MSRBREFIE I Le grand problème de notre canal Ypres - Comines Briqueteries Mécaniques Le Progrès Pour vos voyages en auto-car PULLMAN Julien Cremer Fils B~— Réunion capitale Ypres le 4 Mars dernier de la Fédération des Sinistrés de l'Arrondissement d'Ypres et de la Chambre de Commerce et d'Industrie d'Ypres. Dimanche dernier nos mandataires communaux et tous ceux qui s intéres sent au bien-être et la vitalité de no tre région ont unanimement répondu l'appel lancé par MM. Arthur Butaye le sympathique président de la Fédé ration des Sinistrés et Hector Vermeu- len le tout dévoué président de la Chambre de Commerce et d'Industrie d'Ypres. L'ordre du jour portait Délibéra tion sur les moyens propres obtenir la prompte restauration du canal d'Y- pres Comines. Y assistaient MM. Mullie, séna teur Lemahieu, échevin d'Ypres Dujardin, bourgmestre de Comines Lommez, député permanent les bourg mestres des communes de Poelcapel'e, Zillebeke, Voormezeele, Hollebeke, Zuydschoote MM. Sobry, ancien bourgmestre d'Ypres Six, échevin Houthem Geuten, de la Fédé ration des Sinistrés van Renynghe de Voxvrie, directeur du Sud Gits architecte de la ville d'Ypres Iweins d'Eeckhoute, du Cercle Catho lique Coulier, président du Burger- strijd Simoen, agronome de l'Etat Donck Julien Tahon Léon Vande Voorde, etc. C'est M. Butaye qui déclare la séan ce ouverte. Devant l'assistance, debout, il rend hommage au roi Albert rap pelle toutes les sympathies qu'avait le Roi pour ses chers sinistrés, et déclare porter toutes les espérances de la ré gion dévastée sur son valeureux succes- sens divers C'est compréhensible. On a tellement amassé des nuées Genève et ail leurs cpue l'on s'est imaginé que l'Europe et les Etats-Unis étaient le contraire de ce qu'ils étaient. Cette erreur se paie cher. Alais persévérer dans la voie de l'illusion et croire encore au bloc des alliés eût été une nouvelle erreur plus lourde encore que les précédentes. Assez de défaillances, a dit Al. de Broque- viile. On ne peut plus empêcher l'Alle magne de s'armer, moins de lui faire la guerre et on ne peut adhérer cette hor rible conclusion, avant d'avoir tout essayé pour l'éviter-». Telle est la thèse du Gou vernement belge. Il faut traiter, tâcher d'ar river au désarmement universel. Comment par quels moyens Hélas, il faut l'avouer. M. de Broqueville n'a pas de solution toute faite. La solution ne dépend pas de la Bel gique. Tant qu'il existera une seule nation pour ne pas vouloir ce désarmement, rien ne sera fait. Et d'heure actuelle, le dés armement est en échec. Alors Al. de Broqueville prend ses responsabi lités. C'est pour la paix qu'il lutte, dit-il. avec un minimum de sacrifices et un maxi mum de garanties, sans pouvoir cependant, hélas, apporter des précisions. Espérons que les hommes politiques comprendront que la sincérité vaut mieux que la flatterie, et que le Pre mier Ministre a posé un acte d'homme. Nous pensons que le Pays l'a compsis et lui en saura gré. seur Léopold III. Il annonce qu'une au dience sera demandée au nouveau sou verain. Abordant l'ordre du jour M. Butaye déclare Notre canal Ypres-Comines ne fait que poser un problème de dom mages de guerre. Le canal existait avant la guerre seules les difficultés d'Hollebeke en ont empéché la navi gation. Armé des nouveaux moyens tech niques et de l'outillage moderne ces difficultés doivent aujourd'hui être con sidérées comme inexistantes, il ne peut donc être question de ne pas restaurer le canal. M. Hector Vermeulen, le champion du canal, se lève et donne lecture d'un rapport du plus vif intérêt où il défend chaudement le canal qui doit établir la liaison indispensable entre l'Yser et la Lys. Le rapporteur aborde son sujet et donne d abord des explications préci ses sur la nature du sol de la région, argile imperméable, vulgairement nom mé De blauwe Spie qui empêche 1 eau de pluie de s'infiltrer dans le sol et la fait déverser dans la mer par son canal naturel l'Yser. De cet état de chose