7 personnes appartenant au tribunal criminel
des saints palais apostoliques.
79 gardes suisses, avec un costume du moyen-
age, dessiné par Michel-Ange.
Les gardes paladins.
86 gendarmes.
12 employés principaux de la secrétairie d'Etat.
27 employés principaux des secrétaireries des
brefs pontificaux, des bref's aux princes, des let
tres latines, des mémoriaux et de monseigneur
auditeur.
Plus 35 autres fonctionnaires dont je n'énu-
mère pas les charges.
Tout ce monde-la est dirigé par un moine qui a
le titre de confesseur de la familie pontificale.
Pour un souverain qui gémit sur la paille
humide des cachots, ce n'est pas mal, hein?
(Gazette.)
VARIÉTÉS.
Appel comme d'abus. Refus de sépulture. Com-
pétence. Delimitation entre la juridiction civile
et la juridiction ecclésiastique. Mceurs judi-
ciaires canadiennes.
Sur l'histoire sainte les appréciations différent
comme sur l'histoire de France.
MTrudelOn sait que Oza a été frappé de
mort pour avoir touché l'arche d'alliance. C'était
avec des bonnes intentions et pour l'empêcher de
tomber...
Le JugeOn ne saurait dire si Dieu l'a puni
pour cela, ou s'il a simplement été frappé pour
unecause naturelle, comme lafoudre, l'apoplexie.
M. TrudelOn doit croire la sainte écriture,
qui le dit en ter mes formels.
Le JugeC'est l'habitude de dire que ceux qui
meurent subitement sont morts par la visite de
Dieu.
M. TrudelQ'a vient toujours de Dieu.
Encore une question qui reste indécise.
M. Trudel qui plaide devant un catholique,
tient a établir qu'un juge chrétien ne peut se dé-
pouiller des convictions religieuses que Dieu a
mises en lui. Je comprends, dit-il, que lorsque
Votre Honneur a déclaré qu'elle ne jugerait pas
la présente cause comme juge catholique, ni
comme juge protestant, cela ne pouvait pas dire
que ce tribunal ferait abstraction des principes
religieux, mais que vous vouliez dire par la que le
juge au Canada devait égale justice aux catho-
liques et aux protestantsquelle ne fut la
croyance personnelle...
Le JugeEn rendant son jugement le juge ne
doit consulter que la loi du pays, et s'il n'a pas le
courage de la faire observer et éxécuter, il est in-
digne de sa position.
De tous les auteurs invoqués et lus par longs
extraits par M. Trudel, celui qui parait le moins
plaire au juge, c'est M. J. Simon le philosophe
incrédule. II parait que celui-ci a écritTout
j) ce que les prêtres d'une église décident dans l'in-
térieur de cette église en matière de dogme et de
disciplineestl'étranger al'autorité temporelle.
La discipline n'est pas moins universelle que le
n dogme. Elle est fondée d'une part sur les com-
ij mandements de Dieu qui résument la morale
universelle, de l'autre sur les commandements
del'Eglise... »Voila, dit M. Trudel, voila, com
ment pense un libre penseur...
Le JugeJules Simon dit que la discipline est
aussi immuable que Dieu Cette opinion de Simon
est absurde.
M. Trudel: Je ne prétendspas lui donner l'au-
torité d'un Saint Père. Mais s'il se trompe, c'est
une preuve du danger qu'il y a pour les laïques,
mêmes pour les grands esprits, a vouloir inter
preter les lois de l'Eglise.
M. Trudel plaide pendant plusieurs audiences
l'incompétence du juge civil, et plus il plaide,
plus le juge parait disposé a croire a sa compé-
tence, car celui-ci lui ditAvec une bibliothèque
comme celle que vous avez devant vous, et lorsque
j aurai pris connaissance de cette multitude d'au-
torités, je serai aussi savant qu'uh évêque. Et
une autre fois, a la onzième ou la douzième au-
diencsM. Trudel, je dois vous le dire au risque
de blesser votre modestieje crois que vous avez
manqué votre vocationvous auriez du vous con-
sacrer a l'étude de la théologie.
