La redaction et la direction en seraient coniiées
au dévouement et a l'intelligence d'hommes éclai-
rés qui les publieraient dans toutes les localités
quelque peu importantes du pays.
Ces journaux iraient de cette faQon porter nos
idéés dans les recoins les plus reculés, les plus
ignores des campagnes, oü l'ignorance et la su
perstition sont encore seules maitresses. Ainsi
done serait formée une veritable ligue contre
l'ignorantisme et F obscurantisme.
Les frais nombreux et considérables, qu'une
pareille propagande occasionnerait seraient sup-
portés par une caisse centrale, établio a Bruxelles,
laquelle recevrait toutes les offrandes, toutes les
souscriptions faites en faveur de la propagande
active et éclairée des idees démocratiques. Nul
bénélice ne devrait être realise dans cette oeuvre
qui n'est pas une operation financière. Si les re
cettes Femportaiént sur les dépenses, il faudrait
faire jouir immédiatement du boni les lecteurs en
diminuant progressivement le prix des journaux.
Ceux-ci nous serviraient de veritable levier d'Ar-
chimède pour élever le sens moral et politique de
la nation entière a un niveau qu'il n'a jamais at-
teintjusqu'a nos jours. Et que de problèmes so-
ciaux ne pourrait-on pas discuter, résoudre dans
un sens vraiment liberal l'instruction obligatoire,
gratuite et laïque, la separation de l'Etat et de
l'Eglise, la suppression de la peine de mort, l'abo-
lition de la contrainte par corps, l'organisatio'n
des forces publiques, l'éducation morale, intellec-
tuelle et politique des adultes; certes nous en
passons et des plus importants.
Après la presse libre, indépendante, démocra-
tique, progressiste, dont nous venons de parler, et
qui servirait a ceux qui savent lire, il reste pour
ceux qui ne savent point lire aussi bien que pour
ceux qui sont instruits, les cours publics, les con
férences que la Ligue de l'enseignement donne avec
tant d'éclat, de talent et de dévouement.
Tous ceux qui se sont instruits a ces cours pu
blics aussi varies que nombreux, tous ceux qui
ont eu le bonheur d'assister a ces conférences sa-
vantes et littéraires ont dü les aimer, les admirer.
Tous en sont sortis plus éclairés et meilleurs ci-
toyenset la reconnaissance envers la Ligue de
l'enseignement est bien grande parmi tous ceux,
patrons, ouvriers, employés, négociants, pauvres
et riches, qui ont re^u des le§ons salutaires sous
cette forme attrayante d'instruction populaire.
Mais ce que nous devons regretter,blamer éner-
giquement, c'est l'indifférencel'inertie devant
lesquelles sont venus se briser tous les efforts que
la Ligue de V'enseignement a tentés dans la plupart
des arrondissements en province. II en est de ces
arrondissements qui se disent libéraux, celui
d'Ypres entr'autres, et qui ne possèdent pas un
seul comité local, tandis que d'autres arrondisse
ments, dont la couleur politique est du plus noir
clerical, celui de Courtrai, par exemple, a l'avan-
tage de posséder deux comités correspondants,
celui de Courtrai et celui de Menin.
Pourtant dans ces arrondissements dépourvus
de tout comité, les hommes intelligents, instruits,
dévoués a la cause démocratique, ne manquent
pasmalheureusement l'apathie et l'indifférence
générales les empêchent de travailler au bien-être
et a l'instruction de tous.
Cependant les conférences et les cours publics
donnés par la Ligue de l'enseignement feraient un
bien immense a ces localités dont ils secoueraient
la somnolente torpeur.
On ne pourrait plus dire alors que ces villes, ces
communes sont de véritables champs d'asile, de
vastes nécropoles, dans lesquels l'indifférence,
l'apathie, l'inertie ont enterré eet esprit d'initia-
tive et d'indëpendance, dont nos pères étaient si
fiers, cette intelligence pleine de bon sens de nos
populations autrefois si vaillantes pour défendre
leur priviléges contre les eihportements d'un pou-
voir despotique.
