CHRONIQUE AGRICOLE
LE LAIT
Le lait est un liquide sécrété par des
glandes mammaires des mammifères femel
les après la parturition, c'est-à-dire après la
naissance des petits. Le lait de certaines es
pèces, notamment de chèvre, de brebis et
de vache surtout, est utilisé directement
pour l'alimentation humaine, soit pour la
préparation du beurre ou du fromage.
Le lait de vache, examiné directement
après la traite est un liquide dont la cou
leur varie du blanc mat au blanc jaunâtre
et dont la densité 15° varie de 1.028
1,035. Vu en masse il est opaque vu en
couche mince il est translucide. Sa saveur
est douce, agréable et légèrement sucrée.
Il dégage une odeur qui rappelle souvent
l'animal qui l'a produit.
Le lait est une émulsion renfermant les
éléments suivants
Lait de vache Pur litre
Matières grasses 35 gr.
Matières albuminoïdes 36,5 gr.
Sucre de lait ou lactose 46 gr.
Sels minéraux 7,5 gr.
Eau 875 gr.
éléments nécessaires la nutrition aussi
eonstitue-t-il un aliment complet. On sait
en effet qu'il suffit parfaitement au déve
loppement des enfants et des jeunes mam
mifères pendant le premier âge.
Voici d'après Charles Martin, dans quel
les limites la composition du lait de vache
peut varier Eeau 850 900 Mat. gras
ses 20 60 Caséine 25 45 lac
tose 35 55 sels minéraux 5 10.
La production d'un lait propre et hygié
nique est un problème compliqué de gran
de importance sociale généralement mé
connue.
Le point de vue hygiénique et point de
vue économique sont opposés quand il s'a
git de prix de revient.
La traite a une grande influence sur la
quantité de lait, sa qualité et sa conserva
tion.
Toujours une certaine quantité de mi
crobes souille le lait dès sa sortie, mais le
nombre varie fortement d'après l'étable, la
vache, le trayeur, la manière de traire, les
ustensiles, etc...
Le lait prend avec une rapidité surpre
nante toute odeur étrangère au milieu.
Il est de la plus haute importance de
traiter le lait avec le plus de soins possi
ble. C'est seulement alors qu'on peut es
pérer avoir un bon débouché ou du lait tel
qu'il est, ou du beurre.
o
Le bétail flamand
et la teneur en matière grasse du lait.
Le bétail de la Flandre Occidentale est
certes un bétail bon laitier et beurrier.
A la laiterie Coopérative de Poperinghe
où sont travaillés 7 millions de kilogram
mes de lait par an, soit en moyenne envi
ron 20.000 kilogrammes par jour, la te
neur en matières grasse de cette grande
quantité de lait (2500 vaches) est de 37
degrés.
Pas une race de Belgique ni de Hollande
n'arrive une telle teneur.
o
L'ENSILAGE
DU FOURRAGE VERT
Les pertes en éléments nutritifs dans les
fourrages ensilés proviennent de la respi
ration des cellules et de l'action des eû-
jymes protéolytiques.
La méthode A. I. V. vise entraver la
décomposition des substances azotées, la res
piration des cellules étant entravée même
arrêtée par l'emploi mieux adapté des
moyens ordinaires, hâchage et compression
du fourrage. Le but cherché a été obtenu en
augmentant le degré d'acidité du fourrage
de telle sorte qu'il atteigne environ 3.6
ce degré la décomposition des protéines
est peu près complètement entravée, les
changements de la teneur en hydrates de
carbone sont très minimes, la respiration
est réduite de 80 un autre avantage
est que la nourriture contient une impor
tante proportion des vitamines A et C.
L'acidification se fait notamment au
moyen d'acide chlorhydrique.
Le métabolisme minéral des animaux
n'est pas modifié le lait des vaches a une
composition normale l'odeur et le goût
ne sont pas modifiés la teneur du lait en
microbes est très faible la composition
en matières grasses des beurres est favo
rablement influencée.
