Le tout i-ayable ii'avance.
YPttJËS, Diwaoche
Bixième année. ]\0 54,
2D Décembre 1872,
JU
PItJX »'AB»S\EME\T
POUR LA BELGIQUE
8 francs par an 4 fr. SO par semestre.
Pour PEtranger, Ie port en sus.
Uk Numéro 25 Centimes.
PRIX WES IXXOXCES
ET DES RECLAMES
10 Centimes la petite ligne.
Corps du Journal, 30 centimes-.
Paraissant ie dimanche.
Laissez dire, laissez-vous bl&mer, mais publiez votré pensee.
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ou envois d'aryent doivent Aire adressés franco au bureau du journal.
YPRES, le 28 Décembre 1872.
M. Guillery a cu l'autre jour un joli mot
a la Ghambre, quand il s'est écrié Plas
on m'expliqae, moins je comprends
C'est la le résultat inevitable d'un certain
genre d'cxplications.
Jocrisse a cassé la pendule, par excmple.
Eb bieb, il est plus que probable qu'en exa-
iriinarit les debris de l'objet, vous vous ren-
drez compte de la facoh dontl'accident a pu
se produire. Mais si vous vous avisiez de
demander a Jocrisse qu'il vous expliqüe
comment ca est arrivé, il va vous rompre la
tête de tarxt d'absurdités que vous n'y com-
prendrez plus rien du tout.
Sans comparer ni M. Malou ni M. Orts a
Jocrisse, on peut bien dire que tous deux
out cassé la penduleet tous deux sont ter-
riblemcnt embarrasses d'expliquer leur con
duite.
Une dizaine de colonnes de l'Éciio du Par
lement et de 1'Office dePüblicité réunis ont
fort peu élucidé la question de la scission.
Nous y avons appris cependant que la rai-
son déterminante du depart de M. Orts, a
été l'horreur que lui inspire la Républiquc.
De la République au pétrole,nous savons
tous qu'il n'y a qu'un pas, et M. Louis
Hymans, qui est artiste, ne pouvait pas
manqucr de nous faire entrevoir le sort que
nous prometten t les radicaux.
Ce sont MM. Van Schoor et Vanhumbeek,
a ce qu'il parait, qui seraient les premiers
guiilotinés si l'Association l'emportait sur la
scission.
Póurquoi cette préférence? On nc l'expli-
que pas. C'est égal, nous de voudrions pas
êtrc dans la peau de ces messieurs.
Que l'odeur du pétrole ait fait fuir
M. Orts de l'Association, on se l'explique;
on fuirait a moins.
Ge dont il ést plus difficile de se reiidre
compte, c'est que ce soient des communes
auxquelles on était loin d'attribuer des inten
tions incendiaires, Saint-Josse-ten-Noode,
Molenbeek, etc., qui devaient fournir les
maticres inflammables destinées a consumer
tous les fruits de notre civilisation.
Et, ce qui est superlativement étrange,
c'est que tous ces pétroleurs se trouvent
dans les Associations libérales de la banlieue,
tandis que les autres habitants sont relativc-
ment inoffensifs.
C'est bien la ce qui résulte de la conduite
de M. Olds, qui aurait mémc pris son parti
de l'entrée des pétroleurs a l'Association,
s'il lui avait été permis d'y introduire aux
mêmes conditions tous les électeurs des
cantons, ce qui, dans un jour de hitte, aurait
permis aux honnctes gens d'aller racoler, a
quatre francs la piècë, des adversaires du
pétrole et de la guillotine.
Eh bien, j'en reviens toujours au mot de
M. Guillery plus on m'explique tout ca,
moins je comprendssi les hommes qui sont
restés a l'Association sont réellement aussi
dangereux qu'on le dit aujourd'hui, com
ment M. Orts a-t-ilpu songera se contenter,
pour demcufer dans un pareil voisinagc, de
la faculté d'y introduire, a moindrc prix,
quelques électeurs des faubourgs
-
Quand on reproche aux dqetrinaires
d'etre arriérés, ils se fachentvoyez cepen
dant M. Hymans ne trouve pas de meil-
leure excuse pour la conduite de M. Orts,
que d'établir que M. Vcrhaegen a fait la
même chose en 1846 et pour px-ouver que
la scission était nécessaire, il aflirme qu'il y
a des membres de l'Association quine signe-
raient pas le programme del 848 ainsi concu
Pas de République qui craint de s'en-
gager a LA combattre, lie saurait marcher
avec nous.
Nous ne serions pas surpris qu'il se ti-ouvat
a l'Association libéi-ale quelques personnes
qui refusassent de signer cette déclai-atiou,
les unes paree qu'elle renferme une énorme
fautede francais, les autres, pai-ce qu'elle n'a
pas l'ombi-e d'une raison d'etred'autres
enfin, pai-cc qu'elle a perdu, avec toute op-
portunité, toute signification pi-écisè.
En 1848, il existait un parti qui voulait
remplacer en Belgique la monarchie cousti-
tutionnelle par la République. Combattre ce
pai-ti, c'était l'empêcher de mettre son des-
sein a exécution.
Aujourd'hui, pour tout bomme de bon
sens et de bonne foi, la question de la Répu
blique est devenue une question purement
platonïquo. II esc évident que 99 Beiges sur
100 désirent actuellement le maintien de la
royauté constitutionnelle; or, il faut ètre
libéral, avant memo d'etre i-épublicain, et
i-cconnaitre que la meilleuré République du
monde deviendrait cxécrablc si elle était
imposée a qui n'en veut pas.-
Quoi qu'il en soit, il nous parait peu pro
bable que le nombre des membres de l'Asso
ciation libérale qui éprouveraient une répu-
gnance invincible a signer le progi-amme
de 1848 (après l'avoir traduit en francais,
bien entendu), soit foi-t élevé.
Peut-êtrc n'y en aurait-il pas du tout,
bien qu'une pareille démonstration soit un
évident anachronisme.
Que fera M. Orts alors
Va-t-il opérer tout de suite sa i'entréc?
Est-ce une annonce qu'il a faite a l'Associa
tion, que cette resurrection saugrenue d'un
pi-ogi-amme qui date de 22 ans et qui a dü
son origine a une situation disparue?
Et la candidature de M. Louis Hymans,
qu'est-ce qu'elle deviendrait en pareil cas
Cette candidature, il ne faut pas qu'on
nous en privé; nous y tenons. C'est la pierre
que le doctrinax-isme a Bruxclles porte atta
ché au cou.
LES MIRACLES.
Les journaux en ont déja parlé et l'impiété a
relevé sa tête de vipère pour souiller de son venin
la noble fille qui en est l'héroïne.
II importait de rétablir les faits sous leur véri-
table jour. C'est ce qu'a fait le curé d'Houdeng-
Goegnies dans une lettre adressée au 'Journal de
Bruxelles.
Mon histoire, Messieurs les juges, sera breve.
Celle du digne curé est un peu longuette. Nous
nous contenterons de la résumer en y cueillant
quelques légers extraits.
O
Elle s'appelle MUo Favier et a toujours été une
pieuse servante de la Reine du Ciel.
Sa piété no l'empêcha point d'etre frappée, un
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