Polémique...
Dix Pages.
GRAND CORTÈGE
CARNAVALESQUE Comines.
Hebdomadaire Catholique d'intérêt Général
Le DIMANCHE APRÈS-MIDI, 11 MARS 1934.
Le gouvernement
beige contre la guerre
Ire ANNEE No 10.
PRIX 35 centimes le numéro.
DIMANCHE 11 MARS 1934.
ABONNEMENT UN AN 15 FRANCS
Direction Ch. van RENYNGHE, Y près. Rédaction-Administration A. BREYNE, 16, rue d'EIverdinghe, Ypres. Compte chèques postaux 40S6 97
Les collaborateurs dévoués de notre
mouvement nous demandent avec in
stance de partir en guerre contre cer
tains organes ou certaines personnes
qui, paraît-il, nous attaquent.
Nous remercions ces amis sincères de
leur impatience cela prouve que notre
mouvement ne vit pas dans l'indiffé
rence, et que bien au contraire il sus
cite partout un vif intérêt.
La polémique ne trouvera en nous
un adepte que le jour où elle sera por
tée sur son véritable terrain la dé
fense des idées et la recherche de la
vérité. Toutes les attaques des médio
cres remplisseurs de colonnes ne trou
veront chez nous aucun écho. Nos ad
versaires eux-mêmes nous ont deman
dé de leur répondre afin que notre po
lémique leur serve de publicité.
Ne serait-ce pas agréable pour tel
petit journal de trouver ainsi dans Le
Sud un organe qui parle de lui. On
saurait enfin, qu'il existe. Et tel autre
pour qui la polémique n'est que l'oc
casion de donner sa veulerie et sa
mauvaise foi un débouché nouveau, se
rait trop heureux d'entasser mensonges
sur mensonges, et saletés sur saletés.
Quand tous ces adversaires médio
cres auront dit, et redit, et répété, et
seriné les mêmes rengaines, dix fois
ou cent fois, et qu'ainsi ils auront fa
tigué inutilement leurs lecteurs, ils s ef
fondreront épuisés, vidés, évanouis,
côté du tas de papier amoncelé par
leur sottise.
11 ne faut pas leur en vouloir. Cha
cun fait ce qu'il peut, et agit selon ses
péchants et ses qualités.
Il resterait, parait-il, en dehors le
la classe des plumitifs combattre la
grande confrérie des braillards. Nous
nous reconnaissons absolument impuis
sants dans cette lutte. Les forts en
gueule des cabarets de village ne re
cherchent ni la vérité, ni le bien gé
néral. Ce sont des modestes qui se con
tentent d'affirmations gratuites et de
bobards répétés avec violence. Leur
présence n a rien de nuisible, car très
rapidement ils s usent. Ils ne sont dan
gereux que si 1 on en tient compte.
Mais donner sans cesse des coups rie
poing dans le vide, ces hommes fc^s
prennent tôt ou tard la figure de par-
tins. Aujourd'hui ils enfourchent -el
dada, et demain tel autre, sans ména
ger leurs montures. Le jour où toute
l'écurie sera crevée, le ridicule restera
leur seule conquête.
En attendant ils suscitent une atmo
sphère ils activent le zèle de nos col
laborateurs ils font une utile propa
gande autour du Sud ils prouvent par
leur attitude qu'ils nous craignent Js
témoignent par leur violence, qu ils sen
tent que nous sommes partis sur la
bonne voie 'ls n'imaginent aue Jes
bobards grossiers, soulignant ainsi leur
rage et leur impuissance. S'ils n'exis
taient pas, nous devrions les inventer.
Nous souhaitons la catégorie des
Classes Moyennes que sont les Cafe
tiers une longue et acharnée campagne
de nos aversaires. Les hâbleurs ont tou
jours soif, et les bfuffeurs payent
plus d'une tournée.
Et enfin, paraît-il, certains amis poli
tiques, le visage toujours souriant et
la main tendue, seraient capables de
perpétrer derrière notre dos, mille gra
ves et monstrueuses infamies. C'est au
sujet de la politique que l'on a dit
délivrez-moi de mes amis, je me
charge de mes adversaires
Que voulez-vous C'est humain.
On ne crée pas un mouvement sa^s
troubler les esprits de ceux qui préfè-,
rent l'inertie. Ça se tassera Il suffit
d'être prévenu. Quand on a raison et
que l'on sait où l'on va, on l'emporte
toujours. Et souvent ceux qui n'ont pas
compris dès le début, quel était le but
poursuivi, deviennent par la suite les
plus fidèles collaborateurs.
Vous recevez aujourd'hui Le Sud
sur dix pages. Vous constatez que notre
effort est constant. Il est certain qu'une
page de la T. S. F. peut vous donner
beaucoup d'agréments. Cette raison suf
fit pour que nous vous l'offrions. Fa-
reille chronique ne trouve pas sa forme
parfaite du premier coup. Avec la col
laboration de notre courrier nous y arri
verons.
