HlëBREilE
I
L'aide aux emulayés
Ploegsteert Bizet=Ploegsteert
Le BIZET
Aux généreux vins de France.
TENNIS
Arsène MEERSDOM-LECOURT
Julien Cremer Fils
Rue du Touquet, 66, LE BIZET
i
MERCI
La Foire aux Plaisirs a fermé ses
rayons. Merci... c'est le seul mot que
le comité organisateur de cette jour
née puisse écrire dans cette colonne.
Merci tous ceux qui sont venus et
qui nous ont aidés.
Merci tous ceux qui sont venus
sans nous aider.
Merci tous ceux qui nous ont aidés
sans venir.
Merci aux innombrables personnes
qui ont payé de leur temps en tenant
avec grâce et charme les divers rayons
et les attractions multiples.
Merci tous les chanteurs et chan
teuses bénévoles qui ont si gaîment
clôturé la journée. On se rappellera
longtemps les exquises tyroliennes que
Jean Lefebvre a roulées d'une façon
si parfaite.
On nous pardonnera de ne pas énu-
mérer toutes les personnes qui ont prê
té leurs bras.ou leur gorge, nous au
rions trop peur d'en omettre et peut-
être des meilleures. Mais chacun et
chacune du fond du cœur nous di
sons MERCI.
Merci pour les patronages qui ont
eu leur part des bénéfices. Ah ces
patronages qui ne sont et ne seront ja
mais assez soutenus.
Merci pour les pauvres de la Con
férence de St Vincent de Paul.
Merci pour l'œuvre de l'Arbre de
Noël qui pourra garnir ses branches.
Merci tous ceux qui ont pillé leur
basse cour pour nous donner des lots.
Hélas, les temps deviennent de plus
en plus durs d'une part les besoins
s'accroissent d'une façon inquiétante et
d'autre part les ressources se font plus
rares. C'est pourquoi le seul mot qui
convienne pour exprimer la joie de la
pleine réussite de la foire aux plaisirs,
c'est MERCI tous.
La charité chrétienne n'est pas en
core bout de souffle, elle sera, au
contraire, plus vivace mesure que les
besoins seront plus grands et il y
aura toujours de bons Samaritains sur
le chemin.
Servir les autres et non se servir,
telle est la vraie devise du parfait chré
tien. La Charité, la plus grande vertu
d'après St Paul, et dans l'admirable
prière du Jeudi Saint on lit cette phra
se pleine d'encouragement Là où il
y a de la charité et de l'amour, Dieu
y est. Ubi caritas et amor, Deus ibi
est.
Nous apprenons la formation d'un
Comité local constitué en vue de la
souscription nationale pour l'érection
de la bibliothèque «L'Albertine», vœu
exprimé par Sa Majesté le Roi Léo-
pold III lors des propositions pour com
mémorer la mémoire de son glorieux
père Albert I. Nul doute que tous les
habitants de la Commune réserveront
un accueil favorable aux personnes dé
vouées qui accepteront la charge de re
cueillir les souscriptions. Tous, nous
nous rappelons encore la douloureuse
émotion, lors de l'accident tragique
qui nous enleva notre Roi bien-aimé.
Le peuple belge, unanime, profondé
ment attaché la Dynastie a fait
son Roi héroïque des obsèques dignes
des sympathies réelles et sincères qu'il
s'était acquises. Il reste pour le peu
ple belge un dernier devoir de recon
naissance pour Celui qui sauvegarda
nos libertés, assura notre prestige dans
le monde, c'est de répondre généreu
sement au vœu de notre Roi de doter
le pays d'uné œuvre qui sera une
source de progrès scientifique et intel
lectuel.
Les socialistes se taisent tellement
de leur B. O. B. que nous nous sen
tons obligés d'en dire un petit mot.
Les chefs des camarades y pensent et
ils lancent déjà que la Banque du tra
vail n'est point une banque socialiste.
Vraiment, un peu tard pour inventer
des choses pareilles. Mais l'occasion
des difficultés de la Banque vous con
naissez la manière d'agir de M. Spaak.
