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JOURNAL D'YPRES DE L'ARRONDISSEIENI
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IMxième année. N° 10.
10 Ml ars 1872.
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PRIX D'lBOMMEMiT
POUR LA BELGIQUE
8 francs par an; 4 fr. 50 par semestre.
Pour l'Etranger, Ie port en sus.
Un Numéro 25 Centimes
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PRIX DES ANNONCES
ET DES RECLAMES s
10 Centimes la petite ligne.
Corps du Journal, 30 centimes»
Paraissant le dimanche.
Laissez dire, laissez-vous bldmer, mais publiez votre pensee
On s'abonne a Ypres,
au bureau du Journalrue d'Elver dinghe52.
On traite a forfait pour les annonces souvent reproduitesToules lettres
ou envois d'argent doivent étre adressés franco au bureau du journal.
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La böite du Journal est transférée52, RUE
D'ELVERDINGHE.
C'est not re I suite.
La Chambre des représentants a adopté,
vendredi dernier, le projet de loi qui alloue
au département de la guerre un credit de
450 mille francs pour l'installation de l'Aca-
démie militaire a la Cambre, projet dont la
consequence sera la suppression de notre
École d'équitation.
Dans la discussion qui a precede le vote,
M. Vandenpeereboom a fait ressortir le
prejudice qui allait résulter de cette sup
pression pour notre ville et il a réclamé du
gouvernement une juste compensation.
C'était eertainement le moment pour ses
deux collègues, MM. Berten et Biebuyck,
d'élever la voix et do se joindre a M. Van
denpeereboom pour appuyer une proposi
tion toute d'intérêt local et a laquelle on
chercherait vai nemen t un caractère poli
tique. Qui sait de quel poids aurait pesé sur
les dispositions du gouvernement les repre
sentations, d'ailleurs fort legitimes, de deux
deputes aussi liaut dans ses faveurs que
MM. Berten et Biebuyck! Nul doute que,
cédant a leurs intercessions, le département
de la guerre ne se fut empressé de faire
droit a une demande justifiée par les consi-
dérations d'équité queM. Vandenpeereboom
avait fait valoir.
Nos deux représentants en ontjugéautre-
ment. Soit qu'une malheureuse timidité les
ait retenus, soit que les intéréts de la ville
qui les a élus ne leur ait pas paru une raison
suffisante de rompre le silence, ni l'un ni
l'autre n'a jugé a propos d'ouvrir la bouche,
et le crédit a été vote sans aucune autre as
surance pour nous, que quelques paroles du
ministre de la guerre dont le vague permet
a la fois de tout craindre et de tout espérer.
Franchement, pour des représentants de
cette trempe-la, il ne vaut pas la peine que
nous nous dérangions.
Le Journal d'Ypres ne sera pas de cet
avis-la, lui. II s'inquiète bien, vraiment, que
le gouvernement nous accorde ou non des
compensations. Les petits vicaires qui le ré-
digent croiraient abaisser le caractère de
l'apostolat dont ils sont investis s'ils descen-
daient jnsqu'a s'occuper de viles questions
matérielles. Que leur importe, a ces hommes
de Dieu, que nous soyons représentés a la
Chambre par des deputes capables de parler
an nom de la ville d'Ypres et de défendre ses
intéréts terrestresPourvu que ces députés
soient dociles a la voix des évêqucs et qu'ils
obéissent, sans sourciller, au mot d'ordre
venu de Monseigneur l'évêquc de Bruges,
le Journal d'Ypres ne leur en demande pas
d'avantage celui qui marque le pas avec
l'obédience la plus parfaite est le meilleur.
Ah! nous savons bien ce que les petits
vicaires nous répondront.Du temps ou vous
aviez pour représentants des hommes tels
que MM. Beke et Van Merris, nous diront-
ils, Parrondissement avail-i I le droit do se
montrer plüs glorieux de sa deputation?
Dans le cas dont vous parlez, pouvez-vous
affirmcr que MM. Beke et Van Merris au-
raient fait preuve de plus de sollicitude pour
les intéréts de la ville que MM. Biebuyck et
Van Merris?
