SALVATOR
Transports Belges
en France
Marchés
LE SUD
Patriotisme et
action catholique.
Pour les classes
Moyennes.
FAITES VOS ANNONCES DANS
Connaissons-nous exactement la si
gnification du mot PATRIOTISME
Toutes les définitions se résument
ceci patriotisme veut dire amour de
la patrie, amour qui peut se manifes
ter de différentes manières d'après les
circonstances et les personnes.
Mourir pour le pays est un si
[digne sort
Qu'on briguerait en foule une pa-
[reille mort.
Ces vers que Corneille met dans
la bouche d'Horace et qui représentent
une conviction admise sans contrôle
par les hommes généreux de toutes
les époques, posent d'emblée la ques
tion d'un amour ardent de la Patrie
allant jusqu'au sacrifice de la vie. Pour
la plupart, le devoir patriotique ne re
pose sur aucune base, il résulte sim
plement d'une forte affirmation trans
mise de génération génération et
qu'on ne peut mettre en doute sans
mériter l'indignation publique. Mais
pour nous, Jicistes, ce devoir s'appuie
sur le précepte de la charité frater
nelle Aimez-vous les uns les autres
précepte sur lequel est basé l'amour
du pays. Le Christ en promulguant sa
loi de charité n'a pas stipulé de limi
tes. Nous devons aimer notre prochain,
c'est-à-dire tous ceux qui peuvent jouir
avec nous de la gloire éternelle en
d'autres mots, nous devons aimer tous
les hommes quelle que soit leur na
tionalité, leur race, leur langue. Ce
pendant le même Dieu qui veut la fra
ternité universelle a aussi établi la vie
des hommes en société et n'est-il pas
naturel, normal même, d'avoir une pré
férence pour ceux qui ont avec nous
la communauté du sang, du pays, des
gloires et des souffrances passées, des
intérêts du présent, des espoirs qui font
l'avenir. Cette préférence, ce sentiment
si pur, si fort, si désintéressé, nous le
caractérisons par un mot: le patriotisme
L'amour de la Patrie est analogue
celui des enfants pour leur Père, il a
pour objet la Patrie ce qui dans
la famille s'appelle piété familiale de
vient la piété patriotique. Cette vertu
réclame les passions généreuses qui
font l'opulence des natures riches
demande un dévouement de tous les
instants d'ailleurs le patriotisme
n'est-il pas fait de courage et de gé
nérosité
Souvent on se fait du patriotisme
des idées étroites, on s'imagine qu'il
se limite du tapage et des manifesta
tions publiques. Non, cet amour de la
Patrie exige des actes pour nous, Bel
ges, il veut le bien de la Belgique, le
bonheur des Belges, puisque la Belgi
que ce n'est autre chose que les Bel
ges. Donner sa vie, consentir ce su
prême sacrifice est un acte sublime d'a
mour dont l'héroïsme est digne d'une
haute récompense.
L histoire de notre pays nous offre
des milliers d'exemples d'un tel patrio
tisme. La bataille de Groeninghe
les 600 Franchimontois la bataille
de Waterloo et tant d'autres encore,
mais les derniers, ceux qui nous frap
pent davantage parce que nous les a-
vons vécus, c'est durant la guerre de
1914, nos martyrs succombant au po
teau des fusillés, nos prisonniers mou
rant lentement dans les prisons des
barbares, nos jeunes gens, nos ado
lescents qui la vie promettait tant
d'espoirs, tentant de franchir la fron
tière au péril de leur vie, pour aller
renforcer les gardiens de l'Yser et
ces milliers de soldats, humbles héros
des tranchées, tous donnant leur vie
pour la Patrie. Et pourquoi, cet amour
de la Patrie a-t-il de tout temps sus
cité des héros C'est que la Patrie
est en quelque sorte l'élargissement de
la famille. Joseph De Maistre dit
Qu'elle est une association sur le même
sol, des vivants avec les morts et ceux
qui naîtront. Notre Patrie, la Belgique
d'aujourd'hui est le fruit des efforts,
des labeurs, des souffrances de tous
les Belges, nos ancêtres qui peinèrent
avant nous sur notre sol. Ils nous ont
transmis, patrimoine sacré, toute une
civilisation qui est comme le miroir
de leur âme et où la nôtre se retrouve.
Cette civilisation, nous devons la con
tinuer, la défendre, la transmettre. No
tre apport cette grande œuvre est de
faire de notre Belgique, dans le mon
de, un des ferments les plus actifs de
vie plus belle, de grandeur, de sain
teté.