Grâce sa valeur nutritive élevée et
sa teneur en vitamines, le fourrage ensilé
A. I. V. s'est montré un aliment excellent
et de rendement économique.
o
LE LIN
Les importations belges, nettes, de lins
en paille, durant le premier trimestre de
cette année, se sont élevées 7.700 tonnes
valant 3.890.0000 francs.
Comparativement 1933 même période,
on note une diminution de 47 p. c. dans le
tonnage net importé et de 36 p. c. dans la
valeur argent.
Pour les lins teillés, au contraire, l'ex
cédent de nos exportations sur nos impor
tations atteignit 6.890 tonnes, valant 67
millions de francs.
En cette catégorie, la valeur moyenne de
la tonne importée reste toujours nettement
en dessous de celle de la tonne exportée
(4.250 frs contre 8.050 frs), ce qui con-
SUITE DE LA T. S. F.
dort m) Le poète parle. Scènes de la
forêt a) Entrée b) Chasseur l'affût
c) Fleurs solitaires d) Place décriée e)
Paysage f) L'auberge g) L'oiseau pro
phétique h) Chanson des chasseurs i)
Adieu. 19 h. 15 Tribune documentaire
administrative. Cous, par M. Félix Deloz
Des services rendus par le Ministère de
l'agriculture». 19 h. 30 Chron. judic. par
M. Salkin. Chron. litt. par M. Denis.
20 h. Orchestre de genre. 21 h. Causerie
nar M. le général Meiser, bourgmestre de
Schaerbeek Ma commune
SAMEDI 7 JUILLET 16 h.40 Com
muniqués divers. 16 h. 45 Caus. par M.
Jules Buyssens, architecte La décoration
florale ae l'Exposition Internationale de
Bruxelles 1935
o
I. N. R. fl. 321, 9. m.
DIM 1 10 h. Piano, Debussy. 11 h.
Globe-trotter. Marche, Leopold. Ouver
ture de Martha Flotow. - Pikanterien.
Valse, F. Lehar. Fortissimo Fantaisie,
Kalman. Chant a) Herinnering, R.
Veremans, b) De rwee grenadiers, Schu-
mann. Gallantry, Ketelbey. Ballet de
Sylvia Delibes. *17 h. 30 Résultats
sportifs18 h. Actes I et III du Bar
bier ae Séville Rossini. 19 h. 15 Cau
serie religieuse par le R. P. Norbertus Wil-
diers.
MERC. 4 20 h. Chants O jubel m'n
hart, Kor Kuiler. - Schemerliedje, Dina Ap-
firme encore la supériorité des lins teillés
belges.
En étoupes, la balance de notre commer
ce spécial indiquait une importation brute
de 1830 tonnes et une exportation de 3.240
tonnes.
Nos achats de lins en paille ont été pres
que totalement faits en France et aux
Pays-Bas, raison de 39 p. c. en poids
pour ce dernier pays.
En lins teillés, nous avions vendu sur
tout, comme d'habitude, l'Irlande (44 p.c.
du tonnage brut exporté) la France
(30,5 p. c.) l'Allemagne (11 p. c.)
et au Royaume-Uni (8,4 p. c.) et avions
acheté la Russie pour 9-900.000 francs.
La France, enfin, reste notre client prin
cipal en étoupes de lin 77 p. c. du ton
nage brut exporté.
o
Production laitière
Au derqier concours pour la meilleure
vache de France, le premier prix a été rem
porté par la flamande Hérode de
Saint-Pol (Bretagne), avec 468 kgs de
beurre et 8.330 litres de lait.
Dans le concours pour troi9 lactations
consécutives, c'est Victorieuse de race
flamande, qui l'a remporté, avec 1.769 kgs
de beurre et 35.910 litres de lait.
peldoorn. Liefde, Hendrika Van Tus-
senbroek. Hoort J.-P.-J. Wiertz.