M. Trudel L'observation du savant juge peut
être ou un sarcasme ou un complimentje l'inter-
prète dans le sens le plus favorable.
Parfois les observations du juge résistent a cette
interprétation favorable. Je crois avoir établi,
dit M. Trudel, que, d'après le droit des gens, tout
homme a droit a la vérité, et le pouvoir civil
devient tyrannique lorsqu'il cherche a mettre
obstacle a son action.
Le juge Ceci est aussi élémentaire que de
dire que lorsque le soleil se léve, chacun a droit
d'ouvrir sa fenêtre.
Néanmoins la plaidome achevéele juge
adresse a l'avocat qui vSteSt* de se rasseoir ce
compliment trés mérité Je dois vous dire.
M. Trudel, après avoir entendu votre plaidoyer,
qu'il a du vous coüter de nombreuses recherches
et un travail considérable.
MTrudelJe puis vous assurer, Votre Hon
neur, que je n'ai rien négligé pour rendre justice
a une cause aussi importante.
(La suite au prochain numéro
IVaitss divers.
Accident. Mercredi, vers 3 1/2 heures après-
midi, un grave accident est encore arrivé aux tra-
vaux de construction du nouveau palais de jus
tice de Bruxelles. Les nommés Guillaume Bouf-
fiaux et Jean-Joseph Martin, machiniste et chauf
feur, en faisant manoeuvrer une grue volante
servant au transport des matériaux de grand
poids, ayant dépassé les limites indiquées sur
l'échafaudage, celui-ci a cédé partiellement et a
précipité sur le sol cette grue et les travailleurs
qui la montaient d'une hauteur de 17 a 18 metres.
Le chauffeur a été tué sur le coupquant au
machiniste, il a éte atteint de brulures et de frac
tures de la nature la plus dangereuse. Le blessé
transporté a l'hopital Saint-Pierre, a succombé
vers 8 heures du soir.
Bouffiaux est célibataire; Martin laisse une
veuve avec trois enfants en bas-age.
II n'y avait que deux jours que le malheureux
chauffeur était employé aux travaux.
Ce déplorable accident ne doit être attribué,
parait-il, qu'a l'imprudence des victimes.
La stomatie aphteuse vient de faire son appari
tion dans les communes de Marche etdeHumain
dans la première de ces localités, 200 moutons en
sont atteints et dans la seconde 10 bêtes a cornes.
Les chasseurs Thirondelles. Une ordonnance
vient d'être affichée dans toutes les communes de
France, édictant des peines contre les chasseurs
d'irondelles.
II serait a désirer que de semblables mesures
de protection fussent prises chez nous, les hiron-
delles faisant aux insectes une guerre acharnée.
Touristes.— Hier, devant la porte de la Morgue,
arrive une voiture découverte, contenant un vieux
monsieur qui avait tout l'air d'un notaire de pro
vince, et trois jeunes filles délicieusement jolies,
ses filles évidemment.
Le vieux monsieur dit quelques mots au co-
cher, qui saute a bas de son siége, et entre dans
le sinistre établissement.
Les quatre voyageurs attendent son retour avec
une anxiété visible.
Que venaient faire a la Morgue eet honnête no
taire et ces trois jolies jeunes filles Sans doute,
les pauvres gens étaient a la recherche d'un frère,
d'un parent, disparu subitement.
Tout a coup l'automédon revient d'un air
joyeux.
Vous pouvez y aller, bourgeois, dit-il avec
un clignement d'yeux... Y en a! C'est des da
mes.
A ces mots, toute la familie saute gaiement a
bas de la voiture pour aller voir les mortes.
C'étaient des provinciaux qui visitaient Paris.
HISTOIRES EN L'AIR.
Une jeune mariée, la vicomtesse de X..., reyoit
l'autre jour la visite de son oncle Te marquis
de Z..., et s'empresse de lui demander des con-
seils sur ses nouveaux devoirs matrimoniaux.
Si tu veux être heureuse, lui repond-il, aime
ton mari et donne-lui beaucoup d'enfants.
Peuhmon onclevous me donnez-la un
conseil bien... général.
Mais non, ma chère, c'est plutót un conseil
d'arrondissement
Un de ces hommes noirs monte pour prendre
un défunt et se trompant d'étage entre chez un
malade.
