CCLISEOM La Route Relie Remèdes la Crise Touristique Marchés 2 f Secrétariat 16, rue d'Elverdinghe Le SUD flouei les banques en escomptant leurs mauvais papiers. Il s'agit simplement de rendre les crédits plus faciles. Beaucoup d'industries et de nombreuses banques continuent avoir un actif supérieur au passif, et pourtant une somme de quelques centaines de mille francs exigée du jour au lendemain peut les prendre au dépour vu. C'est cela que l'on veut éviter. Mais il n'est pas question que la Société Natio nale de Crédit l'Industrie émette des obligations contre des créances douteuses. Bien plus, la banque qui recourt ces nou velles facilités reste responsable du paie ment final du papier escompté vis-à-ris de la Société Nationale de Crédit l'Industrie. Si donc une faute a été commise par un banquier, les actionnaires seront les pre miers devoir en supporter les consé quences. Une autre garantie du caractère sain des créances en question est la constitu tion du fonds de garantie. Voici comment ce fonds sera constitué. Les industriels, dont la créance a été remise par leur banque la Société Na tionale du Crédit l'Industrie ne paieront plus comme auparavant 7 par exemple, mais 4 y2 De ces 4 l/2 3 sefont payés la Banque et le 1 y2 restant servira constituer un fonds de garantie. Au bout de 20 ans, ce fonds sera d'un montant égal 47 soit près de la moi tié du montant total des créances qui au ront été échangées contre les nouvelles obligations. Si donc, les banques demandent un mil liard d'obligations, au bout de vingt ans près de 500 millions se trouveront la Société nationale de Crédit l'Industrie, et ces 500 millions couvriront les pertes toujours possibles. Supposons encore que 250 millions soient constitués par des créances définitivement perdues, il n'en restera pas moins 250 millions qui retour neront alors aux banques. Par conséquent, puisque les mauvaises créances enlèveront une partie du capital de ce fonds de ga rantie, les banquiers solvables veilleront dès présent ce que d'autres banquiers ne viennent pas présenter du mauvais pa pier, sinon c'est autant de moins qui re tournera aux banquiers honnêtes dans vingt ans. Le Gouvernement n'a donc aucunement l'intention de sauver des banques qui, par suite de fautes commises, sont appelées économiquement disparaître tôt ou tard. AVIS Le concert prévu pour le dimanche 19 août est remis une date fixer ultérieurement. CINEMA CATHOLIQUE, 30, rue St Jacques, Ypres. SAMEDI 18 AOUT, DIMANCHE 19 AOUT, LUNDI 20 AOUT, Le mois d'août confirme les ré sultats de l'avant-saison. L'année 1934 aura été satisfaisante pour l'industrie hôtellière d'Ypres. C'est dire qu'une propagande adroite, continue ferait de notre ville et de notre région un cen tre de tourisme remarquable. Mais pour cela il faut organiser la réception du tourisme. A ce point de vue, disons-le sans détours, nous ne sommes pas la hauteur de la tâche accomplir. Ce sera le tra vail de tout cet hiver, que de prépa rer la visite et le séjour dans la ré gion pour 1935. Ne perdons pas de vue que 1935 devrait être pour Ypres une année publicitaire. Nous voudrions aussi que l'adminis tration communale travaille obstiné ment soutenir le tourisme. Ce n'est pas une sinécure que de devoir rece voir des étrangers tout moment. Il faudrait les conquérir et les retenir par un sourire la Doumergue. Quand ils viennent en caravane la ville de vrait mettre un guide leur disposi tion, et les piloter quand ils se rendent l'Hôtel de Ville. J'ai entendu ces jours-ci des plaintes au littoral au su jet de la réception toute récente d'un groupe anglais Ypres. Il s'agissait d'hôtes particulièrement intéressants ils ont quitté la ville avec l'impression que pour les autorités c'était une cor vée que de les recevoir. avec André BAUGE, Léon BELUERES et Mady BERRY. Nous ne résistons pas au plaisir de découper ces réflexions faites par des français sur le tourisme en France. Est- ce une consolation que de constater que les mêmes griefs sont formulés en France Ce devrait être, au contraire un stimulant pour nous pousser pré parer un acceuil empressé qui nous attirerait du monde. De tous côtés centres d'attractions sportives, montagnes, plages, stations de cures d'air, voire villes d'eaux, l'on se plaint en France que le tourisme agonise. Certes, on cherche lutter. Il vaudrait peut-être mieux commencer par étudier le malade, avant de proposer une thérapeutique. Pour ce faire, il faut se transporter l'étranger. C'est chez nos anciens visiteurs que nous apprendrons, de leur bouche même, les raisons de leur ab stention. Ici, on objectera immédiatement la crise, mot facile qui répond tout, excuse les faiblesses et explique les malheurs sans les guérir. Or, la crise économique est pres que enrayée en Angleterre, qui après nous avoir envoyé 881.000 touristes en 1929, ne nous en envoya plus que 522.000 en 1932. La crise, pour ainsi dire nulle en Espagne, n'empêche pas que ce pays nous a envoyé 230.213 touristes de moins que les années précédentes. D'une façon générale, l'année 1932 accuse une diminution de 46 des touristes étrangers sur l'année précédente. Encore une fois, la crise n'y est pour rien. Si les étrangers étaient tout fait dépour vus d'argent de poche, on ne verrait pas leur nombre passer en Italie 2 millions. On n'entendrait pas dire que l'Allemagne, malgré la répugnance de certains étrangers se rendre au pays d'Hitler, la Suisse et la Russie soviétique constatent une augmen tation du nombre de leurs visiteurs annuels. D'une enquête laquelle je me suis li vré, il résulte que