I/ILLUSTRATION EUROPEE», AYIS. VILLE D'YPRES. COMPAGNIE GÉNÉRALE J. DECODT. Lïbertéest sans contredit celui du sieur Anselme Gaillard, demeurant avenue de l'Alma. ou il exer- qait l'état de cordonnier. Anselme Gaillard, vou- lant mettre fin a ses jours, imagina de s'attacher par un pied au balcon de sa fenêtre, située au sixième étage, et cela fait, de s'élancer dans l'es- pace. On devine ce qui arriva. Le malheureux donna violemment de la tête contre le mur, fut immédiatement étourdi et ne tarda pas a mourir d'une congestion. C'est a dix heures du soir que le malheureux mit ce bizarre projet a exécution un passant ne s'en apergut qu'a minuit. Ayant été prévenir immédiatement le commissaire de police, on détacha le cadavre avec les plus grandes pre cautions, pour le transporter a la morgue, oü on en fit de suite l'autopsie. On ne sait absolument pas a quelle cause attri- buer eet horrible suicide. Suivant les uns, Gail lard aurait donné depuis quelque temps des signes manifestes d'aliénation mentalesuivant les au- tres, il était dans la plus profonde misère. Causes célèbres. L'histoire des proces des différents maréchaux de France qui, depuis l'in- stitution de leurs fonctions par Francois I", ont du répondre de leurs actes, n'est pas faite pour consoler le maréchal Bazaine. Cinq maréchaux de France seulement ont été mis en accusation devant des tribunaux réguliers, tous ont été reconnus coupables et exécütés. Le maréchal de Retz fut accusé de haute trahison, ou plutöt de s'être révolté a plusieurs rep ises contre 1'autorité de son seigneur Jean VI, due de Bourgogne. Reconnu coupable, non-seulement du crime dont il était accusé, mais encore d'autres crimes plus odieux,le maréchal de Retz fut pendu en 1440, et son corps fut brulé. Le second mis en accusation fut le maréchal Biron, amietfrère d'armes de Henri IV. En dépit de toutes les faveurs dont l'avait comblé son royal maitre, le maréchal Biron se rendit coupable de conspiration avec le roi d'Espagne contre le pre mier des Bourbons. Henri IV lui eut pardonné s'il avait voulu confesser ses crimesmais il s'y refusa, le roi ne s'opposa plus a son exécution, et le maréchal Biron fut décapité en 1602 sur la place de Grève. Un troisième maréchal de France qui périt sur l'échafaud fut le maréchal de Mareillac, exécuté en 1632, pour complot et rébellion contre le car dinal de Richelieu. Le maréchal de Montmorency, exécuté la même année pour le même motif, fut une autre des vic- times du cardinal. Le dernier des maréchaux de France qui ait subi la peine capitale est le plus connu, le plus célèbre de tous, le maréchal Ney, fusillé le 7 dé- cembre 1815, pour safidélité a son ancien maitre, sa trahison envers son nouveau roi. Mais le maréchal Bazaine est le seul maréchal de France qui ait été mis en accusation pour mau- vaise conduite en presence de l'ennemi. Une drêle d'ambassade. On écrit de Naples que l'arrivée des ambassadeurs birmans a pro duit en cette ville une immense sensation. Le premier ambassadeur,monté sur un éléphant colossal, était précédé par plusieurs domestiques birmans, qui dansaient constamment. Derrière le premier ambassadeur, se tenait une femme de- bout, appartenant a la classe pauvre du pays, te nant une large ombrelle de palmier. L'ambassade fut reque par l'ambassadeur ita- lien, et le général Ferrari passa une grande revue en l'honneur de ces illustres voyageurs. II fit ma- noeuvrer trois régiments d'infanterie, deux batail- lons de bersagliers, six escadrons de cavalerie et six batteries d'artillerie. A leur tour les Birmans furent étonnés, et sauf le premier ambassadeur monté sur l'éléphant, toute l'ambassade avait disparu. Les Napolitains, en voyant des hommes se sau- vant et poussant des cris qui n'avaient rien d'hu- main, crurent pendant un instant que le Vésuve venait de leur envoyer des habitants. Quelques-uns