4 MUES TtH-BRiELE HCUTHEM Le Bizet Ploegsteert. BULLETIN PAROISSIAL Dimanche 4 mars 3e du Carême. 7 h. m. sol. pour Auguste Milleville et son épouse Marie Th. Grymonprez. 9 h. 30 Grand Messe pour tous les Parois siens. 2 h. 30 Vêpres, Sermon, Salut. Lundi 5 7 h. m. ch. pour Victor Zègres. Mardi 6 7 h. m. ch. pour Joseph Descamps. Mercredi 7 7 h. m. ch. en l'honneur de la Sainte Vierge. Jeudi 8 7 h. m. ch. pour Jules Devos et son épouse Clémence Soete et leur fils Antoine. Vendredi 9 7 h. m. ch. aux intentions des Donateurs. Samedi 10 7 h. m. ch. pour une défunte. Dimanche prochain 11 7 h. m. sol. pour Charles-Louis Durnez et tous les membres décédés de la Confrérie du Sacré-Cœur de Jésus. Secrétariat Adolphe SIX, 1 IRue de Wytschaete. Nous rappelons tous les habitants d'Houthem qu'une réunion aura lieu le jeudi 8 mars au patronage. Tous sont conviés cette réunion au cours de laquelle M. l'avccat van Renynghe après avoir rendu hommage la Dy nastie, traitera de sujets concernant spécialement les Classes Moyennes et les Agriculteurs. Tous présents le 8 mars 7 heures. Les hommages sympathiques abondent dans nos jounaux l'adresse de Sa Majesté le Roi Albert I et la famille royale. Ces hommages de gratitude, permettez- nous de vous le dire, chers lectefirs, ne sont qu une reconnaissance méritée et con crète de la réalité. Plus d'un d'entre nous a été témoin ocu laire de cette conduite et édifié par ce grand chrétien durant les années de la terrible guerre. Quoiqu'un peu tard, mais émus par tant d'acclamations répétées, nous ne pou vons rester muets. Nous élevons donc la voix pour acclamer entre tous le digne passé de notre souverain bien-aimé. Nous l'avons vu il nous appartient et juste titre de publier sa vie chrétienne comme on publia sa vie de héros. Nous l'avons vécu ce héros des tran chées entendait la messe tous les dimanches que nous chantions en son honneur la Villa St Joseph la Panne la Réine ac compagnée de ses enfants en constituait la famille. Quel exemple pour un Roi, a tout son peuple, toute son armée, voir au monde entier. Combien de fois ne s'est-il pas entretenu avec ceux et celles dont les bonnes sœurs avaient la garde. Combien de fois, ce roi chrétien, le cœur ému, entouré de bambins inconnus ne s'est- il pas, dans un geste sublime et presque humble, ne s'est-il pas penché le visage pâli et nous disant d'une voix lente et basse Ton père où est-il mon petit ou bien Où est ta maman Çt alors de grosses larmes perlaient aux joues blémies du soldat pour retomber demi sur nos petites mains serrées dans la sienne. Combien de fois la Reine ne s'est-elle pas montrée notre mère Qui pourrait oublier ses bienfaits tant de fois répétés, et ne pas compatir aujour d'hui sa douleur Aussi les habitants d'Houthem ont té moigné toute leur gratitude, rempli tout leur devoir l'égard de nos Souverains aux heures tragiques de leur histoire. Houthem a compris que servir la patrie, servir son roi, c'est en même temps servir Dieu. Nul homme ne pouvait cacher son émotion et principalement le jour de l'en terrement toutes les figures avaient un air consterné. Nos anciens combattants, vi gou reux soldats, ne se sont pas fait pn^ pour accourir Bruxelles, apporter un C rnicr hommage leur grand chef. Jeudi jour des cérémonies fut: ?i .*s. Notre petit village semblait resp'u, une atmosphère d'angoisse. Partout on apris soin d'arborer le drapeau en berne, i ê- me jusqu'aux plus minuscules clei.v ~s. A l'heure où le cortège funèbrt se mit en route dans les rues de la capitale, le glas funèbre de notre clocher retentu 'ra'.e, semblant évoquer le souvenir de e: le rappel la mort. Et cette imme x vibrante de mystères, nous fit pun air de prière. A cette généreuse pensée, ces aaents grandioses, Houthem témoigna lu. u der nier un dernier hommage et une eoirmurte prière a Sa Majesté le Roi Albert. A 9 heures un Service Solennel f.r cé lébré auquel toutes les sociétés de la loca lité, invitées par le clergé, participèrent. Déjà 8 h. la place était pleine de monde la musique en tête ouvrit le cor tège, arrivèrent les anciens combattants, les membres des familles nombreuses, tous, dra peau en deuil, l'air consterné conduisirent les membres du Conseil Communal l'égli se, où, arrivé au monument des soldats morts, la musique sous la direction de Mon sieur Camille Coudron, exécuta la Braban çonne. En ce moment-là, plus qu'en d'au tres, ce chant de gloire et de tristesse la fois, fit monter en nous ce sentiment d'af fection qui devrait unir et pour toujours, tous les cœurs. Des hommes pleuraient Le cortège remonta alors l'église escorté des enfants des écoles, filles et garçons sous la garde de leurs maîtres. La messe fut chantée par une voix puis sante et grave, ce qui rehaussa la céré monie la consécration deux musiciens, Messieurs Camille Coudron et Jules Le- percq, 2 pistons ont eu la bonne idée de nous donner une sonnerie de Clairon Aux Champs ce qui fit grande impression. La cérémonie terminée la musique d'un magnifique pas redoublé emporta la masse d'hommes. Le Roi est mort Vive le Roi. Le dimanche 4 mars un Te Denm sera chanté l'occasion de l'avènement au trône de- Sa Majesté I.