Allons, debout, mes concitoyens, a l'céuvre;
faites preuve d'énergie et de couragene laissez
point sombrer votre fiere et précieusê indépen-
dance, dont nos devanciers étaient.si justement
jaloux; ne vous laissez point subjuguer par l'es-
prit d'obscurantisme qui envahit peu a peu nos
villes et nos campagnesinstallez dans notre ville
natale un comité local qui se mettra en commu
nication avec le comité central de Bruxelles. Ils
ne vous manquent pas les hommes intelligents,
instruits, dévoués, capables de vous donner des
conférences dans lesquelles ils vous enseigneront
nos droits que nous ignèrons beaucoup trop et nos
devoirs civiques, que nos remplissons parfois fort
mal.
II n'est jamais trop tard pour refaire l'éduca
tion incomplète, vicieuse même, que l'on nous a
donnée le plus souvent malgré nouset pour arri-
ver a nous donner une éducation logique et ratio-
nelle, il ne faut pas tant d'efforts qu'il faille s'en
effrayer.
En terminant ici ce premier essai sur les qua-
lités nécessaires aux électeurs, nous formulons un
vceu a l'occasion de l'année qui commence. Nous
souhaitons a nos concitoyens de voir former dans
leurs murs, en 1872, un comité local de la Ligue
de l'enseignement bien actif et bien dévoué.
La Patrie de Bruges contient, a l'adresse des
écoles de petits-frères, un enseignement que bien
certainement nous ne nous attendions pas a trou-
ver dans la pieuse gazette.
Le prétexte lui en a été fourni par la mort d'un
M. Duf'our, qui s'est fait enterrer a Gand, saus le
concours du clergé.
Ce digne jeune Jiomme, dit la Patriea été assis sur
les bancs de l'Athénée royal de Bruges. Telle école,
Nous ne saurions assez applaudir a ces paroles,
qui devraient être répétées tous les jours aux pa
rents dont les enfants suivent les écoles des petits-
frères Telle école, tels élèves Avis aux
Ce n'est pas la génération de crétins prédite par
M. De Decker qu'elle nous préparent. C'est une
génération de... petits-frères.
Le Uien public vient de s'attirer une dure ré-
plique en prétendant que le cléricalisme est une
école de respect pour la femme.
Le Journal de Gand renvoie son confrère a
1'étude des pères de l'église qui expriment leur
opinion en des termes d'une courtoisie risquée
Souveraine peste que la femmedit St-Jean
n Chrysostome; dard aigu du démon. Par la
a femme, le diable a triomphé d'Adam et lui a fait
perdre le Paradis.
Adam serait sans doute allé en Paradis sans la
femme, mars le Paradis eut été un désert, car il n'y
aurait pas eu de genre humain.
La femme de St-Augustin, ne peut ni ensei-
gner, ni témoigner, ni compromettre, ni juger,
ni a plus forte raison commander.
Voulez-vous savoir ce qu'en pense St-Jean de
Damas? Lisons
K La femme est une méchante bourrique, un
M affreux tenia qui a son siége dans le crnur de
l'homme; fille dumensonge, sentinelle avancée
ij de l'Enfer, qui a chassé Adam du Paradis, in-
domptable Bellone, ennemie jurée de la paix.
Peut-être préférez-vous Saint-Jean-Chrysos-
tome; ouvrons-le ensemble
Elle est le cceur du mal, 1'auteur du péché, la
piefire du tombeau, la porte de l'Enfer, la fata-
i) lité de nos misères.
Et Saint-Antonien
Tête du crime, arme du diable. Quand
n vous voyez une femme, croyez que vous avez
devant vous, non un être humain, non pas une
ii béte féroce, mais le diable en personne. Sa voix
ii est le sifflet du serpent.
Et Saint-Grégoire le Grand
La femme n'a pas le sens du bien.
Et Saint-Jéróme
Une femme sans reproche est plus rare que
ii le phénix. C'est la porte du démon, le chemin
ii de l'iniquité, le dard du scorpion, au total une
ii dangereuse espèce.