résulte qu'à la moindre période de sécheresse l'Yser manque d'eau, de même que le canal d'Ypres l'Yser qui se trouve dans les mêmes conditions. C est là la raison foncière pourquoi tout commerce et toute industrie doi vent fatalement échouer dans le bassin de I Yser, pourquoi Nieuport ne gagne aucune vitalité au point de vue écono mique. Il existe un moyen de mettre fin cette instabilité fâcheuse amner l'eau de la Lys, fleuve abondant et ré gulier jusqu'à l'Yser. Résultat la Lys est reliée la mer, et la situation économique est stabilisée et assainie dans le bassin de l'Yser. Nos ancêtres l'ont compris. La voie d'eau, qui jadis reliait Vprès l'Yser, s'étant envasée, le ca nal Ypres-Yser fut creusé en 1636- 1640 ce canal constitua, en 1914- 1918, entre Het Sas et Driegrachten, un des meilleurs moyens de défense il est restauré depuis peine un an. Dès l'ouverture de cette voie d'»au, nos ancêtres comprirent toute l'impor tance de son prolongement vers la Lys, et, en 1667, des projets de jonction Ypres-Lys furent élaborés ce ne fut qu'en 1864 que furent entamés les pre mier travaux. Le canal a une longueur de I 5.540 mètres. La crête de partage entre la Lys et l'Yser est traversée Hollebeke. Le ^a- nal compte seize écluses, dont sept sur le versant de la Lys et neuf sur le ver sant de 1 Yser. Toutes les écluses ont une largeur de 5'"20 et une longueur 300 tonnes les biefs permettent le croisement des bateaux. Dans l'état actuel, il y a là des ter rains valant environ 3 millions de frs il y a des travaux de terrassement exis tants dont on peut immédiatement H- rer profit il y a la majeure partie des travaux d'art représentant actuellement plus de 22 millions, alors que d'après les évalutions des ingénieurs des Ponts et Chaussées, il suffirait d'une bonne trentaine de millions pour mettre raoi- dement le canal en état de navigabilité. Et qu'on ne vienne pas dire que la région de Nieuport ou la région d'Ypres suffisante pour le trafic des bateaux de PLOEGSTEERT (Le Touquet) Tél. Comines 129 Directeur R. DE BRUYN, 27, Ch. de Bruges, YPRES BRIQUES ORDINAIRES ET DE PAREMENT DE TOUS FORMATS ET COULEURS. PRODUITS DE PREMIÈRE QUALITÉ A DES PRIX DÉFIANT TOUTE CONCURRENCE ne sont point susceptibles de prendre un nouvel essor économique. Le mouvement du port intérieur d Ypres augmente de mois en mois mais quand h eau baisse, les bateaux ne peuvent arriver Ypres qu'à demi- chargé, puisqu'il n'y a plus que ln'62 d'eau d'où la nécessité d'une jonc tion avec la Lys. Le canal Ypres-Comines réaliserait la jonction la plus directe entre la Lys et Nieuport, la distance par voies d'eau ne dépassant pas 54 kilomètres. Son débouché dans la Lys, en face de la région industrielle du Nord français, proximité de l'embouchure de la Deule, avec en amont Armentières et Lille, et en aval Wervicq, Menin, la région courtraisienne et, par le canal de Bossuyt, le bassin calcaire de Tour nai, ensuite par le canal de Condé, 'e bassin houiller, c'est-à-dire tout le Bo- rinage, par le canal du Centre, les ré gions de La Louvière et de Charleroi, ferait que le port de Nieuport serait doté d'un merveilleux hinterland. Ce serait le point de départ d'une ère de prospérité pour Nieuport. La reconstruction du canal Ypres- Comines placerait Ypres au croisement de ces voies d'eau, qui la relieraient avec les centres industriels et avec la mer et constituerait le renouveau pour la ville. Il y a d'ailleurs, et M. Vermeulen ne manqua d'y insister, des motifs de jus tice et d'équité qui militent en faveur de notre canal. Tout ce qui avant guerre faisait la prospérité d'Ypres lui a été enlevé Ecole d'équitation, régimentaire, un ba taillon du 3e de ligne. Ecole de maré- chalerie, Ecole de bienfaisance, Institut royal de Messines au cours actuel du franc, cela ferait une perte en recettes de 100.000 francs par jour pour la population yproise. Bien plus, la re construction de tous les bâtiments exis tants avant la guerre coûterait la som me de 50 millions. En