fi. P881-V2LI Wai'B Folklore Yprois. Les Halles et le Beffroi d'Ypres. Mesures de police pour le 29 Juillet. PETITES Af NONCES Pour vos voyages en auto car PILLMAN REUSJE GOLIATH Le plus minent personnage Yprois était le célèbre Géant Goliath. Mesurant 7 m. 50 il personnifiait un illustre et majestueux Seigneur, le plus magnifique des géants pour ses concitoyens Die spant de Kroone bo- ▼en aile reus van 't land (strophe du Tuindaglied) Ce descendant des Titans était le plus ▼ieux bourgeois d'Ypres. Très populaire, on le nommait familièrement, malgré sa haute stature, Reusje et on le soignait avec la plus grande sollicitude. Lors du Jubilé de 1683 (3"" centenaire du Tuindag) il fût remis neuf et même rajeuni pour honorer de sa présence la pro cession Jubilaire. Vêtu la Turque tur ban avec aigrette, bras nus, manteau jeté sur les épaules, justaucorps formant cui rasse, tunique et robe longue, au côté un cimeterre musulman terminé par une poi gnée tête d'aigle, il prend une attitude fière, la main gauche appuyée sur la han che et tenant une espèce de sceptre. Le géant reparaît aux grandes festivités, notamment aux Jubilés de 1733 et 1783 dans l'Ommegang de Notre-Dame de Thuyne. En 1786 un édit impérial supprime toutes espèces de solennités et cortèges religieux. Nos magistrats reçoivent un édit spécial leur prescrivant par ordre de S. M. Jo seph II de vendre toutes les décorations et autres objets conservés par la célébration de quelque Jubilé. Cet ordre fût exécuté regret, Goliath seul échappa l'arrêt de prescription. On le revit encore dans les cérémonies publi ques et l'époque du Carnaval. Mais la Révolution française, Reusje Goliath fut considéré comme suspect et subit le sort des Aristocrates. Au nom de l'égalité et de la fraternité on le raccourcit Les fêtes du 60me anniversaire de l'Indé pendance belge en 1890 furent pour les yprois l'occasion de faire ressusciter leur Géant mesurant neuf mètres de hauteur. Il était superbe. Toute sa toilette fût faite pin uo t piun suas ia airecnoc-vK. l'artiste peintre réputé M. Désiré Bôhm seul le masque fut fait Bruxelles. Le 3 août 1890, le dimanche du Tuin dag, il fît sa première rentrée dans sa bonne ville par la Terrepoorte au milieu de l'enthousiasme général, escorté de nom breuses sociétés de la ville et entouré d'une quantité de petits lutins Yprois dansant et sautillant autour de leur illustre ancêtre Son voyage Lille, en ce même mois d'août, lui valut des articles élogieux dans la presse du Nord français. Son existence fût éphémère, car en 1891 il périt dans le grand incendie de l'Aca démie rue Notre-Dame, où il avait son quartier dans les magasins de la ville. Reconstitué quelques temps après, Reusje reparut encore dans quelques grandes festivités locales, puisqu'il fut une des grandes victimes de la guerre, lorsque sa carcasse reposant dans un local des Halles fût consumée le 22 novembre 1914 par les obus incendiaires allemands. J. A. LE PROGRAMME DES FETES est d une présentation très réussie. La vente de dimanche dernier a été un «uccès. A la lecture les Yprois s'étonnent de ne pas voir figurer certaines per sonnalités dans les comités, et s'éton nent encore plus d'en voir d'autres. LE NUMERO DU VINGTIEME SIECLE, avec la page sur Ypres, cen tre de tourisme entrera dans la collec tion de tous les Yprois. 11 est en vente chez M. Delmotte, rue au Beurre. CAROSSE, LANDAU, OU AU TOMOBILE Question angoissante Nous aurons, paraît-il, la réponse di manche après-midi. Nous souhaitons ardemment qu'après avoir promis des landaus, ce r.e soient pas des autos. Le mouvement communal qui exerça en Flandre, au XIIIm* siècle, une influence considérable, fut une conséquence de la transformation sociale qui s'était opérée len tement dans la communauté urbaine. Sous le nouvel ordre politique qui venait de naître, nos cités affranchies atteignirent ra pidement la plénitude de leur puissance. Nous en trouvons la démonstration dans leur riche parure monumentale côté des grandes cathédrales, qui symbolisaient l'uni té morale de la commune, nous voyons s'éle ver les beffrois, les halles, les hôtels de ville et les bâtiments corporatifs qui nous font connaître les traits principaux de