impor- tance, la crise Ie débarrasserait certainement des Kervyn, des Wasseige et des Cornesse, dont la nul- lité pèse au parti catholique plus que vous ne pouvez croire. Mais les raisons qui pouvaient engager M. Jacobs a présenter sa proposition sont précisément celles qui ont dit déterminer ses collègues a la repousser. MM. Kervyn, Cornesse et Wasseige ont appris, a leurs dépens, Ie peu de cas que l'on fait de leur mé rite sur les bancs de la droite. lis n'ignorent pas que s'ils offraient leurs demissions, on les prendrait au mot et que c'en serait fait pour toujours de leurs chers portefeuilles. Aussi se seront-ils halés de re pousser, avec une louable unanimilé, la proposition insidieuse de leur collègue des finances. be ministère se représentera-t-il, dans sa compo sition actuelle, devant les Chambres. ba mi-novembre est encore bien éloignée d'ici la, plus d'un incident imprèvu peut surgir. Mais, a moins d'un tel incident, il n'y a nulle probabilitó que le cabinet subisse.avant l'ouverture de la session, une modification quel- conque dans son personnel. M. Kervyn, le seul qui ait fait mine de se retirer naguère, nous eyant privé depuis lors de l'unique espoir qui nous res- tat. D'ailleurs, pourquoi M. Kervyn se retirerait-il? M. Kervyn vaut bien M. Cornesse, lequel ne vaut guère mieux lui-ruême que M. Wasseige. C'est un lot, il faut le prendre en bloc, et une fois qu'on l'a pris, le subir jusqu'a ce qu'on puisse s'en defaire.... en bloc. Qui sait? Nous en aurons peut être l'occasion plus tót qu'on ne pense. M. Wasseige s'occupe en ce moment a travailler pour nous, et je vous réponds qu'il fait de bonne besogne. Encore une ou deux réformes comme celle des tarifs, et le parti clerical aura perdu le bénéfice de loutes nos complaisances et de toutes nos faiblesses. Pourvu que, ce jour-la arrivé, nous ne recun- mencions pas I FAÏTÏS »SVKï£S. La fièvre typhoïJe règne dans plusieurs communes de notre arrondissement. On nous assure que la seule localité de Ploegsteert a plus de deux cents malades. Shokking. Un digne pasteur de notre sainte re ligion curé ou vicaire a Ypres a entrepris une petite souscription pieuse a l'effet d'offrir a la vierge de son église un voile en dentelles. N'allez pas croire, au moins, qu'il s'agisse d'une grosse dépense le voile ne doit pas coüter grand'- chose une dizaine de mille francs au plus. be vénérable homme de Dieu se présentait derniè- rement, sa liste a la main, chez un de ses paroissiens, gros bourgeois dont il attendait une aumóne consé quente. Mais Ie scepticisme et l'esprit de résistance se sont introduits partout. Monsieur l'abbé, lui répondit le gros bourgeois, je souscrirai certainement, avec le plus grand plaisir, mais une condition. Laquelle? Monsieur, fit |e prêtre déja tout allé- chè. Je l'accepte d'avance. C'est que l'argent que je vais vous remettre servira a acheter un calecon pas en dentelle a ce Christ de voire maitre-autel, qui en a beaucoup plusbesoin que votre vierge d'un voile. L'hisloire ne dit pas si le curé a accepté. Moi, je crois que oui, mais que le Christ du maitre-autel at- tendra longtemps encore sou indispensable. Chronique Le doigt de Dieü. Le ciel, justement irritéde la perversité des hommes, vient d'éprouver bon nom- bre de ses enfants lierrois en détruisant, sur une étendue d'a peu prés une lieue, maisons, arbres, ré- coltes, enfin lout ce qui se trouvait sur le passage d'une trombe, instrument de la vengeance divine. Or, le dimanche suivant, un R. P. jésuite de Lierre, se promenant sur le lieu du désaslre, profita de cette occasion favorable pour faire connaitre au laboureur V. D. B., assez fortement éprouvé par la destruction de sa maison, que c'était une punition de Dien. Oui, mon père, répond le paysan, je conc.ois que j'ai mérité quelque chose... mais, dit-il en monlrant du doigt une image de la Vierge appendue a un arbre et fort maltraités tous les deux par l'orage cette demoiselle que vous voyez la, quel mal a-t-elle fait? Le bon campagnard attend encore la réponse du révérond pére. L'acid thénique. Découvert par un chimiste alle- mand, Runge, il y a plus de quarante ans, dans l'huile de goudron de houille, l'acide phénique n'est devenu l'objet d'une production induslrielle que vers 1840. C'est un industrie! de Manchester. M. Calvert, qui le premier a fabriqué ce corps a l'etat crislailisè et, de cette facon, a largement contribuè a faciliier et a prepager les applications multiples dont l'acide phénique est susceptible. A l'état brut, eet acide est en usage pour la pré- servation des bois destines a la construction des traverses des chemins de fer et des navires. Dans un ètat de pureté plus avancé, il est employé encore pour prévenir et arrêter la decomposition des matières dérivant du règne animal et végétal facilement sus- ceptibles de se pulrèfier. II sert a l'injeclion des cadavres, a la préservation des peaux, des os et dans differentes phases de la fabrication des parchemins, descordesa boyaux, des colles, des gélatines et enfin de la foute des corps gras. li est utilisé avantageuse- ment pour conserver la pate a papier et la colle d'a- midon. L'acide phénique joue encore un