Classes Moyennes. M" ïiESSE Po""<,uPr,1,„.,e.
Procession
Saint Sang
Le devoir des
laïcs.
"AU SUD"
Hebdomadaire Catholique d'Intérêt Général
LE LUNDI 7 MAI.
Lisez dans le
SUD
DU
BRUGES
ABONNEZ-VOUS
Ire ANNEE No 18.
PRIX 35 centimes le numéro.
DIMANCHE 6 MAI 1934.
ABONNEMENT UN AN 15 FRANCS
Direction Ch. van REiMYNGHE, Ypres. Rédaction-Administration A. BREYNE, 16, rue d'EIverdinghe, Ypres. Compte chèques postaux 4086 97
Le sort de la Belgique de demain,
dépend essentiellement du sort de nos
Classes Moyennes. Il n'est pas excessif
d affirmer qu'un pays recule au point
de vue civilisation, dans la mesure
même cù ses classes moyennes se pro
létarisent. C'est pourquoi très juste
ment les sociologues estiment que si
nous devons d'une part travailler
la déprolétarisation des masses par
l'accession de tous la petite proprié
té, et c'est au programme de la
Ligue des Travailleurs-Chrétiens,
d'autre part nous devons éviter que
les Classes Moyennes succombent sous
le poi ds d'une fiscalité excessive, et,
anémiées par la crise, ne soient leur
tour prolétarisées. Le grand problème
social de la Belgique de demain, est
le problème de la défense des Classes
Moyennes.
Mais, comme l'a si parfaitement
exprimé M. le Ministre Sap lors des
grandes réunions politiques de son ar
rondissement, s'il est aisé de grouper
tous les ouvriers, leurs intérêts com
muns étant faciles distinguer, il est
déjà plus compliqué de réaliser un
mouvement qui atteigne tous les agri
culteurs. Différenciation des cultures,
des régons et individualisme s'oppo
sent cette organisation cependant in
dispensable.
Quand il s'agit des classes moyen
nes, ce qui domine c'est l'esprit de
concurrence poussé au paroxysme qui
porte cette catégorie sociale un in
dividualisme tel qu'il se traduit le
plus souvent par un égoïsme s'oppo
sant toute collaboration. Cependant
cette collaboration seule peut sauver
les classes moyennes. Et cette colla
boration doit s'appliquer dans la pro
fession, doit prendre la forme de la
corporation, elle doit être corporative,
professionnelle.
On dit et on répète tout instant,
que pour sauver notre société malade,
il faut tendre vers un régime corpo
ratif. Pareil régime serait le salut des
classes moyennes, et l'existence mê
me de ce régime dépend de leur bon
ne volonté, ou même de leur volonté.
Dans notre région nous constatons
que le mouvement ouvrier est orga
nisé. Nous constatons que les gildes
agricçles sont fortes. Mais nous cons
tatons aussi que nos classes moyen
nes sont dans un état de lamentable
désorganisation. Tout est faire dans
ce domaine-là. Non pas contre les au
tres groupes sociaux, mais en collabo
ration avec eux. Chacun dans son
groupe social, fortifiant l'unité de son
groupe, mais ayant la claire vision de
la nécessité d'une collaboration étroite
entre tous les groupes, tel est le pro
gramme d action, «t d union, que nous
mettons la base de l'organisation mê
me des classes moyennes.
t
Que raut-il pour réussir pareil mou
vement Réfléchissez Et dès main
tenant marquez-nous votre collabora
tion. Ecrivez-nous vos suggestions.
Quelles sont, d après vous, les causes
de 1 échec du mouvement des classes
moyennes dans notre région Faites-
nous part, ou de vos doléances ou
même de vos griefs.
Une organisation des Classes
Moyennes, qui sera vivante et utile,
est en voie de création dans l'arron
dissement d'Ypres. Dans le sud de cet
arrondissement nous ne pouvons pas
être en retard. Dés maintenant nous
vous annonçons que le 19 mai 19
heures les Classes Moyennes de Co-
mines tiendront une grande réunion au
Cercle Catholique.
Nous ne comptons pas seulement
sur un acte de présence, mais sur la
collaboration de tous. Nous devons
avoir la fierté de servir d'exemple.
Les dévoués collaborateurs que nous
comptons déjà sont garants de notre
MIPCPS
Ch. van RENYNGHE.
Page 2 Chronique d'Ypres.
Page 3 Ephémérides. Cinéma.
Page 4 Chronique de Comines.
Chronique du Bizet. Marchés.
Page 6 Page de la Ferame.
Page 7 Chroniques sociale et agri
cole. Feuilleton.
Page 8 Page de la T. S. F.
Page 9 Suite Chronique de Comines.
Page 10 Annonces notariales.
Page 11 Chronique Sportive.
Chroniques de Wervicq - Bizet-
Ploegsteert et Comines-Ten Bnele.
Page 12 Chronique de Mouscron.
