Lb toot payable d'ayance. JOURNAL D'YPRES DE L'ARRONDISSEMENT 11*51 ES Dimanche Dixième année. i\° 18. 81 Mars 1872. PRIX DAIÏOWEIIEYT POUR LA BELGIQUE 8 francs par an; A fr. 50 par semestre. Pour l'Etranger, Ie port en sus. ÜN Numéro 25 Centimes. PRIX DES ANNONCES ET DES RECLAMES 10 Centimes la petite ligne. Corps du Journal, 30 centimes» Paraissant le dimanche. On s'abonne a Ypres, au bureau du Journalrue d'Elverdinghe, 52. On traite d forfait pour les annonces souvent reproduitesToutes lettres ou envois d1 argent doivent ëtre adressés franco au bureau du journal. Assurance inTi.txi.elle. II nous revient, com me un bruit qui cir- cule depuis quelques jours, dans notre ar rondissement, que M. Malou aurait fait des démarches pressantes auprès de plusieurs membres trés actifs du parti clerical Ypres pour les engager a ne pas combattre la réélection de M. Alphonse Yandenpee- reboom. La position que M. Malou a prise dans la Chambre depuis sa rentrée dans le ministère ne laisse pas que de dormer a ce bruit uncer tain caractère de vrai semblance. Après avoir été longtemps l'éperon de son parti, il sem- ble que M. Malou aspire aendevenirlefrein. Obtenir de lui qu'il consente ne pas inquiéter la réélection de notre représentant doctrinaire serait, de la part du chef du cabinet clerical, un témoignage de modera tion dont sa vanité ne serait peut-être pas fachée de se parer vis-a-vis de ses adver- saires. M. Malou a, d'un autre cóté, trop d'expé- rience des ckoses d'ici-bas pour être pleine- ment rassuré sur l'avenir. Qui sait si, lui- - même, si puissant aujourd'hui, il n'aura pas besoindu concours de M. Yandenpeereboom pour sa propre réélection dans quelques années. Ce qu'on a vu une fois, on peut le revoir encore. En 1859, M. Malou s'est trouvé fort heureux de l'appui qu'il a ren contré chez M. Vandenpeereboom. A défaut TROISIÈME CONCERT Du Conservatoire roijal de Musique de Bruxelles (Musique religieuse) Sous la direction de M. Gevaertjeudi 21 marsïQll d 2 heures. Ce concert, qui devait avoir lieu le dimanche des Rameaux, a été donné plus tot afin de profiter du passage a Bruxelles de M. Faure (le nouvel inspecteur du chant a notre Conservatoire), appelé a la fois a chanter a la cour et a se rendre a courte échéance a Londres ou des engagements pressants l'attendaient. Désireux de payer, en quelque sorte, son droit de bourgeoisie chez nous,le célèbre chanteur avait consenti a se faire entendre le lendemain de la soirée musicale au palais. Bien avant l'heure, le jeudi, il y avait foule au Palais Ducal; l'on s'y bousculait même un peu dans le vestibule qui précède le grand escalier, et finalement parmi beaucoup d'appelés il y eüt peu d'élus, car un grand nombre de personnes, ayant de gratitude, une sage prévoyance lui com- manderait encore de ménager un adversaire dont il n'est pas impossible qu'il ait besoin demain. AVERTISSEMENT L'Écho dd Parlement est superbe II veut bien se rendre enfin aux raisons qu'on lui donne, il consentira a accepter le concours des progressistes dans les élections pro- chaines, mais a la conditionnonen vérité, ce n'est pas croyable... a la condition qu'on lui permette de rayer de la liste des repré- sentants de Bruxelles trois noms de progres sistes pour les remplacer par trois doctri naires Ce qu'il y a d'admirable dans cette outre- cuidance, c'est que le journal qui élève une prétention aussi exorbitante représente a Bruxelles une coterie perdue dans l'opinion publique et incapable d'amener mille élec- teurs au scrutin. On l'a bien vu quand elle a eu l'audace de combattre la candidature de MM. Guillery et Couvreur. On le verra encore au mois de juin prochain si, comme elle l'annonce, elle a l'intention d'opposer des candidatures doctrinaires aux représen- tants progressistes qué les dernières élec tions