tion da corps élecloral a une importance pour ainsi
dire double, puisque non-seulement la nomination
des hommes politiques, mais encore Ie choix des ad
ministrateurs auxquels est confièe la sauvegarde des
intéréts matériels s'y trouve en jeu.
Que produisent pourtant ces elections?
Nous l'avons vu des hommes de la force de M. X.
II fautdonc bien convenirque la lecture, l'écriture
et le calcul ne suffisent pas et que la socièté doit exi-
ger d'autres éléments d'instruction de ses membres,
appelés a élire les administrateurs nécessaires a la
gestion intelligente des affaires publiques. Et aussi
longtemps que nos Ghambres législatives serout,
comme aujourd'hui, encombrées de sénateurs possé-
dant une ignorance crasse et de représentanls jouis-
sant d'une nullité gigantesque, nous ne cesserons de
répéter que les électeurs ne sont pas a la hauteur de
leur mission. On ne saurait assez travailler pour les
y élever malgré l'inertie et l'iiidifférence auxquels on
se heurte de toutes parts.
Mais puisque Ie corps électoral n'est pas ce que
vous voudrions qu'il füt, quelles sont les qualités que
nous désirerions trouver chez Ia presque totalité des
électeurs
C'esl ce que nous examinerons le plus succincle-
ment possible dans un prochain numéro.
L'assemblée annuelle de la Ligue de l'Enseigne-
ment, qui a eu lieu samedi 28 courant, a 8 heures du
soir, en la salie acadómique de l'Université libre,
s'est ouverte par une séance a laquelle le conseil gé-
néral a invité tous les partisans de l'instruction obli
gatoire el de la secularisation de l'enseignement. Di
vers orateurs s'étaient fait inscrire pour traiter ces
deux questions d'un intérêt vital pour le développe-
ment inteilectuel de nos populations.
ACTES OFFICIE}.*».
Par arrêtés royaux du 19 octobre, sont nom-
més
Dans l'infanterie.
Capitaine de 1classe.Le capitaine de 2° classe
F. Duverdyn, du 1" de ligne.
Dans la cavalerie.
Capitaine en second de 1classe. Le capitaine
en second de 2; classe J. Franck, de l'école de ca
valerie.
Correspondence particuliere de l'Ol'INIOIt!.
Bruxelles, 27 octobre 1871.
Rien d'un peu positif ne transpire encore sur le
point de savoir si la session législativeseraouverte ou
non par un discours du tröne. D'après Ie bruit le plus
répandu, les ministres eux-mêmes seraient en désac-
cord surcette question, qui n'a pas, au surplus, une
bien grande importance, puisque, discours du tróne
ou non, il ne dépeud que d'une interpellation de la
gauche de faire surgir le débat politique que le mi
nistère chercherait a éviter.
Au point oü les choses en sont arrivées, je ne crois
pas, du reste, que l'intention du cabinet soit de fuir
le débat. Au contraire, l'attitude particulièrement ag
gressive que le Journal de Bruxelles a prise dans ces
derniers jours donne lieu de penser qu'il serait dis
posé plutól a prendre l'offensive, assuré, d'ailleurs,
qu'en cas de dèfaite, sa majorité fidéle sera toujours
la pour couvrir sa retraite.
En I'absence de discours du tróne, c'est M. Bara
qui se chargera d'ouvrir le feu par une interpellation
sur Ia nomination de M. Dedecker.
M. Bara, ministre de la Justice a l'époqueoü le scan-
dale des affaires Langrand a éclalé, possède, m'as-
sure-t-on, une foule de documents inédils qui vont
jeter un nouveau jour sur l'inlervention des prinei-
paux chefs du parti catholique dans eet immense tri-
potage qu'on appelle <x les affaires Langrand. At-
tendons-uous done des révélations sur ces hommes
de Dieu et la fagon dont ils pratiqueut le mépris des
richesses.
L'Echo du Parlement annonce la publication pro-
chaine du dossier Brasseur. J'ai déja eu l'occa-
sion de vous dire que, lors d'une saisie faite a Paris
de certaines pièces relatives aux affaires Langrand,
la justice avail mis la main sur une liasse de lettres
extrêmement édifiantes échangées enlre le noble
comte du Saint-Empire et M. Brasseur.
