V
s-'Arsrs asavEsss.
Comilé de justice de la presse est mort ou vi-
vant. A mon avis, le Comité s'est embarqué la dans
une affaire extrêmement épineuse, mais puisqu'il a
fait tant que de l'entreprendre.il faut qu'il poursuive
jusqu'au bout, et promptement, la mission qu'il s'est
donnée. De fait, voila deux mois qu'il est entré en
fonclions. C'est plus qu'il n'en faut, semble-t-il, pour
se former une opinion raisonnée sur les accusations
de M. Mandei.
Les années se suivent et ne se ressemblent pas. Le
directeur du théètre de la Monnaie pourrait en diro
long sur ce vieux dicton. Après les sept vaches
grasses, les sept vaches maigres. Si l'opéra sérieux
donne encore par-ci par-la quelques bonnes recettes,
en revanche la salie est presque loujours vide
l'opéra-comique. L'année, en somme, ne s annonce
pas sous de bien favorables auspices.
Au theatre des Galeries, on joue chaque soir, avec
un succès toujours plus accenlué, une comédie nou
velle d'un do nos jeunes compatriotes, M. Stoumon,
honoré, comme chacun sait, de la dófaveur toute
parliculière de M. Kervynde Lettenhove. La Grève
pleine d'entrain et de chaleur généreuse, est applau-
die tous les soirs avec enthousiasme.
Ca ne linira pas.
Nous trouvons dans les journaux de Ia Charente-
Inférieure le compte-rendu des deux premières
audiences de la cour d'assisesdu departement.
En voici les premières lignes
Session du 3e trimeslre.
1r0 audience Blanchard, prêtre. Attentat aux
maeurs.
Cette affaire a été renvoyée a uneprochaine session.
2" audience Goyon, frère de Ia doctrine chrétienne,
Ia Rochelle. Attentat aux mxurs sur des enfants.
Le jury rapporte un verdict de culpabilité mitigé
des circonstances atlénuantes. Guyon estcondamnéa
dix années de réclusion. Libertéde Bruxelles
fjuclqiies pavés.
Que penserd'une femme, qui préfère son amant
un autre porte-Hammes pour la raison que ce dernier
a quelques lignes de plus au-dessus du niveau de la
mer du Nord, que son prédécesseur? Que c'est tout
naturel I Mais que penser du successeur, s'il se montre
fier, enivré de la préférence si peu justifiée de cetto
coquette? Que ce n'est plus lui qui des deux pré-
féré et rejeté est le plus a envier.
X
On dit de l'bomme qui, pour ne pas se noyer, se
jetto a l'eau ayant Wasseige au cou, que c'est un sot.
Alors que dire do l'amant que l'on s'est donné la
peine de convaincre de la duplicité de sa maltresse el
qui pourtant se héte de l'épouser pour ne pas Ia
perdre? Triple sót est le qualificatif qui se presse sur
vos lèvres et dont vous le gralifierez peut-être mal-
sró vous.
X
Bien des hommes font résonner trés haut leur hon-
neur politique, leur intégrité au-dessus de tout soup-
con, qui n'oseraient avouer bien bas les lachetés, les
infamies qu'ils ont commises dans l'ombre de leur
vie privée.
X
La femme a inspiré plus de lachetés que d'actions
d'éclat, a provoqué plus de crimes qu'elle n'a fait
commettre des actes méritant l'admiration de tout
homme de bien. Serait-ce paree que, étant essentiel-
lement frivole, elle tie sait apprécier ce qu'il y a de
beau dans le coloris correcte et sévère de la vertu, et
qu'elle se laisse éblouir par le coloris faux et cha
toyant du vice?
X
Comment ne pas désespérer de la femme L'autre
jour, je vij une charmante enfant, rieuse, in-
souciante, préte a se jeter au cou de son père pour
lui donner ses meilleurs baisers, être arrétée dans
son élan par ces mots glacials de sa mère Prends
garde Alice, tu vas chiffonner ta robe. La mère était
uue coquette, la fille l'est devenue.
X
La coquette est un véritable caméléon. Tantót vive
et passionnée, tantót langoureuse et senlimentale, elle
offre en apparence les aspects les plus divers. Seule
la froide insensibilité reste au fond invariable chez
elle.