ont fait entrer dans la Chambre. Quoi qu'il en soit, si le journal doctrinaire fait la guerre a nos amis a Bruxelles, nous lui rendrons la pareille en jetant par terre pourtant payé leur carte d'entrée, durent, faute de place, err er comme des ames en peine dans les galeries adjacentes oü elles purent contempler des statues, des tableaux, au lieu d'entendre de la musique religieuse. L'auditoire était composé de ce public d'élite que l'on est sur de rencontrer a Bruxelles a toutes les fêtes musicales, concerts populaires, represen tations d'artistes hors ligne, etc., public appré- ciateur, délicat, raffiné de musique, pour qui l'art est une source inépuisable de réjouissances intellectuelles. Avec le tact et le gout qu'on lui connait, M. Ge vaert avait composé un programme des plus inté ressants. Au moment oh la cómtesse de Flandre et les dames d'honneur eurent pris place dans la loge royale, la phalange musicale attaqua le qua- trième concerto (en fa) avec orchestre, publié en 1738, exécuté par M. Mailly. La réputation du célèbre organiste est faiteil n'y a que lui pour donner a chaque morceau l'es- prit et le style de l'époque, aussi, laissant de cöté ses amis en province -r- et rira bien qui rira le dernier. Nous n'avons pas appris que l'autorité compé tente ait pris jusquA présent aucune mesure con- cernant le garde-champêtre de Vlamertinghe, condamné du chef de vol. Nous ne pouvons pour tant pas supposer que son intention soit de main- tenir dans ses fonctions d'officier de police judi- ciaire, chargé de la recherche et de la poursuite des délits, un homme que la justice a frappé et que la loi elle-même a dépouilllé d'une partie de ses droits de citoyen. NOUS MARQUONS LE PAS! M. Ducpétiaux, inspecteur général des prisons et des institutions de bienfaisance, constatait, en 1838, que la Belgique, la France, l'Irlande et l'Espagne, les quatre pays les plus catholiques de l'Europe, étaient, sous le rapport de l'instruction, au dernier rang de la civilisation. En 1840, la situation générale n'avait guère changé, car, malgré quelques améliorations par- tielles, le tiers des enfants en dge de fréquenter les écoles restait encore plongé dans Vignorance la plus complétec'est ce qui résulte du rapport décennal présenté aux Chambres a cette époque par le mi- nistre de l'intérieur. Si nous mêmes, nous consultons. les documents officiels publiés par le département de l'intérieur en 1857, nous arrivons a une conclusion qui n'est pas plus rassurante, et qui ne prouve guère a l'avantage de la diffusion des lumières, obtenue par le seul régime de la liberté d'enseignement. En effet, voici ce que nous voyons (Documents les eloges mérités par son incomparable exécution, nous permettrons-nous de faire cette reflexion c'est que l'orgue, si bien aménagé pour les grandes nefs des cat'nédrales qu'il sait remplir de son souffle puissant, ne s'accommode guère d'espaces restreints, et se prête mal aux arabesques et aux fioritures du concerto. II lui faut plutót les accords soutenus, si bien en harmonie avec le chant gré- gorien. A ce concerto succèdent deux choeurs Ado- ramus te Christde Palestrina, et Regina Coeïlide Lassus, celui-ci beige, l'autre italien. Quel myeticisme! Quel charme inexprimable dans ces compositions des deux plus célebres mai- tres de musique religieuse du xvie siècleInspires par la foi, ils arrivaient comme les architectes de nos belles cathédrales, a revêtir leurs ceuvres d'une jeunesse éternellele propre du génie en matière d'art. Ricercare pour orgue et instrument a cordes de J. Buris (dit mistro Jachet Fiammingo, organiste de Saint-Marc a Venise, de 1541 a 1550), qui fait Laissez dire, laissez-vous bldmer, mais publiez votre pensee

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L’Opinion (1863-1873) | 1872 | | pagina 1