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(i)
(Suite)
Il paraissait important que la Belgique
y adhérât sans réserve, étant donnée la hau
te position morale que son attitude lui
avait valu dans le monde entier, mais par
ticulièrement en Amérique. Le Conseil des
ministres du Havre ne faisait pas de diffi
cultés. Le Roi en fit, et M. Philippe Ber-
htelot, secrétaire général du ministère des
Affaires étrangères en France, fut chargé
d'aller le convaincre. Il se rendit La
Panne, où il eut avec le Souverain une
longue conversation. M. Berthelot, direc
teur du cabinet de M. Aristide Briand, était
alors l'âme agissante de la politique fran
çaise. Il avait parmi les Alliés un très
grand prestige. On connaît sa force de
persuasion, l'autorité de son esprit large et
précis. Cest ce qui l'avait fait désigner
pour cette mission délicate. Pendant plu
sieurs heures il tenta de persuader le Roi.
Il se heurta un mur. Tout ce qu'il put
obtenir, ce fut que la Belgique enverrait au
président Wilson une note séparée, mais
identique quant au fond celle des Alliés.
Cette attitude du Souverain belge causa
d'abord quelque surprise et même quelque
amertume Paris et Londres. Peut-être,
(1) Pages extraites d'un Albert 1er, Roi
des Belges, qui paraîtra bientôt chez Ber
nard Grasset, Paris.
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au point de vue des Alliés, n'était-elle pas
tout fait opportune, mais le Roi voulait
d'abord, et en toutes circonstances, consi
dérer le point de vue belge et il n'envisa
geait que l'occasion d'affirmer une fois de
plus la situation spéciale de son pays dans
un conflit dont il était la victime, et dont
il était complètement innocent. Il voyait
dans cette situation spéciale, qu'il s'était pro
mis de maintenir, une garantie pour l'ave-
Dans les méditations solitaires auxquelles
il se livrait entre deux visites aux tranchées,
il avait d'ailleurs toujours les yeux tour
nés vers le pays occupé dont les souffrances
le tenaillaient et dont la patience le rem
plissait d'admiration. Je ne suis pas un
vrai Belge, dit-il un jour un diplomate
étranger. J'appartiens une dynastie étran
gère qui a fait serment de défendre et de
protéger le peuple qui l'a appelée. Je n'ai
pas le droit de l'exposer de cruelles repré
sailles, même pour défendre ma couronne.
Ne montrait-il pas par une telle parole que,
malgré le sang étranger qui coulait dans ses
veines, il s'était si bien identifié avec la
nation, qu'il était devenu le plus Belge
des Belges
On le devinait en Belgique occupée où
sa popularité ne cessait de s'accroître. Pour
tous ceux qui supportaient l'oppression de
l'ennemi, il était l'incarnation de toutes les
espérances. Il en était de même dans les
tranchées et les cantonnements ou même
quand, la fin de la guerre, la propagande
llamtngante et activiste qui devait aboutir
après la guerre la constitution du front-
parti j (parti du front) commença se dé
velopper, la personne royale, universelle
ment respectée, demeura en dehors des que
relles. La présence continuelle du Roi parmi
les soldats de l'Yser avait scellé définitive
ment l'union de la nation souffrante, avant
d'être triomphante, avec le Roi. Elle fut
peut-être un des éléments de la victoire.
Les premières années de la guerre de
position furent extrêmement dures au
front belge. Après la bataille de l'Yser, où
l'armée avait donné son maximum d'ef
fort, elle était dans un épuisement tel qu'un
grand nombre d'unités durent être rame
nées en arrière pour se réorganiser et se
reposer. Elle conservait sa place au front,
mais ce front était réduit au minimum. A
mesure que, par un effort admirable et
grâce de nouvelles recrues levées dans
les districts encore libres ainsi que parmi
les réfugiés, grâce aux jeunes gens qui, du
pays occupé, passant la frontière au péril
de leur vie, arrivèrent en France par la Hol
lande, cette armée se réorganisa. Elle oc
cupa une ligne de bataille de plus en plus
étendue. De 1915 1917 elle tint même
une telle longueur de tranchées qu'aucune
de ses divisions ne put être envoyée com
plètement au repos et qu'elle ne disposa
jamais d'aucune réserve stratégique.
La nature du terrain rendait, d'ailleurs,
sa tâche particulièrement difficile. Le grand
ennemi du soldat belge, ce n'était pas tant
l'Allemand que l'eau, l'eau qui, lentement,
détruisait les ouvrages les mieux établis,
envahissait les tranchées au point de les
rendre inhabitables. L'armée campait dans
un marécage.
i
(A Suivre), j