éopold III. Toutes les sociétés sont invitées l'is sue de la cérémonie, ce même dimanche sera lue publiquement la prestation de serment de notre Roi Léopold III. A. S. Secrétariat Alfred LECOURT. Chemin de Mélune. ooo Le dimanche 25 février a été célé bré en l'Eglise St André un Service Solennel la mémoire de Sa Majesté le Roi Albert 1. Une foule considérable, qu'on peut évaluer plus de neuf cents personnes emplissait la spacieuse église. Les habi tants du Bizet, l'instar des cen taines de milliers de personnes qui. jeu di dernier, Bruxelles, ont voulu ma nifester leurs sympathies I'éga'd du Grand Roi, si tragiquement disparu, ont tenu de Lui rendre, eux aussi, un suprême hommage de reconna! nnce. Dans le chœur avaient pris pl»> les autorités civiles et militaires ré dant dans la paroisse, les membres d" Con seil de Fabrique de l'Eglise 1- auto rités militaires d'Armentières, t dé légation des Douanes français". bel ges, les Présidents des Scciét '•-* loca les, Invalides de Guerre, Ancie Frè res d'Arme et la Fraternelle r' us de la fanfare St André, de la Chorale _a Lyre des Flandres Les dra*v v de ces sociétés formaient la garde J hon neur devant le catafalaue. L'imposante assistance cette céré monie nous rappelle cette uni des cœurs que notre Roi-Chevalier avait si admirablement personnifiée devant l'infâme emprise de la force brutale allemande. La Chorale La Lyre des Flandres avec le concours si notable des jeunes filles du patronage chanta la messe de Requiem avec un ensemble parfait. Chants bien rythmés les Voix si judi cieusement proportionnées, d'une ho mogénéité remarquable, donnèrent l'exécution un cachet tout particulier. Notons surtout l'interprétation du Dies iras trois voix mixtes. La fanfare St André exécuta l'Offertoire une mar che funèbre, digne de la valeur artis tique de ses musiciens. J ai cité plus haut l'union des cœurs, Monsieur l'abbé Suel, Curé de Bizet (France), du haut de la Chaire de Vérité, nous démontra avec son éloquence habituelle, la grandeur d'âme de notre Grand Roi. La cérémonie d une magnificence grandiose se ter mina par la Branbançonne. Aujourd'hui dimanche 4 mars, en l'Eglise St Joseph de Bizet (France) une foule imposante, dans la même confraternité internationale, dans un même hommage de respect, de recon naissance, d'attachement filial, se ren dra au pied de l'autel prier le Dieu de miséricorde pour le Roi, défenseur de la Justice et du Droit. Sa Majesté Albert 1er fut un Roi chrétien, un Roi héroïque, un Roi-Soldat, un Roi-hon nête homme. Voilà pourquoi il a su conquérir 1 estime des peuples de tou tes les Nations et que tous le pleurent. LA VERITE BLESSE Vraiment il faut le croire car le corres pondant de 1« L'Eclaireur pour le Bizet- Ploegsteert s est démené, la semaine passée, comme un diable dans un bénitier. Nous lui avions dit, il y a quinze jours, qu'on pouvait supposer chez lui des pen chants peu flatteurs et une imagination un peu morbide, puisque chaque semaine, ou peu près, il nous apportait l'un ou l'au tre fait ou prétendu fait de cor ruption de mœurs chez les catholiques et des prêtres, avec la conclusion simpliste le catholicisme, la religion, le clergé fonr faillite. Nous avons constaté un fait et nous en avons tiré la conclusion, mais la réponse est venue toute une colonne c'est une éruption du Vésuve, d'un Stromboli Nous allons prendre les mêmes arguments de ce correspondant si tu cries, c'est que je te pique. il n'y a que la vérité qui blesse. En effet contre notre constata tion s est élevé un bruit de cent tonnerres, il faut donc supposer qu'elle a bien touché. Il y a du danger employer certains dic tons Chez nous (les socialistes) on dénonce les tares, chez eux (les catholiques) on les cîche Tonnerre. Quand j'ai lu cette phrase, j'ai éclaté de rire. Joséphine en train de préparer le