Hebdomadaire Catholique d'Intérêt Général
YPRES.
Pourvos voyages en
auto-car PULLMAN
Pour les exportateurs
DIMANCHE 25 MARS 1934.
Ire ANNEE No 12.
PRIX 35 centimes le numéro.
ABONNEMENT UN AN 15 FRANCS
Direction Ch. van RENYNGHE, Ypres. Rédaction-Administration A. BREYNE, 16, rue d'EIverdinghe, Ypres. Compte chèques postaux 4086.97
Nous sortons ce numéro pour la se
maine ce la Foire Commerciale
d'Ypres. C est pour nous une occasion
de prouver que nous avons la volonté
très nette de collaborer tout ce qui
peut être utile notre région. Nous
tournons te dos aux critiqueurs et
ses perpétuels grognons, qui sont des
gens incapables de réaliser quelque
chose d'utile, mais toujours prêts ar
rêter toute initiative.
NOTRE REGION
Car notre région est belle et mérite
un essor plus grand. Voyez ce pays de
Poperinghe qui grâce la culture du
houblon, organisée et scientifiquement
étudiée, peut acquérir une réputation
et un marché mondial. Voyez ces ré
gions agricoles du Nord d'Ypres, qui
ont comme celles du Sud la possibilité
de spécialiser et d'équilibrer leurs pro
ductions. Voyez dans le Sud ce que
peut donner une culture de la bette
rave sucrière appuyée sur une forte
corporation des producteurs. Et voyez
aussi ce que pourrait donner une cul
ture rationnelle et meilleure du tabac.
Voyez une ville comme Warneton qui
parvient se suffire au milieu de la
crise, et ne connaît pas de chômage.
Voyez tout ce que Comines pourrait
tirer d'un contact plus suivi avec le
Nord de la France. Notre région est
pleine de ressources naturelles, aux
quelles doivent s'ajouber l'attrait du
pèlerinage de la guerre, et le charme
pittoresque de notre coin des Monts.
Du Nord au Sud, comme de Wer-
■vicq Poperinghe, notre région a tout
pour vivre et prospérer.
LE ROLE D'YPRES
Ypres est le centre de cette région.
Ypres doit vivre pour sa région, pour
faire vivre tout le pays qui l'environne,
et doit par sa prospérité apporter la
prospérité aux autres. Comment la
ville d'Ypres peut-elle accomplir cette
mission Il est vain et absurde de se
lamenter sur ce qui a disparu. Oui,
Y près a été éprouvée par la guerre.
Oui, on a enlevé cette ville ce
qui était toute sa vie avant-guerTe.
Ypres a été méconnue. D'accord. Fer
mons la parenthèse et regardons l'ave
nir bien en face. Ypres doit orienter
son activité vers deux sources de ri
chesses Ypres est un centre de tou
risme, Ypres doit attirer le Nord de la
France Que. par la suite, d'autres sour
ces de richesse^ puissent exister, tant
mieux. Mais pratiquement et avec un.
sens précis des réalités, nous pouvons
affirmer que la double orientation que
nous proposons, est bien celle qui cor
respond le mieux la position géo
graphique et économique de la ville
cTYpres.
YPRES, CENTRE DE TOURISME
Ypres est connue dans le monde en
tier par la guerre. Ypres est un lieu
de pèlerinage anglais. Quel est l'étran
ger qui visitant la Belgique ne passe
rait pas par Ypres Mais voilà,
et c'est là où se trouve le problème
les étrangers passent par Ypres,...
ils ne s'arrêtent pas. Comment les re
tenir en ville Cela devrait être l'ob
session de ceux qui dirigent la vie de
notre cité. Nous voulions dernièrement
rédiger un tract destiné aux voyages
scolaires, et nous cherchions comment
occuper la journée. C'était maigre et
c'est là que doit porter l'effort. Ypres
doit cesser de mendier des avantages,
et d'émettre des plaintes. Les Yprois
dpivent lutter pour vivre, et ne plus
attendre les secours de l'extérieur.
Le cadre de la ville est parfait. II faut
y mettre des musées ressusciter le
Musée Merghelynck, ne pas regarder
dépenser ce qu'il faut pour avoir un
beau Musée de guerre, documenté, qui
retienne l'attention. Les Anglais doi
vent trouver en ville des salles, qui
soient consacrées aux souvenirs de leurs
régiments. Il faut accrocher les étran
gers en ville, de manière ce qu'ils
doivent y passer plusieurs heures.
C'est l'intérêt de l'industrie hôtel-
lière. Ypres a une mauvaise réputation
l'étranger. Pourquoi On a trop
tiré sur la corde... et sur le client.
La ville d'Ypres devrait garantir
l'étranger des prix. Il faudrait que l'é
tranger qui vient Ypres sache quoi
s'en tenir quel prix il trouve un re
pas. C'est la ville obtenir par son
activité un syndicat des hôteliers, dans
lequel règne l'esprit corporatif. On
nous dira que la tâche est ardue. Nous
répondrons que si la chose était faci
lement réalisable, elle serait réalisée
depuis longtemps.
Il faut que le Français revenant du
littoral dîne Ypres. C'est pour l'y
convier que nous nous efforçons de
faire pénétrer le Sud dans nos villes
frontières et dans celles du Nord.
C'est tout le programme touristique
d'Ypres attirer l'étranger et le retenir
en ville. Des villes ayant beaucoup
moins d'attraits que la ville d'Ypres
ont réussi devenir de grands centres
touristiques. Cet avenir repose unique
ment sur la volonté des Yprois. Une
ville reflète l'esprit de ses habitants.
