A HUITAINE.
Allemagne.
Art
et tourisme.
Hebdomadaire Catholique d'Intérêt Générai
Lisez dans le
SUD
Correspondance
Armentières-Poperinghe
Ire ANNEE No 27.
PRIX 35 centimes le numéro.
DEMANCHE 8 JUILLET 1934.
ABONNEMENT UN AN 18 FRANCS
Direction Ch. van RENYNGHE, Ypres. Rédaction-Administration A. BREYNE, 16, rue d'Elverdinghe, Ypres. Compte chèques postaux 4086.97|
On votera les pouvoirs spéciaux
huit jours plus tard. Je crois pouvoir
insister sur ce fait pour réaliser une
politique de redressement général, et
c est bien cela que l'on attend du gou
vernement, le gouvernement s'occupe
trop du Parlement et pas assez de l'o
pinion publique. Evidemment, pour
obtenir les pouvoirs spéciaux, il est
nécessaire de trouver une majorité.
Mais rien n'est fait, si l'opinion du
pays n'est plus en concordance avec
cette majorité.
Tel est bien le grave problème que
f avais soulevé mercredi dernier, lors
de la réunion de la Fédération des
Cercles Bruxelles. Et en faisant ces
remarques la Fédération j'avais bien
l'impression que les hommes politiques
présents marquaient leur accord, quand
je disais
Ce que le pays demande, c'est
sortir de 1 anonymat des groupes et
de cette trop facile irresponsabilité
qui caractérise toute notre vie politi-
que. Le pays cherche des hommes,
de fortes personnalités. Il demande
que les ministres prennent attitude
nette, s'affirmant eux-mêmes, atta-
chant leurs noms leur action. Les
ministres doivent cesser de n'être
qu'une équipe interchangeable de
pions manoeuvrés par les groupes et
les comités sur l'échiquier gouverne-
mental.
11 ne suffit pas que le Parlement ac
corde les pouvoirs .spéciaux. Le gou
vernement doit être suivi par le pays
entier pour faire œuvre de salut. Nous
avons tout lieu de croire que le gou
vernement, après avoir accompli les
formalités parlementaires, s'adressera
l'opinion politique. C'est de toute ur
gence.
Les dernières semaines ont augmenté
le discrédit du régime. Le pays est
prêt écouter le langage viril des hom
mes qui se montreront décidés pren
dre toutes leurs responsabilités.
Ne perdons pas de vue un instant,
que nous nous trouvons un moment
particulièrement gTave. La politique fi
nancière du gouvernement a apporté
l'équilibre budgétaire. Le tout est de
savoir si cette politique n'a pas tué
la poule aux œufs d'or
L'équipe catholique au pouvoir est
formée d'hommes capables de mener
A bien une politique économique fon
dée sur l'intérêt général et les néces
sités du pays. Que les hommes au pou
voir se disent bien que s'ils échouent,
c'est le régime qu'ils condamnent. Et
l'opinion publique ne permettrait pas
que devant des problèmes aussi gra
ves, on ne nous donne que des pro
messes.
Que l'on veuille bien réfléchir
ceci La crise économique cesse d'être
mondiale. Elle devient pour la plu
part des pays spécifiquement nat;onale.
Par conséquent l'ampleur de la crise
ou son amélioration dépendent plus
de la politique économique du pays,
que des facteurs extérieurs. La pé
riode pendant laquelle on subissait la
crise est révolue. Depuis six mois les
pays s'adaptent la crise. La Belgique
a six mois de retard. Un an de retard
et c'est le désastre. Instinctivement la
nation le comprend
Ch. van RENYNGHE.
A certains moments l'énergie n'est
plus que de la brutalité, et la défense
du bien commun ne permet pas cer
taine sauvagerie. Il est vrai que le
Rhin est plus au'un fleuve, c est une
séparation entre deux espèces humai
nes et deux types de civilisation. Ce
pendant il reste que le monde entier
a été stupéfait de l'épuration réa
lisée par Hitler.
Ce qui a été le comble de 1 audace
c'est l'assassinat de von Sleicher. L*
prestige de von Sleicher était im
mense son intégrité indiscutable. Nous
avouons ne pas comprendre cet acte.
Le drame allemand de cette semaine
reste pour nous plein de mystères. Et
ce n'est pas sans haussement d'épau
les que nous parcourons les élucubra-
tions de la presse quotidienne. Avant
dix ans nul ne saura ce qui s'est passé
exactement en Allemagne, et pour
quoi
l^es conclusions tire de ces événe
ments sont énormes. D'abord, mora
lement, c'est un ébranlement formi
dable de la puissance naziste. Tous les
efforts d'Hitler pour être comparé
Mussolini, sont rendus vains. La puis
sance hitlérienne est sapée par la base.
Internationalement cela donne rai
son notre opinion personnelle, que
le régrime allemand est absolument in
capable de tenter n'importe quel coup
de force en Europe.
Economiquement la situation de
l'Allemagne se trouvera empirée. L'ef-
iort mondial des Juifs pour combattre
le régime hitlérien cherchera dans la
semaine sanglante des arguments dé
cisifs. L'hiver 1934-1935 s'annonce
sous les plus mauvais auspices pour le
Reich. L'isolemei.t va certainement
être accentué.
D'ici un an nous assisterons des
soubresauts terribles en Allemagne.
