/ILLUSTRATION EUROPEEN! COMPAGNIE GÉNÉRALE ECHOS DE PARIS. Saint-Victor, a Paris. Une jeune femme, la demoi selle Carnot, ouvrière mécanicienne, sortait, en poussant des oris épouvantables, de la maison qu'elle liabite. La mallieureuse était enveloppée de flammes. En versant de l'huile minerale dans une lampe, elle en avait répandu sur elle, et passant devant son feu, s'était presque instantanément incendiée de la tête aux pieds. On parvint, non sans peine, a jeter sur la pauvre femme une couverture dans laquelle on la roula, et on réussit ainsi a étouffer la flamme. Ses blessures sont affreuses, mais on espère lui con- server la vie. Une anecdote. La Gautte de Cologne contient une piquante anecdote au sujet de la cherté crois- sante des loyers a Berlin Le conseiller intime G..., qui cherchait un appartement, en trouva un de cinq pieces dans la rue de Hohenzollern, mais il recula devant le prix demandé 1,000 thalers par an. Comme son re- - venu annuel n'est que de 3,000 thalers il ne lui était pas fort agréable d'en consacrer le tiers a son logementil demanda done le temps de réflé- chir. Cependant ne trouvant rien qui lui convint il se décida a contre cceur a louer ce couteux ap partement, et quelques heures après y retourna, afin de conclure le marché avec le propriétaire. Mais il était trop tard l'appartement avait été loué une heure après son depart. Un épuipage s'était arrêté devant la porte, une jeune et char mante dame en était descendue, avait examiné l'appartement, et l'avait immédiatemept retenu en payant une année d'avance. La jeune dame est une danseuse du corps de balletses appointements s'élèvent a 300 thalers par an. Filouterie. Dernièrement, une dame se pré sente chez un bijoutier de la rue de la Paix, a Pariselle choisit une bague ornée d'un diamant et tire de son porte-monnaie un billet de 1,000 fr. qu'elle se prépare a donner au bijoutier. A ce moment la porte du magasin s'ouvre brus- quement; un monsieur, bien vêtu, pale et parais- sant en proie a la plus vive indignation, s'élance sur la dame, la soufflette vigoureusement, prend le billet de banque, le met dans sa poche en disant Miserablevoila done oü passe tout l'argent de notre maison, de nos enfantsReprenez cette bague, ajoute-t-il en rendant au bijoutier l'écrin tombé a terre, et il sort majestueusement en lais- sant la dame évanouie du saisissement que lui a causé cette scène. Peu a peu elle recouvre ses sens, ouvre les yeux et demande si on a arrêté l'homme qui l'a si bru- talementfrappée.Mais c'estvotre mari, madame, répond le bijoutier, un peu étonné. Mon mari je suis veuve! Mais il a emporté le billet de 1,000 francs! ajoute le négociant. Je suis volée! s'écrie la dame avec conviction. Effectivement, le mari indigné n'était autre qu'un impudent filou qui, comme on le pense, avait depuis longtemps disparu quand on a songé a le poursuivre. Un drame dans une voiture. Cyprien D... Montmartrois et passementier, se mariait hier. En sortant de l'église, il monta avec sa femme en voiture, et le cocher retjut l'ordre de conduire les mariés au bois. Au bout de quelques minutes, grace a l'émotion inseparable d'un premier début, Cyprien D,., fut prit d'un violent saignement de nez, et couvrit de trois ou quatre larges taches de sang la robe blanclie de la compagne de sa vie. Celle-ci, exaspérée, ouvrit brusquement la portière de la voiture, et, s'clancant sur le trottoir, prit la fuite. Gredin s'écria le cocher en sautant a bas de son siége et en fermant la portièretu as voulu assassiner ma voyageuse... Au poste! Maisjesaignedunezexclamalemalheureux. Sansvouloir rien entendre ni regarder, le cocher partit au grand trot pour le poste de la rue des Abbesses. La seulement le malheureux Cyprïên D.., put descendre de .voiture et faire constater sa compléte