CHRONIQUE AGRICOLE
A PROPOS DE
L'ELEVAGE DES PORCS.
La commission provinciale instituée en
vue de la valorisation de l'élevage des
porcs, par M. Baels, Gouverneur de la
Flandre Occidentale, d'accord avec la Dé-
putation permanente, s'est réunie nou
veau l'Hôtel provincial Bruges, sous
la présidence de M. le Gouverneur, ven
dredi, 15 juin dernier.
Il s'agit en l'occurence de déblayer le
marché intérieur par l'exportation vers l'An
gleterre de quantités plus importantes de
viande de porc salée (bacon) et de rendre
ainsi quelque peu lucratif l'élevage du
porc.
Les délibérations précédentes ont démon
tré que deux difficultés s'opposaient au but
poursuivi
1" la taxe d'abatage de 30 fr. par porc,
réclamée aussi pour les porcs tués en vue
de l'exportation 2° l'étroitesse du contin
gent de bacon (20.000 kilos par semaine)
que l'Angleterre nous permet de lui en
voyer.
Satisfaisant aux instances de la commis
sion provinciale, le Département des Fi
nances a réduit 10 fr. par tête, la taxe
réclamée pour les porcs abattus dans les
exports-abattoirs.
Cette réduction est forfaitaire et est ap
plicable également aux porcs, qui, après
abatage, sont reconnus ne pas convenir pour
l'exportation et sont consommés dans le
pays.
Puisque les abatis tête, langue, pattes,
rognons, saindoux, etc. de tous les
porcs abattus pour l'exportation, sont éga
lement consommés dans le pays, on doit ad
mettre que la réduction susvisée de la taxe,
équivaut, pour les abattoirs, la suppres
sion du droit d'abatage précédemment
perçu.
La commission provinciale constate donc
ici un premier succès.
Reste la majoration du contingent d'ex
portation pour le bacon expédier en An
gleterre.
M. le Ministre des Affaires étrangères
veut bien entamer des négociations, mais il
conserve peu d'espoir que le Gouvernement
Anglais, soit disposé faire des conces
sions, étant donné qu'il se prononce de
plus en plus pour la protection de son
marché intérieur et que la Belgique n'a pu
expédier en Angleterre, pendant la période
servant de base pour les contingentements,
que de faibles quantités de bacon.
Les représentants des grands abattoirs
d'exportation d'Ostende et de Zee-brugge
qui prennent régulièrement part aux déli
bérations de la commission provinciale dé
clarent, que. pour pouvoir rester en acti
vité, chacun de ces établissements doit
No 26
par
HONORE DE BALZAC
Grandet regardait la porte intérieure
ment doublée en tôle qu'il avait fait
mettre son cabinet, et se disait
Quelle idée bizarre a eue mon frère
de me léguer son enfant Jolie suc
cession je n'ai pas vingt écus don
ner. Mais qu est-ce que vingt écus pour
ce mirliflor qui lorgnait mon baro
mètre comme s'il avait voulu en faire
du feu
En songeant aux conséquences de
ce testament de douleur, Grandet
était peut-être plus agité que ne l'était
ion frère au moment où il le traça.
J'aurais cette robe d'or di
sait Nanon, qui s'endormit habillée de
son devant d'autel, rêvant de fleurs,
de tapis, de damas, pour la première
fois de sa vie, comme Eugénie rêva
d'amour.
Dans la pure et monotone vie des
jeunes filles, il vient une heure déli
pouvoir abattre hebdomadairement de
400 500 porcs.
D'ailleurs, pour qu'on puisse parler de
déblayement du marché intérieur et espé
rer une amélioration des prix, il faut
qu'au moins 1000 porcs par semaine puis
sent disparaître.
Il y a donc nécessité, aussi bien peur
les abattoirs que pour les éleveurs, que le
contingent du bacon importer en Angle
terre par la Belgique, soit porté 50.000
kilos par semaine.
Pareille augmentation ne serait aucune
ment ressentie par le marché anglais.