Seulement, me direz-vous, le pa
triotisme ne demande pas tous le
sacrifice de la vie. Evidemment, mais
c'est pour tous un devoir de collabo
rer dans la mesure de nos moyens,
dans la mesure de ce que nous avons
reçu au bien national.
C'est ce que fit si simplement, si
magnifiquement, Albert I, le Roi que
nous pleurons. Quelques mots austères
ont jalonné sa vie le pays, le bon
heur de son peuple, l'avenir de ia Bel
gique. Et on voudrait raconter sa vie,
d'un bout l'autre, dans tout son dé
tail et dans toute sa grandeur. Depuis
l'enfance heureuse jusqu'à cette jeu
nesse grave... tout le long de cette
montée qui prépara silencieusement
l'héroïsme royal, jusqu'au jour où Al
bert I incarna la souffrance, l'angoisse,
le dépouillement, la fierté, la ténacité,
la victoire, la réconciliation de la Pa
trie.
Notre Belgique, Albert I la fit
rayonner dans le monde, par son geste
sublime du 4 août 1914, geste qui fut
l'aimant qui attira vers elle tous les
cœurs. Il la gouverna avec toute l'in
telligence de ses besoins la rendant
plus belle et plus forte en l'unité.
Puis, le 17 février 1934, l'image ul
time, celle qui résume tout.
La montée... l'appel du sommet...
la chute en pleine hauteur, la tombée,
les bras en croix... et son sang bu
par la terre de Belgique 1... Mainte
nant, c'est fini le Roi Chevalier est
i..ort. Il nous semble que la terre s'est
appauvrie, qu'elle est moins riche
d'honneur et d'idéal de l'avoir per
du...
Eh bien non, ce n'est pas fini, son
âme est entrée dans la lumière, son
souvenir est entré dans la légende. Et
c'est une autre vie qui commence.
Pour nous, jicistes, notre patriotisme
c'est de rendre la Belgique au Christ.
Nous sommes toutes convaincues que
le premier bien de la Belgique est d'ê
tre catholique, c'est-à-dire que la masse
des Belges soient bons catholiques.
Mais il ne suffit pas de professer la
foi être catholique de nom il
faut appliquer ce qu'on professe
être catholique de fait et la foi
s'applique toute la vie. Mais si nous
regardons autour de nous, nous con
statons, malheureusement, que tant de
catholiques se représentent la religion
comme quelque chose de distinct de
l'existence quotidienne, ou ne s'appli
quant qu'à une partie de la vie. Non,
la religion n'est pas séparée de la vie,
elle la prend toute.
Et nous, jeunes filles enrôlées dans
l'A. C., nous avons le devoir primor
dial de travailler cette rechristiani-
sation. Nous devons gagner les âmes
en donnant en tout et toujours
l'exemple, non seulement par notre es
prit chrétien et notre apostolat, mais
aussi par l'accomplissement de nos de
voirs d'état en montrant par toute
notre vie que le catholicisme est la
merveille des merveilles, qu'il est la
vérité divine.
Jicistes l'A. C. nous demande tout
notre cœur, toute notre âme, tout no
tre temps évidemment celui que no-
o
L'Alliance des Classes Moyennes Catho
liques de l'arrondissement de Charleroi
vient de publier une importante étude sur
le grand problème de la doctrine et du
programme des Classes Moyennes. Voici
comment elle pose la question
En raison de la dureté des temps
actuels, en raison aussi des devoirs qui
incombent aux Classes Moyennes,
force fondamentale de la Nation, il est
nécessaire que celles-ci recherchent
un programme d'action économique.
Des problèmes nombreux, parfois
inquiétants, sont posés, tant au point
de vue économique qu'au point de vue
social.
En outre, il faut craindre qu'au
cours d'une dépression matérielle et
morale de trop longue durée, la na
tion ne se laisse entraîner quelque
aventure de caractère communiste ou
dictatorial, aventure où le pays per
drait pour de longues années sa vita
lité économique et une liberté qu'il a
chèrement conquise.
A elle seule, cette raison, plus puis
sante qu'on ne pourrait le croire, jus
tifierait la nécessité d'établir un pro
gramme de défense économique des
Classes Moyennes.
En douterait-on encore après avoir
lu dans le Peuple les nombreux arti
cles où Monsieur Henri De Man sem
ble prendre en main les intérêts des
Classes Moyennes Classes qui, dit-il
(Le Peuple, 27 oct. 1933) consti-
tuent le secteur où sont situées les
positions essentielles de la puissance
capitaliste.secteur qu'il suffirait
de conquérir pour pouvoir réaliser
des transformations sociales dont la
portée dépasserait considérablement
celles des réformes pour lesquelles le
parti socialiste a bataillé jusqu'ici
Ce texte est très clair.
