VILLE DTPIIES.
dent, refuse de reprendre le sien, un gamin de douze
ans, qui, dit-il, est incorrigible.
Cinq des accusés sont rendus a leurs parents qui
les réelamentles autres resteront enfermés jus
qu'a vingt-et-un ans dans une maison de correc
tion.
SI vis paceui para bellum.
Cel adage trop célèbre a été si souvent cité qu'on
n'a plus besoin de le traduire pour ceux qui ne savent
pas le latin. Mais il n'est pas plus vrai pour cela.
Non, il n'est pas vrai que le meilleur moyen
d'avoir la paix soit de preparer la guerre. Un membre
du Parlement anglais, M. Henry Richard, prononcait
naguère, dans le Congrès des sciences sociales a
Newcastle, un discours dans lequel il dévoilait le
sophisme de cette maxime. Nous en citons quelques
passages, d'autant plus volontiers quenotre gouver
nement parait aussi agir d'après les mêmes erreurs.
J'ose dire que jamais maxime plus absurde, plus
contraire a la raison.au sens communeta l'experience
universelle de l'humanité, n'a été imposée a la cródu-
lité des nations.
Si vous désirez la paix, disposez tout pour la
guerre. Aulant dire Si vous voulez êlre sobres,
disposez tout pour l'ivrognerie.
Que penseriez-vous d'uu homme qui, recevant
voire visite, vous montrerait étalées sur son buffet
loutes sorles de boissons énivrante eau-de-vie,
rhum, gin, vins de toute espèce, port, sherry, claret,
bourgogne, champagne, ale, stout, avec une foule de
superbes verres de cristal que penseriez vous de la
sagesse ou de la moralité de cet homme qui vous
inviterait a user de tout cela et vous diraifVoila la
mauière dont j'assure la sobriété dant ma familie.
Soyez-en sür, dit cet homme prudent, si vous
voulez assurer la sabriété, ce qu'il y a de rnieux a
faire, c'est de lout disposer pour l'ivrognerie.
Voila précisèment le langage que tiennent les par
tisans des armemenls. Si vous désirez la paix dis
posez tout pour la guerre.
Cela veut dire Rassemblez des masses d'hom-
mes, formcz-les pour 1'oeuvre de destruction, mettez
dans leurs mains les armes les plus ingénieuses fu-
briquées a cet effet, a force de discipline el de péni-
bles exercices, apprenez-leur a s'en servir avec
adresse et efficacité, mettez-leur bien dans 1'esprit
que le travajl auquel lis sont en train de se livrerest
le travail le plus honorable auquel puisse jamais s'a-
donner uncitoyen montrez leur bien, ce qui se fait
du reste constnmment, combien d'autres guerriers
qui les ont precédés sur les champs de batailie ont etó
recompenses par des titres, des pairies, des pensions,
et combien de monuments de marbre ont éte érigés
a leur mémoire dans le sanctuaire inême des temples
élevés en I'honneur du prince de la Paix. Failes lout
cela, et persuadez moi que c'est la le moyen de main-
tenir la paix.
Quelquefois une comparaison familière éclaireit
une question permettez-moi uue comparaison, pour
vous montrer l'absurdité du procédé de ces gouver-
nemenls. Je suppose qu'il y ait deux hommes habi
tant a Newcastle, 1'un boulanger, l'autre boucher, et
demeuranten face I'un de l'autre, dans la même rue.
Quelqu'urt va trouver le boulanger et lui fait croire
que le boucher médite quelque violence contre lui.
Le boulanger se ditalors je ne veux pas m'exposer
a la méchaucetó de eel homme; aussitót il prend un
homme a gages, l'arme d'un mousqueton, lui dit de
se promener dans la rue et de se lenir prêt a faire
feu sur le voisin dès qu'il en verra la nécessité.
