VILLE 1YYPRES. Faits divers. Les suicides. Un suicide qui remonte a trois semaines a été découvert, avant-hier, rue St-Fran- qois, a St-Josse-ten-Noode. Une jeune fille qui habitait un appartement avait annoncé a son propriétaire qu'elle s'absenterait pour quelques jours. Cependant comme son absence se prolongeait et qu'il s'échappait de son appartement une odeur tres forte, on se décida a forcer la porte. Sur le lit était étendu, dans un état de putre faction fort avancé, le cadavre de la jeune fille. Elle s'était asphyxiée au moyen de charbon de bois. Sur la table on trouva une lettre dans laquelle cette malheureuse faisait connaitre les raisons qui l'avaient portée au suicide. L'émeute du faro. Des scènes assez regretta- bles se sont passées pendant la soirée de mardi, parait-il, dans des estaminets de la capitale ou le faro avait été porté a 14 centimes le verre et celui du Iambic a 25 centimes. II a fallu l'intervention des agents de l'autorité pour y mettre ordre. Sans pudeur. Une correspondance de Marche nous donne de curieux détails sur un sermon fait dernièrement par le vicaire de Champion, dans la chapelle de Verdenne. S'il faut en croire ce qu'on nous dit, ce vicaire aurait traité, avec une crudité rare d'expressions, des devoirs qui incombent aux époux. Des parents qui assistaient a l'office avec leurs jeunes filles en ont été fort impressionnés. Brameen mer.Un affreux événement vient de jeter la consternation et le deuil dans la petite commune de Veulette (France). Les vents d'équinoxe déchaïnés avec violence rendent depuis quatre ou cinq jours la mer trés mauvaise et impossible a tenir pour des barques de pêcheurs. Hier, néanmoins, Alfred Bénard, patron d'une barque de pêche, prenait la mer un peu avant onze heures pour aller retirer ses filets placés deux jours auparavant a quelques milles du ri- vage. II était accompagné d'un nommé Filocque, père de cinq enfants, d'un fils du baigneur des bains et d'un jeune homme de Cotteville. Une demi-heure environ après le depart de Bénard, ceux qui le suivaient des yeux avec anxiété virent la barque chavirer sous un coup de vent. La distance a laquelle se trouvaient déja les pêcheurs et le mouvement des vagues empêchaient de rien voir du rivage sur lequel plusieurs per- sonnes étaient réunies. On fit de la des signaux a une barque qui était en mer pour l'appeler au secours des naufragés dont on croyait, a travers la tempête, entendre les cris de détresse. Cette seconde barque était conduite par le frère d'Alfred Bénard qui, ne comprenant pas ou ne voyant pas les signaux, continua sa route, bien que quelqu'un de l'équipage l'eüt averti de la dis- parition de son frère, dont on voyait la barque renversée sur le flanc et entrainée a la derive. II s'écoula quelques minutes pleinesd'an- goissesle père d'une des victimes, le baigneur de l'établissement, était parmi les rares specta- teurs de cette scène navrante. La désolation de ce pauvre homme faisait mal a voir. Quant aux quatre infortunés que l'on avait vus, pendant quelques secondes seulement, ballottés par la vague furieuse, essayer de nager vers le rivage, ils n'avaient pas tardé a disparaitre. Le matin, sur le lieu du naufrage, on n'avait encore retrouvé aucun des quatre corps. Tuons lesmorts. Un philanthrope a trouvé le moyen de ne plus enterrer des personnesvivantes. C'est de boucher les narinesdes sujets par deux tampons imbibés de chloroforme. En effet. La