AL D'YPRES DE L'ARRONDISSEMENT
Le tout pavaruk d'avanck.
YI'RES, Dimauche
Önziènie année. - i\'° 18.
4 Mai 1873.
PRIX D'ABOIUÏEIIEXT
POUR LA BELG1QUE
8 francs par an; 4L fr. 50 par semestre.
Pour l'Etranger, Ie porl en sus.
Un Numéro 25 Centimes
PRIX DES AXXOXCES
ET DES RECLAMES
10 Centimes la petite ligne.
Corps du Journal, 30 centimes-,
Paraissant Ie dimanche.
Laissez dire, laissez-vous lildmer, mais publiez votre pensée.
On s'abonne a Ypres
au bureau du Jourhal, rue Close, n° t
On traite a forfait pour les annonces souvent reproduces. Toules lettres
ou envois dlaryent doivent être adressés franco au bureau du journal.
YPRES, le 3 MAI 1873.
A dater de ce jour, l'OPINION cesse de
paraitre.
Les pcrsonnes qui auraient des recla
mations a faire sont prices de s'adresser
au bureau du journalrue Close n° 1
a Ypres, ayant le lor Juin prochain.
Lorsqu'il y a onzeans, 1'Opïnion fut créée,
le compromis Malou- Yandenpeereboom
vonait d'etre mis au jour. Le but principal
du journal fut, en provoquant la lutte
incessante entre les partis, d'empêclier a
l'avenir le renouvellement des scandaleux
tripotages qui avaicnt, pendant un grand
nombre d'aimées, maintenu le parti liberal,
grace a la complaisance coupable etl'égoïsme
de ses chefs, dans une situation d'infériorité
et d'enticre dépendance vis-a-vis du parti
catholique.
Heureusemcnt, depuis cette époque, les
idéés autant que les circonstauces, ont
change la lutte est devenue ardente,
implacable recommencer le passé ne serait
pas plus possible aujourd'hui a nos hommes
politiques qu'aux eaux d'nn fleuve de re-
monter leur cours.
Une familie nombreusc et puissante,
autant qu'arrogante, avait accaparé toutes
les places et toutes les fonctions. Aidée de
quelques creatures dociles, elie étendait
depuis uil grand nombre d'années, sur tout
rarrondissement, un vaste réseau de despo
tisme, trompant, leurrant le corps electoral
et se servant des principes du libéralisme
pour masquer une soif ardente de domina
tion et de lucre.
La coterie est morte, morte a jamais.
Certes, il est loin de notre pensée de croire
que le journal seul a déterminé eet impor
tant triomphe. Beaucoup^de circonstances
ont concouru au grand soulagement qui
s'est produit dans notre arrondissement.
Mais peut-être la guerre incessante que
nous avons faite aux abus, a-t-elle été pour
quelque chose dans le résultat. En arra-
chant les masques, nous avons mis les
hommes a nu, et lorsqu'il a pu contempler
leur hideuse nudité, le public en a eu hor
reur. Pourvu que nous ayons seulement
démoli la "plus petite pierre d'un édifice
malsain, nous croirons n'avoir pas perdu
notre temps.
Une chose est significative entre toutes;
e'est que plusieurs de nos amis, des plus
énergiques et des plus indépendants, sont
entrés au Conseil communal avec l'appui
même du clan doctrinaire.
Dira-t-on que c'est une preuve de l'esprit
de conciliation qui anime les chefs de la
doctrine? Non. La vérité est qu'ils sen-
taient l'opinion publique leur échapper.
Ils ont eu peur et sont venus faire pattc de
velours a ceux qu'ils avaient jusque-la re-
poussésils ont patroné ceux que précé-
demment ils combattaicnt. Faisant bonne
mine en mauvais jeu, ils ont espéré, au
moyen d'un nouveau truc, redorer leur
enseigne.
On ne saurait confesser plus ouvertc-
ment sa faiblesse. Aussi personne ne sera
dupe du manége de ces renards.