Hélas! le Journal d'Ypres a raison il n'y
aurait pas eu plus a attendre des uns que des
autres. MM. Van Merris et Beke se seraient
conduits a la Chambre exactement comme
MM. Biebuyck et Van Merris, et a supposer
que l'un des deux ait pris la parole, nous
connaissons assez l'autorité dont iJs jouis-
saient, l'un et l'autre, sur l'esprit de la
Chambre, pour étre intimement convaincus
que le résultat du vote serait resté lc même
en ce qui nous concerne.
Mais qu'est-cc que cela prouve, sinon que
nous avons les mêmes raisons de nous dé-
barrasser des uns et des autres? Nous avons
renvoyé MM. Beke et Van Merris qui n'a-
vaient rien de ce que nous sommes en droit
de demander a uos représentants. Si nous
avons les mêmes raisons de renvoyer MM.
Biebuyck et Berten, pourquoi ne les renver-
rions-nous pas?...
A moins que l'arrondissement n'en soil
arrive la que, ayant a envoyer des représen
tants a la Chambre, il n'ait plus qu'a choi-
sir entre des nullités libérales et des nullités
cléricales.
Eh bien, pour l'honneur de notre arron
dissement, nous protestons contre une sem-
blable supposition.Non, il n'est pas vrai que
nous soyons a ce point dépourvus qu'on ne
puisse trouver parmi nous deux ou trois
hommes dignes de nous représenter au sein
de la Legislature. II n'est pas un électeur a
Ypres, qui, jouissant de la plenitude de son
indépendance, ne fut en état de composer
une liste de candidats infiniment supérieure
a celles qui vont peut-être se trouver en
presence au mois de juin prochain.
Mais voila oü est l'électeur indépendant
aujourd'hui? Celui-ci dépend du clergé, ce
lui-la des frères et amis. Sur vingt qui se
rendent au scrutin, il n'en est pas cinq qui
se déterminent par des motifs librement dis-
cutés et admis. La terreur et la corruption
sont les deux moteurs de tout le mouvement
électoraLTel électeur vote pourM. Biebuyck
par peur de l'eufer; tel autre donnera son
suffrage a M. Beke ou a M. Van Merris pour
conserver la pratique du bureau de bienfai-
sance...
Quelle pitié et quelle misère!
Libéraux
L'Association dite Union libérale constitution-
nelle d'Ypres émet le vceu de voir proclamer l'in-
struction obligatoire.
On sait que les chefs de file du doctrinarisme
yprois ne sont nullement enclins a pousser a la
révision de la loi de 1842 qui place nos écoles
sous l'autorité et la puissance des hommes du
clergé.
L'application du principe de l'instruction obli
gatoire sans la révision de la loi de 1842 et l'ex-
clusion du prêtre, a titre d'autorité, de l'école,
constitue, nous semble-t-il, un privilége en faveur
des cléricaux, une contravention a la liber té de
l'instruction. Si vous forcez les enfants a la fré-
quentation de l'école que dirigeront les hommes
de Rome, vous donnez aux cléricaux le monopole
de Finstruction, vous renoncez a former des
citoyens beiges, vous atrophiez les jeunes cer-
veaux et nous préparez toute une race de crétins.
Ces suites inévitables de Fapplication du principe
de l'instruction obligatoire, sans reviser la loi de
1842, sans obliger le prêtre a quitter l'école pour
l'église, sont line des conséquences mallieureuses
de ces transactions sur les principes auxquelles les
doctrinaires ne sont pas prêts de renoncer. Quand
on ne suit pas le droit chemin, il faut prendre les
voies détournées alors on ne manque presque
jamais de s'égarer.
Du reste, les tendances de nos dits libéraux ne
doivent surprendre personne M. Alplionse Van
denpeereboom auquel la Discussion reprochait
d'avoir contribué plus que personne a affermir
l'autorité du clergé dans l'école, n'a de libéral
qu'un peu de faiine couvrant le chat catholique.
Ce monsieur se ménage des votes... et qui dit
qu'un jour d'élection notre Association libérale
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J.-,
Lb TOUT PAYABLE d'aVANCE.
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