grand róle dans la désinfection des eaux vannes, des déjeclions de tan nage, des eaux provenant du rouissage du lin et du chanvre, des résidus liquides des fèculeries, des ami- donneries et des distilleries. II est appliqué également avec succès a l'assainissement des salles d'hópilaux et de dissection, des cales de navires, des étables, des écuries, des abattoirs et des galeries d'égoCtl. Enfin, il sert a l'inöusl.rie des mali ;res colorantes ariifi- cielles, oft son emploi est important. b'Association des Gros Hommes allemands, dit le New-York Times, formée il y a un an, a eu un mee ting, et un comité a été nommé pour faire les prépa- ratifs du second pique-nique annuel. L'Association compts 70 membres, dont aucun ne pèse moins de 100 kilog., et, d'après les règleraents, les seuls èli- gibles sont ceux dont Ie poids fait tourner la balance a 100 kilog. Notes. Certains lermes, recus dans la bonne compagnie, sont éloignés autant que possible du style soutenu et confinent même au trivial. Cette vulgarité voulue in- dique que la pretention est un vice rédhibitoire dans le monde. bes expressions dont j'entends parler sont done une sorte de signes magonniques a la portée des gens du monde et de ceux qui n'ont sont pas, signes a 1 aide desquels on reconnait iminédiatement a qui on a affaire, après dix minutes de conversation. Ces mots de convention ne se discutent done pas i's s'acceptent ou ne s'acceptent pas. X La manie d'écrire des brochures vient de ce que leurs auteurs ne pardonnent pas aux évenemenls politiques ou autres deles faire oublier un moment; i's écriraient le lendemain de la fin du monde, s'ils trouvaient des lecteurs. Ouand un homme marié a la tête pleine de l'idée d'une femme, il arrive parfois que la sienne s'en trouve a merveille. Mais la réciprocité n'est pas vraie pour Ia femme qui a remarqué un homme autre que son mari. X II y a des gens qui semblent ne vous rendre ser vice que pour avoir le droit de vous êlre désagréable plus tard impunément. X C'est toujours dans les premiers moments d'une liaison dangereuse que les intéressés se laissent sur prendre. Plus tard, quand.lout est connu, ils deviennent d'une prudence a défier I'oeil le plus scrutateur. X Délicatesse est le nom poëtique de ce qu'on appelle conscience et duperie en est le nom mar- chand. X On se ruine pour prouver que I'on est riche. i fliarde cSviqpce d'A'prcs. Avis. Le Major commandant a l'honneur de porter la connaissance de la garde civique que le Tir national offert par le gouvernement a la garde civique du royaume, it l'occasion du 41° anniversaire de l'indé- pendance de la Belgique, commencera le dimanche 24 septembre prochain, continuera les jours suivants et sera clöturè le dimanche 1"octobre, a 5 heures du soir. Messieurs les membres de la garde qui désirent prendre part au tir, sont priés de se faire inscrire chez M. I'adjudant du bataillon, rue du Quai, 8. Le Chef de la Garde, A. Htntericx. De tous les moyens médicaux employés jusqu'è ce jour dans les maladies de la poilrine et des poumons, un seul a su acquérir un grand renom comme anli- phtysique, c'est le bait des Steppes (Kurr.ys.) boisson préparèe par les peuplades des Steppes russes et asiatiques avec du lait de jument, employé depuis tous les temps dans les maladies d'épuisement et dont la merveilleuse vertu curative attira l'attention des médecins. Les essais tentés pour appliquer ce remède dans d'autres contréeséchouèrent en grande partie a cause de la difïiculté du transport, jusqu'a ce qu'enfin une des lumières de la science, Liebig, réussit a produire la prèparation sous forme d'extrait, de telle facon que le transport peut s'en opérer désormais sans grands frais dans tous les pays du monde. Le vrai Lait des Steppes ne s'obtient veritable qu'au dépötgénéral dejl'institut Kumys, a Berlin, Gneisenau- strasse, 7 a. T PILES. Etal-civil du 15 au 22 septembre 1871. NAISSANCES. Sexe masculin 3 Sexeféminin b. MARIASSS. Verhack,'„Désiré, jardinier et Devos, Caroline, jardinière. DÉCÈS. Isabelle, Lacante, 84 ans, sans profession, veuve de Fran- Qois Ceriez. rue de Menin. Amelie, laheyue. 68 ans, den- lellière. épouse de Joseph Spinnewijn, rue de Menin. Clé- raence, David, aans profession, St-llicolas lez-Ypres. Gaspard, Jacmarl, 6(1 ans, sans profession, célibataire, rue Longue de Thourout. Charles Rits. 7S ans, sans profession, veuve de Josephine Rosez, rue de Lille. Auguste, Debouck> 38 ans, marchand, célibataire. rue des Bouchers. Reine, Verholh. 76 ans, dentellière, veuve d'Amand Vivé, rue de Menin. Jeanne Rubbereeht, 63 ans, sans profession, épouse de Jacques Pareyn, Nouveau Cheinia St-Martin. Enfants au dessous de 7 ans Sexe masculin 4. Sexe féminin 2. E TAT indiquant les quantités et le prix moyen des grainsfourrages et autres produits agricoles ven- dus le 28 septembre 1871, sur le marché de la ville d' Ypres. NATURE QUANTITÉS PRIX MOYEN POIDS DES MARCHAND1SES VENDOES. PAR MOYEN DX VENDUES Kilogrammes. 100 kilogram I'hectot. Froment. 42,600 34 00 80 00 Seigle 10.300 2-2 87 73-00 Avoine 2,900 18 50 44-00 Pois 1,000 22-87 8 -00 Fêve 2,700 24-50 80-00

HISTORISCHE KRANTEN

L’Opinion (1863-1873) | 1871 | | pagina 3