La commission provinciale a fait de plus
remarquer que, de son côté, l'Angleterre
nous expédie de fortes quantités de viande
de cheval en 1933 elle a envoyé en Bel
gique pas moins de sept millions de kilos
de cette viande. M. le Ministre des Af
faires étrangères devrait sortir cet attout,
pour réclamer au Gouvernement Anglais,
qu'à titre de compensation, il augmente
dans les contingents du bacon importer
dans son pays, la pan attribuée la Bel
gique.
La Commission compte sur l'intervention
énergique de M. Henri Jaspar pour obtenir
satisfaction.
D'autre part la Commission voudrait que
le Département de l'Agriculture dépose
un projet de loi permettant de régler les
expéditions du bacon ainsi que cela a été
fait pour le commerce des œufs.
La Législation actuelle n'autorise le con
trôle qu'au point de vue sanitaire et non
en ce qui concerne la qualité du bacon ex
porté.
Or il est absolument nécessaire que l'en
voi de bacon non conforme aux exigences
du marché anglais, puisse être empêché,
afin de sauvegarder le renom des produits
belges.
Sur la proposition de M. Olivier, député
permanent, la Commission provinciale trans
mettra la Dépuration permanente un
rapport au sujet de ses travaux, xœc «nn
avis en ce qui concerne l'allocution de
primes pour la conservation des verrats pro
duisant des sujets pouvant convenir pour la
préparation du bacon. La Députation per
manente saisira ensuite de nette question le
Conseil provincial.
o
Ministère de l'Agriculture
AVIS AUX CULTIVATEURS
Pour procurer au Gouvernement les ren
seignements indispensables l'étude des
mesures utiles l'agriculture, il est procédé,
dans chaque commune, au recensement
des cultures de froment, épeautre, seigle,
méteil, escourgeon et orge de printemps,
avoine.
cieuse où le soleil leur épanche ses
rayons dans l'âme, où la fleur leur ex
prime des pensées, où les palpitations
du coeur communiquent au cerveau
leur chaude fécondance, et fondent les
idées en un vague désir jour d'inno
cente mélancolie et de suaves joyeu-
setés Quand les enfants commen
cent voir, ils sourient quand une
fille entrevoit le sentiment dans la na
ture, elle sourit comme elle souriait
enfant. Si la lumière est le premier
amour de la vie, l'amour n'est-il pas
la lumière du coeur Le moment de
voir clair aux choses d'ici-bas était
arrivé pour Eugénie. Matinale comme
toutes les filles de province, elle se leva
de bonne heure, fit sa prière, et com
mença l'oeuvre de sa toilette, occupa
tion qui désormais allait avoir un sens.
Elle lissa d abord ses cheveux châ
tains, tordit leurs grosses nattes au-
dessus de sa tête avec le plus grand
soin, en évitant que les cheveux ne s'é
chappassent de leurs tresses, et intro
duisit dans sa coiffure une symétrie
qui rehaussa la timide candeur de son
visage, en accordant la simplicité des
accessoires la naïveté des lignes. En
se lavant plusieurs fois les mains dans
SUITE DE LA T. S. F.
Antheit 1. Marche des poilus, XX.
2. Ouverture des deux vieilles gardes, De-
libes. 3. Vieux airs français, Broustet.
4. Fantaisie sur Madame Christiné.
5. Intermède de chant par Mme Colon
a) La vivandière, B. Godard b) Légende
des petits rubans, Goubiier (fils), de «La
cocarde de Mimi-Pinson 6. Sambre-et-
Meuse, Planquette.21 h. Causerie
donnée par M. E. Francfort, Président de
l'Union Fédérale en Belgique des Associa
tions françaises d'anciens combattants et vic
times de la guerre. Sujet Les anciens
combattants français en Bel noue
21 h. 15. Reprise du concert 7. La fille
du régiment, Donizetti. 8. Intermède de
chant par Mme Colon a) Marine, Lalo
b) Nocturne, G. Lekeu. 9. Gavotte et
menuet de Manon Massenet. 10.
Coppélia. Delibes. 11. Coups de roulis,
Messager. 12. Suite variée, Pierné.
