JOURNAL Ü'YPRES DE I/ARRONDISSEMENT
YPIIES. öi manche
Dixième année. JY° 25.
Chambre des représentants. Elections du 11 juin.
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POUR LA BELGIQUE
8 francs par an; 4L fr. 50 par semestre.
Pour l'Etranger, Ie p^ort en sus.
Un Numéro 25 Centimes
PRIX DES IXXOXf ES
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au bureau du Journal, rue d'Elverdinghe, 52.
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ou envois <Eargent doivent (Sire adressés franco au bureau du journal.
ARRONDISSEMENT D'YPRES.
Électeurs inscrits364 343 309 346 311 339 2012
Electeurs votantsr 342 317 282 312 278 306 1837
Billets blancs, perdus et nuls. -. 2 2 1 3 1 0 9
Suffrages valables. 340 315 281 309 277 306 1828
Majorité absolueHl 158 141 155 139 154 915
Candidat de l'Association libérale
Vandenpeereboom, Alphonse 224 146 178 111 109 157 925
Canclidats de l'Association cléricale
Berten, Félix126 199 125 210 186 176 1022
Biebuyck, Pierre128 180 120 213 183 170 994
Struye, Eugène. 119 170 107 197 174 153 920
Candidats divers
Vandenbogaerde, Auguste, liberal 80 101 64 56 29 48 378
üe Posch, Hypolite, idem. 77 110 63 56 29 48 383
Les six bureaux'étaient composés des électeurs Langhemarcq, Hollebeke, Gheluwe, Zandvoorde,
des communes suivantes Gheluvelt, Becelaere.
ler bureau. (Salie bleue). Ypres, depuis A jusqu'a 5° bureau. Hez-de-cRausséeCrombeke, Proven,
O inclus. Rousbrugghe, Watou, Westvleteren, Vlamertin-
2° bureau. Palais de justice). Poperinghe, Renin- ghe, Oostvleteren, Elverdinghe, Bixschote, Woes-
ghelst, Westoutre, Dickebuseh, Yoormezeele. ten, Zuydschote.
3e bureau. (Fcole communale). Ypres, depuis P 6e bureau. (Salie de spectacle). Warnêton, Dra-
jusqu'a Z avec les communes de Boesinghe, Brie- noutre, Houthem, Kemmel, Locre, Messines, Bas
ten, Saint-Jean, Zillebeke, Zonnebeke. Warnêton, Comines, Neuve-Eglise, Ploegsteert,
4e bureau, (iTalles). Wervicq, Passchendaele, Wulvei'ghem, Wytschaete.
L'ENSEIGNEMENT DE MARDI DERNIER.
L'élection de M. Vandenpeereboom ne
nous réjouit pas plus que l'éehec de M.
Struye ne nous attriste. M. Vandenpeere
boom ayant placé la lutte sur un terrain
absolument étranger a la politique, nous
ne pouvons voir dans son election qu'un
succès d'estime personnelle que nous n'a-
vons ni a acclamer ni a regretter.
En votant pour M. Vandenpeereboom,
les électeurs ont tenu a lui donner une
marque de leur sympathie et de reconnais
sance. Nous serions d'autant plus mal venus
a nous en plaindre, que son compétiteur
ne se recommandait par aucune espèce de
titres aux suffrages du corps électoral.
Si nous revenons sur cette election, qui
nous laisse indifférents a tous égards, c'est
que nous serions heureux que le libéra
lisme y trouvat un salutaire enseignement
pour l'avenir.
Laissons la, pour un moment, toutes les
questions qui nous divisent pour ne songer
qu'a celles qui devraient nous unir, et de-
mandons-nous, dans la sincérité de notre
conscience, s'il n'est pas vrai que le libéra
lisme a plutöt reculé que progressé dans
notre arrondissement, depuis une dizaine
d'années.
II y a dix ans, nous luttions liste contre
liste et les noms des candidats libéraux sor-
taient de l'urne electorale avec des majorités
importantes. Aujourd'hui l'Association li
bérale en est réduite a ne plus soutenir
qu'un seul candidat et ce candidat lui-même
ne doit son maigre succès qu'a des consi
derations purement personnelles.
II y a dix ans, nos adversaires osaient a
peine entrer en lutte avec nous pour le
Conseil provincial ct chacune de lcurs cn-
trées en campagne était saivie d'une dé-
faite éclatante. Aujourd'hui c'est eux qui
nous battent sur ce terrain, et le jour n'est
pas éloigné oü, enhardis par la victoire, ils
menaceront l'Association jusque dans le
sein du Conseil communal.
Le recul est done incontestable.
Nous voulons être juste. Sans doute, il y
a une certaine part a faire aux circonstan-
ces générales que notre arrondissement a
dü subir de même que tout le res te du pays.
Mais en fesant cette part aussi large que la
justice le commande, peut-on prétendre,
sans offenser le sens intime de la grande
majorité des libéraux yprois, que l'Associa
tion libérale a fait tout ce qu'elle pouvait
faire pour remplir la mission d'e'mancipa-
tion qu'elle avait proclamée, il y a plus
d'un quart de siècle, comme Je premier de
ses devoirs?
Si l'on nous accorde qu'elle a rempli fai-
blement cette mission, qu'elle avait plus et
mieux a faire que ce qu'elle a fait, nous
n'en demandons pas davantage. La néces-
sité de rompre avec les errements du passé
s'impose dès lors a tous les libéraux en
même temps que le devoir d'envisager
l'avenir qui nous menace, si nous y persis
tans plus longtemps.
Un moment nous avons espéré que l'As
sociation avait compris cette nécessité quand
elle a soulevé la question de la réforme de
son règlement. Notre espérance n'a pas été
de longue durée. Le règlement révisé n'a
fait disparaitre aucun des griefs qui, depuis
tant d'années, avaient tenu beaucoup de
libéraux a l'écart de l'Association. C'est
toujours, comme par le passé, le code des-
potiqué qui asservit tante une assemblee a
un comité dirigeant et maitre, par cela
même, de l'élection.
Si l'Association aspire a exercer sur le
corps électoral la légitime influence qui lui
revient, c'est a une révision large et vrai-
ment libérale de son règlement qu'elle doit
s'appliquer. A cette condition seulement,
elle verra renaitre les beaux jours de sa
puissance et elle ne sera plus condamnée,
comme mardi dernier, a baisser pavilion
devant des Riebuyck et des Bertence qui
est une honte qu'elle n'avait plus eu a subir
depuis longtemps.
Le Journal de Bruxelles a senti le coup
qu'ont porté a son parti les élections de la
capitale. 11 fulmine, il écume; son article
de deux immenses colonnes débute ainsi
Le rouge nous monte au front, et nous
nous sentons profondément humiliés, lors-
que nous réfléchissons aux scandales impu-
nis dont la capitale a été hier le theatre.
Puis il flétrit a sa manière les orgies de
la rue, les débordements d'enthousiasme
qui soulèvent le cceur de dégout et d'indi-
gnation, il appelle la bonte sar le front
des magistrate et des Bruxellois qui ont
commis toutes les infamies possibles, les
L'OPIHION
Le TOUT PATARI.E d'avance.
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