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(i)
(Suite)
Il fallait suivre le rempart pendant quel
ques kilomètres pour se rendre compte de
ce que fut la vie du soldat pendant ces
crois ans et demi d'inaction relative, où
l'armée belge, devant son pays dévasté, en
était réduite monter une garde héroïque
et meurtrière.
Tout le long de l'Yser, de Nieuport
Dixmude, l'inondation tenait l'ennemi
distance les lignes allemandes étaient sé
parées des lignes belges par un intervalle
d'au moins trois kilomètres Dixmude
même, au contraire, ou plutôt proximité
de Dixmude, les tranchées se touchaient
presque. En certains endroits, elles n'étaient
séparées que par une dizaine de mètres, et
l'on s'y canardait continuellement sans que
jamais d'ailleurs, ni d'une part ni de l'autre,
on tentât une attaque dinfanterie sérieuse.
C'est tout au plus si, de temps autre, on
essayait de quelques coups de main sur les
postes avancés. Le courant, c'était la guerre
de tranchées dans toute son immobilité
énervante et sournoise, la guerre de tran
chées avec ses sacrifices quotidiens, ses dan
gers incessants et, malgré tout cela, son
morne ennui. Dans des circonstances un
peu moins difficiles qu'à Dixmude, elle se
(1) Pages extraites d'un Albert 1er, Roi
des Belges, qui paraîtra bientôt chez Ber
nard Grasset, Paris.
poursuivait tout le long du front belge.
Aux environs de Reninghe, de Nieuwca-
pelle, au vieux fort de Knocke, Boe-
singhe, partout l'aspect était peu près le
même.
Le pays, un peu moins détrempé me
sure qu'on s'approchait d'Ypres, ne chan
geait point de caractère c'était toujours le
même jardin dévasté dont on avait orga
nisé la désolation, afin d'en cacher la dé
fense. Pas un village de la Belgique libre
n'avait été complètement épargné par le
bombardement pas un qui ne servît abri
ter les cantonnements, des hôpitaux tout
ce pauvre pays, que les poètes comparaient
jadis un jardin de béguines, n'était plus
qu'un camp retranché. Partout, c'était un
labyrinthe inextricable de sentiers ombragés,
de fossés, de boqueteaux très bas, mais qui
dissimulaient parfaitement les mouvements
des troupes.
Aujourd'hui que l'esprit perpétuellement
tendu du temps de guerre n'est plus qu'un
souvenir, on s'étonne que des hommes
aient pu supporter si longtemps cette vie
du front immobile, sans faiblesse et sans
révolte. Il y eut dans ce secteur flamand
d'effroyables nuits d'hiver, suivies d'aubes
si mornes que le danger d'une attaque sem
blait préférable cette insondable tristesse,
mais alors, comme s'il eût deviné quels
étaient les postes où le réconfort de sa pré
sence était nécessaire, arrivait le Roi...
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III
du boyau de communication, puis on voyait
deux ou trois officiers, dont l'un était de
très grande taille, s'engager dans le fossé
boueux et cheminer lentement vers les pos
tes de commandement, souvent vers les
tranchées de première ligne car, avec la
prodigieuse insouciance du danger qui était
un des traits de son caractère, le Roi sem
blait se croire l'abri des balles et des obus.
Souvent la Reine l'accompagnait. Les Sou
verains, alors, causaient presque familiè
rement avec les soldats aussi bien qu'avec
les officiers, leur distribuant parfois de ces
petits présents dont l'enfantillage même
touchait les combattants.
Ces visites aux premières lignes avaient
fini d'ailleurs par être pour le Roi une sorte
de distraction nécessaire dans le travail qu'il
s'imposait, soit avec M. Ingenbleek, son
secrétaire particulier, soit avec le colonel
Gallet.
Ils dépouillaient ensemble la presse au
point de vue militaire, suivaient méthodi
quement les opérations sur tous les fronts
et cherchaient en tirer les enseigne
ments qu'elles comportaient. Puis, c'était le
travail politique, soit avec M. Ingenbleek,
soit avec un ministre venu du Havre pour
conférer avec le Souverain, soit encore avec
quelque étranger de marque.
La Reine ne se montra pas moins infati
gable. Elle consacrait ses matinées aux hô
pitaux et spécialement l'hôpital qu'elle
avait créé sous la direction médicale d'un
grand chirurgien, le Dr Depage, l'Hôtel
de l'Océan. Elle ne se contentait pas d'un
travail de surveillance et d'encouragement.
Plus d'une fois, se souvenant des leçons
qu'elle avait jadis reçues de son père,
Possenhoven, elle aida sans frémir comme
la première infirmière venue, aux opéra
tions les plus délicates. L'après-midi était
généralement consacrée la visite d'autres
formations sanitaires ou de nombreuses
œuvres créées pour soutenir ou amuser les
soldats pendant les heures de détente. L*
Reine était sans cesse par voies et par che
mins, souvent seule, dans l'unique compa
gnie ce son chauffeur militaire. Une infir
mière française cheminait un jour sur une
route détrempée de l'arrière-front. Une-
auto fait mine de la dépasser. Distinguant
dans la voiture la coiffe blanche de la.
(Voir suite dernière colonne page 6)