innocence. Tout est done pour le mieux seulement, ce matin, sa femme n'était pas encore revenue. Une singuliere conjugaison. Un Anglais ren contre un jour un pochard parisien Ahodit 1'Anglais, vous êtes toujours dans les vignes du Seigneur. Je m'en fais honneur, mylord. Je le vois bien, o yesvous consoumez Non, je bois. Ohconjuguez-moi done le présente de l'in- dicatif du vierbe loire. Volontiers, répond Citrouillard Je bois, tu te grises, il se soüle, nous ribotons, vous êtes en train, ils se lancent. Ohquelle diffiquioulté de parler le francais. Et le imparfait J'étais dedans, tu étais en train, il était pinté, nous étions culottés, vous étiez dans les vignes, ils avaient un coup de soleil. Et 1'Anglais s'éloigna plus profondément con- vaincu que jamais de la difïiculté de conjuguer les verbes francais. X Une maison de la rue de Laval, a Paris, pos- sède un concierge marié et complétement aveugle. Hier, une dame se présente a la porte de la loge pour demander un renseignementavant qu'elle ait ouvert la bouche, le portier qui l'a entendue entrer dans l'allée l'accueille de la manière sui- vante Ahte voila, vieille canaille.et fait défiler tout le vocabulaire du père Duchêne. Epouvantée, la dame hasarde un 'Mais, monsieur! Le concierge s'arrêté interdit,et, de l'accent d'un gentilhomme, lui dit en minaudant Ah! pardon, madame, j'ai cru que c'était ma femme qui rentrait. X Du vertueux Figaro, cette fois Au bord d'une onde pure(Saisi au vol derrière un buisson.) Aglaé, pourquoi ne veux-tu pas me dire le nom de ton père? Mais, mon trésor, ce n'est pas ma faute voila plus de dix fois que je le demande a ma mère, et elle m'en nomme toujours un différent. X Pensée d'un soupeur II y a plus de femmes faites aux huitres que de femmes faites au moule. L'Illustration Européenne qui a parn, il y a un an, a Bruxelles, commence la deuxième année de son existence. Nous avons applaudi a cetle créalion nationale, paree quelle est venue combler, dans la presse beige, une lacune deplorable, celle d'une publication illus- trée indiaène. L'Administration de cette publication a parfaite- ment compris ce qu'il fallait pour réussir Donner un texte moral et toujours intéressant, publier des gravures dont le mérite artistique est incontestable, et mettre son prix a la portée de toutes les bourses. Nous ne sanrions trop vivement recommander VIllustration Européenne qui est vraiment, dans toute l'acception du mot, un recueil destine la familie et nous la recommandons également a nos braves ouvriers qui pourront, chez tous les corres pondents de province, se procurer le numéro de la semaine. Accueillie par un immense succès dés sa naissance, nous sommes convaincus que ce succès ira toujours en grandissant. Nous le souhaitons de tout coeur a notre confrère de Bruxelles. Le vrai Lait des Steppes nes'obtient véritable qu'au dépótgénéralde 1'institutKuinys, a Berlin, Gneisenau- strasse, 7 De tous les moyens médicaux employés jusqu'è ce jour dans les maladies de la poitrine el des poumons, un seul a su acquérir un grand renom comme anti- phtysique, Eestte Lait des Steppes (Rumys,) boisson préparee par les peuplades des Steppes russes et asialiques avec du lait de jument, employé depuis tous les temps dans les maladies d'épuisement et don t la merveilleuse verlu curative attira 1'attention des médecins. Les essais lentes pour appliquer ce remède dans d'autres con trees echouèrent en grande partie a cause de la difficulte du transport, jusqu'a ce qu'enfio une des lumières de la science, Liebig, réussit a produire la preparation sous forme d'extrait, de telle facon que le transport peut s'en opérer desormais sans grands frais dans tous les nays du monde. d'importation, d'exportation, des produits bruts ot manufactures. Siége social rue du Temple. 