YPRES ET LA FRANCE
Nous sommes persuadés de ce que
l'esprit d'initiative s'exerçant Ypres,
on pourrait faire de notre ville un cen
tre commercial où les Français se ren
draient volontiers. H est une objection
qu'it faut écarter immédiatement la
question des barrières douanières et
des difficultés d'importer en France.
Cette situation est momentanée, et
c'est actuellement que nous devons
nous armer pour utiliser efficacement
tout revirement du côté français. C'est
pour cette raison d'ailleurs que nous
avons fait campagne pour obtenir la
nomination d'un consul de carrière
Lille. Pour faciliter le commerce belge
et le6 exportations du pays flamand
vers la France, il faudrait toute une
organisation commerciale d'agences
Ypres. Le Nord de la France y aurait
facilement accès, et ce serait l'avan
tage de tous. C'est de nouveau dans ce
but que nous voulons faire de notre
journal «Le Sud» un organisme de liai
son entre Ypres et le Nord de la
France. Cela ne se fait pas en un jour,
et cela ne se fait pas tout seul. C'est
un travail opiniâtre de volonté et d'or
ganisation. Et le numéro de ce jour a
comme objet de témoigner de cette
volonté, et de faire appel tous pour
cette organisation.
YPRES ET LA REGION.
Ainsi nous rendrons Ypres une
prospérité qui sera utile toute la ré
gion. Quand une ville est en pleine
activité, les marchés agricoles des en
virons en profitent, la main d œuvre
trouve s'employer, et de progrès en
progrès une région plongée dans le
sommeil peut devenir un centre vivant.
Nous nous consacrons cette tâche.
Cessez donc vos plaintes stériles.
Cessez avant tout de vivre dans un
esprit d'individualisme et d'égoïsme.
Ne vous inquiétez pas des affai
res de votre voisin. Occupez-vous de
votre affaire. Les Classes Moyennes
dépérissent parce qu'elles ne font rien
pour se défendre. L esprit commercial
est mort. Car il ne consiste pas at
tendre que le client vienne, et le faire
payer d'après sa tête mais 1 esprit
ocmmercial consiste aavnt tout ren
dre service au client et 1 intéresser
la marchandise offerte.
Ypres, ville de classes moyennes,
doit devenir un centre d'activité com
merciale. Mais cette prospérité maté
rielle doit s'accompagner d'une vie de
l'esprit, d'une vie artistique. Déjà nous
avons pu admirer le sens musical de
la population yproise lors des beaux
concerts donnés par Ypriana. C'est
beaucoup, mais ce n'est pas assez.
Ypres doit devenir un foyer culturel.
Ypres doit être le point de jonction de
deux cultures, sans étroitesse d'esprit,
sans exclusivisme. Et puisqu'il n'est pas
possible dès maintenant de trouver
dans Ypres les éléments qui puissent
alimenter ce mouvement culturel, il
faut organiser de nombreuses réunions,
où soient établis des contacts entre no
tre population et les éléments les meil
leurs de la culture flamande et de l'es
prit français.
C est un fait Ypres a une position
de choix. Aux Yprois en tirer tous
les avantages. Nous avons créé cet or
gane pour coordonner leurs efforts des
côté français. Mais les organes fla
mands, qui doivent également leur ser-
LOURDES ROME
ET OBERAMMERGAU
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VERLEYE PARMENTIER
INGELMUNSTER, tél. 353
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Meilleures références
On nous a demandé comment il se
faisait que la Chambre de Commerce
d'Ypres ayant été autorisée par arrêté
ministériel du 4 novembre 1932 si
gner toutes les factures des marchan
dises exportées en France, la douane
française se refusait encore actuelle
ment reconnaître cette signature
comme valable, et obligeait l'exporta
teur belge passer par les bureaux de
consulat français Ostende.
Voici l'explication.
D'après une convention internatio
nale les pays peuvent être autorisés
habiliter leurs Chambres de Commerce
pour la signature des factures l'ex
portation. La Belgique a pris position
dans ce sens, et a demandé aux diffé
rentes Chambres de Commerce de se
faire habiliter. Malheureusement la me
sure n'a pas été comprise, et seule
ment une douzaine de Chambres de
Commerce ont demandé leur habilita
tion. Par conséquent le gouvernement
belge jusqu'ici n'a pu adhérer la
convention internationale, mais a con
clu des accords spéciaux avec diffé-
LISEZ DANS LE SUD
Page 2 Taxe sur les chiens Chro
nique yproise et cominoise.
Page 3 Chronique cominoise (suite).
Page 4 Chronique locale Comines -
Ten Briele - Houthem - Bizet-Ploeg-
steert - Warneton - Wervieq.
Page 7 Page de la femme.
Page 8 Annonces notariales et Cinéma
Page 11 Rapport sur la Réforme de
l'Etat.
Page 12 Annonces notariales.
Page 13 Cronique Sportive.
Page 14 Page de la T. S. F.
Page 15 Chronique agricole l'Im
puissance parlementaire Feuille
ton.
Page 16 Concours d'étalages, Comi
nes Ephémé rides.
vir d'instruments, existent. Les Yprois
doivent trouver dans De Halle tout
ce qui peut les intéresser et tout ce
qui doit les intéresser. Nous y travail
lerons avec obstination.
Et en attendant nous souhaitons
plein succès la Foire Commercial*
d'Ypres.
Ch. van RENYNGHE.