l'état social, au moyen-âge. A. Schaeyes nous rappelle dans son his toire de l'architecture en Belgique, que, la Halle d'Ypres surpasse en importance monumentale toutes les constructions sem blables élevées au moyen âge, tant en Bel gique que dans toutes les contrées de l'Eu rope C'est le type le plus parfait et le plus noble du style ogival primaire appli qué aux constructions civiles et le beffroi qui se dresse au centre des ailes méridio nales de ce monument, est aussi le type des beffrois communaux que les échevins des communes flamandes, déjà puissantes alors, firent construire l'intérieur de leur ville dès la fin du Xlle siècle. Non seulement le beffroi d'Ypres est le modèle idéal de l'édifice symbolisant la li berté communale, mais il peut être consi déré comme le plus ancien. En effet si le beffroi de Tournai paraît avoir été entamé après l'octroi de la charte d'affranchisse ment, qui fut accordée par Philippe-Auguste, en 1187 il n'était pas achevé avant 1245 tandis que le beffroi d'Ypres, commencé vers la fin du Xlle siècle, était déjà ter miné avant 1225. Tous les autres bef frois, conservés en Belgique et dans le Nord de la France, lui sont postérieurs. Parmi ceux-ci, nous citerons le Beffroi de Bé- thune, fin du XlVe siècle Douai XVe siècle t- l'élévanr heffrni d'Arric (\p 1 "5 environ et celui de Bergues du milieu' du XVIe siècle. Le beffroi de Gand admirablement complété, date de 1325 1337 celui de Lierre de 1400 ceux de Nieuport et d'Alost de 1485 environ Furnes, le plus récent de style ogival, de 1629 celui de Bruges commencé au XlIIe siècle, a été achevé ou plutôt re construit au XVe siècle. Le Beffroi de Bruxelles date aussi du XVe siècle. Nos ancêtres en réalisant leurs grandio ses édifices, ont voulu consacrer par des faits les nobles sentiments qui les animaient et nous ont transmis, par eux, cet élément déterminant qui développe dans nos cœurs ces idées d'indépendance et de liberté qui nous sont sacrées. Le monument de la halle et du beffroi nous a été légué tel que les constructeurs l'ont réalisé il témoigne de l'énergique puissance des arts au moyen âge, et nous rappelle les faits historiques qui ont jeté le plus grand lustre sur notre cité, jadis si puissante, et laquelle les événements actuels viennent d'ajouter une nouvelle re nommée. II nous représente l'arbre de la liberté, planté au cœur de la cité, puisant sa sève vigoureuse dans la plus glorieuse époque de notre passé et donnant chaque génération, les fruits d'une féconde énergie. Jules COOMANS. CARILLON, CARILLON, tu n'es qu'un gamin I Est-ce une nouvelle descente de poids. Ou des accès de fièvre intermittente. Il paraîtrait qu'une bobine brûlée interviendrait dans le débat. Le carillon a son mystère... o ET LES AIGUILLES ne bougeront pas. Elles sont farouchement immo biles. Et divergentes d'opinion quant l'heure. ORNERA-T-ON LA VILLE On y pensait sérieusement mardi dernier. Depuis lors on met les bouchées dou bles. En séance du conseil communal les me sures suivantes ont été arrêtées Art. 1 Le 29 juillet 1934, de 12 h. l/2 19 h. l'entrée la sortie et la traversée de la ville, ainsi que toute circulation en ville, sont interdites tous véhicules et aux vélos, qui ne sont pas munis d'un coupe- file délivré par l'autorité communale. Art. 2 La circulation sera détournée par les rues suivantes et dans les deux sens Rue de la Bascule. Kalfvaart, Rue de la Plume, Rue Stoffel, Rue de Dixmude, Rue de l'Abattoir, Avenue du Nord, Av. Haig, Av. Foch, Rue Capron, Place René Colaert, côtés Ouest et Sud, Esplanade, Rue des Etudiants, Rue de la Bouche, Zaal- hof, Rue du Canon, Porte de Lille. Art. 3 Le stationnement des véhicules sera interdit en ville le 29 juillet de 12 h. 30 19 heures, sauf l'ancienne gare des trams, Av. Maréchal Foch, l'Es planade, la Plaine d'Amour, et sur le ter rain des Hospices au Kalfvaart. Les porteurs de coupe-file pourront par quer en ville aux endroits désignés par le Bourgmestre. Art. 4 Le stationnement n'est permis hors de la ville et dans les rues non men tionnées l'art 2, que sur le côté droit de la route en direction d'Ypres. Au cas où une ligne de tram vicinal occupe la droite, le stationnement se fera gauche. Art. 