CHRONiQUE AGRICOLE
SUITE DE LA T. S. F.
LES CONTINGENTEMENTS
Quand on consulte les chiffres des con
tingentements des produits agricoles, il ap
paraît de suite que l'importation de viande
bovine et porcine fraîche est complètement
abolie les viandes salées, séchées ou autres
sont cependant toujours importées en quan
tités très élevées. Les importations de vian
de chevaline, qui est consommée en grandes
quantités, dépassent toute mesure. Jusqu'à
ce jour il n'y a eu aucun contingente
ment d'importation de viande chevaline,
et cependant il est de toute évidence que
les prix des porcs et du bétail doivent souf
frir sous cette concurrence étrangère. L'An
gleterre nous envoyé des quantités très éle
vées de chevaux et de viande chevaline
le Gouvernement ne pourrait-il négocier
avec ce pays afin que la Belgique obtienne
un contingent de viande porcine plus élevé,
importer en ce pays
Le marché belge est pour le moment sur
chargé de porcs, et si toutes les semaines
on pourrait en envoyer un millier de têtes
en Angleterre, notre agriculture s'en trou
verait fort bien.
POUR LUTTER
CONTRE LES MALADIES
Le gouvernement vient de prendre des
mesures en vue de la lutte contre la pro
pagation des maladies contagieuses du bé
tail par le transport par véhicule sur route
des animaux domestiques.
Suite un Arrêté Royal du mois d'Avril,
le Ministre de l'Agriculture a arrêté que
les véhicules appartenant des mar
chands d'animaux, courtiers, bouchers et
entrepreneurs de transport, sont désinfectés
conformément aux prescriptions qui sui
vent, chaque fois qu'ils ont servi au trans
port par la voie publique de chevaux, ru
minants ou porcs.
Cet assainissement doit se faire aussi
rapidement que possible et doit être terminé
au plus tard dix-huit jours après le déchar
gement des animaux. Aucun chargement
d'animaux ni de produits servant l'ali
mentation ou l'entretien des animaux ne
peut être fait sur ces véhicules avant que les
opérations d'assainissement n'aient été effec
tuées.
Les opérations d'assainissement visées
l'article précédent comprennent le net-
tt>age et la désinfection.
Le nettoyage consiste enlever par ba-
layage, grattage et lavage toutes matières
quelconques débris de litière, excréments,
aliments, etc... qui souillent le véhicule
après le déchargement des animaux. Cette
opération doit s'étendre toutes les parties
du véhicule ainsi qu'à tous les objets qui
se sont trouvés sur le véhicule pendant le
transport.
Les matières enlevées sont soigneuse
ment réunies dans une fosse et recouvertes
d'une couche de chaux vive épaisse de 5
centimètres.
La désinfection consiste arroser abon
damment toutes les parties du véhicule et
des objets qui s'y sont trouvés lors du
transport des animaux, d'une solution de
soude caustique (NaOH) un pour cent.
Cette solution peut être remplacée par
d'autres désinfectants moyennant l'approba
tion de l'inspecteur vétérinaire.
Après chaque assainissement des véhi
cules, l'emplacement où il a eu lieu est con
venablement lavé et désinfecté au moyen
de la même solution désinfectante.
Les intéressés feraient bien de consulter
tous les autres articles de cet arrêté minis
tériel, afin de se mettre en règle et éviter
toutes les difficultés et poursuites judiciaires.
Quand on connaît les pertes subies par
l'élevage belge, par suite des maladies con
tagieuses, on ne peut qu'applaudir aux me
sures qui viennent d'être prises.
45e grand CONCOURS NATIONAL
de CHEVAUX REPRODUCTEURS.
C'est aujourd'hui 10 juin, qu'aura lieu
Bruxelles au Parc du Cinquantenaire, la
remise des récompenses aux lauréats. Le ma
tin se tient le traditionnel Concours des
Championnats. Tous les éleveurs et ama
teurs du cheval de gros trait voudront sui
vre les opérations du Jury et assister au
spectacle unique et grandiose de la distribu
tion des prix. Celle-ci sera présidée par S.