Le 1 er mai Rousbrugge-Haringhe
était en fête. Grand concours de bétail
organisé par la gilde agricole et la
commune, et réservé la race
acajou notre belle race West-fla-
mande.
Concours annuel, mais qui cette an
née revêtait un lustre tout particulier,
M. le Gouverneur Baels ayant accepté
de visiter T exposition du bétail, de
remettre les récompenses, de présider
le banquet.
On nous avait dit Pourrions-
nous espérer une acceptation de M. le
Gouverneur Les autorités locales
ont pu apprécier l'inlassable dévoue
ment de M. Baels tout ce qui peut
être utile la province, et particuliè
rement F agriculture. Sans hésitation
le Gouverneur s'est rendu l invita-
tion du comité. Et disons-le sans dé
tour, l'accueil chaleureux qui a été ré
servé au représentant du Roi a pro
fondément ému le Gouverneur. D'ail
leurs la fête était en tous points réus
sie. Participants nombreux, atmosphè
re optimiste, splendeur du bétail ex
posé, organisation impeccable, le tout
l'honneur des organisateurs et des
bourgmestres de Rousbrugge et de Be-
veren.
Qu'il nous soit permis d'applaudir
tout particulièrement aux paroles éle
vées et vibrantes du discours de M.
Baels. Le Gouverneur après avoir dé
terminé la place prépondérante de l'a
griculture west-flamande dans notre
économie nationale, insista sur la né
cessité de jour en jour plus impérieuse
pour l'agriculture, d'avoir recours au
technicien, l'homme de science,
l'expérience du laboratoire. Et il traça
un portrait magnifique de ce gentle
man qu'est le fermier danois. Entraîné
par un auditoire qui écoutait avec émo
tion ce discours plein de sagesse et de
cœur, M. Baels dans une péroraison
superbe fit applaudir la mémoire de
notre Roi défunt et la grandeur de
notre Dynastie. A ce moment-là dans
toute sa loyauté et la droiture de ses
sentiments battit le cœur de la West-
Flandre.
C'est profondément reconnaissants
aux organisateurs de cette belle jour
née que nous quittâmes Rousbrugge,
pour visiter encore, malgré l'heure tar
dive, le Sanatorium de La Loire. 11
était 7 h. /i quand M. le Gouverneur
eut fini de visiter ce sanatorium, où
l'on rend tant d'enfants de notre
province la santé et la force de vivre.
C. v. R.
Les systèmes électoraux usités jus
qu'à ce jour ont engendré des Assem
blées qui ne tolèrent plus de chefs...
Rien ne montre mieux la déca
dence d'un régime que l'anarchie. Le
refus du chef est un syptôme d'anar
chie. Il est l'anarchie même et la pire
de toutes l'anarchie spirituelle.
S'il existe un système électoral sus
ceptible d'y remédier, c'est celui-là
qu'il faut choisir. S'il n'en existe pas,
c'est le régime qu'il faudra rejeter. Car
il s'agit que la nation française ne meu
re point et un régime n'est pour une
nation qu'une manière de vivre.
Maurice COLRAT.
Dans quel journal cela a-t-il paru
Dans le journal officiel de la Répu
blique le Temps
Nous n'avons cessé, de déplorer le
tort fait, de nos jours, la Vérité ca
tholique, Dieu, au Christ Rédemp
teur, la Sainte-Eglise catholique,
apostolique et romaine, par ce man
que de critique intérieure que dé
nonce si justement Papini. Le catho
licisme est devenu un bloc où tout est
également bon pour les catholiques,
mauvais pour les anticatholiques. L'a
dorable élément divin de notre reli
gion, cette charité du Christ qui en est
1 âme, n'est plus assez distingué de
tout 1 humain que les hommes ont né
cessairement et très légitimement, la
plupart des fois, apporté la vie pra
tique de 1 Eglise. Tout est mis sur le
même pied. Constitution divine de
1 Eglise avec sa hiérarchie, son Chef
Infaillible, sa vie sacramentelle et
organisations accessoires ite, docete
omnes gentes et politiques religieuses
variant avec les époques et les ponti
ficats liturgie séculaire et modes ou
goûts du jour, etc., etc. tout cela est
pratiquement considéré comme un tout
homogène et intangible. Pour trop de
catholiques d'aujourd'hui tout ce qui
est catholique, quelques titre que ce
soit, est également parfait, digne d'une
admiration sans mélange et devant être
défendu sous peine de manquement
un sentiment religieux qui n'est, en réa
lité, qu'un étroit simplisme religieux.
s
Hélas nos catholiques modernes,
fort pieux souvent, ne connaissent plus
guère cette foi virile de leurs pères qui
possédait tout entier ceux qu'elle en
thousiasmait. Que nos catholiques sont
donc timides Quel manque de discer
nement entre l'essentiel et le secon
daire, entre le principal et l'accessoire,
en!re c 681 toui°urs cette formule
qu'il faut en revenir le divin et
l'humain.