d'entre eux se mirent a la pour- suite des ambassadeurs birmans, et peu s'en est fallu qu'il leur fut fait un mauvais parti, ce qui aurait eu lieu sans l'arrivée du capitaine de ber sagliers Bacchini, envoyé a leur recherche, et qui expliqua a ses compatriotes le motif de la fuite des ambassadeurs birmans. A !a suite de la loi de prorogation de la Banque Nationale, une Assemblée générale des actionnaires doit être réunie pour arrêter les modifications aux statuts, que la loi nouvelle rend nécessaires. Les propriétaires des actions au porteur de la Banque Nationale comprendront l'impérieuse néces- sité de faire inscrire leurs actions en nom pour qu'ils puissent assistera cette importante assemblée. Cette assemblée ne sera en mesure de prendre de resolutions valables qu'autant que 12,500 actions y soieni representees. Nous croyons utile de rappeler que la Banque a exonéré de tous frais les operations auxquelles don- nent lieu les inscriptions d'actioitë et leur conversion en titres au porteur. AVIS. L'Administration communale prévient les habi tants que le róle pour Ie recouvrement de la taxe provinciale sur les chevaux, bêtes cornes, mou- tons, muiets, bardeaux et cknes, pour l'exercice 1872, est provisoirement arrèté et déposé au Secrétariat a l'inspection des contribuables. Ceux qui se croiraient lésés sont admis faire valoir leurs réclamations devant le Coaseil com munal. Fait Ypres, le 30 Mai 1872. Les Bourgmestre et Echevins, Par Ordonnance P. BEKE. Le Secrétaire, L'Illustration Européenne qui a paru, il y a un an. a Bruxelles, commence la deuxième année de son existence. Nous avons applaud! cette création nationale, paree qu'elle est venue combler, dans Ia presse beige, uue lacune déplorable, celle d'une publication illus- trée indigene. L'Administration de cette publication a parfaite- ment compris ce qu'il fallait pour réussir Donner un texle moral et toujours intéressant, publier des gravures dont le mérite artistique est incontestable, et mettre son prix a la portée de toutes les bourses. Nous ne saurions trop vivement recommander PIllustration Européenne qui est vraiment, dans toute l'acception du mot, un recueil destiné a la familie et nous la recommandons également a nos braves ouvriers qui pourront, chez tous les corres pondents de province, se procurer le numero de la semaine. Accueillie par un immense succès dés sa naissance, nous sommes eonvaincus que ce succès ira toujours en grandissant. Nous le souhaitons de tout coeur a noti e confrère de Bruxelles. Le vrai Lait des Steppes nes'obtientvéritable qu'au dépót général de I'institutKumys, a Berlin, Gneisenau- strasse, 7 a. De tous les moyens médicaux employés jusqu'è ce jour dans les maladies de la poilrine et des poumons, un seul a su acquérir un grand renom comrue anli- phtysique, c'est le Lait des Steppes (Kumys,) boisson préparee par les peuplades des-Steppes russes et asialiques avec du lait de jument, employé depuis tous les temps dans les maladies d'epuisement et dont la merveilleuse verlu curative altira l'attenlion des médecins. Les essais tentés pour appliquer ce remède dans d'autres contreesechouerenl en grande partie a cause de la difficulte du transport, jusqu'a ce qu'enfin une des lumières de la science, Liebig, réussit u produire la prèparation sous forme d'extrait, de telle facon que le transport peut s'en operer desormais sans grands frais dans tous les pays du monde. d'importalion, d'exportation, des produits bruts et manufactures. Siége social rue du Temple, 176, a Paris. Directeur M. REBOUL. La Compagnie a pour but de venir en aide au commerce, l'induslrie et l'agriculture en facilitant l'écoulemént de leurs produits. Elle se charge a la commission dn placement au comptant, sur la place de Paris, de toutes espèces de marchandises, et de toutes provenances, francaises et étrangères. Elle