Qui triomphera Hitler ou Reichs-
wehr Notre opinion personnelle
l'Empereur Guillaume III. Hindenburg
et von Papen sont de loyaux servi
teurs
C. v. R.
Nous empruntons un article de In
dépendance signé Lucien Christophe des
réflexions auxquelles nous attachons une
grande importance. Nous insistons pour que
nos amis comprennent, que rien de grand
ne peut naitre du médiocre, et qu'une men
talité étroite ne peut créer le mouvement
d'attrait qui doit être la vie de notre région.
Lorsqu'on se demande comment déve*
lopper le tourisme en Belgique, on fait
appel aux collaborations les plus diverses,
on mobilise tout ce que le pays compte
de comités de fêtes, on interroge les capi
taines d'équipes de football, le Syndicat
des porteurs de bagages, les gérants des
hôtels et des brasseries, on ne songe pas
au concours de artistes, ni de ceux qui se
consacrent la diffusion de l'art.
En méconnaissant ainsi l'importance de
l'alimerK artistique en matière de prLE
gande touristique, il est certain qu'on
glige une source de richesses qui, intelj-
gemment mises en valeur, apporteraient "V
la Belgique gloire et profit.
Beaucoup de gens, que les destinées :ja
tourisme en Belgique intéressent, croient
avoir suffisamment servi la cause de 1 art
en vantant l'archaïsme des vieux béguina
ges, en rappelant que Bruges est la Venise
du Nord et en signalant que la Grand'Place
de Bruxelles est un ensemble unique au
monde. Soyons sérieux. C'est en réduisant
nos trésors d'an l'évidence décourageante
de quelques lieux-communs éculés qu'on les
dépouille de toute force attractive et qu'on
écarte un abondant contingent de touristes
qu'il faudrait attirer.
Qu'on veuille bien noter que la mission
que j'assigne au tourisme, représente une
tâche d'intérêt général qui devrait être pour
suivie avec le seul désir de contribuer
la sauvegarde et la glorification de notre
patrimoine esthétique et historique, ainsi
qu'à l'éducation des masses. Elle a sa place
dans l'ensemble des questions dédaignées
dont il serait temps qu'une politique des
Beaux-Arts vînt dégager l'unité et le prix.
Mais ce n'est pas en diminuer le mérite
que de l'envisager des fins pratiques et
sous l'angle de l'utilité la plus directe. La
liaison du tourisme et de l'art ne deman
derait qu'une organisation fort simple, qui
fait défaut en Belgique et qui existe dans
d'autres pays.
On invoquera peut-être que l'expérience
a prouvé que le touriste moyen ne s'inté
resse pas ces témoignages de l'art.
Disons qu'on ne l'y intéresse pas. La
curiosité du touriste est une matière
essentiellement plastique, et l'intérêt
qu'il prend aux choses qu'on lui montre
dépend de la façon dont elles lui sont
présentées.
Il faudrait, en Belgique, organiser deux
choses des circuits saisonniers d'autocars
qui seraient placés sous la protection et
le contrôle des pouvoirs publics et des éco
les de guides, afin de ne point laisser ex
pliquer la Belgique aux étrangers par des
bricoleurs qui font ce métier en désespoir
Nous avons le plaisir de communi
quer la réponse que nous venons d»
recevoir la date du 5 juillet de la
Société Nationale des Chemins de fer,
la suite de la démarche que noua
avons faite au bureau compétent.
Monsieur, M
Mise en correspondance Coms-
nés du train 1909 N/3692 d'Armeo-
tières (Comines arrivée 18 h. 39)
avec le 3689 (Comines départ 18 h.
36) vers Poperinghe.
Suite votre demande verbale.
A dater du 7 octobre prochain la
train 1909 Nord 3692 arrivera 18
h. 32 Comines où il sera ainsi en
correspondance avec le train 3689,
qui conservera son horaire actuel.
Veuillez agréer, Monsieur, l'iwio-
rance de notre considération distxa-
guée. (Signé Delpère.)
Nous n'nmes heureux d'avoir rét
dans cette Vlemande, et nous profitons,
de l'occasion pour remercier l'admi
nistration Ce. raie de la Société Natio
nale des Chemins de fer pour l'accuefl*
bienveillant et l'attention qu'elle ré
serve aux requêtes qui lui sont faites.
Dès qu'il y a un peu moyen
faction est donnée. Nous avons pu i
stater personnellement combien hi
moindre modification provoque des dif
ficultés. Mais la bonne volonté est
taine.
Ch. van RENYNGHE.
Page 2 Chronique d'Ypres.
Page 3 Chronique d'Ypres (suite)
Cinéma. A. C. J. B.
Page 4 Chronique de Comines.
Page 5 I^e Roi Albert La Panne.
Page 6 Page de la Femme. Le
Roi Albert La Panne (suite et
fin).
Page 7 Chronique agricole. T. S.
F. (suite). Feuilleton.
Page 8 Page de la T. S. F.
Page 9 Chroniques de Comines (s
te) - Wervicq - Le Bizet - Houthe
Page 10 Annonces notariales.
Page 11 Chronique sportive.
Chronique de Mouscroo (suite).
Marchés.
Page 12 Chronique de Mouscron.
de cause et qui sont trop souvent ignorants
des choses dont ils parlent.
En Belgique, tout reste entreprendre
dans ce domaine, et cette lacune dans nos
organisations touristiques, d'autant plus dé
solante qu'elle accuse un certain dédain béo
tien pour les valeurs intellectuelles et esthé
tiques, montre quels efforts restent faire
pour développer le tourisme.