C'est le moribond lui-même qui le regoit.
Est-ce ici qu'il y a un ïhort demande
l'homme noir.
Pas encore, fait le malade avec un bond.
Et le croque-mort en s'asseyant
Alors j'attendrai.
Madame X... avait, sous l'empire, ses grandes
et ses petites entrées au ministère de la guerre.
L'autre soir, dans un salon, on parlait de sa
fortune.
Lui vient-elle par héritage, demanda-t-on
Mais non, répondit une voix feminine, il
parait qu'elle l'a gagnée dans les lits militaires.
Dernièrement, une maitresse de maison com-
mande l'acqu&ition d'une belle pièce de volaille
pour un diner d'apparat. Le marché fait, la cui-
sinière exhibe son achat a sa maitresse celle-cï
examine, hoche la tête.
Oh madame, quand il y aura des truffes
dedans, vous verrez comme la béte fera de l'effet
c'est absolument comme lorsque madame est ha-
billée et a mis ses diamants
La dame fut convaincue et elle rit encore de la
comparaison.
Tl» RES.
Etal-civil du 23 au 30 aoül 1872.
dYpnes.
COUR SUPÉRIEURE DE MONTREAL (CANADA).
(SUITE.)
(la Ve GUIBORD c. LA EABRIQUE DE MONTREAL.)
ii
NAISSANCES.
Sexe masculin S Sexe féminini.
M ARIAGES.
Henri Desegher, tisserand, et Clémence Tresy, dentellière.
Louis Delobe, tailleur de pierres. et Céline Bondrv, dentel
lière.
DÉCÊS.
Alleman, Edouard, 48 ans, serrurier, époux de Marie Ver-
conter. rue de Menin. Simoens. Franjois, 80 ans, sans
profession, veuf de Benoite Petitpas, rue de Dixmude.
Wallaert, Thérèse, 75 ans, dentellière, èpouse de Joseph
Vanderheyde, rue des Boudeurs Breyne, Reine, 88 ans.
sans profession, célibataire, rue Close. l.eglay, Céline,
21 ans, célibataire, rue de la Bouche.
Enfants au dessous de 7 ans
sexe masculin 0 Sexe féminin 1
AC. II3..
Etat-civü du 23 au 30 aoül 1872.
NAISSANCES.
Sexe masculin 1. Sexe féminin 6
MARIAGES.
Loucke, Vilale-Frédérie, 53 ans, chaudronnier, céliba
taire, avec Bossaert, Philomène-Cornélie, 34 ans, houti-
quière. célibataire. Verhaeghe, Henri-Corneille. 25 ans,
ouvrier, célibataire, avec Galliot, Philomène-Thérèse-Barbe,
20 ans, dentellière, célibataire.
DÉCÈS.
Vandelanotte, Euphémie-Barbe, 59 ans,cabaretière, épouse
de Liévin Delbaere, Hagebaerthoek-Notre-Dame. Vanden-
herghe, Barbe, 83 ans. particulière, veuve de Jean-Jacques
Waeyenburgh, rue dn Nord,
Enfants au-dessous de 7 ans
Sexe masculin -2. Sexe féminin 1.
E T A T indiquant Les quantités et le prix mogen de4
grains, fourrages et autres produits agricoles ven
dus le 31 aoül 1872, sur le marche de la ville
NATURE
yÜANTITES
PRIX IHOÏEN
PO tos
DES MARCHANDISES
VENDUES.
PAR
(MOVEN DE
VENDUES
Kilogrammes.
100 kilogram
1 riiectol.
Froment.
13,500
34 25
80-00
Seigle
5,500
17-75
73-00
Avoine
3,9f)0
17 00
44-UC
Pois
1.000
17-50
8 -CO
Fêve
500
19 00
80-00
Poperinjjtie.
Prix mogen du marché du 30 aoül 1872.
Fromeiit, l'liectolitre00 00
Seigle17 80
Avoine9 50
Pommes de terre, les 100 kilog9 50
Beurre.le kilog. 5 60
Houbloiijles 50 kilog. (Récolte 18711)00 00