se charge également de l'expédition en pro vince et a l'ètranger des produits de la fabrication parisienne. La Compagnie fait aussi des avances sur toutes les marchandises qui lui sont adressées; pour connaitre les conditions et les tarifs, ècrire franco a la direction Elle désire avoir aussi des représentants dans toutes les villes de France et de l'ètranger appointe- ments et remises. Onguent et EMlules Holloway. L'hydropisie est ordinairement précedée d'une cation irrégulière du coeur et d'une respiration diffi cile; les symplómes en sont continuellement graves et vont toujours de mal en pire, a moins qu'on ai re- cours a un traitementconvenable. L'hydropique trou- vera toujours du secours dans les Remèdes sans pa- reils du professeur Holloway. Le soulagement qu'on ressent de leur emploi est merveilleusement prompt et en perséverant a bien appliquer ce noble Onguent, on obtient une guérison parfaite et permanente. Ces deux medecines agissent avec une telle énergie sur la circulation et le systeme absorbanl, que les fluides hydropiques s'evanouissent et le malade s'aperijoil que tous les symplómes oppressifs diminuent de jour en jour jusqu'au retour de l'etat naturel de la santé. YI'R ES. Etat-civil du 2-4 au 31 mai 1872. N AISSANCES. Sext- masculin 2 Sexe féminin3. >1 ARIAGES. Dehonck, Hcnri, pharmacien et Desagher, Léonie, sans profession.Liinet, Charles, professeur et Reynaers, Jeanne, sans profession. Verfaille, Hippolyte, greffirr de la justice de paix du canton de Slenin et Hacrinck, philomène, sans profession. DÉCÊS. Delhaye, Toussaint, 66 ans, militaire pensionné, époux d'Adèle Delannoy, rue de Eille. Demoor, Charles, 47 ans, marchand, époux de Rosalie Ameel, rue des Récollets. Huyghe, Stéphanie. 28 ans, sans profession, épouse d'Aloise Allaer, rue Weninck. Enfants au-dessous de 7 ans Sexemasculin 6. Sexe féininin 8. PMI'ERIIUIIE. Etat-civil du 24 au 31 mai 1872. NAISSANCES. Sexemasculin 3 Sexe féminin 3 MARIAGES. Gadt, Jules-Corneille, 23 ans, peinlre, célihataire avec Pyck, Philomène-Cornélie. 31 ans, dentellière, célihataire. Vanhove, Félix-Joseph. 33 ans. domeslique, célihataire avec Deweppe, Philomène-Sophie, 30 ans, servante, célihataire. Verwarde, Charles Louis, 20 ans. domestique. célihataire avec Camerlynck. Itlarie-Thérèse, 22 ans, ouvrière, céliha taire. U'Alleine, Charles-Louis, 20 ans, ouvrier. célihataire avec Bortier, Eulalie-Romanie, 21 ans, ouvrière, célihataire. Heuninck, Charles-Louis, 51 ans, veuf. magon, avec De- haudt, Sophie-Amélie, 40 ans, veuve, servante. DÊCÈS, Billiau, Louis-Benoit, 73 ans, propriétaire. célihataire, rne d'vpres. Vancalberg, Pierre-Jacques, 54 ans, colporteur, époux de Amélie Flamey, rue de Boeschepe. Pareyn, Joseph-Ignaee, 59 ans, cabaretier, époux de Amélie Vanbier- vliet, Hipshoek. Enfants an-dessous de 7 ans Sexe masculin 1. Sexe féminin'1. ETA T iniiqunnl les qnantités et le prix mogen des grains, fourrages et aulres produits agricoles ven dus Le 1" juin 1872 sur le marche de la vtlle d' Ypres. NATURE DES MERCHANDISES VENDUES UUANTITKS I PRIX iUOÏÉN VENDUES. PAK Kilogrammes 100 kilogram POIIIS moven dr l'lieclol'. Fromenl. Seigle - Avoine Pois Fève 20,300 7.300 1 600 1,100 2,800 -33 00 2» 50 17 50 19 00 18-50 80-00 73-00 44-OC 8 -CO 80-0<j JOURNAL IIEBDOMAIRK ILLUSTRE. Publication iu-folio, contenant 8 pages de lexte et 4 magnifiques gravures dans le numero de chaqm* semaine. Ceux qui s'abonnent pour un an, parlir du 18 novembre 1871, recevront gratuitement douze gravures magnifiques tirees a part. Prix d'abon- nement fr. 10 Bruxelles; fr. 10-5!) pour la pro vince. Le 1' volume, renfermant plus de 400 pages de lexte el plus de 200 gravures, se vend chez tous les libraires, broché fr. 10 50 el relié avec luxe 13 francs.

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L’Opinion (1863-1873) | 1872 | | pagina 3