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Ramscappelle, Pervyse, Lampernisse, Nleuw- cappelle, Reninghe, ces villages étaient, lors de mon premier voyage des tas de décombres sanglants, mais encore animés d'un bruit guerrier. Des tirailleurs algé riens, cantonnés dans la maison d'école de Reninghe, miraculeusement échappée au bombardement, l'emplissaient d'un tapage de volière. Des soldats belges, aux uniformes en lambeaux, croisaient, le long des routes détrempées, des relèves de territoriaux, de zouaves et de fusiliers marins. Les postes des différentes armées qui avaient pris part la bataille voisinaient étroitement. A Fur- nes, Loo, dans les villages et les petites villes situés immédiatement l'arrière du (1) Pages extraites d'un Albert 1erRoi des Belges, qui paraîtra bientôt chez Ber nard Grasset, Paris. front, c'était le pittoresque mélange de tous les uniformes des nations alliées et l'immense plaine grise, sous le bombarde ment continu, semblait grouiller de troupes et de charrois. La bataille venait de finir et peut-être allait-elle recommencer... Quand je parcourus, en 1917 et 1918, le front belge, le canon tonnait encore par rafales interrompues, mais c'était sur un désert. L'armée belge occupait maintenant seule le front de l'Yser mais, selon les nécessités de la guerre de tranchées, elle se cachait. Elle était partout, on ne la voyait nulle part. Pendant des kilomètres, l'auto parcourut des routes désertes. Elle traversa d'anciens villages dont les ruines, en trois ans, s'étaient couvertes de ronces et d'herbes folles. Si elle s'arrêtait un instant, on voyait sortir des décombres un officier, un soldat, qui quittait son abri, sa tranchée, son poste de veille, pour voir ce qui pouvait bien ve nir distraire un instant l'ennui mortel de sa garde héroïque et mome. On échangeait quelques paroles, puis l'auto repartait vers d'autres ruines et tout retombait dans le silence... Dans le silence Car le bruit sourd et lointain du canon devenait si habi tuel qu'on ne l'entendait plus... Mais ce n'est pas ce spectacle de dé vastation qu'il fallait s'arrêter. Ce qui fai sait l'intérêt et l'originalité du front belge, c'était la façon dont l'armée avait su amé nager un pays où les travaux de défense étaient particulièrement difficiles. Cette RESTAURANT Chambres pour voyageurs. TéL 552 Rue de la Station, 62, YPRES. Renommé pour ses hors-d'œuvres variés. partie de la Flandre est un ancien pol der un marais désséché, il y a des siè cles. Dans ce sol bas et plat l'eau affleure. Pas moyen de creuser des tranchées même en plein été cinquante centimètres de profondeur on est dans la boue. Les tra vaux de retranchement devaient donc être faits en relief au moyen de sacs de terre et de telle façon qu'ils fussent invisibles dans ce pays dénudé où l'on ne peut se dissimuler derrière aucun accident de ter rain J'ai examiné ces organisations en dé tail. J'ai commencé par Nieuport. La pe tite ville, qui naguère s'endormait paresseu sement l'embouchure de l'Yser, derrière son joli port ensablé, n'était plus qu'un amas de décombres. Rasé, le clocher bul beux de son eglise rasé le joli beffroi de ses Halles, et aussi cette massive tour des Templiers qui semblait faite pour défier le temps. Ici, maintenant, c'était ce que les soldats appelaient le secteur aquatique. Le terme était parfaitement juste. De Nieu port Dixmude s'étendait la nappe uni forme de la grande inondation. Ses petits flots soulevés par la brise ve naient mourir au pied du retranchement, et quand on levait la tête au-dessus du rem part on n'apercevait devant soi, perte de vue, qu'une nappe d'eau grise d'où émergeaient et là des petites îles de boue entourées de roseaux. Quelques- unes d'entres elles avaient été aménagées en postes d'écoute où l'on accédait au moyen de passerelles ou de radeaux c'étaient les postes aquatiques S'ima- gine-t-on ce qu'était la vie des guetteurs qui les occupaient et qui, dans la solitude et la brume, passaient là d'interminables nuits Quant au rempart lui-même c'était bien un rempart et non une tranchée fait de sacs de terre, de branchages entre lacés, de véritables gabions comme m temps de Vauban, il était aussi solide, aussi confortable que possible. Selevant de phi- sieurs mètres au-dessus de l'inondation, il était assez large pour qu'on eût pu y creu ser en contre-bas des abris solides où les hommes passaient la nuit et pouvaient bra ver tous les bombardements. Sur aucun point du front on n'éprouvait une pareille, impression de sécurité. Mais quelle soli- °*de (A Suivre).

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Le Sud (1934-1939) | 1934 | | pagina 5