souper m'a regardé toute étonnée Qu'y a-t-il Rien, ma chère, c est passé Mes deux gosses et ma fille occupés leur devoir, ne s'y com prenaient pas Comment L'Eclai reur cause de tant de gaîté Con tinue, Julr*. tu n'auras pas fini ta carte au jourd'hui Chez nous on dénonce les ra res Dans l'article de fond du Werk- man du 18-2-34, que de tours d'acrobates pour cacher la vérité sur l'affaire Stavisky, patronné par les radicaux socialistes sur les événements sanglants de Paris pro voqués par le parti radical socialiste le plus infect dit un Français, parce que sans programme, il n'-a que des appétits. En effet, depuis trois mois on ne fait que tripatouiller dépositions et dossiers du scan dale Stavisky. Les procès-verbaux, les chè aues, les pièces comptables, les dossiers dis paraissent et voilà maintenant que l'on fait assassiner les magistrats dont on craint le témoignage. Cela dit, revenons notre correspondant. Tout le torrent de mots et de phrases qu'il déverse ne renverse rien de nos constata tions Il a beau énumérer tout ce que les quatre conseillers socialistes de Bizet-PIoeg- steert ont fait ou prétendent avoir fait ou ont eu l'idée de faire, ou croient qu'il y a des possibilités qu'ils auraient", peut-cire, pu peiiMir de pouvoir faire quelque chose, soit dans la C. A. P. ou pour les taxes ou le marché, ou les familles enfant unique, tout cela est côté de la question. Si je te disais Mon ami, tu es chauve Et toi de répondre Mais j'ai une paire de belles guêtres noires, et une culotte Bedford C est de la calvitie, ça Je porte L'Eclaireur domicile, chaque semaine, et le Voox- uit et Le Peuple chaque jour. C'est de la calvitie ça Je vais toucher les coti sations des syndiqués. C'est de la calvitie, ça Ne continuons pas. Mon ami, ni tes belles guêtres, ni ton Vooruit ni ton Peuple ni ta fonction de collecteur ne changeraient rien l'état lamentable de ton capito Tu resterais chauve Et de même toutes le» allégations au sujet des faits et gestes du quatuor socialiste et de leurs campagnes, n'enlèvent rien au fait que dans L'Eclaireur il y a régulièrement une rubrique de... pourriture qui nous laisse aisé ment juger de l'état de sa source... Voilà tout LE PLAN DU TRAVAIL Les socialistes hollandais sont la re cherche d'un plan... pour sortir de la crise. Mais il y a le Plan du Travail du professeur socialiste H. Deman 11 n'y ont, proba blement, pas grande confiance, car ils n'ont encore fait aucun appel ni au professeur ni au député Messiaen. A moins que ce plan ne porte l'étiquette Exportation prohibée Mais alors... la fraternité... l'internatio nale ETAT-CIVIL Naissance Simonne Demey, fille de Camille et Julia Smagghe. DECES Angèle Debacq, épouse de M. Lin- deboom. Rue du Touquet, 25 ans. Emile Denys, 22 ans, Chemin d'Hou- plines. Secrétariat Roger BUCQUOYE_ 35, Rue du Romarin. DEUIL NATIONAL Le proverbe a menti qui dit que les grandes douleurs sont muettes. La mort de notre roi bien-aimé a provoqué le phénomène inverse. La Belgique en tière, la France entière et on peut dire le monde entier a éclaté en sanglots dès 1 annonce de la terrible nouvelle. La douleur était trop grande pour être con tenue en silence il fallait laisser libre cours aux manifestations que cettte dou leur immense faisait naître. Ploegsteert a manifesté comme partout, doulou reusement, simplement, patriotique- ment. Le service funèbre pour le repos de 1 âme de Sa Majesté fut la mobili sation de tout ce qui aime la Patrie et on peut dire que chaque foyer était représenté. Rarement on vit l'église aussi bondée et en même temps aussi pieuse que pendant cette cérémonie. C'est que c'était la grande communior des Belges, dans la même douleur, sur la même idée. Notre Roi Notre Pa trie. Le R. P. Lemaire y fit un beau ser mon de circonstance. Mais hélas il y eut l'ombre du ta bleau. Alors que le monde entier pre nait part notre deuil national et le transformait pour ainsi dire eu deuil mondial, alors que tout Ploegsteert s était donné rendez-vous au service lu- nèbre de lundi matin et que tant re grettaient d'être retenus par leur tra vail, une partie du conseil communal a cru intelligent de commettre la gou jaterie sans nom de ne pas assister offi ciellement au service bien qu ils aient été officiellement invités. On assiste au service d'un syndiqué, mais dps au service de Sa Majesté le Roi. N'est-ce pas une insulte faite notre très regretté Roi

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Le Sud (1934-1939) | 1934 | | pagina 4