5 Il est interdit de 13 h. y2 19 h. dans les rues par où passent le cortège, où des cérémonies sont organisées, et où l'af- fluence est considérable, de circuler en te nant un vélo la main, ou de stationner sur les trottoirs avec son vélo. Art. 6 L'entrée des parcs est interdite ceux qui n'ont pas parqué un véhicule, ou qui ne sont pas chargés de la surveil lance ou de la garde des autos par l'auto rité compétente. Art. 7 Est interdit le 29 juillet 1934 sur le territoire d'Ypres a) tout colpor tage sur la voie publique, ainsi que la vente ou la diffusion d'imprimés, d'objets ou iitii 1 ■■'■ufbrislrion ètrfieiJu Bourg mestre. b) d organiser des cortèges, manifesta tions, ou émissions de musique, et de trou bler de quelque manière que ce soit les cé rémonies officielles et les festivités. Art. 8 Il est interdit, le 29 juillet par tir de 8 heures, au public d'occuper les em placements dont l'accès est interdit par le Bourgmestre, la Promenade du Major- gracht et l'Esplanade il est interdit éga lement de pénétrer dans l'emplacement ré servé au public avec des vélos, des voitures d enfants, des chiens, et tout ce qui pourrait entraver la circulation des spectateurs. RESULTATS obtenus l'Université par les anciens élèves du Collège. Willy Baekeland, Doctorat en Médecine, Ire épreuve, Distinction. Joseph Boone Doctorat en Droit, Ire épreuve, Satisfaction. Pierre Cosaert Ecole Supérieure de Socio logie Heverlee, Ire épreuve, Distinction. Norbert Deschrijver Doctorat en Droit, 2me épreuve, Satisfaction. Marcel Dieryck Doctorat en Médecine, 3me épreuve, Grande Distinction. Orner Geerardijn Doctorat en Philologie Classique, Ire épreuve, Satisfaction Doc torat en Philologie Classique, 2e épreuve, Grande Distinction. Gérard Petit Doctorat en Droit, 2me épreuve (2e sous-épreuve), Satisfaction. Albert Roussel Doctorat en Médecine, 2me épreuve, Satisfaction. Joseph Vandamme Pharmacie, 3me épreu ve, Distinction. Antoine Vandeputte Candid. en Ph. et Lett., 2e épreuve, Satisfaction. André Versailles Candid. en Ph. et Lett. 2e épreuve, Satisfaction. Léonce Werquin Doctorat en Droit, 2e épreuve, Satisfaction. Daniel Breyne Doctorat en Médecine, 3e épreuve. Grande Distinction. Marcel Van de Plassche Candid. en Scien ces Naturelles, le épreuve. Gr. Dist. Avez-vous déjà essayé la Nouvelle SUPERLA, Traction avant et les 4 roues indépendantes. Agence Ypres, Boul. Maréchal Foch, 30, Tél. 512. CHERCHONS commerçant ou parti culier disposant d'une maison vi trine pour installer dépôt Teinturerie. Ecrire GODET et fils, rue St Jacques 20, TOURNAI. Bonnes références. LOURDES ROME ET OBERAMMERGAU adressez-"ous VERLEYE PARMENTIER INGELMUNSTER, tél. 353 Demandez prospectus grat-vt Meilleures références PIANO BUFFET vendre, première marque. S'adresser bureau journal A LOUER Bel appartement bien situé en ville. Tout le confort moderne. Adresse au bureau du journal. A VENDRE, 3000 francs. CABRIOLET PEUGEOT 1929. S'adresser garage Van Damme, Boul. Maréchal Foch. LIQUIDATION DE STERILISATEURS ET BOCAUX A CONFITURES chez RUE DE LILLE YPRES AVIS Le bassin de natation sera fermé di manche 29 juillet 1934 partir de 13 h. A l'occasion des fêtes de l'inaugura tion du beffroi les voitures CITAX seront a la disposition du public et stationneront l'Esplanade ainsi que rue Carton, 49. Tél. 100. UN CHEMIN DE TABLE en den telle sera remis Sa Majesté la Reine 1 Hôtel de Ville. Nous devons féliciter tous ceux qui ont collaboré l'exécution de cette pièce remarquable. Le chemin de table est en linon de fil main avec in crustations. L'incrustation centrale est une représentation du Beffroi, et les incrustations des coins qui sont des petits chefs-d oeuvre de point l'ai- guiHe représentent les écussons d'Y pres ancien et moderne, de Westflan- dre et de Belgique. Le tout entouré d'une ravissante dentelle en Valen- ciennes d'Ypres exécutée par une de nos meilleures dentellières. SOUHAITONS un soleil radieux, et le plus grand enthousiasme. Sou haitons avant tout qu un service d'or dre excessif ne paralyse pas la joie po pulaire. 11 faut que le Roi et son Peu ple se sentent en contact.

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Le Sud (1934-1939) | 1934 | | pagina 4