Eh bien, dimanche dernier la guerre
a été déclarée. Heureusement pour
nous pas entre deux peuples mais
dans un parti où la guerre est chose
impossible. Les socialistes de Charleroi
ont décidé une offensive tempétueuse
contre le citoyen Spaak et ses gardes
civiques.
On s'est réuni, au Palais du peuple
de Charleroi. Les socialistes ont leur
palais, comme ils ont leur Banque. Tou
tefois le Palais n'a pas encore deman
dé l'aide financière de l'Etat comme
la Banque. La réunion se faisait sous
la présidence de Mr Van Walleghem.
Il y avait des délégués de tous côtés.
Après avoir examiné la situation des
syndicats et constaté la tragédie du
mouvement ouvrier en Belgique com
me ailleurs, dans l'incohérence idéolo
gique le Congrès a fait de la poli
tique.
Ce fut une belle margaille. Les uns
voulaient blanc et les autres noir.
Ceux-ci approuvaient Spaak, ceux-là
lui tombaient sur le dos. Finalement,
M. Van Walleghem se leva. Nous ci
tons Le Peuple Il estima qu'il
n'était plus possible de patauger dans
la confusion et l'équivoque. Avec sa
vieille expérience, il démontra que la
besogne fournie actuellement par
l'action socialiste était comparable
celle de Jacquemotte lorsqu'il com
mença sa besogne de noyautage. Ce
qu'il faut c'est remettre de la clarté
dans les esprits
M. Gailly parla ensuite. Ce monsieur
parle comme Mussolini ses troupes
Ce que nous demandons aux jeunes,
c'est de croire notre bonne foi et
de ne pas nous obliger négliger l'ex
périence des revers que nous avons
subis. Ce qu'il faut, c'est l'impé
rieuse obligation pour tous de s'incli
ner devant la loi de la majorité sous
peine d'être considéré comme un in
discipliné. Si nous savons faire cela,
nous pouvons envisager l'avenir avec
confiance.
Et les socialistes applaudirent ces
proclamations mussoliniennes. Vive le
fascisme et ses impérieuses obliga
tions Ah ces socialistes, quand ils
s'y mettent Quel bâillon pour ceux
qui ne marchent pas dans les rangs,
comme la caserne hitlérienne.
Si M. Spaak ne va pas Charleroi,
en chemise et corde au cou, c'est la
guerre Spaak contre Van Walleghem.
Qui va mordre la poussière et deman
der grâce
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Mais les smashes de M. van der
Meersch mirent cette tactique néant.
Ce furent les balles croisées rasantes
et le jeu la fois rapide et prudent de
M. Daelemans qui lui assurèrent la vic
toire en trois sets 4-6 6-2 6-4.
Magnifique journée pour Ypres.
Toutes nos félicitations nos deux
champions qui l'emportèrent sportive
ment, en alliant l'adresse la ténacité
et la technique.
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CHRONIQUE SOCIALE.
Nous avons donné les résultats de
l'éliminatoire locale pour le tournoi de
l'Espérance. Nos joueurs ont été Bru
ges samedi et dimanche dernier, et ont
remporté un grand succès. Au pre
mier tour deux de nos joueurs ont été
éliminés. M. Van de Vyver a perdu
contre le bon joueur courtraisien Pierre
Tombeux par 6-1 6-1. M. van Re-
nynghe a opposé une résistance suf-
sufisante son adversaire M. Paul De
Coninck de St Nicolas, qui l'a em
porté en trois sets par 6-1 5-7
6-4.
Mais nos deux meilleurs joueurs,
Madame Heursel et M. Daelemans ont
fait triompher les couleurs d'Ypres.
Dans ce tournoi des deux Flandres,
Ypres a sur les deux tableaux, Dames
et Messieurs, gagné la finale. Ma
dame Heursel a gagné au premier tour
par 6-3 6-3 contre Mlle Boeren-
boom de Bruges. En quart de finale
elle a rencontré Mlle Geneviève Car-
pentier de l'Excelsior de Courtrai. La
partie fut acharnée. Mlle Carpentier
renvoie toutes les balles et a un re
vers admirable. La partie a duré trois
heures, et fut un record d'endurance
et de ténacité. Les scores le prouvent
7-5 6-8 7-5 pour Mme Heursel,
qui a dû sa victoire une force de vo
lonté que tous admiraient.
