A la Dynastie. Hebdomadaire Catholique d Intérêt Général Hommage àM. Jules Coomans Lisez dans le SUD Aux Français du Nord! Mort du Chancelier Dolfuss Ire ANNEE No 30. PRIX 35 fi»m le numéro. DIMANCHE 29 JUILLET 1934. ABONNEMENT UN AN 18 FRANCS Direction Ch. van REi'JYNGHE, Ypres. Rédaction-Administration A. BREYNE, 16, nie d'Elverdinghe, Ypres. Compte chèques postaux 4086 97 La dynastie est la clef de voûte de la Nation. Les Rois meurent la Dynastie sub siste. Elle est victorieuse du temps. Elle donne un pays la vertu essentielle de la tradition. Elle personnifie le pays par sa continuité. La Belgique a rarement de grands hommes d Etat. Nous n'avons pas vanter les nombreuses qualités des Belges, qualité de travail, persévé rance dans l'action, vertu de l'épar gne, respect du foyer, et tant d'autres qui prennent un caractère différent se lon qu elles s'épanouissent en Flandre ou en Wallonie. y "Mais foutes ces qualités, çeànr.ertifg. Jsousger mes '"•çttent ai. pidji i.. ignorent* niSne l'audace 'dans l entre- prise, l'amour du panache, le sens du grandiose. A petite nation, petites gens. Où en serait notre pays, si l'esprit de clocher triomphant, le provincia lisme étouffant n'avaient rencontré une contrepartie dans 1 ampleur de conceptions de nos Rois. Léopold 1 a faut notre unité natio nale, en laissant notre pays le temps d'intégrer son indépendance. Capi taine vigilant il dirigeait notre frêle vaisseau au milieu de la politique eu ropéenne. Arbitre de l'Europe, Léo pold I apportait la jeune nation toute la sécurité de son expérience, et tout le poids de son influence. 11 laissait notre particularisme s'émousser, et pendant ce temps conquérait dans la diplomatie européenne le droit 1 exis tence pour la Belgique. Et nous regardions encore la pointe de nos clochers, que le regard royal se portait au-delà des mers, et que Léopold 11 nous préparait un empire colonial plein de richesses et de possi bilités. Albert 1 par son attitude, la gran deur de sa vie chrétienne, en a imposé au monde entier. Il y a six mois, nous avons pu mesurer !a puissance de sa re nommée. Et nous avons tous compris que la grandeur morale de la Belgique s'identifie avec la grandeur morale de sa Dynastie. Sans l'aide de Dieu il serait impos sible au jeune souverain de continuer pareille tradition. Mais profondément convaincu que Dieu protège la libre Belgique et ses Rois, c'est avec con fiance et avec une émotion attendrie, que notre peuple tout entier se tourne vers nos jeunes Souverains. C est avec une explosion de reconnaissance dans le coeur que nous saluons de cris en thousiastes notre jeune et beau Roi, Léopold 111, le continuateur des tradi tions de la Dynastie que nous saluons avec respect la toute gracieuse Reine Astrid que nous nous penchons sur les berceaux royaux, gages de l'inébran lable sécurité dans l'Avenir. Quand nous acclamons notre dynastie, notre Roi, notre Reine et nos Princes, ce n'est point un défi que nous lan çons au temps, ni un geste d'orgueil l'égard de Celui qui dispose de toutes destinées. C'est avec la foi du chrétien, qu'ac clamant le Roi, nous remercions Dieu. Nous remercions Dieu de ce que dans cette Europe chaotique, où l'incerti tude du lendeqiain est là .seule pensée ^,:,.4n>rcî^9- servir d'exemple au monde la terre de Belgique, en lui donnant un saint monarque comme le fut Albert I. No tre gratitude vis-à-vis de la Providence ne doit-elle pas être infinie de pou voir chanter le Te Deum et de compléter ce chant par cette prière dite avec ferveur Domine, salvum fac Regum nostrum Seigneur protégez la Belgique en protégeant son Roi. Que le règne de S. M. Léopold III soit un règne de paix Que tous les Belges autour de son trône apprennent s'aimer Que cessent ces misérables et stériles querelles et de classes et de races. Que tous appartenant la même fa mille spirituelle, l'Eglise du Christ, pratiquent les vertus chrétiennes d a- mour et de charité. Qu'ils mettent au second plan les querelles humaines. Que la médiocrité de ces querelles cesse d'être un obstacle au programme de nos Rois. Il est dit qu'il ne suffit pas de crier Seigneur, Seigneur Il ne suffit pas de crier c Vive le Roi pour être bon serviteur. Il faut travailler avec ar deur, avec passion collaborer avec la Dynastie. Nos Rois ont voulu la grandeur du pays. Faisons trêve, nous catholiques du moins, car tel est notre devoir, aux mesquines querelles, aux politiques de village. Cherchons par tout grouper les hommes de bien. Conquérons notre pays par l'exemple de nos vertus, et conquérons les esprits par l'exemple de notre charité. Que les cris d'allégresse qui retenti ront aujourd'hui dans les rues d'Ypres, ne soient pas que de vaines paroles. En acclamant nos Souverains, nous prêtons serment S. M. Léopold III et la Reine Astrid, aux Princes et la Dynastie, de travailler