PROGRAMME.
Hebdomadaire Catholique d'Intérêt Générai
Les fêtes du
HJRP29 juillet
Ypres
Solidarité nationale.
Ire ANNEE No 25.
PRIX 35 centimes le numéro.
DIMANCHE 24 JUIN 1934.
ABONNEMENT UN AN 15 FRANCS
Direction Ch. van RENYNGHE, Ypres. Rédaction-Administration A. BREYNE, 16, rue d'Elverdinghe, Ypres. Compte chèques postaux 4086.97
Jeudi matin. Les paris sont ou
verts tiendra tiendra pas Qui ose
rait dire qu'il possède quelque certi
tude au sujet de la solidité du gouver
nement actuel, de la majorité proba
ble. Et nous dépendons de cela, dans
notre vie économique, dans le redres
sement de notre économie sociale,
dans tout l'avenir de notre pays. L'en
jeu est formidable, et ce moment-là,
devant des banquettes vides, un oli
brius de l'espèce de Jacquemotte
prend une heure raconter des bour
des. Je le dis sans détours pareille
assemblée qui paraît ne rien compren
dre l'angoisse du pays, et qui est
composée de personnes individuelle
ment respectables, mais collectivement
ridicules, pareille assemblée donne la
nausée au pays.
Faut-il analyser, la déclaration gou
vernementale C'est bien inutile.
Quand le gouvernement demande la
Chambre une majorité, il faut que dans
sa déclaration figurent toutes les portes
de sortie et toutes les phrases inco
lores, qui permettront par la suite aux
députés de dire que les formules gou
vernementales leur laissent la possi
bilité de se présenter par la suite de
vant n'importe quelle catégorie d'élec
teurs en les satisfaisant tous, sans en
froisser aucun. Jeu de Ponce-Pilate.
Dans le régime actuel le gouverne
ment ne peut pas prendre ses respon
sabilités. Il doit s'adresser aux Cham
bres, et celles-ci exigent du gouverne
ment des formules faciles et démago
giques qui donnent aux députés l'occa
sion de ne prendre vis-à-vis de leurs
électeurs que le minimum de respon
sabilités. D'ailleurs, catholique, libéral
et socialiste, un député n'est l'élu de
la Nation, que parce que celle-ci ne
peut agir autrement. Elire un député
ne se fait pas dans l'enthousiasme la
mécanique des partis en a fait un jeu
de résignés.
Le pays demande au gouvernement
de le tirer de la crise, que cela plaise
ou ne plaise pas aux députés. Le pays
demande au gouvernement de mettre
de l'ordre dans les finances provin
ciales et communales, de serrer toutes
les vis, d'opérer des économies dras
tiques de nommer des responsables
et de les casser s'ils agissent contre l'in
térêt de tous, c'est-à-dire avec mollesse,
en se prélassant dans notre petit ré
gime endormi de toutes les facilités.
Oui, le Comte de Broqueville a raison
en mettant la pensée de la solidarité
nationale en tête de son programme,
mais le pays exige qu'il agisse confor
mément cette pensée, que cela con
vienne ou ne convienne pas aux dé
putés. qui, représentent encore consti-
tutionnellement la nation, mais sont
en conflit spirituel avec la volonté du
pays.
Le pays veut vivre. Le député veut
discuter. Pour sauver notre régime de
représentation nationale, qui, je le
crois, correspond au caractère de no
tre peuple, il ne faut pas craindre de
lui faire momentanément violence.
J estime que sans une secousse de vo
lonté et d'autorité nous serons inca
pables de sortir de l'ornière. Je suis
convaincu que telle est la pensée du
pays tout entier, quand il dit 11
faut que cela change. L'équipe ca
tholique actuellement au gouverne
ment aura la confiance du pays en
tant qu'elle mettra sa volonté de gou
verner au-dessus des querelles et des
mesquineries parlementaires. Il est
plus que temps qu'une équipe d'hom
mes, de personnalités, prenne dans no
tre pays ses responsabilités. Qui le fe
ra, si l'équipe actuelle n'en a pas le
courage Car le courage ne consiste
pas courir derrière le fantôme d'une
majorpé inconsistante. Le courage con
siste prendre les mesures qu'il faut,
quand il le faut, quoiqu'il en puisse ad
venir. Notre peuple mérite qu'on le
tire du pétrin dans lequel le laissent
des groupes et des comités irrespon
sables, et qui mettent des intérêts par
ticuliers ou personnel au-dessus du
bien de la Nation. Instinctivement le
pays le comprend. L'équipe au pou
voir va-t-elle permettre que l'on s'em
bourbe de jour en jour un peu plus
Ch. van RENYNGHE.
Il est parfois curieux de noter la ra
pidité avec laquelle certains mots font
fortune en politique. Paul Crokaert
cite volontiers le cas du mot dras
tique Vous en connaissez la signifi
cation. C'est un terme de médecine
qui s'applique, par exemple, la colo
quinte, remède doué d'une violente ac
tivité, qui montre une grande puis
sance. Et les purgatifs ont facilement
réputation d'être drastiques. Un jour
Crockaert lance le mot, et de 1 929
1933 le gouvernement ne rêvait plus
que de remèdes drastiques. On ne peut
nier que le contribuable ait été purgé
Au mois de septembre dernier, étu
diant les différents courants politiques
qui agissaient sur notre pays, nous ar
rivions cette constatation c'est l'in
dividualisme qui est la cause de notre
désorganisation sociale et économique.