reconstruisant donc le canal Ypres-Comines, le gouvernement ne ferait que nous rendre une partie de ce qu'il nous doit. Ce faisant, il ne ferait qu'appliquer la saine parole d'Alphon se Van den Peereboom exigeant une répartition équitable et des charges et des bénéfices. A la fin de son rapport M. Vermeu len demanda que nos mandataires insis tassent aussi pour obtenir le prompt allongement de l'Ecluse de Fintele, travail qui s'impose pour la régulari sation de la navigation dans le bassin de l'Yser. Un appel vibrant la Patrie Belge, pour sauvegarder l'intérêt d'une région déjà si meurtrie par la guerre, couronna ce rapport plein de bon sens et de vé rité. Monsieur GEUTEN, le dévoué dé fenseur des sinistrés, tint déclarer publiauement que la région d'Ypres n'est d'aucune façon hostile un projet de canalisation Roulers-Dixmude ou Roulers-Bruges. Mais ce qui s'impose dit-il en justice et en bon sens c'est que nous avons la priorité pour un canal qui existe déjà et qui ne demande qu'une restauration. D'ailleurs compa raison faite, ce sera toujours le canal Ypres-Comines qui s'imposera puisque lui seul est appelé rendre la vie un pays mort. Au cours de la longue discussion du rapport de M. Vermeulen, M. DU- JARDYN, bourgmestre de Comines et porte-parole de la région du Sud té moigna de l'unanimité de cette région dans les efforts et dans les espoirs de la chambre de commerce d'Ypres et de la Fédération des Sinistrés. M. LOMMEZ, député permanent .\x- gua de l'expérience faite que les ca naux West-Flamands profitent pour la majeure partie (Roulers la Lys no tamment pour 80 au commerce et moins l'industrie pour démontrer que pour la vitalité du commerce ici la restauration du canal devenait un pro blème des plus urgents. M. SOBRY intervient judicieuse ment demandant d'attirer l'atftention des autorités sur le fait incontestable que de tous les projets de canalisation, celui d'Ypres la Lys est de loin le moins coûteux. Il insista, en ce appuyé par MM. Butaye et Vermeulen et tous les représentants des communes aux fins de voir naître une commission in tercommunale pour protéger les droits communs. A l'intervention de M. Six, secrétaire communal d'Houthem, M. Butaye proposa la constitution de cette commission au second dimanche d'avril. MM. GEUTEN et SIX déclarèrent vouloir voir toujours qu'il soit travaillé en public. Si nous travaillons en pu blic, déclare M. Six. nous devons avoir gain de cause sur tout parti-pris Avant de lever la séance et après une dernière intervention pratique de M. Coulier de Boesinghe, le vœu sui vant, transmettre au roi Léopold III. au Premier ministre et aux ministres des Finances et des Travaux publics, fut voté Vu l'urgence de rendre la région la prospérité, sacrifiée pour la défense du pays Vu que la reconstruction du canal Ypres-Comines est apte rendre au commerce, l'industrie et l'agricul ture les moyens de se développer Vu que l'irrégularité de la naviga tion sur l'Yser et le canal Ypres-Yser nécessite une alimentation par l'eau de la Lys, via le canal Ypres-Comines, ce qui a déjà lieu pour le canal Roulers- Lys Vu que la liaison de la Lys l'Yser par Ypres-Comines mettrait Nieuport immédiatement en relation avec son hinterland naturel, le pays de Courtrai, la Wallonie et le Nord français Vu, enfin, que cette restauration serait un des moyens de combattre le chômage La réunion des bourgmestres et no tabilités de la région exprime le vœu de voir restaurer aussitôt le canal Ypres- Comines. Nous reviendrons dans nos prochains numéros sur ce problème de brûlante actualité pour notre région. A. B. LOURDES ROME ET OBERAMMERGAU adressez-vous VERLEYE PARMENTIER INGELMUNSTER, tél. 353 Demandez prospectus gratuA Meilleures références MARBRIERS-SCULPTEURS Rue d'Armentières, 165, BIZET Caveaux en ciment Monuments funéraires Plaques commémoratives Cheminées en marbre artistiques commerciales. Tous travaux de marbre et pierre^

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