Gierzwaluwen, J.-P.-J. Wiertz. Kleen-
gedichtjes, Cath. Van Rennes. Zonne-
lied, Caith. Van Rennes. Marialiad
(1539), Willem Pyper. Geestelijk lied,
B. v. d. Sigtenhorst-Meyer. Zomer-
zang, Alex. Voormolen. Hoe leutig,
Lod. Mortelmans. Meidag, Lod. Mortel-
mans. 20 h. 30 Audition de Princie-
pen Sketch humoristique par D. Claeys
et H. Coopman. 20 h. 55 Musique enre
gistrée Fantaisie impromptu, Chopin
21 h.. Salve Antverpia, Tielman Susato.
De lustelycke mei, Clemens non papa.
Ick seg adieu, Episcopius. Al is den
tijt nu doloreus, Joan Wintebroy. Si
corne fra le stelle, Corn. Schuyt. Cruci-
fixus 8 voix), Lotti. Un extrait de
Drame Christi P. Benoit. Soliste
Ach. Van Beveren Ave Maria, P. Benoit.
Kollebloeme, Jef van Hoof. Reu-
zelied. Vieille chanson populaire fla
mande 4 voix, arr. L. Devocht. Het
kindje bidt. Soliste Mme Ger. Deleu.
Dona nobis pacem, de la Messe en si mi
neur, J.-S. Bacch.
K. V. R. O.
J. 5.7.34 :13 h. 10 Van 't kosterken,
Ceulemans. Gebed, Hasselmans.
Meisjesverdriet, De Leye. Rêve d'enfant,
Ysaye. Berceuse, Brahms. Toccatina,
Scarlatti. Marilvn. Valse, Wiedoeft.
Badinerie, P. Camus. Masquarade dans
le jardin d'enfants, Bamberger. Fan
taisie-marche, Carioso. Sévilla, Albeniz.
La foire de Sorotschinski, Moussorgsky.
Valse élégante, Holz. Marche gro
tesque, Sinding. 17 h. 45 Matinée en-
jantine de K. V. R. O. 18 h. 15 Caus.
nar le R. P. Corn. Thys Bassenge et
son mystère 18 h. 30 Ballet de Mi
lenka Jan Blockx. Variations sur un
thème nègre, Wuerts. Danse macabre,
Saint-Saëns. Traumbilder-Fantasie, Lum-
beye. Fête Aranjuez, Demeersman.
Rapsodie hongroise, No 2, Liszt.
19 h. 15 Lecture par un membre du Se
crétariat cath. fl. de Bruxelles 19 h. 30
Chron. touristique par Frans Luyten.
20 h. 1. Ritournelle, Chaminade. 2.
Air de danse, Helmund Meyer. 3. Na-
poli, J. Leleu. Chant, cons. A. Meule-
mans a) Regenlied, b) Het lied der ba-
ren, c) Angelusklokken, d) Oud moe-
dertje. 4. La veillée, Boellman. 5.
Crépuscule d'été, J. Demaeght. 20 h. 45
Chronique du film et des livres. 21 h.
1. Scherzo, Delporte. 2. Floramie, Mac
Ramsay. Chant consacré A. Meulemans
a) 't Is goed..., b) Wiegelied, c) Willem
van Saeftingen, d) Vlaanderen. 3. Le
rouge-gorge, C. Rayners. 4. L'âne
blanc, G. Hue. 5. Berceuse écossaise,
L. Schwab.
V. 6-7-34 19 h. 30 Chron. radiopho-
nique par M. Brans. 20 h. Récital de
violon. 20 h. 30 Audition de Lamme
de Paul de Mont. 21 h. Radio-orcheste.
SAM. 7-7-34 Vers 15 h. Rep. de la
finale de tennis de Wimbledon, par M.
Gust De Muvnck. 18 h. 15. Causerie par
M. A. Vanaerleenen La frontière lin
guistique pittoresque dans le sud du Bra-
bant
3 No 25
par
HONORE DE BALZAC
Vous voilà chez vous, mon ne
veu, dit le père Grandet Charles en
lui ouvrant sa porte. Si vous aviez be
soin de sortir, vous appelleriez Na-
non. Sans elle, votre serviteur le
chien vous mangerait sans vous dire
un seul mot. Dormez bien. Bonsoir.