SAM. 14 5 - 7 - 9 et 13 h. rens.
colomboph. 20 h. 30 Diffusion du spec
tacle la Monnaie. Au lr entr acte Le
quart d'heure anthologique. Pages con
sacrées la France (J. du Bellay, A. Ché-
nier, Michelet, Verhaeren, H. Franck). Lec
ture par Mlle Madeleine Barrés.
o
I. N. R. fi. 321.9 m.
DIM. 8 10 h. La demi-heure du piano.
17 h. Orchestre Max Alexys.
17 h. 30 Résultats sportifs.18 h. Vio
loncelle 1. Largo, J.-S. Bach-Stutschewsky.
2. Intermezzo, E. Lalo. 3. Pavane
pour une infante défunre, Maurice Ravel-
Maréchal. 18 h. 30 1. Wand of
youth. Suite, Elgar. 2. Concerto, Paga-
nini. 3. Eeight Russian fairy taies, Lia-
doff. 19 h. 15 Causerie religieuse par
le R. P. Norbertus Wildiers.
MERCR. 11 12 h. Musique enregistrée.
1. Extraits de L'Arlésienne Bizet.
Les cultivateurs sont invités répondre,
dans le délai fixé, la demande qui leur
sera faite par l'administration communale
et réclamer aux administrations commu
nales un récépissé de leurs déclarations.
Dans le cas où le présent recensement
serair utilisé comme base d'une répartition
de primes, aucune déclaration faite en de
hors du délai fixé ne serait prise en consi
dération.
L'attention est attirée sur le fait que
des déclarations exagérées pourraient entraî
ner des procédures civiles en restitution de
l'indû et des poursuites pénales du chef de
tromperie. De plus, toute déclaration de ce
genre ferait perdre son auteur le béné
fice des primes éventuelles.
Les cultivateurs ont intérêt vérifier les
déclarations affichées par l'administration
communale et les faire rectifier le cas
échéant. La somme totale répartir éven
tuellement étant limitée, toute fraude non
signalée aurait pour effet d'avantager les
déclarants peu scrupuleux au détriment des
déclarants consciencieux.
de 1' eau pure qui lui durcissait et rou
gissait la peau, elle regarda ses beaux
bras ronds, et se demanda ce que fai
sait son cousin pour avoir les mains si
mollement blanches, les ongles si bien
façonnés. Elle mit des bas neufs et ses
plus jolis souliers. Elle se laça droit,
sans passer d'oeillets. Enfin souhaitant,
pour la première fois de sa vie. de pa
raître son avantage, elle connut le
bonheur d'avoir une robe fraîche, bien
faite, et qui la rendait attrayante.
Quand sa toilette fut achevée, elle en
tendit sonner l'horloge de la paroisse,
et s étonna de ne compter que sept
heures. Le désir d avoir tout le temps
nécessaire pour se bien habiller l'avait
fait lever trop tôt. Ignorant l'art de
remanier dix fois une boucle de che
veux et d'en étudier l'effet, Eugénie
se croisa bonnement les bras, s'assit
sa fenêtre, contempla la cour, le jar
din étroit et les hautes terrasses qui
le dominaient vue mélancolique, bor
née, mais qui n'était pas dépourvue
des mystérieuses beautés particulières
aux endroits solitaires ou la nature
inculte. Auprès de la cuisine se trou
vait un puits entouré d'une margelle,
et poulie maintenue dans une bran
2. O flùsterndes Silber, Melchert. 3.
Ich wollt' meine Liebe ergôsse sich, Men-
ùelssohn. 4. An meinem Herzen, Schu-
mann. 6. Nun hast du mir den ersten
Schmerz getan, Schumann. 6. Dans le$
steppes de l'Asie Centrale, Borodine. 7.
Danses slaves, Dvorak. 8. Marche des
petits soldats de plomb, Pierné.