tous ensem ble la grandeur du pays, de la Bel gique fière et indépendante, de la Bel gique catholique. Ch. van RENYNGHE. A la suite de démarches faites au Minis tère des Finances et d'une lettre adressée M. le Ministre pour obtenir que 1 arrivée des Français soit facilitée l'occasion des fêtes du 28 - 29 juillet, nous avons obtenu gain de cause et M. le Ministre Sap a bien voulu nous communiquer sa décision Bruxelles le 19 juillet 1934. Monsieur l'Avocat, Comme suite votre Lettre du 28 juin 1934j'ai l'honneur de vous faire savoir qu'en prévision de l'affluence française aux fêtes d Y près la fin de ce mois, j'ai dé cidé titre exceptionnel que tous les auto bus, autocars, camionnettes, etc... qui, les 27, 28 et 29 juillet prochains, viendront de France, transportant des voyageurs desti nation d'Y près pourront pénétrer dans le pays pfr l'un M l'aUtre ■dtrcpojïes fioir-* 'Mnffîcrtïfge (Wametnn')IVymreton. Cn- mines (Village) et les Baraques (Meriin), moyennant le versement d'un franc seule ment par voyageur pour couvrir forfaitaire- ment la taxe de transport due tant l'aller qu'au retour. Ce paiement ne sera évidemment pas exi gé des transporteurs qui possèdent en Bel gique un représentant responsable dûment agréé, non plus que des personnes qui voya geront en autos particulières. Vous trouverez ci-jointe la copie d'une lettre que j'adresse par le même courrier MM. les Présidents du Royal Automobile Club et du Touring Club de Belgique aux fins de donner ma décision toute la pu blicité voulue. Veuillez agréer, Monsieur l'avocat, l'assu rance de ma considération distinguée. Le Ministre, Gustav e SAP. Nous sommes persuadés d'être l'inter prète de notre population en remerciant M. le Ministre Sap d'avoir pris cette me sure. Elle prouve d'abord l'intérêt que le gouvernement porte la réussite de notre fête d'Ypres. Mais elle rencontrera sur tout, nous l'espérons, un grand écho dans tout le Nord de la France. Elle témoigne de l'effort constant que nous faisons pour rendre l'accès d'Ypres plus attrayant et plus facile au tourisme français. A la réception de cette lettre, samedi ma tin, nous en avons immédiatement donné connaissance l'administration communale, pour que d'urgence des affichettes soient imprimées et collées dans les hôtels d Y- pres pour que la nouvelle soit communi quée tous les journaux français du Nord, ce qui était une occasion nouvelle et pra tique de signaler une fois de plus les fêtes du 29 juillet, et pour que la nouvelle soit également communiquée aux postes émet teurs du Nord de la France. Une fois de plus nous remercions M. le Ministre Sap pour cette mesure qui nous sera utile non seulement les 28/29 juillet, mais qui attirera vers notre région toute la sympathie des excursionnistes du Nord. Ch. van Renynghe. M. Jules Coomans est une forte person nalité. Comme telle M. Coomans a horreur des flatteries pommadées et des flagorne ries de circonstance. Mais le souci de la vérité est pour lui une passion. C'est ce qui nous fait croire qu'il ne nous en voudra pas d associer étroitement son nom aux fêtes du 29 juillet. Déjà avant guerre l'ingénieur-architecte de la ville d'Ypres avait conquis une grande réputation. Nous donnons plus loin un arti cle paru quelques années avant-guerre dans la revue de 1 Art Chrétien, et qui situe par faitement le talent de M. Coomans avant la guerre. Il était l'artisan enthousiaste de la restauration de nos monuments yprois, et selon^ J^.jprte et belle expression d'un ctrivafn français, -ceçfe restauration étant l,1- A peine la première bataille d'Ypres est- elle devenue un cuisant échec pour l'enva hisseur, que M. Coomans se met au travail. Le Ministre des Travaux publics avait insti tué une commission chargée d'élaborer des plans de reconstruction des villes détruites. Le premier rapport qui rentre est signé Jules Coomans, et dès juillet 1916, l'architecte de la ville était prêt reconstruire Ypres. Malgré que ce numéro soit un nu méro de fêtes, nous ne pouvons pas le faire paraître sans nous associer l'im mense douleur qui frappe l'Autriche. Le meurtre du Chancelier est un défi l'Europe civilisée, et un camouflet la diplomatie veule des grandes puis sances. Ce crime a comme complice* tous ceux qui n'ont pas voulu prendre position Londres, Paris et Rome. La Belgique s'associe au deuil de l'Au triche catholique. Page 2 Chronique d'Ypres. Page 3 Architecture West-flamande ancienne et moderne. Page 4 Chronique d'Ypres (suite). Page 6 Chroniques de Comines, Wer- vicq et Ploegsteert. Page 8 Page de la femme. Page 9 Chronique agricole. Notes sur le Beffroi d'Ypres. Feuilleton. Page 10 Chroniques du Bizet-Ploeg- steert et du Bizet. Annonces no tariales. Page 11 Chronique sportive, Chro nique de Mouscron (suite). Mar chés. Page 12 Chronique de Mouscron.

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