C'est a l'opinion publique que sont dues
avant tout les transformations auxquelles
nous assistons. C'est a elle qu'incombe le de
voir demaintenir et d'améliorer la situation,
a elle le devoir de veiller qu'une nouvelle
coterie peut-être plus dangereuse encore,
lie vienne prendre la place de l'aiiciennc.
II reste, nous le savons, beaucoup a faire.
II y a d'abord a expulser les catholiques
des fonctions électives oü ils se sont instal-
lés par surprise. A cc point de vue, l'union
de tous les libéraux esthautementdésirable.
Cette union, nous l'avons toujours appelée
de nos voeux, nonqu'on l'entende bien
au profit d'une caste, mais sur le terrain
des principes franchement et smcèremept
progressistes, avec des hommes nouveaux,
les hommes de la coterie s'étant, par une
longue suite d'intrigues, de tromperies et
de mensonges, rendus indignes de la con-
fiance des électeurs.
Vienne ce jour d'union sincère et du
rable, et c'en sera bientöt fait du parti clé-
rical dans notre arrondissement.
Avant de terminer, nous avons une dette
a acquitter. Nous remercions avec effusion
tous nos amis qui nous ont encourage, sou-
tenu dans notre longue lutte. En qliittant
aujourd'hui l'arène du journalisme, nous
ne renoncons nullement au combat. II est
mille manières de défendre ses convic
tions.
Peut-être même reprendrons-nous la
plume un jour. Ce serait un devoir et nous
n'hésiterions pas un instant a rcprendrc
notre tache, si rarrondissement d'Ypres
devait se trouver un jour courbé sous un
nouveau joug. Nous espérons que, grace a
la vigilance publique, cela n'arrivera pas.
Cependant, comme tout est possible dans ce
monde, nous ne disons pas a nos lecteurs
adieu, mais au revoir.
CICERO PRO DOMO.
Le Progrès ne nous par donne pas d'avoir dévoiló
les véritables motifs de la nomination de M. Die-
gerick fils, comme arcliiviste-adjoint de la ville
d'Ypres. Pour que ce journal jette pareils cris,
nous devons avoir touché bien juste, avoir bien
retourné le bistouri dans la plaie.
Mais les injures ne sont pas des raisons et le
Progrès dut-il en débiter mille fois plus encore, il
ne prouverait pas pour cela que M. Diegerick fils
est un aigle.
Tout condamné a vingt-quatre heures pour
maudire ses jugesc'est l'usage. Ne nous préoc-
cupons done pas des gros mots de l'auteur inté
ressé de Partiele auquel nous répondons.
Dans eet article il n'y a pas seulement des in
jures il y a encore, comme toujours, des contre-
vérités.Nous allonsles relever en quelques mots
M. Diegerick fils a fréquenté l'Université de
Gand, dit-on, èt y a passé l'examen de candidat
en philosophie et lettres, avec distinction.
Erreur, grande erreur. M. Diegerick a passé
l'examen de candidat en philosophie et lettres
simplement, si simplement qu'il a failli ne pas
passer du tout. Du reste, que fait cette examen a
l'affaire De même, comme le dit avec raison le
Progrès qu'il ne faut pas être docteur en droit,
en médecine ou en science, pour entrer dans les
archives, de même l'examen subi par M. Diege
rick ne lui donne pas les qualités nécessaires a un
bon archiviste. Jamais un diplome ne fit un aigle
d'un oison.
Mais, dit encore le Progrèspour cette bran
che, il faut d'ailleurs des gouts particuliers, une
vocation enfin, et puis y être préparé par quel
ques connaissances spéciales, comme en possède
M. Diegerick fils. Avant d'être nommé, ce jeune
homme, en effet, s'est préparé pendant un certain
temps, sous les auspices de son père.
La grace d'en haut, a défaut de l'Esprit-Saint,
est done descendue sur le bon jeune homme et lui
a dicté sa vocation. II possède, selon le Progrès
quelques connaissances spéciales pas bien
nombreuses, a ce qu'il parait auxquelles il s'est
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LA RÉDACTION.