COMPAGNIE GÉNÉRALE
VIELE D'YPRES.
Transportée dans une maison de fous, elle a été
placée sous la direction de la matrone, Mme Mad-
derl^y, qui lui a fait mettre de suite la camisole de
force. Vers 2 heures du matin, l'infortunée s'étant
mise a gémir, Mme Madderley se précipita sur elle,
la bourra de coups de poing sur la tête, lui tordit
les bras derrière le dos, l'attacha a la colonne du
lit par les cbeveux, et puis lui enfontja dans le
gosier une quantité de feuilles de thé pour l'em-
pêcher de crier.
Après l'ayoir laissée ainsi pendant quelque
temps, elle la détacha, et la roula dans le lit, la
tête en bas. Trois autres femmes virent ces mau-
vais traitements sans oser intervenir; mais le
matin, la visite du médecin vinttout éclaircir. Un
érysipèle a la tête s'est declare chez la malheu-
Marthe, et la matrone est arrêtée.
Sir Richard Wallace, le millionnaire anglais
dont la population parisienne a été a même, pen
dant le siége, d'apprécier la générosité, s'occupe
en ce moment de faire construire pour ses compa-
triotes un immense hópital, route de la Révolte.
Cet hópital, dont la construction coütera environ
700,000 francs, portera le nom de Wallace's Hos
pitalet M. Wallace pourvoira seul a son entre-
tien. On n'évalue pas a moins de 150,000 francs le
chiffre des dépenses annuelles.
On lit dans le Courrier des États-TJnis un tableau
qui nous parait intéressant de la promptitude avec
laquelle les secours nécessaires ont été envoyés a
Chicago
La ligne de l'Erié, depuis le quai de la 23° rue
et le Paconia ferry jusqu'a Chicago, présente une
animation qui tient de la féerie. James Fisk a fait
des prodigesc'est bien l'homme le plus étonnant
qui soit. A six heures et demie du matin, avant-
hier, il était a l'embarcadère n" 30 au pied de la
23e rue, faisant mettre a bord 700 colis qui arri-
vaient de Boston.
Pendant qu'on pressait le chargement, de
nouveaux ballots, des caisses, des paniers, s'accu-
mulaient incessammentdes femmes élégantes en
voiture, des gens a pied chargés de fardeaux, des
charrettes d'express, des wagons de commerce
accouraient au rendez-vous de la charité; il y
avait de tout dans ce qu'ils apportaient, des vête-
ments, des provisions, des conserves, des viandes
préparées, des nouveautés, des couvertures, des
matelas, des chales, du poisson salé.
Quand tout fut a bord du ferry-boat, James
Fisk sauta sur le bateau mouche Houstonet fut
en un clin-d'ceil de l'autre cóté de l'Hudson, a
Jersey-City, oü tous ses hommes, tous les employés
du doek et du dépot travaillaient comme des cas
tors. II y avait une foule immense regardant
charger le train et eiicourageant les travailleurs
par d'incessantes bordées de liourrahs.
ij Quand Fisk arriva, ce fut une explosion indes-
criptible. 11,000 colis furent mis a bord du train,
et, a neuf heures quarante-cinq minutes, quand
tout fut plein, que les sept wagons furent bopdés
Sam, êtes-vous prêt? cria Fisk.
Prêt, colonel, répondit le mécanicien.
En route
n Et la vapeur siffla, et le train partit. Vingt-
cinq minutes après, a dix heures dix minutes, il
était a Peterson, 18 milles. u Je parie, avait dit
Fisk a quelqu'un prés de lui, qu'a dix heures trente-
cinq minutes ils seront a Suffren. A dix heures
trente-quatre minutes, un télégramme arrivait de
Suffren Le train passé 34 milles en cin-
quante minuteset ainsi d'un bout a l'autre de la
route, a raison de 40 milles a l'heure. Les dispo
sitions étaient pHses pour que la voie fut libre
partout et les relais prêts.
A chaque station, le télégraphe marquait
l'heure, la minute du passage, en avant et en ar-
rière; au tableau-bulletin du bureau de l'Erié,
dans Broadway, il y avait foule toute la journée
pour suivre le progrès du train.