Ha ha I ces dames vous ont fait du
feu, reprit-il. En ce moment, la Gran
de Nanon apparut, armée d'une bassi
noire. En voilà bien d'une autre I
dit monsieur Grandet. Prenez-vous
mon neveu pour une femme en cou
ches Veux-tu bien remporter ta brai
se, Nanon
Mais, monsieur les draps sont
humides, et ce monsieur est vraiment
mignon comme une femme.
Allons, va, puisque tu l'as dans
la tête, dit Grandet en la poussant
par les épaules, mais prends garde de
mettre le feu. Puis l'avare descendit
en grommelant de vagues paroles.
Charles demeura pantois au milieu
de ses malles. Après avoir jeté les yeux
sur les murs d'une chambre en man
sarde tendue de ce papier jaune bou
quets de fleurs qui tapisse les guin
guettes, sur une cheminée en pierre
de liais cannelée dont le seul aspect
donnait froid sur des chaises de bois
jaune garnies en canne vernissée et qui
semblaient avoir plus de quatre angles,
sur une table de nuit ouverte dans la
quelle aurait pu tenir un petit sergent
de voltigeurs, sur le maigre tapis de li
sière placé au bas d'un lit ciel dont
les pentes en drap tremblaient comme
si elles allaient tomber, achevées par
les vers, il regarda sérieusement la
Grande Nanon et lui dit Ah
ma chère enfant, suis-je bien chez mon
sieur Grandet, l'ancien maire de Sau-
mur, frère de monsieur Grandet de
Paris
Oui, monsieur chez un ben ai
mable, un ben doux, un ben parfait
monsieur. Faut-il que je vous aide
défaire vos malles
Ma foi, je le veux bien, mon
vieux troupier N'avez-vous pas servi
dans les marins de la garde impériale
Oh oh I oh 1 oh I dit Nanon,
quoi que c est que ça, les marins de
la garde C'est-y salé Ça va-t-il
sur l'eau
Tenez, cherchez ma robe de
chambre qui est dans cette valise. En
voici la clef.
Nanon fut tout émerveillée de voir
une robe de chambre en soie verte
fleurs d or et dessins antiques.
Vous allez mettre ça pour vous
coucher dit-elle.
Oui.
t Sainte Vierge I le beau devant
d autel pour la paroisse. Mais, mon
cher mignon monsieur, donnez donc
ça 1 église, vous sauverez votre âme,
tandis que ça vous la fera perdre. Oh
que vous êtes donc gentil comme ça.
Je^ vais appeler mademoiselle pour
qu elle vous regarde.
Allons, Nanon, puisque Nanon
y a, voulez-vous vous taire I Laissez-
moi coucher, j'arrangerai mes affaires
demain et, si ma robe vous plaît tant,
vous sauverez votre âme. Je suis trop
bon chrétien pour vous refuser en
m en allant, et vous pourrez en faire
tout ce que vous voudrez.
Nanon resta plantée sur ses pieds,
contemplant Charles, sans pouvoir
ajouter foi ses paroles.
Me donner ce bel atour 1 dit-
elle en s en allant. 11 rêve déjà, ce mon
sieur. Bonsoir.
Bonsoir, Nanon.
Qu est-ce que je suis venu faire
ici se dit Charles en s'endormant.
Mon père n'est pas un niais, mon voya
ge doit avoir un but. Psch A demain
les affaires sérieuses, disait je ne sais
quel ganache grecque.
Sainte Vierge qu'il est gentil,
mon cousin se dit Eugénie en inter
rompant ses prières qui ce soir-là ne
furent pas finies.
Madame Grandet n'eut aucune pen
sée en se couchant. Elle entendait, par
la porte de communication qui se
trouvait au milieu de la cloison, l'avare
se promenant de long en long dans sa
chambre. Semblable toutes les fem
mes timides, elle avait étudié le carac
tère de son seigneur. De même que la
mouette prévoit l'orage, elle avait,
d'imperceptibles signes, pressenti la
tempête intérieure qui agitait Grandet,
et, pour employer l'expression dont
elle se servait, elle faisait la morte
(A «uivre