Devant le péril, par esprit de conser
vation, les individus sentent naître en
quelque sorte un instinct grégaire.
Les chefs des mouvements politiques
concrétisent cet instinct dans une for
mule nationalisme ou racisme.
Pour notre pays nous devons trou
ver la formule qui accroche l'opinion
publique. C'est dans ce but que dans
les journaux, dans les groupes de jeu
nes, au Congrès de Dinant, et pendant
tout l'hiver dernier, nous avions lancé
la formule solidarité nationale
L'UNION FAULCONNÎER.
Nous avons annoncé la semaine der
nière la visite de l'Union Faulcon-
nier, société historique et archéologi
que de Dunkerque, invitée et pilotée
par notre dévoué concitoyen M. Da
niel Tack. Cette société arrivera
10 Yl h. la Grand'Place, et visi
tera la Cathédrale I 1 /th. Elle
suivra l'itinéraire du Comité flamand
de France.
On nous signale que les personna
lités suivantes accompagneront cette in
téressante société M. Case, président
du Tribunal de Dunkerque, M. Papi-
not, sous-préfet, le Commandant de la
Marine de Dunkerque, le bâtonnier et
plusieurs membres du barreau, ainsi
que les autorités de la ville.
Nous remercions le Docteur Louis
Lemaire, président de la société, mem
bre de la Commission historique du
Nord et président de la Commission
du Musée de Dunkerque, d'avoir bien
voulu choisir notre ville comme but
d'excursion artistique.
LE SUD
Dès maintenant cette impression, qui
nous a valu au début pas mal de cri
tiques, est devenue familière tous.
Le mot a fait fortune, et nous éprou
vons une certaine joie lire ces lignes
au début de la déclaration ministérielle
du Comte de Broqueville La pensée
qui domine le gouvernement est celle
de la solidarité nationale
La solidarité nationale est un pro
gramme. Ce programme n'est réalisa
ble que si le gouvernement accroche
l'opinion publique. Pour gouverner il
faut avoir avec soi le vouloir collec
tif de la nation, la volonté collective
du peuple belge.
Ch. van Renynghe.
l'école Anglaise, iront s'incliner au Mé
morial Britannique du Menin Gâte
A leur retour la grand'place, elles
présideront l'inauguration du beffroi.
Des discours seront prononcés par Sa
Majesté le Roi et Monsieur le bourg
mestre J. Van der Ghote.
Un important cortège historique
rappelant les fastes d'Ypres, et com
prenant de nombreux et riches grou
pes, défilera devant la Tribune
Royale.
Après le départ de Leurs Majestés,
un grand concert sera donné par la cé
lèbre musique l'Harmonie des Mines
de Lens 125 exécutants.
Le soir, après un concert de caril
lon, une Fête vénétienne avec feu
d'artifice tiré par Mr. R. Ricard, arti
ficier de Sa Majesté le Roi, aura lieu
sur les fossés des remparts de la ville.
Voici des renseignements officiels
au sujet des fêtes de l'inauguration du
Beffroi
Les fêtes de l'inauguration du
Beffroi débuteront le samedi soir
par la rentrée la première d'après
la guerre du géant Yprois Go
liath qui sera reçu par les sociétés
de la ville et parcourera les rues prin
cipales.
Le dimanche, une grand'messe Pon
tificale sera célébrée en la magnifique
cathédrale de St. Martin par son Ex
cellence Monseigneur Lamiroy, Evê-
que de Bruges. Elle sera suivie d'un
concert de carillon par Jef Denyn, le
célèbre carillonneur malinois.
L'après-midi Leurs Majestés le Roi
et la Reine seront reçues officielle
ment par le magistrat communal la
gare et seront conduites par les prin
cipales rues de la cité l'Hôtel de
Ville. Elles déposeront, ensuite, une
couronne au monument des combat
tants Yprois, visiteront la cathédrale,
En ce qui concerne le cortège nous
donnons ce schéma provisoire des dif
férents groupes
I. Introduction
Gendarmes montés (ancien costume).
Cartel aux armoiries de la ville porté
par les pages. Yper verrezen
Un corps de musique.
Cavalier portant le drapeau communal.
8 trompettes.
Pucelle d'Ypres cheval (Mlle Jac
queline Berghman), précédée et
suivie de pages.
II. Partie historique.
Joyeuse rentrée
des milices communales.
Groupes d'enfants, chantant et dansant
6 trompettes.
Porte-étendard cheval.
Groupe du Magistrat d'Ypres.
Abbé et moines de St Augustin.
Porte-étendard de la Flandre.
Jean d'OULTRE,
suivi du seigneur d'Elverdinghe,
de Jean de Comines, et de 9 offi
ciers créés chevaliers après le siège
d'Ypres.
Yperman et le moine Paeldynck.
Gilde de St. Sébastien.
Gilde de St. Georges.
Compagnie des escrimeurs de Jacques
Ramault.
Corps de musique.
Groupe des corporations avec dra
peaux.
Engins de guerre bélier - catapulte -
canon - abris - gens d'armes.
III. Partie allégorique.
Porters en Volk (150 hommes).
Dames bourgeoises. Confrérie de
Notre-Dame de la Halle.
Char de Notre-Dame de la Halle.
Pages.
Groupe des 36 comtes et comtesses de
Flandre cheval.
Gendarmerie.
M. Clovis SIX et sa famille remer
cient les nombreux amis et connaissan
ces des marques de vive sympathie
qui leur ont été témoignées l'occa.
sion du décès de Madame Clovis SDC-
MEIRSSEMAN.