Sur la route, les populations averties se por-
taient en masseaux stations, le peuple accourait,
les drapeaux flottaient, les cloches sonnaient et
des cris étourdissants s'y mêlaient. Les braves
gens essayaiént de jeter des paquets a bord au
passage. Aux gares, des pyramides de caisses, de
sacs, de barils, de paniers, de colis, attendaient
qu'on les prit et grossissaientde minute en minute.
C'était un entrain, une émulation, un enthou
siasme saisissants. Et toute la ligne est ainsi en
alerte. En même temps, les contributions conti-
nuent d'arriver. Avant-hier soir, James Fiskécri-
vait
Depuis le depart du train-éclair, nous avons
retju pour les malheureux de Chicago plus de deux
mille consignations qui ont été expédiées par le
train express ce soir, a sept heures. Une personne
compétente, qui a examiné les marchandises en-
voyées par ce train seul, estimeleur valeur vénale
a plus de 100,000 dollars.
Nous avons, suivant toute apparence, tout
autant, sinon plus, a recevoir demain, et nous les
enverrons seulement par nos trains express de
neuf heures et onze heures du matin, cinq heures
et demie et sept heures du soir.
n- Le train-éclair est arrivé maintenant a Chi
cago. II était a dix heures dix minutes a Buffalo,
ayantparcouru 422 milles en dix heures cinquante-
cinq minutes. II est reparti par la route Lake-
Shore et a passé a Erié (Pensylvanie), 510 milles
de New-York, a trois heures vingt minutes du
matin.
ii II a essuyé une forte tempête de neige a Por-
tagoil faisait si noir que le mécanicien ne voyait
pas une longueur de wagon devant lui.N'importe,
le train-fantóme n'-a pas ralenti sa marche un
instant et a poursuivi sa course vertigineuse a tra
vers les ténèbres, a la grace de Dieu!
Un joli mot d'avare.
M. X..., un des plus beaux ornements de cette
classe intéressante, ayant dü aller en 1827 au ma-
riage de son frère, se décida a cette occasion a
l'emplette d'un chapeau neuf.
II y a quelques jours, son neveu convolait a son
tour. M. X.pousse un soupir, se rend chez le même
chapelier (de 1827) et murmure avec regret en
ouvrant la porte
C'est encore moi.
Entendu hier dans un restaurant
Eh bien, monsieur le comte, et votre fils?
Joli gredin lieutenant d'infanterie avec
cinq cents francs de pension, il me fait des dettes
avec les femmes.
Et va-t-il dans le monde?
Ehs'il allait dans le monde les femmes ne
lui couteraient rien. Historique
Une jeune dame, qui n'est pas sans avoir eu
quelques faiblesses, possède en ce moment un
cavalier servant fort vilain et assez inepte.
Une amie intime s'étonnait de ce choix singu
lier.
Que veux-tu, lui répondit-elle, c'est par déli
catesse que je l'aiaccepté avec celui-la il me semble
que je trompe moins mon mari.
d'importation, d'expoitaliorUdes produits bruts
et manufactures.
Siége social rue du Temple, 176, a Paris.
Directeur M. REBOUL.
La Compagnie a pour but de venir en aide au
commerce, a l'industrie et a l'agricullure en facilitant
l'écoulement de leurs produits.
Elle se charge a la commission du placement au
comptanl, sur la place de Paris, de toutes espèces de
marchandises, el de toutes provenances, francaises
el étrangères.
Elle se charge également de l'expédition en pro
vince et a I'étranger des produits de la fabrication
parisienne.
La Compagnie fait aussi des avances sur toutes los
marchandises qui lui sont adressées; pour connaitre
les conditions el les larifs, écrire franco a la direction.
Elle désire avoir aussi des representants dans
toutes les villes de France el de Pélrangerappoinle-
rnems el remises.
Le Collége des Bourgmestre et Échevins pré -
vient ses administrés, que les commissions admi-
nistratives de la route de Zillebeke et de celle
d'Ypres Comines, ont fait Ia demande de pou-
voir continuer, pour urie année, a prendre cours
la 1'" au ler Avril et la 2° au 1" Mai 1872, Ia
perception du droit de barrière établi sur les dites
routes.
Et informe les intéressés que l'Administration
communale d'Ypres recevra pendant 10 jours les
observations auxquelles ces demandes pourraient
donner lieu.