A. R. Léopold III.
LA FENAISON
C'est une faute fréquente de faucher trop
tard. Le foin le plus nutritif est fauché
lorsque la plupart des graminées sont en
fleurs, c'est-à-dire avant la formation des
graines commencer, un moment où la
prairie fournit une quantité suffisante de
fourrage.
Lorsque l'herbe est fauchée tardivement,
les tiges deviennent pailleuses, comme chez
les céréales ordinaires, et les substances nu
tritives émigrent les graines. Celles-ci les
emmagasinent et comme ces semences sont
indigestibles, la valeur nutritive du foin ob
tenu, est beaucoup diminué.
C'est une erreur d'attendre trop long
temps avant de commencer la fenaison.
17 h. Séance de chants d'ensemble avec
le conc. de la Chorale de l'A. C. J. B. F.,
sous la dir. de Dom KreDS O. B.
17 h. 30 192e matinée enf. de la R. C.
B., sous la dir. de l'Oncle Jos.
18 h. 5 Bulletin hebd. de la R. C. B.
par Mer Picard.
18 h. 15 Séance extr. de musique de
de chambre nar le Groupe instrumental de
Bruxelles Suite en partie, Vincent d'Indy,
pour flûte obligée, violon, alto, violon
celle et harpe a) Entrée en sonate b)
Air désuet cl Sarabande d) Farandole
variée. Trio, Roussel, pour flûte, alto
et violoncelle, allegro, "razioso, andante,
allegro non troDoo. Variations libres et
finale, Pierné, "our flûte, alto, violoncelle
et harpe.
19 h. 15 Chron. ouvrière par M. Ver-
meulen.
19 h. 30 Chron. fém. par Mme Ciseler.
Chron. art. nar M. René Lyr.
20 h. Retransmission de buis Louvain, de
l'Assembl. Gén. de la Fédération Wallonne
des Et. de Louvain Discours humoristi-
?|ues. Sketches. Execution par la fan-
are des étudiants. Chants.
21 h. Cous, "ar Mlle de Lalieux de la
Rocque Pour plus de bien-être familial
21 h. 15 Tableaux ukrainiens. Inter
mède de chant par Mme Azarian. Chan
sons "opulaires arméniennes. Ire suite
caucasienne. Intermède "ar Mme Aza
rian Chansons orientales. Danses russes.
22 h. 10 Disques demandés.
13-6-30 12 h. Marche aux flambeaux,
Meverbeer. Tout Paris, Valse, Waldteu-
fel. Ouverture de La vie joveuse
Hirschman. Diligence sous bois, P. Lai-
gre. Intermède de chant nar Mlle Der-
ville. Fantaisie sur Véronique Mes
sager. Tambourin chinois, pour violon,
Kreisler. Soliste M. Ferari. Fragments
de Philémon et Baucis Gounod.
17 h. Séance consacrée BRAHMS
Ouverture académique. D'amours éter
nelles. Concerto en ré, op. 77 pour vio
lon, allegro non troppo - adagio - ail gio-
coso. Intermezzo en mi bémol. Danse
hongroise No 2.
18 h. Caus. par M. Weyenberg, juge
de "aix Le code du roulage
18 h. 15 Concert de musique contem
poraine Cinquième symphonie de chambre
D. Milhaud. Concertino pour piano et
orchestre, Hone»»er. Soliste Mlle Haye.
-Les cocardes, pour une voix et quatre
instruments, F. Poulenc. Soliste Mme
Moulaert-Maas. Rhapsodie nègre, pour
voix et orch. de ch. F. Poulenc, baryton
M. Clockers.
19 h. 15 Plaisir d'amour, Martini.
Ouvre ton cœur. Boléro, Bizet. C'est
un ami, du Roi malgré lui Chabrier.
Nuit d'Espagne, Massenet. Bonsoir
Madame la lune, Marinier.
19 h. 30 Chronique du week-end par M.
