L'ILLUSTBATION EUR0PÉ11 m et protestants soutiennent 1'oeuvre de leurs deniers et trouvent a leur disposition, dans de vastes locaux, une riclie collection de livres. Aucune chairc ne depend de l'Institutmais il publie pé- riodiquement un annuaire oü, pour le maintien des bons rapports entre catholiques et libéraux, on s'interdit scrupuleusement la discussion de toute question religieuse. II y a quelques années, l'Institut encourut les censures ecclésiastiques enraisonde lapossession, dans sa bibliothèque, de grand nombre de livres mis a l'index romain. Au moment oü l'évêque de Montréal prenait cette mesure de rigueur, VUni- vers venait de publier avec éloges un mandement oü l'évêque deGand condamnait du menie chef la société littéraire gantoise. Nous ne savons si l'es- prit d'imitation fut pour quelque chose dans la détermination prise par l'évêque canadien. L'effet des censures parait avoir été considérable, sur les membres catholiques de l'Institut. Ceux-ci entrè- rent respectueusement en négociations avec leur diocésain, mais sans résultat. En 1863, un comité fut nommé, en séance réguliere de l'Institut pour chercher les moyens d'aplanir les difficultés en tre les membres catholiques de l'Institut et l'auto- rité diocésaine. Ce comité communiqua le cata logue de la bibliothèque en priant Sa Grandeur de bien vouloir indiquer lès livres a l'index, mais sans cependant annoncer l'intention ni prendre l'engagement, de retrancher tous les livres mis a lindex. Les négociations n'aboutirent point, et les cen sures furent maintenues contre les membres ca tholiques de l'Institut. C'est alors qu'appel fut interjeté par eux au pape, par requête adressée le 16 octobre 1865 a la Propagande, avec mémoire a l'appui. La justice de Rome a conservé d'autant plus de prestige qu'on en est plus loin. Des juris- consultes canadiens furent envoyés a Rome en mission spéciale pour soutenir eet appel; de ce nombre était M. Gonzalve Doutre, professeur de procédure civile a l'Université Victoria, qui, de retour de son inutile voyage, en a, le 14 avril 1870, présenté l'intéressant récit devant l'Institut canadien. Quelle avait été la vraie raison du refus de l'évêque de Montréal d'indiquer les livres con- damnés? Lavoici, ditle président de l'Institut, M. Dessaules (1), et soyez sürs qu'il n'y en avait vraiment pas d'autre. On n'osait ras nous dire Retranchez Bumoulinretranchez Potliierretran chez Montesquieuretranchez Be Thouretranchez Be Sismondi, retranchez l.amartineretranchez les économistesretranchez les plus grands géologues de l'époque. On comprenait que le rire, même des catholiques, eüt été trop grand. On a préféré rester dans les généralités... Et pour montrer jusqu'oü peut aller l'esclavagedonton les menace, M. Dessaules rappelle que l'Université de Laval elle-même, sous la tutelle immédiate de l'arche- vêque de Quebec, est décrétée de tendances sus- pectes et de gallicanisme par le Journal des Trois Rivières et par le Nouveau Monde, parce qu'elle met Bossuet entre les mains des élèves et leur laisse étudier Pothier {La suite au prochain numero). Faits tLivorss. Pétrole. Les nombreux accidents qui se sont produits jusqu'aujourd'hui, occasionnés par l'im- prudence que commettent des personnes de jeter de l'huile de pétrole sur un foyer pour l'activer, n'ont pas encore suffi pour faire passer a tout le monde l'envie de recourir a ce moyen dangereux. Ainsi hier matin, une jeune servante, Marie-Eli- sabeth N..., en service chez le propriétaire du Waux-Hall des Guillemins, ayant employé ce ter rible procédé pour activer le feu de sa cuisinière, une flamme gigantesqué surgit tout a coup et communiqua le feu au contenu du récipient que la jeune fille avait en mains, lequel éclata et l'huile se répandit sur l'infortunée, qui fut en un instant enveloppée de flammes. Aux cris que la douleur arrachait a cette vic- time, accourut l'agent de police Hardy, qui de- meure dans cette maison. Vite il s'empara d'une couverture en laine dont il enveloppa la malheu- reuse etparvint ainsi a étouffer les flammes qui la dévoraient. Mais déja la pauvre servante était atteinte de graves blülures sur plusieurs parties du corps. Après qu'on lui eüt prodigué les pre miers soins sur les lieux, elle fut en toute hate transportée a l'hópital de Bavière. Un