En demi-finale contre Mlle M. Proot
du Tennis Club Brugeois, la victoire
fut plus facile par 6-2 6-2. En fi
nale Mme Heursel rencontra une jou
euse qui opposa une solide résistance,
mais notre championne yproise l'em
porta en montant au filet. Mlle Van
Damme fut battue par 6-2 6-2.
Quant au Docteur Daelemans, il
doit sa victoire son excellente tech
nique. Il manœuvre vraiment ses ad
versaires. D'abord M. De Waele de
la Gantoise qui fut battu par 6-1
6-0. M. Daelemans passa M. Herre-
boudt par W. O. Il l'emporta assez
aisément sur M. Beke, bon joueur, mais
dont le revers est déficient. Faiblesse
dont M. Daelemans usa, et qui lui per
mit d'avoir un jeu rapide qui fit per
dre le joueur du Tennis-Club brugeois
par 6-2 6-2.
La grosse partie allait s'engager.
L adversaire est un joueur complet, de
classe, qui, avec un peu d'entraîne
ment, s'inscrirait rapidement au pal
marès de nos bons joueurs belges M.
Louis van der Meersch de Bruges. Ce
fut une partie magnifique. M. Daele
mans essaya d'abord d'attirer l'adver
saire au filet et de le passer par lobes.
Le Comité d'assistance et de prêts
aux employés chômeurs a terminé le
31 janvier son deuxième exercice so
cial. Le rapport qui est publié cette
occasion donne d intéressantes préci
sions sur le fonctionnement de cette
belle institution.
Rappelons que le Comité est une
oeuvre privée, constituée sous forme
d association sans but lucratif, qui
trouve elle-même la plus grande par
tie des fonds qu'elle distribue. L'Etat
se borne lui donner des subventions
qui jusqu ici n'ont représenté que le
tiers du total 6.400.000 francs sur
près de 20 millions. Le reste a été
fourni par une tombola (5 millions)
et par des dons. La part de ces der
niers diminue cependant, elle n'a plus
représenté qu'un peu plus de 2 mil
lions durant le deuxième exercice.
Depuis deux ans, le Comité a reçu
10,000 demandes, dont 6,500 ont été
admises. Par la suite, 1,260 chômeurs
se sont replacés, 1,600 ont été rayés
et 1,100 ont été affiliés une caisse
de chômage ordinaire. Le Comité, en
effet, vu ses faibles ressources, dirige
autant que possible les employés-chô
meurs vers les caisses alimentées par
le Fonds de crise. Il les soutient pen
dant la période de stage, au cours de
laquelle ils ne sont pas indemnisables.
A fin d exercice, le Comité avait
encore en charge 1,600 chômeurs. Il
leur accorde d ordinaire, soit des prêts,
soit des allocations de 1 00 fr. par quin
zaine, plus 50 fr. pour la femme et
25 fr. par enfant. Il a étendu son ac
tion aux coloniaux victimes de la crise.
Rappelons que le Comité exerce son
action par 1 intermédiaire de comités
régionaux. Ces derniers ont leur siège
Bruxelles, Anvers, Bruges,
Charleroi, Courtrai, Gand, Huy,
Liège, a Malines, Mons, Namur,
Renaix, Roulerb, Tournai et
Verviers. C'est là que doivent être
adressées les demandes éventuelles.
Quant aux dons, ils sont reçus soit au
Comité central (au Fonds d'amortisse
ment, rue de Loxum), soit aux comités
régionaux.
(Extrait du vaillant organe de la
Centrale Sociale Concordia Char
leroi.)
Nous nous mettons en rapport avec ce
Comité d'assistance, afin de voir comment
nous poumons rendre service aux employés
chômeurs de l'arrondissement d'Y près.
C. v. R.