176, d Paris. Directeur M. REBOUL. La Compagnie a pour but de venir en aide au commerce, h ('industrie et a l'agriculture en facilitant l'écoulement de ieurs produits. Elle se charge a la commission du placement au comptant, sur la place de Paris, de toutes espèces de marchandises, et de toutes provenances, francaises el étrangères. Elle se charge également de l'expédition en pro vince et a l'étranger des produits de la fabrication parisienne. La Compagnie fait aussi des avances sur toutes les marchandises qui lui sont adressées; pour connaitre les conditions et les tarifs, ecrire franco a la direction. Elle désire avoir aussi des représentants dans toutes les villes de France et de l'etranger appointe ments et remises. Ongueni ct Pilules Holloway. L'hydropisie est ordinairement précédée d'une cation irréguliere du coeur et d'une respiration diffi cile; les symptöraes en sont continuellement graves et vont toujours de mal en pire, a moins qu'on ai re- cours a un traitementconvenabie. L'hydropique trou- vera toujours du secours dans les Remèdes sans pa- reils du professeur Holloway. Le soulagernent qu'on resseut de leur emploi est merveilleusement prompt et en perséverant a bien appliquer ce noble Onguent, on obtienl une guérisou parfaite et permanente, Ces deux médecines agissent avec une telle energie sur la circulation et le système absorbant, que les fluides hydropiques s'évanouissent et le malade s'apercoit que tous les sytnplómes oppressifs diininueal de jour en jour jusqu'au retour de l'etat naturel de la santé. Y V El ES. Etal-civil du 8 au 15 mars 1872. NAISSANCES. Sexe raaseuli» 5. Sexe féminin 7. M ARIAGES. Van Iseghem, Edouard, lieutenants l'école de cavalerie et Taelman, Ilortense, sans profession. DÉCÊS. Deweerdt, Pierre, 49 ans, jardinier, éponx fie Sophie Sar- rasin, Saint-Jean-lez-Ypres. Wolff, Anne. 46 ans, dentel- lière, célibataire, rue de Benin. Treve, Barbe, 82 ans, veuve de Jean Lannoy, rue d'Elverdinghe. Bourse, Joseph. 51 ans, brigadier au hataillon d'administration, célibataire, rue de* Bouchers. Goethalst, Martin, 57 ans, cabaretier, éponx de Jeanne Folcque, rue des Chiens. Enfants au dessous de 7 ans Sexe masculin 4. Sexe féminin 4. Etat-civil du 8 au 15 mars 1872. NAISSANCES. Sexe masculin 2 Sexe féminin 0 DÉCÈS Vernaeghe, Ilenri-Corneille, 17 ans, cordonnier. céliba taire, höpital. Dcrycke, Julienne-Cornelie, 15 ans. den- tellière. célibataire, Edewaerthoek. Ben Exter, Aug ste- Corneille, 52 ans. cultivateur, célibataire, Peselhoek. I)e Gryse, Pierre-Jean, 64 ans, saris profession, veuf de Anne- Thèrèse Ceuwers, höpilal. Pyck, Eupbemie, 56 ans, ou vrière, épouse de Jean Baas, rue des Tambours. Bafcop, Euphémie, 29 ans, servante, célibataire, bópital. Enfants au-dessons de 7 aus Sexe masculin 1. Sexe féminin 0. E TA T iniiquant les quantités et le prix mogen des grains, fourrages et autres produits agricoies ven dus le 16 mars 1872, sur le marché de la ville d' Ypres. NATURE HES MARCHANDISES VENDUES gy.~' Fromeut Seigle Avoine l'ois Fêve QUANTITY I PHIXiBOÏEN POIDS VENDUES. PAK MOVEN [IR Kilogrammes I00 kilogram I l'hectol. mToo 75-00 i-OC 8 -CO 80-00 28.700 j0 75 19-50 18 57 19-25 20-25 o,o00 JOURNAL HEIiDOMAIRE 1LLUSTRE. Publication in-folio, contenant 8 pages -de texte et 4 magnifiques gravures dans le numéro de chaque semaine. Ceux qui s'aboauent pour un an, a parlir du 18 novembre 1871, recevront gratuilement douze gravures magnifiques lirèes o part. $pix d'abon- ncmcQtt fr. 10 Bruxelles; fr. 10-50 pour la pro vince. Le 1r volume, renfermant plus de 400 pages de texte et plus de 200 gravures, se vend chez tous les libraires, broche fr. 10 50 et reiie avec luxe 13 francs. Cesl l'ouvrage le mieux choisi qui pu ssa étre donné en cadeau d'ëtrennes.

HISTORISCHE KRANTEN

L’Opinion (1863-1873) | 1872 | | pagina 3