Français, passez votre Dimanche YPRf^S Splendid Britannique Hôtel Excelsior Hostellerie de l'Etang Le Roi Albert La Panne pOTEL YPRIANA Le garage "Renault Hôtel Skindles I ZILLEBEKE r HOTEL COSMOPOLITE YPRES Apéritif-Concert. HESTAU3ANT DE V ORDRE Porte de Menin (M^SiJYpres Automobiliste^ français HOTEL 17, GRAND'PLACE, 17 La saison les dimanches de 11 1 heure 99 TEI.EPHONE 74 TELEGR. SPLENDID YPRES DERNIER CONFORT GARAGE UN RESTAURANT DE PREMIER ORDRE A L' GRAND'PLACE SA CUISINE EXQUISE SES VINS DE CHOIX de RESTAURANT BUFFET FROID SPECIALITE D'ANGUILLES CANOTAGE PECHE TOUTE L'ANNEE 10 minutes de la Place d'Ypres. Tél. Ypres 86. (i) (Suite) Il fallait suivre le rempart pendant quel ques kilomètres pour se rendre compte de ce que fut la vie du soldat pendant ces crois ans et demi d'inaction relative, où l'armée belge, devant son pays dévasté, en était réduite monter une garde héroïque et meurtrière. Tout le long de l'Yser, de Nieuport Dixmude, l'inondation tenait l'ennemi distance les lignes allemandes étaient sé parées des lignes belges par un intervalle d'au moins trois kilomètres Dixmude même, au contraire, ou plutôt proximité de Dixmude, les tranchées se touchaient presque. En certains endroits, elles n'étaient séparées que par une dizaine de mètres, et l'on s'y canardait continuellement sans que jamais d'ailleurs, ni d'une part ni de l'autre, on tentât une attaque dinfanterie sérieuse. C'est tout au plus si, de temps autre, on essayait de quelques coups de main sur les postes avancés. Le courant, c'était la guerre de tranchées dans toute son immobilité énervante et sournoise, la guerre de tran chées avec ses sacrifices quotidiens, ses dan gers incessants et, malgré tout cela, son morne ennui. Dans des circonstances un peu moins difficiles qu'à Dixmude, elle se (1) Pages extraites d'un Albert 1er, Roi des Belges, qui paraîtra bientôt chez Ber nard Grasset, Paris. poursuivait tout le long du front belge. Aux environs de Reninghe, de Nieuwca- pelle, au vieux fort de Knocke, Boe- singhe, partout l'aspect était peu près le même. Le pays, un peu moins détrempé me sure qu'on s'approchait d'Ypres, ne chan geait point de caractère c'était toujours le même jardin dévasté dont on avait orga nisé la désolation, afin d'en cacher la dé fense. Pas un village de la Belgique libre n'avait été complètement épargné par le bombardement pas un qui ne servît abri ter les cantonnements, des hôpitaux tout ce pauvre pays, que les poètes comparaient jadis un jardin de béguines, n'était plus qu'un camp retranché. Partout, c'était un labyrinthe inextricable de sentiers ombragés, de fossés, de boqueteaux très bas, mais qui dissimulaient parfaitement les mouvements des troupes. Aujourd'hui que l'esprit perpétuellement tendu du temps de guerre n'est plus qu'un souvenir, on s'étonne que des hommes aient pu supporter si longtemps cette vie du front immobile, sans faiblesse et sans révolte. Il y eut dans ce secteur flamand d'effroyables nuits d'hiver, suivies d'aubes si mornes que le danger d'une attaque sem blait préférable cette insondable tristesse, mais alors, comme s'il eût deviné quels étaient les postes où le réconfort de sa pré sence était nécessaire, arrivait le Roi... Une auto s'arrêtait le plus près possible TÉL. 78 YPRES Prix menus spéciaux pour groupes. Garage gratuit CAVE RENOMMEE SALLES POUR BANQUETS Rendez-vous des anciens combattants français. Prop. J. NEYS-KAESTEKER se trouve sur la route de Poperinghe la sottie de la villa, près de la gare. Garage VAN EENAEME ET FILS TOUTES REPARATIONS OUVERT JOUR ET NUIT DEPANNAGES ET GARAGES YPRES en face de la gare TéL 3 PL'PERINGHE rue dé l'Hôpital, 43 Tél. 24. - Vaste Parc RENOMME POUR SON RESTAURANT, SES SPECIALITES SALLES POUR BANQUETS. DINERS DE NOCE, ETC. VINS FINS PRIX MODERES. Projets de Menus sur demande Propriétaire V. N. BENTEN. RESTAURANT Chambres pour voyageurs. Tél. 552 Rue de la Station, 62, YPRES. Renommé pour ses hors-d'œuvres variés. III du boyau de communication, puis on voyait deux ou trois officiers, dont l'un était de très grande taille, s'engager dans le fossé boueux et cheminer lentement vers les pos tes de commandement, souvent vers les tranchées de première ligne car, avec la prodigieuse insouciance du danger qui était un des traits de son caractère, le Roi sem blait se croire l'abri des balles et des obus. Souvent la Reine l'accompagnait. Les Sou verains, alors, causaient presque familiè rement avec les soldats aussi bien qu'avec les officiers, leur distribuant parfois de ces petits présents dont l'enfantillage même touchait les combattants. Ces visites aux premières lignes avaient fini d'ailleurs par être pour le Roi une sorte de distraction nécessaire dans le travail qu'il s'imposait, soit avec M. Ingenbleek, son secrétaire particulier, soit avec le colonel Gallet. Ils dépouillaient ensemble la presse au point de vue militaire, suivaient méthodi quement les opérations sur tous les fronts et cherchaient en tirer les enseigne ments qu'elles comportaient. Puis, c'était le travail politique, soit avec M. Ingenbleek, soit avec un ministre venu du Havre pour conférer avec le Souverain, soit encore avec quelque étranger de marque. La Reine ne se montra pas moins infati gable. Elle consacrait ses matinées aux hô pitaux et spécialement l'hôpital qu'elle avait créé sous la direction médicale d'un grand chirurgien, le Dr Depage, l'Hôtel de l'Océan. Elle ne se contentait pas d'un travail de surveillance et d'encouragement. Plus d'une fois, se souvenant des leçons qu'elle avait jadis reçues de son père, Possenhoven, elle aida sans frémir comme la première infirmière venue, aux opéra tions les plus délicates. L'après-midi était généralement consacrée la visite d'autres formations sanitaires ou de nombreuses œuvres créées pour soutenir ou amuser les soldats pendant les heures de détente. L* Reine était sans cesse par voies et par che mins, souvent seule, dans l'unique compa gnie ce son chauffeur militaire. Une infir mière française cheminait un jour sur une route détrempée de l'arrière-front. Une- auto fait mine de la dépasser. Distinguant dans la voiture la coiffe blanche de la. (Voir suite dernière colonne page 6)

HISTORISCHE KRANTEN

Le Sud (1934-1939) | 1934 | | pagina 5