Fait a Ypres, le 13 Novembre 1871.
Les Bourgmestre et Echevins,
Par Ordonnance: L. VANHEULE.
Le Secrétaire,
J. DE CODT.
Le vrai Lait des Steppes ne s'obtient veritable qu'au
dèpót général de l'institut Kumys, a Berlin, Gneisenau-
strasse, 7 a.
De tous les moyens médicaux employés jusqu'a ce
jour dans les maladies de la poiirine el des poumons,
un seul a su acquérir un grand renom comme anti-
phlysique, c'est le Lait des Steppes (Kumys,) boisson
préparée par les peuplades des Steppes russes et
asiatiques avec du lait de jument, employe depuis
tous les temps dans les maladies d'épuisement et dont
la merveilleuse vertu curative altira i'attention des
médecins.
Les essais tentés pour appliquer ce remóde dans
d'autres contréeséchouèrent en grande partie a cause
de la difficulté du transport, jusqu'a ce qu'enfio une
des lumières de la science, Liebig, réussit a produire
la preparation sous forme d'extrait, de telle facon
que le transport peut s'en opérer désormais sans
grands frais dans tous les pays du monde.
YPRES.
Ir
Etal-civil du 0 au 17 novembre 1871.
N AISSANCES.
Sexe masculin 2. Sexe féminin 8.
DÉCÈS.
Rondelle, Frangois, satis profession, venf de Marie Lips,
rue St-Nicolas. De'caluwe, Clémencé, 21 ans, domeslique.
célibataire, rue des Récollets Legrand, Julie, 21 ans, den-
tellière, célibataire, rue de Menin. Rossaert, Albertine,
02 ans, journalière, veuve de Louis Bonduwe, rue de Menin.
Serruys, Jean, 78ans, jonmalier, veuf de Beatrice easier,
rue de vienin. Glissoux, Pierre, 41 ans, gargon brasseur,
époux d'Hortense Ghyselen, rue de Menin.—steeland, Louis,
51 ans, journaller, époux de Louise Wylleman, marché aux
Bêtes. Deweerd, Auguslin, 48 ans, serrurier, époux
d'Amélie Werhrouck, rue de Menin. Hilzinger, Frangois,
49 ans, soldat au Ier régiment de ligne. Ooglie, Thérèse,
74 ans, sans profession, épouse de Charles Deconinck, Saint-
Pierre-Iez Ypres. Lapiere. Uésiré, sans profession, époux
d'Adelaïde Sinave, rue de Lille.
Enfants audessous de 7 ans
Sexe masculin t. Sexe féininlu 2.
popekingiik;.
Elat-ciüil du 10 aii 17 novembre 1871.
NAISSANCES.
Sexe masculin: 6 Sexe féminin 4.
UÉCÊS.
Artois, Amelie, 38 ans, dentellière, célibataire, liópita1-
Verbelde, Reine-Victoire, 80 ans, cabaretière, épouse de
Charles Vergeele, rue de Cassel. Deboudt, Amelie-Cons-
tance, 68 ans, ménagère. épouse de Théodore Maerten,
Grand Place.
Enfants au-dessous de 7 ans
Sexe masculin 2. Sexe féminin 1.
Popering;he.
Prix mogen du marché du 17 novembre 1871.
Froraenl, l'hectolitre20 54
Seigte j7 „0
Avoine.oo
fortunes de terre, les 100 kilog9 go
Beurre,lekilog3 00
lloublon, les 50 kilog. (Récolte 1871135 5 140
E TA T in liqu/int les quantités et le prix moqeu des
grains, four rages et autres produits agricoies ven
dus le 18 novembre 1871, sur le marche de la rille
d' Ypres.
NATURE
DES MERCHANDISES
VENDUES
ÜÜ.AJST1TL3 I PHI X ttfOÏEN j UOlT)S
VENDUES. I PAR [MOVEN t'K
Kilogrammes 100 kilogram 1 l'herin».
Froment.
Seigle
Avoine
Pois
Fêve
37,300
t.ÜUO
1.900
1,200
2.400
"34 75
25 37
19 0»
25 25
24-00
80 00
73-00
44-00
8 -00
80-00