17 h. Chansons flamandes d'hier et d au
jourd'hui. 1. Trois vieilles ballades a)
Heer Halewijn b) Van twee konineskin-
deren c) Het daghet in den Oosten, par
Jef Van Schoeland. 2. Trois vieilles chan
sons populaires flamandes, arr. L. Mortel-
mans a) Daar zat een sneeuwwit vogel-
tje b) Het iodderig meisje c) Caecilia
par Mlle I. Van Rijsselberghe. 3. Trois
chansons gaies a) Pierlala b) Des win-
ters als het regent c) De koekoek, par
Jef Van Schoeland. 4. Trois vieilles
chansons populaires flamandes, arr. L. Mor-
telmans a) Van t paterke b) Het kwe-
zelke c) Reuzegom, par Mlle I. Van Rijs
selberghe. 5. a) Mijn Vlaanderen heb
:k hartlijk lief, G. Antheunis b) Ik ken
een lied, W. De Mol cl Vlaanderen, R.
Veremans, car Jef Van Schoeland. 6.
Deux chants sans paroles a) Pastorale, K.
Candael b) Berceuse, J. Blockx, par Mlle
I. Van Rijsselberghe. 7. Trois chansons
gaies a) Het smidje, Andelhof b)
Schoentjelap, Matthysen c) De vink, Jos.
De Klerk, par Jef Van Schoeland. 8.
Deux chansons ioyeuses a) Fête, Arth.
Meulemans b) Danse rustique, P. Gilson,
par Mlle I. Van Rijsselberghe. 9. Trois
chansons estudiantines, Em. Hullebroeck
a) Het zijn geen jongens b) Champagne
c) De gilde viert.
19 h. 15. Causerie par Jef Horemans
Quelques anecdotes sur Peter Benoit
19 h. 30 Chron. horticole par M. A.
Buyssens. 21 h. Audition du jeu ra
dio phonique De Feestklok van Vlaan
deren Peter Benoit
K. V. R. O.
J. 12 12 h. La chanson flamande.
12 h. 30 Orgue Cortège solennel.
Ave Maria, pour orgue et violon. 3e
Fantaisie. Pastorale. Andante de la
symphonie espagnole, pour orgue et vio
lon. Fin Spielchen. Toccata.
17 h. Divertissement sur des thèmes po
pulaires. Salut matinal. Scherzo sym-
phonique Crépuscule d'été Piet Hein.
Rapsodie. Cavatine. 17 h. 45 Ma
tinée enf. de K. V. R. O. Prière du soir.
18 h. 3éS'L'heure du V. f. V. K. A
19 h. l^Caus. du C. O V. par M.
Aug. Cools, sec.étaire général de l'« A. C.
V. L'A. C. V. aorès 25 ans.
20 h. Radio-orchestre. Musique flaman
de. 1. Symphonie de chambre, Karel Al
bert (Ire exécution) allegro, Andante,
Scherzo, Allegro energico. 2. Fantaisie
(Ire exécution), Arthur Verhoeven.
20 h. 45 Causerie horticole Les enne
mis de nos roses. 21 h. 3. Humo-
resoue. 4. Ballet de Milenka 5.
Procession. 6. Fantaisie espagnole. 7.
De Vlaamsche Leeuw. 22 h. 10 1.
La grotte de Fin gai. 2. Symphonie du
Nouveau Monde 3. Symphonie en
ré majeur.
SAM. 14 16 h. 40 Communiqués divers.
che de fer courbée qu'embrassait une
vigne aux pampres flétris, rougis,
brouis par la saison. De là, ie tortueux
sarment gagnait le mur, s'y attachait,
courait le long de la maison et finis
sait sur un bûcher où le bois était rangé
avec autant d exactitude que peuvent
1 être les livres d'un bibliophile. Le
pavé de la cour offrait ces teintes noi
râtres produites avec le temps par les
mousses, par les herbes, par le défaut
de mouvement. Les murs épais présen
taient leur chemise verte, ondée de
longues traces brunes. Enfin, les huit
marches qui régnaient au fond de la
cour et menaient la porte du jardin,
étaient disjointes et ensevelies sous de
hautes plantes, comme le tombeau
d un chevalier enterré par sa veuve au
temps des croisades. Au-dessus d'une
assise de pierres toutes rongées s'éle
vait une grille de bois pourri, moitié
tombée de vétusté, mais laquelle se
mariaient leur gré des plantes grim
pantes. De chaque côté de la porte
claire-voie s'avançaient les rameaux
tordus de deux pommiers rabougris.
(A suivre).