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Les dunes s'étaient garnies de vil las avenantes, de jardins et de bosquets, et le roi Albert, alors qu'il n'était encore que prince héritier, y avait passé naguère une saison avec sa jeune femme et ses en fants, temps heureux dont il évoquait par fois le souvenir avec un attendrissement mé lancolique. Jusqu'au début du mois d'octobre 1914, cet aimable endroit avait conservé, par ce bel et tragique automne, son aspect riant de plage familiale la bataille de la Marne avait fait naître des espoirs immenses. Brus quement, après la capitulation d'Anvers, le petit monde qui vivait là dans une atmo sphère de vacances peine inquiètes se dis persa dans l'épouvante. Ce fut un exode désordonné vers la France et l'Angleterre. En deux jours de temps, la gentille station balnéaire prit l'aspect d'un camp. Tout l'arrière, tous les services d'une armée désor ganisée par la retraite s'y installèrent préci pitamment dans des maisons abandonnées et des baraquements improvisés. La petite -ville d'eau peu près vide d'habitants de vint grouillante de soldats dépenaillés, mais prêts la bataille. (1) Pages extraites d'un Albert 1er, Roi des Belges, qui paraîtra bientôt chez Ber nard Grasset, Paris. Le Roi se logea avec la Reine dans une villa bourgeoise d'un confortable assez re latif, et située tout au bout du pays, du côté de la frontière française, tandis que M. de Broqueville, ministre de la Guerre, établissait ses bureaux provisoires dans la mairie de Dunkerkque, en attendant le dé part pour Le Havre. Par une sorte d'in tuition de génie, Albert 1er décida tout de suite que, tant qu'il le pourrait, il demeu rerait sur le sol belge. Il ne prononça pas de mots historiques, n'annonça pas que plu tôt que de céder, il voulait mourir au mi lieu de ses soldats ce n'était pas du tout sa manière mais il déclara tranquillement ceux qui le pressèrent, dès la bataille fi nie, d'établir sa résidence soit en France, soit en Angleterre, que, tant qu'il lui reste rait un pouce de territoire, il entendait y demeurer. Les enfants royaux furent en voyés en Grande-Bretagne, où les deux jeu nes princes entrèrent au Collège d'Eton. Dans I entourage du Roi, plusieurs, sans oser le dire ouvertement, commencèrent par blâmer cette résolution. Ils eussent vou lu que, profitant de son prestige royal et du rayonnement européen que lui avait va lus sa décision du 4 août, il prît part la conduite diplomatique de la guerre. Léo pold II, disaient-ils, eût parcouru toute l'Eu rope et fût devenu le chef de la coalition Imaginations toutes gratuites. On voit au jourd'hui combien la résolution d'Albert 1er fut sage. En se mêlant activement de la politique de guerre, au contact d'un monde diplomatique et parlementaire qu'il ne con naissait pas, il n'eût pu que compromettre son prestige de soldat et de souverain. Il eût porté injustement, ou peut-être même justement, la responsabilité de tant de dé cisions hasardeuses, de tant d'erreurs qui furent commises par les gouvernements al liés au cours de ces quatre années de guerre. En demeurant attaché son lam beau de patrie comme dit le poète Emile Verhaeren, il ne cessa pas un instant d'ap paraître aux yeux du monde comme le symbole le plus noble et le plus pur de la résistance, comme le porte-drapeau de la cause du droit des peuples. On vint le voir, le consulter, lui demander son ad hésion aux grandes décisions communes, et, dans sa solitude de La Panne, il pa raissait d'autant plus grand qu'il n'avait autour de lui que des soldats, son secré taire particulier, M. Ingenbleek, et son prin cipal conseiller militaire, le colonel Gallet. Pas l'ombre d'une Cour. Il reçut la visite du roi d'Angleterre, du président Poincaré, de M. Clemenceau, de tous les grands chefs de guerre de l'Entente, d'autant plus res pecté que, dans les conseils de la coali tion, il n'avait jamais voulu être que le roi des Belges. Jamais il ne tenta d'intervenir personnellement et directement dans la po litique générale de la coalition. Il aurait pu dire comme Clemenceau Je fais la guerre Il ne la faisait que dans son sec teur. Il la faisait de son mieux, et l'événe ment montra qu'il la faisait supérieure ment. Et, quand il eut intervenir dans la con duite générale de l'Entente, il s'en tint fer mement, peut-être même obstinément, l'attitude qu'il s'était assignée et qu'il avait assignée la Belgique dès les premiers jours du conflit. Non plus neutre, assuré ment, et sans aucun désir de revenir après la victoire une neutralité qui n'avait pu protéger son pays belligérant, mais non de la même manière que les autres. Très ja loux de l'autonomie, de l'indépendance, de la situation spéciale de la Belgique par mi les Alliés, autonomie, indépendance, si tuation spéciale que tous les Alliés avaient solennellement reconnues et qu'aucun sans doute ne songeait méconnaître, mais que les circonstances de la guerre, l'urgence du péril commun, l'éventualité d'une pair sans victoire pouvaient incontestablement compromettre, il se tint soigneusement l'écart, non seulement de toutes les intri gues, mais aussi de toutes les négociations par lesquelles on essaya de détacher l'Au- triche-Hongrie du bloc des Empires cen traux et de tous les projets plus ou moins chimériques que caressèrent des hommes politiques sans emploi. Il faisait la guerre... Il faisait la guerre en liaison étroite avec les Alliés, mais en toute indépendance. En 1916, la note du Président Wilson demandant aux Alliés quels étaient leurs buts de guerre parut nécessiter une ré ponse commune. Une conférence franco-an glaise se réunit Londres pour en arrêter les termes. (A Suivre), j

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Le Sud (1934-1939) | 1934 | | pagina 5