uoi s'en tenirc'est de publier la lettre objet du
litige.
Mais voila le chiendent, M. Bartliélemy Dumor-
tier, jusqu'a présent du moins, refuse mordicus
de Ia publier.
Et chacun, anxieux, s'écrie
La montrera-t-il Ne la montrera-t-il pas
Les paris sont ouverts. Attendons.
Le Précurseur fait les reflexions suivantes sur
les agapes cléricales qui ont eu lieu a Liége
La Fédération des cercles catholiques beiges
a tenu avant-hier a Liége sa cinquième assemblée
générales. Ce n'est pas sans une pointe d'amer-
tume que le Courrier de Uruxelles en rend compte.
II parait qu'on a trop parlé au banquet, grace a
M. Cornesse, devenu insupportablement verbeux,
et trop peu dans la séance consacrée aux discus
sions, qui a été enlevée en une heure. Elle s'est
réduite, dit notre confrère, a un simple échange
o'observations qui ont porté principalement sur
l'inconvénient de laisser envahir les rues, les car-
refours, les gares de chemins de fer par un déluge
de publications détestablés on s'est occupé des
mesures a prendre pour favoriser, au contraire,
Ja vente des journaux catholiques. Cettevente
reste done toujours le grand souci du parti eléri-
cal. Peut-être n'eüt-il pas été sans intérêt de
rechercher les causes de la répugnance persistante
du public. Divers orateurs ont présenté a ce sujet
des considérations mais, faute de temps, il a fallu
laisser a la Commission permanente le soin d'en
tirer des conclusions pratiques.
Le Courrier de Bruxelles constate que, dans
les conditions actuelles, les assemblées générales
périodiques risqent de manquer le but sérieux qui
leur était assigné et de n'ètre plus qu'un prétexte
a banquets. Toutefois, ajoute-t-il, nous aurions
mauvaise grace de nous plaindre du banquet de
Liége. Sauf' un discours unpeu trop parlementaire
et trop long surtout, qui en a été le dernier épisode,
5'a été une des plus belles et des plus cordiales
fetes auxquelles nous ayons assisté. M. Cornesse
n'a' vrainient pas la main lieureuse. Quand il est
venu a Anvers poser une des pierres du Palais de
justice, il a prononcé un discours qui était la con-
damnation du mouvement anversois. Voici qu'a
Liége il trouve encore moyen d'être désagréable
a ses amis. Mais aussi qu'elleidée singuliere un
discours parlementaire dans une assemblée ultra-
montaine
ii Devons-nous constater que le toast du Pape
a précédé le toast du Hoi
ii C'est traditionnelcette fois, l'hymne ponti
fical a mêmeremplacél'hymne national. Et comme
les catholiques ne peuvent plus s'occuper de poli-
tiques sans insulter l'une ou l'autre des nations
fibres avee lesquelles nous entretenons des rela
tions d'amitié, la Fédération a, sur la proposition
de M. le vicomte de Kerkhove, député de Malines,
adressé aux archevêques Mermillod et Lachat une
dépêche protestant centre les violences dont ils
sont l'objet de la part des tyranneaux de Soleure et
de Genève.
L'ACADÉMIE MILITAIRE.
L'incident de 1'Académie militaire et la création?
au profit du lieutenant-général Guillaume, de
fonctions inutiles mais grassement rétribuées,
provoquent des protestations dans toute la presse
libérale. Les journaux dévots, quant a eux,
gardent un silence de carpe. Rien d'étonnant a
cela.
Des confrères font remarquer qu'en Belgique
les choses se passent eomme dans leDuché de Gérol-
stein. Nos gouvernants ne sont que les plagiaires
des librettistes de la Grande-Duchesseet Ton
s'amuserait beaucoup de leurs faits et gestes si
l'on ne devait payer la carte de toutes les sottises
qu'ils commettent.
Jamais, dans aucun pays, les contribuables
n'ont assisté a un tel gaspillage de l'argent qu'ils
amassent péniblement pour le verser au Trésor
public et si notre Parlement n'est pour.ri il s'y
produira de véhémentes protestations contre un
pareil seandale.
LA LOI D'EMPRUNT.
Voici le texte du projet de loi d'emprunt que
la Chambre a voté dans sa séance de jeudi der
nier
Art. ler. Le gouvernement est autorisé a con-
tracter aux conditions qu'il déterminera un
emprunt d'un capital effectif de deux cent qua-
rante millions de francs.
li L'émission immediate ne pourra dépasser
cent quatre-vingt-quatre millions de francs, ca
pital effectif.
Le produit en estaffecté jusqu'a due concur
rence aux dépenses décrétées par la loi du 15 mars
1873.
li L'emploi du surplus sera réglé par la legis
lature.
i) Art. 2. Un crédit spécial de trois cent mille
francs, qui sera ouvert par les ressources ordi-
naires, est allouó au département des finances
(dette publique) pour subvenir aux frais de con
fection et d'émission des titres de eet emprunt.
Art. 3. La présente loi sera obligatoire le
jour même de sa publication.
DEUX POIDS ET DEUX MESURES.
L'autorité communale a mis la Salie bleue a la
disposition de M. Delen pour ses conférences sur
la chimie agricole. Nous sommes loin de nous en
plaindre. Nous nous rappelons pourtant qu'il y a
quelques années, l'autorité communale refusait
les salons de l'Hótel-de-Ville aux conférenciers
Bancel et Deschanel. II est vrai qu'alors la
demande était faite par des adversaires politiques
et aujourd'hui par les frères et amis.
Cette difi'érence explique suffisamment la con
duite de l'administration communale.