habitant de Saint Josse-ten-Noode vient d'être, d'une assez désagréable fagon victime de sa bonté d'amè. Assistant a une audience de la justice de paix au moment oü une pauvre fille, Hollandaise de haissance, allait être condamnée pour vagabondage, M. ému par l'air honnête et profondément attristé de la malheureuse, s'of- frit a la prendre a son service.Cette proposition charitable fut accueillie, et la jeune Hollandaise suivit son nouveau maitre. Tout allabien pendant queiques jours, lorsqu'un beau matin on s'aperput de la disparition de la servante toute la familie opère dans la maison de vaines et infructueüses recherches... Et l'on ne savait que penser lorsque M"e E..., en ouvrant sa garde-robe, constatait la disparition de plusieurs vêtements neufs et de presque tous ses bijoux. Du coup, l'aventure fut expliquéela servante n'avait attendu que l'occasion favorable pour témoigner toute la reconnaissance qu'elle lui gardait Un homme volant. Dans quelques jours arri- vera a Paris le sieur Duckan, mécanicien améri- cain, propriétaire d'un appareil qui le rend maitre de l'espace. II a fait des essais a Montréal et a parcouru, a, une hauteur decent metres, l'avenue Colborne et la rue Catherine. L'appareil consiste en un sac rempli de gaz que l'opérateur s'attache sous le ventre, et en quatre ailes de soie qu'il fixe a ses pieds et a ses poignets, et au moyen desquelles il parvient a se diriger. L'inventeur s'est dit fort satisfait de ses essais et vient en Europe pour faire voir son invention a l'exposition deLyon. Un dernier essai aura lieu probahlement a Taris. Fabrication des chapeaux Panama. On sait que les chapeaux dits de Panama sont faits avec les lanières d'une plante qui croit abondamment parmi les broussailles, dans le Pérou et la Colom- bie, et dont les feuilles en éventail sont partagées en segments tendus eux-mêmes en lobes. Le Gar deniers Chronicle donne des détails sur l'impor- tance qu'a prise cette fabrication. Pour la Colom- bie, cette fabrication et le commerce qu'elle ali- mente ont toujours eu de l'importance mais depuis peu d'années ils se sont accrus dans une proportion remarquable. Toutefois les prix ont diminué en même temps, mais il y a eu compen sation par l'accroissement de l'exportation. II est parti du port de Santa-Martha, en 1869, une quantité de chapeaux de Panama, représentant une somme de 34,579 livres sterling. La Gazette (russe) de 1'Académie (2 juillet) s'oc- cupe du choléra, qui parait vouloir s'étahlir en Russie, non comme un visiteur passager, mais comme un höte permanent, puisque voila déja deux années de suite qu'il s'y maintient. Cette année, il a visité entres autres Kiew, la ville aux pèlerinsil a traversé en outre les gouvernements de Yolhynie, le Voronége, d'Ecaterinoslaw, de Koursk, de Mohilew, de Tchernigow, de Khar- kow, de Kherson, d'Orel, de Riazan, de Moscou enfin, et voila qu'il s'est déclaré a Saint-Péters- bourg. II n'a exercé que de médiocres'ravages dans certains gouvernements il n'a fait que 800 victimes dans le gouvernement d'Ecaterinos law, mais il a enlevé 3,000 hommes dans celui de Kiew. On ignore ce qui se passera a Moscou et a Saint-Pétersbourg, mais on devrait bien arriver a des mesures sérieuses pour rendre moins redouta- bles les apparitions de ce terrible visiteur. De puis longtemps, les spécialistes ont indiqué les mesures a prendre, mais on ne s'en occupe guère, tant que le fléau ne menace pas directement et alors il est souvent trop tard. Une mesure des plus efficaces, c'est la désinfection, c'est celle qui consiste a purifier le pays dés miasmes dange reux. Irbite a ('onné, lors de la dernière apparition du choléra, un exemple que l'on devrait bien imiter. Irbite est une ville de foireet la, par conséquent, s'entasse, pendant toute la durée de cette fete commerciale, une grande quantité d'im- mondices et d'impuretés la ville en était infectée non loin de la se trouvait une mare dont les exha- laisons pouvaient devenir aussi dangereuses. A la première nouvelle du choléra, on se mit a l'oeuvre, - YVRES. Elal -civil du 1 9 au 26 Juillet 1S72. naissances. Etat-civil du 19 au 26 Juillet 1872. E T A T indiquant. les quantités et le prix mogen des grains, fourraqes et autres produits agricoles ven dus le Hl juiilet 1872, sur le marché de la rille d' Ypres. peu