leur drapeau cette fiére devise Nous voulons que tous les citoyens beiges soient instruits ij Et YEcho du Parlement, comme ses patrons ré- pondaient il y a vingt ans, réppnd Est-ce que le libéralisme a quelque chose de commun avec I'instruc tion obligatoire )i Mais que YEcho du Parlement nous dise, au nom du ciel, ce que signifie son libéralisme a lui S'il consiste uniquement a crierA bas la calotte sans rien faire pour ébranler l'ultramontanisme s'il consiste simplement a faire des nominations libérales dans la niagistrature et les administra tions, sans rien faire pour éclairer la nation beige; ce n'est plus un parti, c'est un fantocbe. C'est un fantoche, en effetet ce fantocbe nous insulte et nous défie avec une insolence qui n'a d'égale que son impuissance. Les progressistes, mais nous connaissons celace sont les radicaux clairsemós qui, depuis avant 1846, n'ont cessé de jeter leurs batons dans nos roues, sans nous empêcher de marcher. ij Nous n'avonspas eubesoin d'euxjusqu'a pré sent, nous continuerons a nous passer de leur appui. Et vous ferez bien, 6 Echo de M. Frère et de M. Hymans, car ce serait a désespérer de l'avenir du pays, si les progressistes traités par vous en écoliers, consentaient encore a être vos dupes. Seulement vous vous trompez étrangement, ou plutót vous en imposez a vos lecteurs, lorsque vous prétendez avoir triomphé sans nous. Sans nous, vous avez été impuissants toujours, et vous savez fort bien qu'aujourd'bui nos rangs sont aug- mentés de tout ce que les vötres ont perdu. C'est précisément ce qpi cause votre dépit. Si vous pré- férez le triompbe des cléricaux a celui du parti liberal, c'est parce que vous sentez trop que, dans celui-ci, vous n'êtes plus qu'une minorité sans prestige. Sans doute, c'est décevant pour ceux qui étaient accoutumés de dieter en maitres leur volonté su prème a un parti compacte et puissant. Mais a qui la faute? Les jéstaltes. Les jésuites se suivent et... se ressemblent, comme nous le prouve l'extrait suivant du Propa- gateur de VAube, que nous recommandons aux abonnés de 1' Unieers Yoici un fait tout récent qui peut édifier sur la maniere dont les jésuites comprennent la res- ponsabilité qui leur incombe quand on leur confie des jeunes gens, et aussi comment ils respectent l'autoritó paternelle. n II y a quelque temps, un père de familie d'une petite ville d'un département voisin fut fort étonné en ne voyant pas revenir, a l'beure du diner, son fils, qui était demi-pensionnaire au collége des jésuites. Inquiet, il se rend auprès du directeur, qui lui répond que son fils est parti, a l'heure habi- tuelle, avec ses camarades. De plus en plus surpris, il se met en quête et finit par savoir que son fils, a pris le train pour la ville de X..., il y a peu de temps. Le père s'y rend immédiatement, mais ses re cherches sont inutiles. II est óbligé de rnettre la police en mouvement, et ce n'est pas sans peine qu'il finit par découvrir la retraite de son fils. C'était, il va sans dire, un établissement reü- gieux. II tombe d'étonnement en voyant son fils vêtu d'une soutane; il le questionne rapidement, et voyant que l'enfant ne demandait pas mieux que de revenir, il s'empresse de lui faire quitter et sou tane et couvent. Voici ce que le père apprit ensuite Son fils, ayant l'intention de partir, s'était procuré de l'ar- gent pres d'un ami de sa familie. Le jour du dé- part on l'a fait diner au collége, ce qui n'arrivait jamais, et on lui a indiqué la ville ouil devait se rendre. Done, le directeur du collége a menti quand il a dit au père que son fils était parti, comme a l'habitude, avec ses camarades. n Mais ce qu'il y a de plus hideux, c'est qu'en arrivant a sa nouvelle demeure, son confesseur lui ordouna le