Vous n'êtes pas sans savoir, je pense, que M. Bras
seur a fait, a l'origine, une guerre des plus vives aux
institutions Langrand. Vous retrouverez encore,
dans le Précurseur, des conférences publiques don-
nées par lui a Anvers et dans lesquelles ces institu
tions sont attaquées avec une extréme virulence.
Or, il est arrivé qu'un beau jour M. Brasseur a
fait annoncer que des circonstances indépendante's de
sa bonne volontéj'obligeaient a suspendre le cours de
ses conférences et, moins de huit jours après, on'a
appris, non sans une cerlaine stupefaction, que le
conférencier était entré dans la maison Langrand
avec de trés gros appointements.
Le dossier saisi a Paris a précisément trait aux né-
gociations qui ont précédé cette conversion subite et
qui l'ont determinée. On cite, entr'autres, une lettre
de M. Brasseur dans laquelle il exprirnerait le désir
de pouvoir continuer pendant quelque temps encore
ses conférences a Anvers, a pour ménager la transi
tion. n
Je ne puis pas, quant a moi, admetlre facilement
qu'un homme lel que M. Brasseur ait poussé a ce
point le mépris de lui-même. La haine est fertile en
accusations. Atlendons.
Un homme a plaindre, c'est ce pauvre comte Bene-
delli. II n'avait pas trop mal arrangé sa petite affaire,
vraiment on se disait bien que, pour avoir donné
dans le piége grossier que Bismark lui avail tendu, il
fallait que ce füt un imbecile fieffe, mais comme on
n'en est plus a compter les imbeciles que l'empire
avait a son service, on passail légèrement la-dessus.
Eh bien non! Le noble comte n'est pas seulement
un imbécile la publication par le Journal offciel de
Berlin des instructions qu'il avail recues du gouver
nement francais relativement a l'annexion de la Bel-
gique prouve a toule évidence que l'initiative de cette
proposition est partie des Tuileries, c'est-a-dire le
contraire de ce qu'il avait voulu prouver.
Je ne m'étonne plus, a présent, si Napoléon IIIavait
tant engagé sou malheureux ambassadeur a ne pas
publier son livre. Pauvre comte Benedettil
Que je vous raconte le secret de Polichinelle.
II y a quelques années, un jeune et riche fabricant
de Bruxelles épousail a Londres une jeune et char
mante compatriote dont le hasard lui avait fait
faire la connaissance en Angleterre. Cette union ne
fut pas heureuse. Les époux se séparèrent bientót
et peu de temps après cette separation de fait, con-
sentie de commun accord, le mari, invoquant I'ab
sence de certaines formalités légales, réclama devant
le tribunal de Bruxelles l'annullation de son ma
nage.
Le tribunal l'ayant dèbouté de sa demande, Ie
mari malgré lui partit pour l'Amérique et I'on en
entendit plus parler.
Mais voila qu'il est revenu sans rien dire a per-
sonne, et mardi dernier, sur Ie coup de minuit
l'heure du crime il s'est présenté, accornpagné
d'un commissaire de police, a I'Hólel de l'Univers,
oü il a surpris sa femme en train de se consoler
de son ingratitude avec un aimable sexagénaire ap-
partenant a la plus haute finance de Bruxelles. Da
tout quoi, M. le commissaire ad hoc a été invité a
dresser un petit procés-verbat pour servir a en
tant que besoin.
\s.*r -
L'affaiie va, parait-il, pouvoir s'arranger sans
scandale. La dame réclamera elle-même le divorce
en se fondant'sur ce que l'annullation du mariale'
provoquée par le mari, constitue a son égard une
injure grave autorisant Ie divorce, qui sera certai-
nement prononcé pour cette raisouou pour
l'autre.
La Patti a oblenu un trés grand succès dans les
Huguenotssurtout au qualrieme acte dont elle a
chanté le duo avec un rare bonheur d'expression.
Conlestée comme talent dramatique, la diva a tenu a
honneur d'imposer silence la critique en s'affirmant
dans un role qui est, a bon droit, considéré comme un
des plus pathétiques du réportoire. Elle a réussi, plei-
nement réussi. Mais elle fera bien de ne pas trop sou
vent renouveler cette épreuve, si elle ne veut pas
s'exposer a altérer la pureté et Ia fralcheur de son
admirable voix.