fibre sensible. II y avait, en Amérique, sur le parcours d'un chemin de fer, un passage a ni veau absolument interdit aux piétons. Malgré l'interdiction, piétons, voitures et chevaux en prenaient a leur aise. Un avis indiquant qu'il y avait danger de mort a enfreindre l'interdiction, n'empêcha point les piétons de se jouer du danger et de grossir la liste des accidents. Que fit l'administration Elle placarda un écri- teau ainsi con§u Defense de passer sous peine de dix dollars d'amende. Personne ne passa plus. Histoire de deux chasseursdont l'un myope. Le myope, morne, abattu, marchait plus lente- ment que son compagnon qui, parvenu a l'extré- mité de la haie et désireux de faire trève a l'hu- meur mélancolique dans laquelle il le voyait plongé, lui jeta le cri traditionnel Un lièvre, a vous Ce mot avait, en effet, ranimé les ardours guer- rières de son camaradede ses yeux écarquillés il chercha, et apercevant quelque chose de fauve a travers les branches, visa, tira et mit une bonne dose de plomb n° 5 dans les magnifiques guêtres de son associé. Fortement cinglées, les jambes qu'elles conte- naient exécutèrent de fortes gambades. Ah! gredin, tu remues encore, s'écria l'autre de plus en plus enflammé. Et il leur envoya conscien- cieusement son second coup. CHOSES AUTRES. Un bohème avait emprunté a un camarade, pour une soirée de gala, le frac noir de ri gueur. Au bout d'un mois seulement, il songe a le res- tituer; et dans quel état! Usé, blanchi, fripé, le pauvre habit n'était plus mettable, tant il l'avait mis!... Que me rapportes-tu la? exclama son obli- geant ami. Ton bel habit doneOhmoi, quand on me prête quelque chose, je le rends... Avec usure Aberration parisienne Ce diable de Z... est capon comme la lune, mais généreux comme personne. Généreux, X...? allons done!... gêné, oui; mais fort peu reux. X... est le plus ennuyeux des oenophiles. II n'a jamais rien de plus pressó que de vous faire dé- guster son vin. Mais je connais votre vin, lui dit hier un de ses convives. Pas celui-la. Mais si vous me l'avez déja fait gouter. Vous m'étonnez. Et quand done? Mais la semaine dernière... dans la salade! Un savant avait trouvé dans des décombres un vase de faience commune dont la forme vulgaire se rapprochait beaucoup des vases domestiques nocturnes que nous employons, et sur lequel étaient peintes ces lettres M. U. S. T. A. R. D. A. D. I. J. O. N. I. S. L'Académie des inscriptions et belles-lettres fut convoquée d'urgenceet l'un des Champollions de la docte assemblée affirmait que l'inscription si- gnifiait Vase contenant des parfums destinés a être brulés en l'honneur de Jupiter. Et la trouvaille fut placée dans un musée. Un jour, un épicier, qui visitait le musée, s'écria a la vue du fameux vase Ah un pot a mou- tarde Mustarda Dijonis C'était écrit. AVIS. Le Collége des Bourgmestre et Ecbevins pré— vient les intéressés que le róle de l'indemnité a payer par les propriétaires pour l'établissement des trottoirs sur la Petite place et dans la rue de Boesinghe, a été arrèté provisoirement par le Conseil communal, en sa séance du 28 courant, et qu'il sera déposé pendant quinze jours a ['in spection des personnes iraposées de ce chef. Fait h l'Hótel-de-Ville, le 30 septembre 1872. Les Bourgmestre et Echevins, Par Ordounarce P. BEKE. Le Secrétaire, J. DECODT. YPRES. Etal-civü du 27 septembre au 4 octóbre 1872. a»oi»Easiv;«Biïï. Etat-civil du 27 septembre au 4 