Voila ce que fait le boulanger. Le boucher dit alors
On peut jouer a deux a ce jeu-la; il loue ua
homme, lui donne un mousqueton et lui dit de se
promener de l'autre cóté de la rue. Voyant cela, le
boulanger se dit J'aurai deux hommes, et il les a,
sur quoi, le boucher dit Eh bien moi aussi j'en
aurai deux. Le boulanger ditalors J'en aurai trois;
et le boucher dit S'il en est ainsi, j'en aurai trois;
et c'est ainsi que ces deux pauvres individus conti-
nuent a épuiser leur petit capital en louant des hom
mes et achetant des mousquelons, et le plus curieux
de l'affaire ce que pendant toutce temps ils trafiquent
l'un avec l'autre le boucher achète les pains du
boulanger, et le boulanger les gigots du boucher.
Eh bien! voila ce que nous sommes en train de
faire.
..i.MaaacjQa35£23S28aXB«»ii«iwn
On va bien en Amérique.
Un meeting de cent mille personne a eu lieu le
4 septembre, a New-York, métropole de Ia Grande
République américaine, pour adopter des resolutions
relativement au gouffre insondable des malversations
commises par les officiers publics de l'Etat, et qui, en
six ans et demi, se sont élevées a la somme de
soixante-cinq millionsde dollars^335,000,000 defr.) 1
Un comité d'épuration, composé de soixante-dix
notables, a été nommé pour faire un rapport et pro-
voquer ia poursuite des coupables.
Un exemple de ces malversations
Voila sept ans que New-York fait construire un
hótel-de—ville- Le devis étaitde douze cent cinquante
mille francs. II n'y a que les quatre inurs et ils ont
coüté 18 millions 750,000 francs.
11 a fallu réparer, et la reparation a coüté plus de
12 millions et demi.
Une seule maison da New-York, a recu pour four-
niture du móbilier de cet hótel non fini vingt-huit
MILLIONS SEPT CENT CINQUANTE MILLE FRANCS.
II y a pour un milion 750,000 francs de tapis, qui
valent un peu plus de soixante mille francs.
Jugez du reste!
Voici d'autres détails non moins édifiants
Un entrepreneur de plafonnages a fourni pour
diverses reparations une note de 2 millions
870,000 dollars; un plombier a livré pour 1 million
281,000 dollars de gouttières; il y a encore une note
de tapissier de 5 millions 663,645 dollars, soumie
sufïïsanle et au-dela, d'après le calcul d'un journal de
New-York, pour couvrir de tapis 70 milles carrés de
chambres, escaliers, etc., a raison de 5 dollars
l'aune.
La Tribune de New-York ajoute que les tapis réel-
lement fournisne peuvent pas être estimés a plus de
1,200 dollars.
N'oublions pas enfin une note d'impressions
de 1 million 639,000 dollars, de la compagnie des im-
primeurs de New-York, dont, par parenthèse, le di
recteur des travaux publics de la ville est un des
principaux intéressés.
Ces découvertes n'ont pas manqné de produire
une sensation extraordinaire. On a sommé l'adminis-
tration de juslifier l'énorine consommation qu'elle
avait faite de gouttières et de tapis.
iVotes.
Ce qu'on demande toujours aux femmesest toujours
ce qu'elles veulent donner.
X
I e regret qu'ont les hommes d'un certain age de ne
s'étre pas assez amusés pendant leur jeunesse est
parfois aussi poignant qu'un remords.
X
Si l'on obtenait de rélrograder jusqu'a son berceau,
on ferait les mêmes sottises mais autrement.
X
Lesgens blasés sont les seuls malades qui parient
de leur maladie avec une certaine satisfaction de
vanitè secrète ce sont aussi les seuls maladies dont
le mal trouve des envieux.
X
Les hommes ne tolèrenl la plume entre les mains
des femines que-dans un seul cas celui oü elles leur
répondent par écrit.
X
II faul tant d'altention pour être en garde contre
une calomnie qu'on a plus tót fait de croire que d'ap-
profondir.
X
L habileté est 1 art d'acheter les hommes non avec
des lots, mais avec des billets de loterie.
X
Les absences d'esprit en presence d'une femme
précédent les absence de coeur.
X
Tartuffe a horreur de la vérite paree qu'elle est
nue.
ï.e singe de cour ct I'oiirs des bois.
Apologue.