X
Rien n'est plus profond que l'esprit de la femme
nul n'a pu Ie souderRien n'est plus vaste que son
coeur jamais on n'est parvenu a calculer ce qu'il
peut contenir de sentiments contradictoires 1
X
A. V. est un charmant garcon, Tout le monde en
convient. Beaucoup d'humour, parfois l'esprit un peu
sercastique, mais jamais au fond bien méchant. C'est
un républicain a tous crins, un démocrate pur, un
frère dévouéde l'ouvrier mais il y a un revers a sa
médaille. Le voiciII est bien anodin. Quand A. V.
rencontre son ami, son frère, son égal devant tous
les hommes et que celui-ci porte, pour le malheur de
A. V., un paletot suranné, A. Y. a des éblouissements
qui l'empêchent de reconnaftre son ami. A part ce
léger défaut, A. V. est un bien charmant gar^on.
Pensees et maximes.
Les événements de ce monde se tiennent par un
lien quelquefois si imperceptible, qu'on ne saurait
donner trop d'importance aux plus petits détails de
la vie. (Jouy,)
C'est folie d'employer son argent acheter des
regrets. (Franklin.)
Le bien vivre est commun, le savoir vivre est
rare. (Jouy.)
Otez a l'homme ce besoin qui sollicite sa pensee et
la fa§onne a Ia vie contemplative, et le contre mailre
de la création n'est plus que le premier des qua-
drupèdes. (Troudiion.)
L'ironie de soi-même est le commencement de la
bassesse. (Victor Hugo.)
Celui-lh seul est digne de la liberté comme de la
vie, qui tous les jours se dévoue a les conquérir, et
y emploie, sans se soucier du danger, d'abord son
ardeur d'enfance, puis sa sngesse d'bomme et de
vieillard. (Goetiie. Faust.)
Les generations auxquelles nous frayons la route
passent joyeuses sur nos tombes effacées. (Proudhon.)
Le bonheur en ce monde est un idéal que nous
sommes condamnés a poursuivre toujours, mais que
l'antagonisme infranchissable de la nature et de
l'esprit tient hors de notre portée. (Le mêhe.)
Le malheur est une sorte d'aimantil attire invin-
ciblement lui certains hommes. (Berryer.)
L'óme va comme l'onde oü sa petite ('incline.
(De Lamartine. Jocelyn.)
On regarde l'envers de sa vie et l'endroit de la vie
des autres. (Alp. Karr.)
Ce n'est pas une chose rare qu'il faille reprendre le
monde de trop de docilité c'est un vice naturel
comme l'incrédulité, et aussi pernicieux. (Pascal.)
L'omme ne tient jamais tant a sa liberté que lors-
qu'il se propose d'en faire un mauvais usage.
(Xav. de Montépin.)
On est quelque chose en raison du mal qu'on peut
faire. (P.-L. Courrier.)
Quand on n'a pas été enfant, ori ne devient pas un
homme. (Al. Dumas fils.)
L'art est Ie beau dans le vrai. Le talent consiste a
compléter la nature, recueillir ca et lè ses indications
merveilleuses, mais partielles, a le résumer dans un
ensemble homogene, et a donner a eet ensemble une
pensée ou un sentiment, puisque nous ne pouvons
lui donner une óme. (Le mêhe
Les ignorants calomnient leur siècle, paree qu'ils
ne se doutent pas des anciens désordres. (Millot.)
II y a un proverbe qui ditIe chasseur a loujours
tout tué, et le pêcheur n'a jamais rien pris. Cela est
vrai. Mais le chasseur ne dit pas tout ce qu'il tue.
Voici un exploit dont nous ne nommons point Tail
leur mais qui est historique pourtant.
Trois chasseurs d'Hazebrouck partaient ces jours
derniers vers 8 heures du matin. L'un deux que nous
nommerons M. O... a l'entendre avait abattu depuis
l'ouverture de la chasse, 12 grands lièvres, 27 per-
dreaux, 8 cailles et 2 lapins. Les trois compagnons
arriventa Y. (pas loin d'un mont), vers neuf heures.
Tiens, dit M. Z... h M. X..., je vois la-bas un
énorme oiseau sur un pommier.