Le socialisme cherche absorber les
Classes Moyennes afin de réaliser d'im
portantes réformes. Il ne nous manque
que de connaître ce qu'il adviendra des
Classes Moyennes après la réalisation
de ces réformes. Mais, ne le savons-
nous pas
Il faut donc que les Classes Moyen
nes Catholiques puissent se défendre
contre la nouvelle stratégie socialiste.
Il faut qu'elles aient leur doctrine
économique.
Bicyclettes de Luxe
Pourvues des meilleurs perfec
tionnements. Modèles pour
SPORT TOURISTES
TRAVAIL TRANSPORT
Motocyclettes légères des
PRIX TRES MODÉRÉS
En vente chez les Agents.
tre devoir nous permet de donner.
Répondons généreusement cet ap
pel, avec foi, avec confiance. Ne nous
soustrayons pas aux obligations qui
nous incombent, quelqu'ennuyeuses ou
pénibles qu'elles puissent parfois nous
paraître, assurées que nous sommes d'y
trouver la douceur infinie du devoir ac
compli. Jicistes, en avant avec tout
1 enthousiasme de notre jeunesse, de
notre âme ardente, éprise d'idéal et de
clarté.
Une Jiciste.
Nous découpons dans Le journal
belge de France cet article intéres
sant. Espérons que la Belgique sera
la hauteur de ces négociations.
Conformément aux dispositions du dé
cret loi français du 19 avril toute entre
prise qui se livre en France des trans
porcs pour compte de tiers est tenue de
solliciter d'urgence l'autorisation prévue
dans le dit décret loi.
Les entreprises belges qui effectuent des
transports rémunérés en France doivent,
sans délai, déposer leur demande d'autori
sation dans les bureaux de la préfecture
dans la juridiction de laquelle se trouve le
bureau douanier par lequel les transports
effectués pénètrent en territoire français.
A défaut de s'être conformées cette
obligation, les entreprises en question ver
ront interdire l'accès du territoire français
leurs véhicules.
En attendant qu'il ait été procédé par les
autorités compétentes l'examen de leur
demande d'autorisation, les entreprises bel
ges continueront être admises, provisoi
rement, par la douane française, péné
trer en France et sortir de France avec
leurs camions chargés, en attendant l'issue
des négociations engagées ce sujet entre
les deux gouvernements.
En tout état de cause, ce régime de pure
tolérance ne sera pas maintenu au delà du
1er août 1934 moins que, dans l'inter
valle, un accord intervienne avec la France.
Il est au surplus bien entendu que cette
tolérance douanière n'implique pas que
l'autorisation d'effectuer des transports
rémunérés sera forcément accordée au re
gard du décret loi du 19 avril courant, le
régime prévoir cet égard pour les en
treprises belges ne pouvant évidemment être
plus favorable que celui réservé aux entre
prises nationales.
Abonnez-vous au SUD
Pour votre facilité prenez un abonne
ment postal en le demandant simple
ment votre facteur.
O
POPERINGHE, 15 juin. Beurre, 12-
16, Œufs, 0,32 Pommes de terre,
75,— Froment, 62,— Seigle, 54,
Avoine, 56,
YPRES, 16 juin. Beurre, 13-15,
Œufs, 0,32-0,35 Pommes de terre, 25-
30,— Froment, 56-57,— Seigle, 42-
44,Avoine, 55-58,
WAREGEM, 16 juin. Beurre, 13,50-
14,50 Œufs, 0,30-0,31 Pommes de terre
30-35,—.
COUR'IRAI, 16 juin. Beurre, 15-
16,Œufs, 0,30-0,35,Pommes de
terre, 35-40,— Froment, 65-68,— Sei
gle, 50-52,Avoine, 70,
DIXMUDE, 18 juin. Beurre, 13-
15,-Œufs, 0,30 Pommes de terre, 80-
100,Froment, 58-60,Seigle, 46-
50,Avoine, 56-58,
ROULERS, 19 juin. Beurre, 14,50
Œufs, 0,30-0,32 Pommes de terre, 30-
33,— Froment, 75,Seigle, 66,—
Avoine, 70,
FURNES, 20 juin. Beurre, 13,75-
14,75 Œufs, 0,30-0,35 Pommes de terre,
80,— Froment, 68-70,— Seigle, 48.50
Avoine, 65-67,
DEINZE, 20 juin. Beurre, 13-15,
Œufs, 0,32 Pommes de terre, 70,
WERVICQ, 22 juin. Beurre 13-
17,— Œufs, 0,35-0,38.