Rigoletto et les Huguenots ont fait ensemble une re
cette de passé les 30,000ffrancs, dont moitié pour la
Patti, soit 7,300 francs par représentation. C'est
honnête.
Le vrai Lait des Steppes nes'obtient véritable qu'au
dépót général de l'institut Kumys, a Berlin, Gneisenau-
strasse, 7 a.
De lous les moyens médicaux employés jusqu'a ce
jour dans les maladies de la poitrine et des poumons,
un seul a su acquérir un grand renom comme anti-
phtysique, c'est le Lait des Steppes (Kumys,) boisson
préparèe par les peuplades des Steppes russes et
asiatiques avoc du lait de jument, employé depuis
tous les temps dans les maladies d'épuisement et dont
la merveilleuse vertu curative attira l'attention des
médecins.
Les essais tentés pour appliquer ce remède dans
d'autres contréeséchouèrent en grande partie a cause
de la difficulté du transport, jusqu'a ce qu'enfin une
des lumières de la science, Liebig, réussit a produire
la préparation sous forme d'extrait, de telle facon
que le transport peut s'en opérer désormais sans
grands frais dans tous les nays du monde.
Ongnent et l'llnles llollowny.
L'hydropisie est ordinairement précédée d'une
action irrégulière du coeur et d'une respiration diffi
cile; les symptómes en sont continuellement graves
et vont toujours de mal en pire, a moins qu'on ai re-
cours a un traitementconvenable. L'hydropique trou-
vera toujours du secours dans les Remèdes sans pa-
reils du professeur flolloway. Le soulagement qu'on
ressent de leur emploi est merveilleusement prompt
et en persévérant a bien appliquer ce noble Onguent,
on obtient une guérison parfaite et permanente. Ces
deux mèdecines agissent avec une telle énergie sur la
circulation et Ie système absorbant, que les üuides
hydropiques s'évanouissent et le malade s'aper^oil
que tous les symptómes oppressifs diminuent de jour
en jour jusqu'au retour de l'état naturel de Ia santé.
IP II ES.
Etal-civil du 20 au 27 octobre 1871
NAISSANCES.
Sexe masculin 5 Sexe féminin 4.
M ARIAGES.
Baratto, Xuguste, tisserand et Hubert, Victorine, denlel-
lière.
DÉCÈS.
Cober, Pierre, 75 ans, sans proféssion, veuf de Joséphine
Ramoen, rue de Dixmude. Thibaut, Jacques, 65 ans, tail-
lenr, époux de Marie Decock, rue de Menin.
Enfants au-dessous de 7 ans
Sexe masculin 1. Sexe féminin 0.
I'OFEICIStillE.
Etat-civil du 20 au 27 octobre 1871.
NAISSANCES.
Sexe masculin 6. Sexeféminin 1.
DÉCÈS.
Wiels, Barbe, 71 ans, cultivatrice. épouse de Winoc Roye,
Ilidhoek. Vanoosten, Eugénie-Amelie, 79 ans, dentellière,
célibataire, rue Rekhof. Lacoure, Barbe-Victoire, 79 aus,
sans profession, veuve de Pierre Joseph Bruneel, rue des
Pots. Debruyne, Ignace, 70 ans, cullivateur, époux de
Sophie Cauliez, hópital,
Enfants au-dessous de 7 ans
Sexe masculin 2. Sexe féminiu 1.
8*opertnghe.
Prix moyen du marché du 27 octobre 1871.
Froment, t'hectolitre26 10
Seigle17 00
Avoine9 00
Pommes de terre, les 100 kilog10 00
Beurre, le kilog3 90
Uoublon.les 50 kilog. (Récolte 1871125 135
E TA T indiquanl les quantités el le prix moyen des
grainsfourrages et aulres produits agricoles ven
dus le 28 octobre 1871, sur le marché de la ville
d' Ypres.
NATURE
yUANTITES
PRIX MOYEN
POIUS
DES JIARCHANDISES
VENDUES.
PAR
MOVEN D
VENDUES
Kilogrammes.
100 kilogram
1 'hectol
Froment.
49,100
54-50
80-00
Seigle
6,300
25 80
73-00
Avoine
2,000
18 75
44-00
Pois
4,000
26-00
8 -00
Fêve
1.100
26 50
80-00