Laisse-moi faire, dit M. X., c'est un oiseau
étranger c'est peut-être un aigle je vais le descen-
dre. Restez la..., et franchissant le fossé, il s'avance
en se baissant, et avec le moins de bruit possible, Ie
long de la haie, sans que l'aigle ait l'air de s'inquiéter
le moins du mondo ou même s'apercevoir de son
approche... II arrive ainsi a dix pas du pommier. II
ne perd point de temps. 11 vise et pan un éclat de
rire part en même temps que la détonation. L'aigle
avait bien du plomb dans les ailes et ailleurs; mais
une petite chaine attachait une branche du pom
mier la dinde empaillée que M. X. avait foudroyée. 1'
y a cent a parier contre un, que le chasseur ne se
vantera pas de cette nouvelle piècequi reste toujours
perchée sur son pommier. On peut Taller voir,
Le vrai Lait des Steppes ne s'obtient véritable qu'au
dépótgénéralde TinstitutKumys, Berlin, Gneisenau-
strasse, 7 a.
De tous les moyens médicaux employés jusqu'è ce
jour dans les maladies de la poilrine et des poumons,
un seul a su acquérir un grand renom comme anti-
phlysique, c'est le Lait des Steppes (Kumys,) boisson
préparèe par les peuplades des Steppes russes et
asiatiques avec du lait de jument, employé depuis
tous les temps dans les maladies d'épuisement et dont
la merveilleuse vertu curative atlira l'attention des
médecins.
Les essais tentés pour appliquer ce remède dans
d'autres conlréeséchouèrent en grande partie a cause
de la difïicullé du transport, jusqu'a ce qu'enfin une
des lumières de la science, Liebig, réussit produire
la préparalion sous forme d'extrait, de telle facon
que le transport peut s'en opérer desormais sans
grands frais dans tous les pays du monde.
YPRES.
Etat-civil du 29 septembre au (i oclobre 1871.
NAISSANCES.
Sexe raasculin 3 Sexe féminin 3
MARIAGES.
Léopold Vandevelde, cordonnier et Marie Lucassen, coutu-
rière. Nestor Vantroeyen, charpentier et Stephanie.
Mesure, dentellière. Pierre Devos, journalier et Viclorine
Vanden Broek, dentellière. Louis Bendel, charpentier et
Marie Soenen, tailleuse. Edouard Vanbeylen, charpentier
et Ssphie Raban, dentellière. Auguste Marteel, joallier et
Mélanie Dehoiick, domestique.—Prosper Klingels, contróleur
prés des messageries Van Gend et Marie, Harenand, tailleuse.
Frédéric, Blomme, journalier et Marie Cornillie, dentel
lière.
DÉCÈS.
Verkamer, Joseph, 82 ans, sans profession, veuf d'Eugénie
D'hellena, rua de Dixmude. Charles André, 72 ans, journa
lier, époux de Virginie Bertier, rue de Menin. Hollinck,
Marie, 61 ans, srns profession, ven va de Charles Plaetevoet,
rue de la Boule. Verschaeve, Pierre. 69 ans, journalier,
célibataire, rue de Thourout. Vanhecke, Reine, 76 ans.
dentellière, veuve de Louis Renotte, rue des Boudeurs.
Clarebout, Pierre, 61 ans, laboureur, époux de Caroline
Pamecle, St-Pierre lez-Vpres. Joos, Adeline, 44 ans, sans
prafession, éponse de Joseph Scgers, rue de Lille. Bou-
langicr. Barbe, 74 ans, couturièrs, veuve de Charles Saloraez,
rue de Lille. llemey, Julienne, 38 ans, dentellière, épouse
d'Henri Declercq, rue de Menin.
Enfants au-dessous de 7 ans
Sexe masculin 3. Sexe féminin 5.
ET AT indiquant les quantités et le prix moyen des
grains, four rages et autres produits agricoles ven
dus le 7 octobre 1871, sur le marché de Ia ville
d' Ypres.
NATURE
DES J1ARCHANB1SES
VENDDES
yUANTITES PRIX MOYEN I POIUS
VENDUES. I PAR ImOYEN OK
Kilogrammes. '100 kilogram j l'heclol.
Froment.
Seigle
Avoine
Pois
Fêvo
88.HOO
9,500
1,100
1,300
1,900
34 50
24 00
19 00
23-25
23-00
80-08
73-00
44-UO
8 '-00
80-00