jeune. Et cela se comprerden affaiblissant le corps, on exaltait l'esprit, déja disposé a un certain mys ticisme, on l'isolait de la vie réelle. Et quand ce pauvre enfant demanda a prévenir sa familie, qu'il aime beaucoup, que lui dit son directeur Oh! non, c'est le diable qui vous inspire cette mauvaise idée. II est inutile d'aj outer que ce gargon doit jouir un jour d'une ties jolie fortune, ce qui n'a jamais déplu aux révérends qui cherchent des néophytes. Les assises de la province de la Flandre occiden tale, pour le deuxième trimestre 1872, s'ouvriront a Bruges le lundi 25 avril prochain, a 10 heures du matin, sous la préadence de M. Lefebvre, cong seiller a la Cour d'appel de Gand. ITaits divers. Aux Petits-Carmes. Depuis quelque temps, il parait qu'il se passe a la prison dés Petits-Carmes, a Bruxelles, des faits assez extraordinaires. II y a d'abord un condamné, dont la peine expi- rait le 18 décembre, qui aurait été retenu, par oubli sans doute, une vingtaine de jours en trop par contre, un condamné, qui avait encore plu- sieurs mois de prison a subir, aurait été relaché indument, et l'on ne s'en apergut que par une dé marche du prisonnier lui-même. Est-ce possible? Accident. Un bien funeste accident a eu lieu la semaine dernière dans une fabrique d'armes située ou Yal-Benoit. Un employé examinant un fusil, qu'il ignorait être chargé, ayant fait jouer la batterie, le coup partit et lui brisa l'os de la jambe gaiiche a la hauteur de la cheville. Trans- porté immédiatement a l'hópital de Bavière, le malheureux y regiit les soins que réclamait son état, et dès le lendemain de l'accident on recou- rait a l'amputation de la jambe; mais cette opéra- tion ne sauva pas l'infortuné travailleuril suc- combait samedi dernier a ses souffrances. Les dangers dupétrole.Un honorable habitant de Liége travaillait vendredi au soir a son bureau, quand tout a coup la lampe a pétrole qui l'éclai- rait fit explosion et le liquide enflammé serépandit sur le meuble couvert de valeurs auxquelles il communiqua le feu. II n'y avait qu'un moyen de conjurer les effets de ce commencement d'ineen die, la personne dont nous parions eut la présence d'esprit d'y recourir s'emparant d'un tapis de table elle le jeta promptement sur le bureau, ce qui étouffa les flammes. Un quiproquo. On écrit de Liége Une scène des plus comiques s'est passée l'autre jour dans la salie des Pas-Per dus, au tri bunal de Liége. Une transaction était intervenue dans une affaire en chambre du conseil, mais on avait ou blié de régler la question des frais. Tout a coup Me Z. s'apergoit de l'oubli; il court après l'avocat de son adversaireil le ren contre dans la salie des Pas-Perdus causant avec les deux clients réconciliés, et s'écrie, en lui frap pant familièrement sur fépaule Mon cher confrère, nous avons oublié de ré gler les dópensmais, si cela vous va, faisons une masse des frais et partageons-les. Les clients entendent ces mots, et apostro- phant l'avocat Comments'écrient-ils en fureur, vous venez proposer a votre confrère de faire une masse de frais pour vous les partager ensuiteN'avez-vous pas de bonte Ahbrigandahcanailleetc. Les coups allaient suivre les injures qui pleu- vaient sur le pauvre avocat tout abasourdimais heureusement la galerie s'en mêla et parvint a faire comprendre aux plaideurs qu'en langage de palais, faire une masse des frais signifie simplement faire le total des frais déja, fails et le partager entre les deux parties. Encore un cas d'hydrophobie. Dans la nuit du 14 au 15 décembre, un jeune homme d'Hermon- vilie (France), Charles Marteau, cria tout a coup a son père que le chat de la maison lui décliirait et mordait la figure. Le père accourut aussitót et tua net le chat. Le