Si c'est la ce que le Bien public entend par res
pecter la femme, qu'en dirait-il, mon Dieu, s'il
s'agissait de la mépriser?
Le Moniteur a publié la liste de nomination des
membre de la commission chargée d'organiser le
concours des producteurs beiges a l'exposition
universelle de Vienne de 1873.
Dans cette commission, comprenant soixante-
dix membres, nous voyons figurer une dizaine
d'artistes, une bonne vingtaine d'industriels
quelques banquiers, des conseillers d'administra-
tion de sociétés anonymes, plus de vingt commis,
employés ou fonctionnaires de l'un ou l'autre mi
nistère, y comprisun directeur de la marine
beige (pourquoi pas un amiral?), même le conser-
vateur des collections de S. A. R. le due d'Aren-
berg et... pas un seul agriculteur
La Société Générale d'Exploitation a organisé,
sur la ligne de Comines-Armentières, un service
de train spécial du mercredi, jour de marché a
Lille. Depuis le ler janvier, chaque mercredi ma-
tin, un train partant de Comines a 8 h. 40 corres
pond a. Armentières avec le train vers Lille
arrivant en cette ville a 9 h. 35; le soir, le train
partant de Lille a 6 h. 35 et s'arrêtant a Armen
tières a 7 h. 17, trouve en cette dernière ville un
train qui part a 7 h. 40 vers Comines ou il arrive
a 8 h. 20 soir.
Dorénavant il sera facile aux habitants d'Ypres
de se rendre a Lille, surtout un mercredi. Ce
jour-la, en partant d'Ypres all h. 40, on peut
arriver a Lille par Comines-Armentières a 1 li. 20
partant de Lille a 6 h. 45 du soir, par la même
route, on arrivera a Ypres par le dernier train du
soir, en subissant a Comines un arrêt de 50 mi
nutes
ACTES OFFICIEUS.
Notariat. Par arrêté royal du 30 décembre,
le sieur Vaneecke (G.), docteur en droit et can-
didat-notaire a Ypres, est nommé notaire a la
résidence de cette ville, en remplacement de son
père, démissionnaire.
IT'sa.-itss «livei*®.
Après 55 années d'existence, le Propagateur
annonce qu'il cesse de paraitre.
religion et carotte. Rue de la Madeleine,
a la vitrine d'une boutique de choses religieuses
ne pas confondre avec l'église d'a-cóté, on
voit étaler de petits étuis d'une forme particu-
lière.
Ces petits étuis s'appellent de leur nom, a la
vitrine, des carottes pour chapeleis
Jusqu'a présent on n'avait connu que les cha-
pelets pour carottes. Que le Bien Public nie encore
le progrès
'V a x'iéitéss.
{Suite.)
Après l'examen de la vuela première partie
qui se présente naturellement a no.tre observation
c'est la tête du cheval. Elle mérite la plus grande
attention, non-seulement a cause des nombreuses
et importantes regions qu'elle renferme, mais
aussi considérée comme une masse susceptible
d'influer sur la station et les mouvements du che
val.
La tête longue et grosse est pesantele cheval
alors n'obéit pas a l'influence de la bride, on dit
qu'ïZ pèse a la main et doit être réformé pour
l'usage de la selle.
Lorsque la tête est longue et décharnée on l'ap-
pelle tête de vieille.
La tête grosse présente les mêmes inconvénients
mais a un degré moindre.
La tête grosse ou empatée doit son volume au
développement des parties molleselle indique un
animal de race grossière, d'un tempérament mou
et pródisposé aux maladies des yeux.
Une tête courte et peu volumineuse est toujours
une beauté pour le cheval de selle, qui la porte
avec grace, et se trouve en état d'obéir prompte-
ment a l'impulsion du mors, si elle est supportée
par une encolure de longueur suffisante.
TELS ÉLÈVES. AviS AUX PÈRES DE EAMILLE.
PÈRES DE EAMILLE.
Chemin de fer.
DE l'eXTÉRIEUR DU CHEVAL.
La tête peut être longuecourte, grosse, dé-
cliarnée.