Le singe et l'ours faisant la conversation,
Jacquet dit Martin Mais d'oü vient done, Allesse,
Qu'on ne vous voit jamais dans l'antre du lion?
Vous êtes cependant d'assez vieille noblesse
Pour y parailre avec distinction.
Vous y rencontreriez la fine fleur des bêtes
Tandis qu'au fond de vos retraites
Vous ne rencontrez que des loups.
Vous verriez la Iionne et son royal époux
Des cerfs au noble bois d'antiques dromadaires
Des chiens [couchants, des chattes, des panthères,
Des paresseux des léopards;
Quelques ênes savants et beaucoup de renards.
Ajoutez-y les singes, mes confrères,
Et vous comprendrez que la cour
Est un délicieux séjour
C'est possible, dit l'ours; mais comrae je déteste
Horriblement les animaux altiers,
Et plus encor les grimaciers,
Je préfère a la cour ma solitude agreste.
E. L. S.
Le Collége des Bourgmestre et Echevins pré-
vient les intéressés que le róle de rindemnité
payer par les propriétaires pour i'établissement
des trottoirs de la rue du Vergé, Marchê-aux-
Poulets et au Beurre, a été arrêté provisoiremeut
par le Conseil communal en sa séance du 23 cou
rant, et qu'il sera déposé pendant 15 jours
l'inspection des personnes itnposées de ce chef.
Fait a Ypres, le 26 Septembre 1871.
Les Bourgmestre et Echevins,
Par OrdonnanceP. BEKE.
Le Secrétaire,
J. DE CODT.
De tous les moyens médicaux employés jusqu'a ce
jour dans les maladies de la poitrine et des poumons,
un seul a su acquérir un grand renom comme anti-
phtysique, c'est te Lait des Steppes (Kurnys,) boisson
préparèe par les peuplades des Steppes russes et
asiatiques avec du lait de jument, employé depuis
tous les temps dans les maladies d'épuisement et dont
la merveilleuse vertu curative attira l'attention des
médecins.
Les essais'tentés pour appliquer ce remède dans
d'autres contréeséchouèrent en grande partie a cause
de laldifficuité du transport, jusqu'a ce qu'enfin une
des lumières de la science, Liebig, réussit a produire
la preparation sous forme d'exlrait, de telle facon
que le transport peut s'en opérer|dósormais saus
grands frais dans tous les pays du monde.
Le vrai Lait des Steppes ne s'obtient veritable qu'au
dépót général de l'institut Kurnys, a Berlin, Gneiseuau-
strasse, 7 a.
YPRES.
Etat-civil du J22 au 29 septembre 1871.
NAISSANCES.
Sexe raasculin -. 5. Sexeféminin 1.
M ARIAGES.
Auguslin Gruwez, boutiquier et Silvie Loonis, üentelliÈre.
DÉCÈS.
Vandromme, Virginie, 67 ans, veuve de David Lamote, rue
des Bouchers. Van Acke, Louis, 58 ans, peintre, époux
de Marie Tremery, rue de Menin. Keslelyn, Marie, 12 ans,
Saint-Jaequos lez-Ypres. Frangoise, Isabelle, 69 ans, den-
lellière, célibataire, rue Saint-Jacques. Brackman, Flo
rence, 27 ans, sans profession, épouse de Gustave Clément,
rue de la Bouche. Van Leene, Jean, journalier, époux de
Rosalie Lesage, rue de Menin.
Enfants au dessous de 7 ans
Sexeraasculin 6. Sext férainin 2.
E TA T indiquant les quantités et le prix mogen des
grains, fourrages et autres produits agricoles ven
dus le 30 septembre 1871, sur lemarche de lu rulle
d' Ypres.
NATURE
QUANTITÉS
PRIX. MOTEN
POIDS ft
lies MERCHANDISES
VENDUES.
PAR
MOVEN 0R
VENDOES
Kilogrammes
100 kilogram
I'liectol.
Froment.
85,600
54 50
80-06
Seigle
6,900
24 00
75-00
Avoine
2,300
17 75
44-00
Pois
1,8.00
25-00
8 -00
Fêve
1,100
24 50
80-00