La justice croit avoir mis la main sur 1'auteur
de la tentative faite, l'hiver dernier, sur la voie
ferrée entre Vlamertinghe et Poperinghe. On se
rappelle que divers obtacles, rails, biles, coussi-
nets, etc., avaient été placés adiverses reprises
sur cette voie,
L'instruction de cette affaire se poursuit.
PATRIA BELGICA.
La 3me Kvraison de la Patria iielgica vient de
paraitre. A peine la lre avait-elle vu le jour que
le premier tirage était épuisé il le fut en six
jours.
Jamais on ne vit en Belgique succès plus
mérité et plus universel. Le nombre des souscrip-
teurs dépasse aujourd'hui 3,000 la liste civile a
souscrit pour 100 exemplaires.
Dans un nouveau prospectus qu'ils viennent de
publier, les éditeurs donnent un aper§u de l'opi-
nion exprimée sur la Patria Helgica par les princi-
paux organes de la presse. Leur appréciation si
flatteuse jointe au rapide succès de eet utile et
savant recueil, est une réponse victorieuse aux
d'éclamations calomnieuses et insensées du Jour
nal d'Ypres et de ses pareils. Ces citoyens romains
insultent a tout ce qui est empreint de notre carac-
tère national,a toute ceuvre ayant pour but de glo-
rifier La Belgique libre et indépendante; ils sont
dans leur röle.
Voici les époques auxquelles doivent être remis
a l'autorité militaire les miliciens de la levée de
1873 de la Flandre Occidentale, désignés pourle
service et compris dans la partie active du con
tingent comme dans celle de la réserve
Le mardi 3 juin. Ceux de l'arrondissement
de Bruges.
Le mercredi 4 juin. Ceux de l'arrondisse
ment de Courtrai.
Le jeudi 5 juin. Ceux des arrondissements
de Furnes et d'Ostende.
Le vendredi 6 juin. Ceux de l'arrondisse
ment de Roulers.
Le samedi 7 juin. Ceux de l'arrondissement
d'Ypres.
Et le lundi 9 juin. Ceux des arrondissements
de Thielt et de Dixmude.
Les rempla§ants admis pour les miliciens de la
levée de 1873, seront présentés en même temps que
ces derniers.
LISTE DES JURÉS
Appurtenant a l'arrondissement judiciaire d'Ypres
appelés d siéger pendant la 2" série du 2° trimestre
de 1873, de la Cour d'assises de la Flandre occi
dentaledont Vouverture aura lieu le 7 mai pro-
chainsous la présidence de MCoevoetconseiller
a la cour d'appel.
MM. Dumortier, Jean, négociant, a Glieluwe.
Devos-Debaene, propriétaire, a Poperinghe.
Bonneel-Dorny, propriétaire, a Wervicq.
Hynderick, Auguste, propriétaire, a Ypres.
Cousyn, Désiré, négociant, aReninghe.
Delfortrie, Ivon, négociant, aBecelaere.
ACTES OFFICIELS.
Par arrêté royal du 11 avril, sontnommés mem
bres des cotnités d'inspection des établissements
d'aliénés et des asiles provisoires et de passage,
pour l'arrondissement d'Ypres,MM. P. Beke,
L. Comyri, L. Mulle, membres sortants, et
M. Eug. Struye, propriétaire a Ypres, en rempla
cement deM. Van Renynghe, décédé.
Un arrêté royal du 16 avril approuve les délibé-
rations du conseil communal de St-Jean, ten-
dantes a obtenir l'autorisation d'exproprier, pour
cause d'utilité publique, un terrain de 18ares a
emprendre de la parcelle n° 188, section B de la
matrice cadastrale, pour la construction d'un bati-
ment d'école primaire avec dépendances.
Un arrêté royal du 16 avril autorise
1° Le Conseil communal de Gheluwe a emprun-
ter une somme de 60,000 francs, pour la construe
tion d'une route2° le bureau de bienfaisance de
la même commune, a vendre des inscriptions au
grand-livre de la dette publique beige 4 1/2 p. c.,
d'un capital nominal de 54,800 francs, pour faire
ce prêt.
Faits divers.
Le 'onileiir publie, en francais et en flamand,
le reglement d'administration générale destiné a
prévenir la destruction des oiseaux insectivores,
lequel sera exécutoire a dater du 30 avril pro-
chain.
Aux termes de ce règlement, il est défendu de
prendre, de tuer ou de détruire, d'exposer en
vente, de vendre, d'acheter, de transporter ou col-
porter les oiseaux insectivores, ainsi que leurs
oeufs ou couvées.
Voici quelques détails sur la manifestation que
préparent les jésuites a l'occasion de la sortie de
prison de M. l'avocat De Pooter d'Anvers. Deux
corps de musique rurale, de Berchem, assure-t-on,
doivent faire partie du cortége. Celui-ci se com-
posera de la bande des stohslagers et des congré-
ganistes, auxquels s'adjoindront des recrues man-
dées tout exprès des centres cléricaux et notam-
ment de Malines et de Louvain.
Une nouvelle collision a eu lieu lundi sur la
ligne de Spa. Un train de marchandises, parti de
Luxembourg a 11 heures du matin, a fait la ren
contre d'un train de voyageurs arrêté dans la sta
tion de Guesbmuhlen (entre Kautembach et Ettel-
bruck).
On dit qu'il y a sept personnes grièvement
blessées.
Un curieux mariage celui d'un des membres
de l'ambassade japonaise de Londres, actuelle-
ment a Paris, avec une jeune fille du meilleur
monde parisien.
Le Japonais se nomme Lakana il est orné de
toutes sortes de dignités exotiques et riche a plu-
sieurs millions. II n'a que vingt-huit ans.
La fiancée, elle,se nomme mademoiselle Hébert.
C'est la fille d'un riche négociant en charbons,
retiré des affaires. Elle a exigé que le seigneur
Lakana se convertit au catholicisme avant son
mariage.