H. Frenay-Cid. Chroniaue médicale ~ir
M. Delattre de la Croix-Rouge de Belgique.
20 h. Ballet d'« Hamlet A. Thomas.
21 h. Concert donné par la musioue du
1er régiment des grenadiers, sous la direc
tion du Lieutenant De Ceuninck.
15-6-34 Emis, de la radioph. scolaire.
Caus. avec aud. mus. par M. Ernest Clos-
son. cons. du Musée du Cons. royal de
Brux. L'inventeur du saxophone
14 h. 25 Caus. "ar M. Georges Rency,
Hubert Krains et son œuvre
18 h. Causerie par M. le lieutenant-co
lonel de réserve Pulincx, air. gén. de l'Off.
lux. de Tourisme. La propagande touris
tique belge l'étranger
16-6-34 A 5, 7 et 9 heures, puis vers
13 h. renseignements colomb.
I. N. R. fl. 321.9 m.
10-6-34 10 h. La demi-heure du piano.
Ouverture de La farce du cuvier
Scherzo de Roméo et Juliette Chan
son Louis XIII et Pavane, Couperin.
Marche extraite du Prince Igor Bal
let de Marouf
17 h. 30 Résultats sportifs.
18 h. 45 Récital d'or tue Eglise des RR.
PP. Carmes Svmnhonie en fa mineur, Ch.
M. Widor. Choral en la mineur, César
Franck. 19 h. 15 Caus. relit, par M.
l'abbé Flor. Fierens, curé-do"°n de Molen-
beek-Saint-Tean.
14-6. Emission K. V. R. O.
12 h. Fantaisie sur «La chauve-souris».
Chagrin d'amour. Mélodie de Sissy
Beiaardwals. Scfioentjelap. Sélec
tion de La nouvelle lune Intermède
de chansons "opulaires et d'accordéon "ar
Gustie Peelaerts a> Marleentje b) De
dahlia c> Karlientje d) De vink e)
Tineken van Heule. Scbwarzwaldmàdel,
Fantaisie. Nun wird's gemutlich, Pot-
pourri. Miarka, Polka. Aus der Ju-
gendzeit. La Gitana, Valse.
13 h. 10 Salut matinal du rossignol.
Air et romance de La Nuit de mai
Esauisse, pour saxophone. Donne-moi
ton cœur. Extase. Intermède par Gus-
tje Peelaerts ax Sari Marais b) Gertji
cl Lapper Krism'in dx Klaas die sprak
z'n moeder aan e) Vlaanderen. Fan
taisie sur Le tzarevitch Sérénade de
Milenka Goldfishes. Flver, Ga
lop.
17 h. Sakuntala ouverture. Caprice
rapsodique. Le tombeau de Couperin.
Quatre vieilles chansons flamandes.
17 h. 45 Matinée enfantine de la K V
R. O.
18 h. 30 Séance donnée par le V I
V. K. A. K
19 h. 15 Causerie propos de Arbei-
ders-paedagogie
20 h. La reine d'un jour, Adam.
Fantaisie sur Le "etit duc Lecocq.
Intermède humoristique "r H. Schillebeeckx
a) De charlatan bl Twee beroemde man-
nen cx De pastor van Moere d) Ont-
dekking van Amerika. Divertissement,
Lalo. Jeux d'enfants, Bizet.
20 h. 45 Causerie par R. Dewachter
Mon second vovage Konnersreuth
21 h. Lutice ouverture. Les saltim
banques. Intermède de chant par A. Van
Roev. de l'Oéra Royal Flamand d'Anvers:
a) O Vlaanderland b) Kerlinnekens c)
Kermislied d) Moeder, m'n heilige.
Potpourri de marches.
No 24
par
HONORE DE BALZAC
Vous causez donc dit le père
Grandet en pliant avec exactitude la
lettre dans les mêmes plis et la met
tant dans la poche de son gilet. Il re
garda son neveu d'un air humble et
craintif sous lequel il cacha ses émo
tions et ses calculs. Vous êtes-vous
réchauffé
Très bien, mon cher oncle.