octobre 1872. journaux prétendus religienx troublaient la sainteté du service divin paries échos d'une orgie oü ils se baignaient nus avec des actrices. Ceux qui en douteraient trouveront ces faits consignes dans un dossier de cette Cour Je les ferai toucher et lire par qui voudra en avoir le récit; je puis même les faire voir attestés du serment. M. Laflamme, faisant en première instance une excur sion sur le terrain de la politique, avait dit de son cóté Nous avons vu dans une élection récente, des évêques lan cer des mandements interdisant aux électeurs l'exercice de leur plus glorieux privilege, en leur prescrivant de maintenir tel principe ou tel système politique, et des prêtres exécutant ces mandements menacer, excommunier et refuser les sacrements a ceux qui avaient librement exercé leurs droits de citoyen. L'archevêque de Quebec ne s'est pas engage dans cette voieil a même infligé un bldme un cure qui avait fait un sermon politique avec attaque directe contue les per- sonnes. Certaine presse l'a insulté depuis Deux de nos évêques, dit M. Desaules, ceux de Montréal et de Trois- Uivières, qui voient les journaux qu'ils contrölent insulter leurs collègues dans l'épiscopat, ferment les yeux sur ces insultes et ne les font pas cesser quand ils le pourraient d un mot. (Dernière correspondance, etc., page 37.) N AISSANCES. Sexe masculin 8 Sexe féminin: 3. MARIAGES. Emile Deholiander, cliarpenlier et Febronie Ilarteel. sans profession. Louis Casier, boucher el Sylvie Brutin, jardi- nière. Gésar Carlier, tisserand et Zulmé Seminet, dentel- lière. Pierre Degrendele, journalie et Mélanie Devos, caba retière DÉCÈS. Joos, Joséphine, 73 ans, sans profession, veuve de Pierre Vandromme, rue de Lille.Roosebeke, Camille, 8 ans, rue deMenin,Cardinael, Lucie, 43 ans, sans profession, rut des Riches-Claires. Dumorlier, Marie, 83 ans, sans profes sion, veuve de Constanlin Contrez, rue de Thourout. Enfants au-dessous de 7 ans Sexe masculin 2. Sexe féininiu 1. NAISSANCES. Sexe masculin 2. Sexe féminin 0 MARIAGES. Gesquiere, Pierre-Corneille, 28 ans, cultivateur, celiba- taire, avec Dehuysser, Rosalie-Natalie, 21 ans. partieulière, célihataire. Cornette, Charles-Aloise, 33 ans, cultivateur, célibalaire, avec Vercruysse, Sophie-Rosalie, 31 ans, cultiva- trice, veuve de Aloïse Lazoore. Deneire, Henri-Louis, 24 ans, domestique, célihataire, avec Vrainbout, Louise, 22 ans, ouvrière, célibalaire. D'hondt, Bertin-Liévin, 22 ans, domestique, célihataire, avec Bruneel, Hortense-CIé- mence, servante, célihataire. DÉCÈS. Mi not, Charles, 27 ans, militaire, décédé 4 Alger, le 4 no- vembre 1870. Vanloot, Pierre-Marlin, 74 ans, ouvrier, célibalaire, Ilagebaerlhoek. Enfants au-dessous de 7 ans Sexe masculin 1. Sexe féininiu 0. E T AT indiquant les quantités el le prix moyen den grains, fourrages et aulres produits agricoles ven dus le 5 octobre 1872, sur le marché de !a ville d' Ypres. MATURE DES MERCHANDISES VEN DUES OUAMTITEa I PRIX MOYEN VENDUES. j PAK Kilogrammes. 100 kilogram POIDS MOYEN DE I 'hectol. Froinent. Seigle Avoine Pots Fève 115.600 15.800 1.400 700 3.200 32 73 19 00 18 25 18 75 19 12 80-00 73-00 44-OC 8 -CO 80-06 l*0|»erin£he. Prix rrioyen du marché du 4 obtobre 1872. Froment, ('hectolitre25 51 Seigle16 00 Avoine9 00 Pomrnes de terre, les 100 kilog8 50 Beurre,le kilog. 3 §0 lloublon,(es 50 kilog. (Récolte 1871SO 5 00

HISTORISCHE KRANTEN

L’Opinion (1863-1873) | 1872 | | pagina 3