de assaini temps après tout était balayé, purifié, et Irbite échappa au choléra. L'Illustration Européenne qui a paru, il y a un an, n Rruxelles, commence la deuxième année de son existence. Nous avons applauHi a cette création nationale, parce qu'elle est venue combier, dans la presse beige, tine lacune deplorable, celle d'une publication illus- trée indigene. L'Administration de cette publication a parfaite- ment compris ce qu'il fallait pour réussir Dunner un teste mora! et toujours intéressant, publier des gravures dont le mérite artislique est incontestable, el mettre son prix a la portêe de tóutes les bourses. Nous ne saorions trop vivetnenl recotnmander Vlllusttation Européenne qui est vraiment, dans toute l'acception du mot, un récueil destine a la familie et nous la recommandons ègalement a nos braves ouvriers qui pourront, cliez tous les corres- pondants de province, se procurer le numéro de ld semaine. Accueillie nar un immense succès dés sa naissance, nous sommes cotivaincus que ce Succès ira toujours en grandissant. Nous Ie souhaifons de lout coeur a riotre confrère de Bruxelle.s. thipient et F'llules Ilollnway. 1,'bydropisie est ordinairement précèdée d'une action irréguliere dü ctEür et d'ufie respiration difii- cile; les symptómes en sont conlinuellement graves et vont toujours de mal en pire, a moins qu'on ai re- cours a uu trailemenlconvenable. L'hydropique trou- vera toujours du secours dans les Remèdes sans pa- reils du professeur Holloway. l.e soulagemenl qu'on ressent de lenr emploi est merveilleusement prompt et en perseverant a bien appiiquer ce noble Onguent, on obtient une guérison parfaite et permanente. Ces deux mèdecines agissent avec une telle énergie sur la Circulation et le svstème absorbant, que les Guides hydropiques s'évanouissent el le malade s'apercoit que tous les symptómes oppressifs diminuent de jour en jont1 jusqn'au retour de l'ètat naturel de la santé JOURNAL HEBDOMADA1RK ILLUSTRE. Publication in-folio, contenanl 8 pages de texte el 4 magnitiques gravures dans le numero de cbaqué semaine. Ceux qui s'abonnent pour un an, a parlir du 18 novembre 1871, recevroDt gratuitemenl douzo gravures magnitiques tiroes a part. Prix d'abon- nement fr. 10 Bruxelles; fr. 10-50 pour la pro vince. Le 1r volume, renfermanl plus de 400 pages do' lexle et plus de 200 gravures, se vend cliez tous Ie» libraires, broche fr. 10 50 et relie avec luxe 13 francs^ I if*' (1) Dernière correspondance entre Ie cardinal Barnabo et l'hon. M. Dessanles, p. 3 et p. 7. Sexe mascalin 1 Sexe féminin5 M ARIAGES Pierre Coolzaet. domestique, et Julie Bondrv. denlellière. Pierrr Cornillie, tailleur de pierres, et Adèle Morel, den- tellière. Charles Goemaere, fondeur de latte el Thérèsé Bartier, jardinière. DÉCÈS. Verhrugghe, Louise, 85 ans, sans profession, venve de Jean Dehucquoy, rue du Verger. Bourrée. Amélie,24 ans, journalière, célibataire, rue Longue de Thouroul, Durnez, Julie, 44 ans, dentellière. célibataire. rue de la Bomhe, Spotbeen, Henri, 36 ans. cultivateur. époux de Rosalie AdriaensSt-Jacqnes, lez-Ypres. Vermeersch, Jeanne, 87 arts, sans professiori, célibataire, me de l'Hópital St-Jean. Enfarits au-dessöus de 7 ans Sexe uiascnlin 5. Sexe féminin 2. NAISSANCES. Sexe inasculin 2 Sexe féminin 5 M ARIAGES. Decat, Henri-AIoise-Augustin, 43 ans, cultivateur, céliba taire, avec Mavaul, Sidonie-Cornélie, 5i ans, cullivatrice, venve de Debaene, Charles. DftCÈS. Chaerle, Pierre-ilacques, 72 ans, ouvrier, veuf de Cathe rine Hardeman, Hipsboek. Sissau, Louis Joseph. 76 ans, boulanger, veuf de Josephe-Batbe Verlie, rue de Boescbepe. Devynek, Charles Eugène, 59 ans, cultivateur, époux de Barhe Delanghe, Hagebaertboex-St-Jean. Knockaert. Vic- loire-Cécile. 77 ans, cabaretière, épouse de Louis Vandepitle. Wipperboek. Vanhoutle, Léonord, 69 ans. ouvrier. époux de Barbe Duylschaever, décédé 5 Ypres le 30 juin dernier. Enfanls au-dessous de 7 ans Sexe inasculin 3, Sexe fémiiiirt 3. NATURE OES MERCHANDISES VENDUES 0UANT1TÉS PRIX MOYEN VENDUES. EAR Kilogrammes, 100 kilogram POIDS MOVEN It I 'lieclol Fromenl. Seigle Avoine Pots Fève 21,6P0 2.1(1(1 1.100 1.100 2,700 33 00 18 50 18 00 17 25 18-50 80-00 73-00 44-OC 8 -CO 80-00 i

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L’Opinion (1863-1873) | 1872 | | pagina 3