Nous avons voulu donner une exten
sion considérable notre chronique
sportive. Là aussi noius devons procé
der par tâtonnements. Cette chronique
ira en s'améliorant chaque semaine.
Vous avez le droit d'exiger de notre
journal une documentation complète
sur toute la vie sportive de la région.
Pareille documentation ne se crée pas
sans un long travail et un effort con
tinu.
Vous pouvez compter sur nos col
laborateurs.
Fidèles notre mot d'ordre, ferme
ment résolus travailler uniquement
dans l'intérêt général, ignorant les at
taques de nos adversaires, nous nous
efforcerons d'une façon positive ren
dre la région tous les services qu'elle
est en droit d'attendre de nous. Cal
mement, volontairement, avec ordre et
méthode nous grouperons autour de
notre mouvement tous les citoyens de
bonne volonté. Nous prouverons que
nous sommes utiles. Nous élèverons le
débat, et nous nous refuserons entrer
dans des querelles de village.
La politique est une chose splen-
dide, quand elle a pour objet le ser
vice de la société. Service dans l'ordre
matériel, service aussi dans 1 ordre hu
main, de toute la personne humaine
intellectuelle et spirituelle.
La politique doit tendre la pa'x
sociale, la solidarité sociale, nous
permettre de coexister, dans une so
ciété vivante, saine, organisée. Les nê-
cheurs en eau trouble et les haran
gueurs de foire ne nous détourneront
pas de notre mission. Ils espèrent nous
faire perdre notre temps en de vaines
polémiques ou de stériles querelles
ils en sont pour leurs frais
Ch. van RENYNGHE.
Mais nous devons pouvoir compter
sur votre appui. Plus notre journal aura
d'extension, plus il deviendra l'organe
de toute la région, mieux nous pour
rons vous rendre service.
C'est donc dans votre intérêt, abon
nés du Sud que nous vous deman
dons de faire cette semaine, l'occa
sion de notre parution sur dix pages,
un nouvel effort de propagande. Faites
des démarches pour nous procurer des
abonnés. Faites en beaucoup. Ayez la
fierté de collaborer notre travail.
Ayez la volonté de faire pénétrer Le
Sud dans tous les foyers. Ne perdez
pas de vue que Le Sud est pour
chacun de vous un moyen d'action, et
que vous vous fortifiez en nous forti
fiant.
Que chacun nous apporte cette se
maine plusieurs abonnés. Quinze francs
par an, donc partir de cette date jus
qu'à fin février 1935, est-ce trop pour
ce que nous vous apportons, et pour
tcut l'effort et le travail que cela sup
pose.
Propagande, tel est le mot d'ordre
LE SUD
Nous pourrions connaître le splen-
dide discours du Comte de Broqueville
au Sénat Paroles de vérité, paroles
d'Homme d'Etat. Nous souscrivons
b appréciation du Journal de Rou-
baix et venant de l'étranger elle a
l'avantage de paraître plus impartiale.
Pour être dur, le discours du Premier
Ministre, hier au Sénat, n'a étonné personne.
A quoi bon, d'ailleurs, se leurrer et fermer
les yeux la réalité L'évidence est là On
ne peut plus empêcher l'Allemagne de s'ar
mer, moins de déclencher la guerre. M. de
Broqueville n'a plus voulu continuer l'ère
des tromperies. Tout ce qui a été fait de
puis le traité de Versailles pour la Justice
a échoué. Lesalliés eux-mêmes sont dés
unis. Il n'y a plus de front unique pour la
défense du droit. L'Allemagne a tout obtenu
depuis 1918.
Ses victoires diplomatiques ne l'ont pas
incitée la modération. Il est évident qu'Iles
lui ont. au contraire, prouvé l'impuissance
de ses vainqueurs mener leur œuvre Jus
qu'au bout. Du jour, où elle a pu, l'aise
refuser de reconnaître la signature qu'elle
a mise au bas du traité de Versailles, en ce
qui concerne les réparations, même vis-à-
vis de la Belgique, Allemagne a été con
vaincue que l'heure viendrait où elle re
prendrait ses armements, ses colonies, ses
provinces perdues et d'autres encore.
On en est ce terrible point-là.
A qui la faute
M. de Broquville n'a pas voulu le re
chercher. A quoi bon d'ailleurs Le mal
estfait. Il est irréparable. Valait-il mieux
faire comme l'autruche et fermer les yeux
l'évidence Le chef du Gouvernement
belge ne l'a pas voulu. Il a déchiré les voiles
et montré la dure réalité.
Sa conduite soulève des mouvements en
Suite 2e page, bas Ire colonne.
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steert, état-civil Marchés.
La semaine prochaine interview de
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OU EN EST L'AGRICULTURE
Egalement la semaine prochaine
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