jeune Marteau s'étant lavé la figure, on no se préoccupa pas davantage de l'incident. Mais, il y a une dizaine de jours, les premiers symptomes de la rage se manifestèrent, et, depuis lors, malgre tous les soins, l'inexorable maladie empira. Enfin, le 26janvier, Charles Marteau, qui n'était agé que de 19 ans, expira dans de terribles accès. Courage et dévouement. On écrit de Solre- Saint-Géry, 2 février Un acte de courage qui mérite d'attirer l'at- tention du gouvernement a eu lieu a la filature de M. Devaux une jeune ouvrière était occupée a nettoyer la salie de la machine a vapeur. En s'ap- prochant trop prés de l'arbre vertical, ses veto ments engagés dans l'engrenage l'attirèrent vio- lemment vers l'arbre et la firent pivoter avec rapi- dité. Elleallait être broyée infailliblement lorsque, aux cris poussés par la malheureuse, le nommé Vital Antoine, chauffeur-mécanicien, accourut, 'soutint, au péril de ses jours, le pied de l'ouvrière au-dessus de l'engrenage et parvint seul a arrêter la machine. n Cette jeune fille en a été quitte pour quelques blessures, assez graves cependantil n'en a pas été de même de Vital Antoine, qui a eu l'index de la main droite engagé dans l'engrenage et arraché. Evasion. II y a quelques jours, vers huit heures du matin, une évasion a eu lieu a la prison militaire du quartier des Récollets, a Tours. Depuis quelques jours, on avait amené un sol dat nommé Thierry, condamné par contumace a 10 années de travaux forcés pour de nombreux vols commis pendant la guerre, au préjudice des offi ciers de son régiment retenus prisonniers en Alle- magne. Le gardien de la prison militaire avait pris les plus grandes precautions a l'égard de Thierry, qui lui avait été signalé comme un homme extrême- ment dangereux. Le prisonnier avait été soigneusement enfermó dans un cachot dont la seule ouverture est garnie d'épaissesbarres de fer, reliées les unes aux autres par une forte traverse. Thierry devait purger hier sa contumacemais, au moment oü le conseil se réunissait, il apprenait que l'accusé avait pris la fuite. Avec une merveilleuse liabileté, Thierry était parvenu a desceller l'un des barreaux et a rompre la traverse médiane. II avait pu alors se glisser par le soupirail et sauter dans la cour de la ca serne. Arrivé la, il n'avait plus qu'a sortir par la grande porte, et c'est ce qu'il a fait. Thierry a du déployer une grande activité pour accomplir le travail destiné a faciliter son évasion; en effet, vers minuit, le gardien, faisant une der- nière ronde dans son cachot, avait examiné les barreaux, qu'il avait trouvésparfaitementintacts. Malgré les recherches les plus actives, Thierry n'a pu être repris. Variétés. L'aurore boréale est un phénomene qu'on observe le plus ordinairement dans les régions voisines du póle-nord, quelques heures après le coucher du soleil. Diver ses causes concourent a donner acemétéorcles apparencesles plus variées mais, pour un observateur attentif et dégagé de toute illusion, il peut se réduire a ce qui suit. On voit d'abord apparaitre, vers la partie boréale du ciel, une lumière cendrée, puis rouge ou violette, quelquefois bleuatre, formant un segment de cercle qui s'appuiesur l'horizon,mais s'en détache ensuite vers son sommet et prend l'aspect d'un are, dont l'épaisseur couvre quel quefois jusqu'a 30 et même 40 degrés de la sphere céleste. Cet are n'est point formé d'une lumière mais d'une multitude de gerbes lumineuses qui s'élancent de tous les points de la circonférence, quelquefois même de l'intérieur du segment obscur auquel l'arc sert de bordure et s'étendent a des distances variables. LES ATTBOBES B0BÉALES.

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L’Opinion (1863-1873) | 1872 | | pagina 2