Hé bien, où sont donc nos fem
mes dit l'oncle oubliant déjà que
•on neveu couchait chez lui. En ce mo
ment, Eugénie et madame Grandet
rentrèrent. Tout est-il arrangé là-
haut leur demanda le bonhomme en
retrouvant son calme.
Oui, mon père.
Hé I bien, mon neveu, si vous
êtes fatigué, Nanon va vous conduire
votre chambre. Dame, ce ne sera pas
un appartement de mirliflore mais
vous excuserez de pauvres vignerons
qui n ont jamais le sou. Les impôts
nous avalent tout.
Nous ne voulons pas être indis
crets, Grandet, dit le banquier. Vous
pouvez avoir jaser avec votre ne
veu, nous vous souhaitons le bonsoir.
A demain.
A ces mots, 1 assemblée se leva, et
chacun fit la révérence suivant son ca
ractère. Le vieux notaire alla chercher
sous la porte sa lanterne, et vint l'al
lumer en offrant aux des Grassins de
les reconduire. Madame des Grassins
n avait pas prévu 1 incident qui devait
faire finir prématurément la soirée, et
son domestique n était pas arrivé.
Voulez-vous me faire l'honneur
d'accepter mon bras, madame dit
1 abbé Cruchot madame des Gras
sins.
Merci, monsieur l'abbé. J'ai mon
fils, répondit-elle sèchement.
Les dames ne sauraient se com
promettre avec moi, dit l'abbé.
Donne donc le bras monsieur
Cruchot, lui dit son mari.
L abbé emmena la jolie dame assez
lestement pour se trouver quelques
pas en avant de la caravane.
Il est très bien, ce jeune homme,
madame, lui dit-il en lui serrant le
bras. Adieu, paniers, vendanges sont
faites Il vous faut dire adieu ma
demoiselle Grandet, Eugénie sera pour
le Parisien. A moins que ce cousin ne
soit amouraché d'une Parisienne, votre
fils Adolphe va rencontrer en lui le
rival le plus...
Laissez donc, monsieur l'abbé.
Ce jeune homme ne tardera pas
s apercevoir qu Eugénie est une niaise,
une fille sans fraîcheur. L'avez-vous
examinée Elle était, ce soir, jaune
comme un coing...
Vous l'avez peut-être déjà fait
remarquer au cousin.
Et je ne m en suis pas gênée...
Mettez-vous toujours auprès
d Eugénie, madame et vous n'aurez
pas grand chose dire ce jeune
homme contre sa cousine, il fera de
lui-même une comparaison qui...
D abord, il m'a promis de venir
dîner après-demain chez moi.
Ah si vous vouliez, madame...
dit l'abbé.
Et qe voulez-vous que je veuille,
monsieur 1 abbé Entendez-vous ainsi
me donner de mauvais conseils Je
ne suis pas arrivée l'âge de trente-
neuf ans, avec une réputation sans ta
che, Dieu merci, pour la compromet
tre, même quand il s'agirait de l'em
pire du Grand-Mongol. Nous sommes
un âge, 1 un et l'autre, auquel on
sait ce que parler veut dire. Pour un
ecclésiastique, vous avez en vérité des
idées bien incongrues. Fi cela est di
gne de Faublas.
Vous avez donc lu Faublas
Non, monsieur l'abbé je vou
lais dire les Liaisons Dangereuses.
Ah I ce livre est infiniment
plus moral, dit en riant l'abbé. Mais
vous me faites aussi pervers que l'est
un jeune homme d'aujourd'hui Je
voulais simplement vous...
Osez me dire que vous ne son
giez pas me conseiller de vilaines
choses. Cela n'est-il pas clair Si ce
jeune homme, qui est très bien, j'en
conviens, me faisait la cour, il ne pen
serait pas sa cousine. A Paris, je le
sais, quelques bonnes mères se dé
vouent ainsi pour le bonheur et la for
tune de leurs enfants mais nous som
mes en province, monsieur l'abbé.
(A «uivrel.