les motifs principaux de l'abstention de nos anciens clients sont 1° La baisse insuffisante des hôtels moyens. Evidemment, nos palaces sont aujourd'hui des tarifs extrêmement bon marché pour ce luxe français accompagné de mobilier confortable et de bon goût étant donné leur architecture plaisante et l'ornementation si agréable l'œil de leurs halls et de leurs appartements. Mais notre pays a eu le tort de multiplier les grands hôtels et tel et tel palace qui domine la rade de Villefranche ou le lac d'Annecy sont aussi peu habités que le palace des bords du Nil ou celui du paradis de Co lombo. Au contraire, nos hôtels moyens qui furent les premiers représenter ce type, depuis si souvent imité, de la chambre simple, propre, jolie, dite Touring-Club, ne se sont pas mis au niveau de leurs concur rents étrangers. Je défie par exemple une station de grand sport française d'offrir un petit hôtel avec chauffage central, chambre bien meublée, lumière électrique naturel lement, pour 25 francs tout compris. Je précise que l'on trouve cela couramment dans des pays limitrophes la France, la Suisse par exemple, bien que le franc suisse vaille cinq fois le nôtre. II faut préciser que la nourriture y est d'une abondance et d'une honnêteté rares. Margarine, sac charine et autres calamités pour les esto macs humains sont inconnues. Ceci nous amènera au second argument qu'il faut bien qu'enfin on dise, et qui est le sui vant 2° La mesquinerie de l'accueil. Beaucoup d'étrangers, qui sont sincèrement nos amis, se plaignent que les patrons d'hôtel pour bourse moyenne semblent sous-estimer leur propre clientèle. Ils lui montrent trop leurs préoccupations impôts, coût invraisem blable de la vie, difficultés de personnel. La France est triste voilà ce qu'il faut avoir le courage de dire puisque nos visi teurs s'en plaignent. Le remède est unique. Au lieu de vou loir abuser du client devenu rare, il faut au contraire lui faire la concession essen tielle des prix plus réduits. Et l'objec tion ne vaut rien qui prétendrait que tout est très cher en France. Il est d'autres pays où le coup de téléphone coûte 0 fr .50 de notre monnaie, où l'on paie autant d'impôts que chez nous où même la sur veillance fiscale est plus sévère encore. Eh bien, dans ces pays-là, l'hôtelier se con tente d'un tout petit bénéficie (on cite des 4 il sourit son client et ne le poursuit pas de ses tours de bâtons ridi cules comme de compter en supplément les coups de téléphone urbains, de faire payer les vestiaires, etc... On ne saurait croire ce que les pourboires injustifiés nous ont enlevé de clients II faut que les commerçants de l'hôtellerie se résignent gagner moins encore. Tel pays qui, ac tuellement, nous concurrence, alors qu'il est un véritable champ de sport, et bon marché, prévoit une nouvelle diminution de 15 pour cet été. Quand nos spor tifs le sauront, bien peu consentiront payer presque le double pour prendre leurs vacances en France. Ici, encore, la charité chrétienne qui recommande avec désinté ressement de ne pas abuser de son voisin, est d'accord avec les préceptes de l'inté rêt bien entendu se contenter dans les temps difficiles d'un tout petit profit si l'on ne veut pas courir la faillite. A. DE F. Les amis et conna'ssances sont priés de bien vouloir assister au Ser vice sol. annivers. qui sera célébré en la Cathédrale St Martin le jeudi 30 août 11 heures, pour le repos de l'âme de Monsieur André VERGRACHT décédé Ypres, le 31 août 1927. POUR L'AMELIORATION MORALE DU FILM Depuis quelques semaines les catholiques des Etats-Unis d'Amérique et beaucoup d'autres personnes ne partageant pas leurs convictions religieuses, mènent une cam pagne énergique contre les films immo raux. Depuis des années déjà il existait en Amérique une réaction théorique contre l'immoralité du film, grâce ce qu'on ap. pelait le Code Hays imposant cer taines règles de censure morale. Ce code fut même revu et accentué en 1931. Il ne fut cependant jamais appliqué bien sérieuse ment La pornographie sur l'écran prenait de jour en jour des aspects plus brutaux et aux Evêques qui s'en plaignaient on ré pondait cyniquement que Hollywood fai sait les films voulus par le public et comme le public les voulait si donc les catho liques ne désiraient pas ces films, ils n'a vaient qu'à déserter les salles de cinéma Ce qui fut dit par bravade allait devenir un mot d'ordre le public en effet est maî tre du film donc, le public catholique or ganisé également celui-ci organisé provo querait le boycott des mauvais films. Tous -les Evêques américains et 3.000 prêtres ont uni leurs efforts pour faire réussir ce plan. On fonda la Légion of Decency une grande ligue pour l'amé lioration morale du film. On demanda aux adhérents une action énergique résumée en un pledge par lequel ils promettent, entre autre, de ne pas assister des films attaquant la moralité et les mœurs chré- tienes... Quatre millions et demi de catholiques américains ont signé le pledge Une in formation télégraphiaue parle même de 12 millions. Le mouvement gagne les protes tants et les Juifs, et même les autres pays les Indes, l'Angleterre, etc... Les magnats du film s'effraient, cherchent s'entendre avec les Evêques. Certains films mauvais sont écartés, d'autres révisionnés. Nous autres, Catholiques belges, n'avons- nous pas tirer une leçon de ces choses Voilà des années que les films pornogra phiques gâtent notre population et l'audace de l'immoralité devient de plus en plus grande. Pourquoi nous aussi dans notre pays n'or ganiserions-nous pas le boycott des mauvais films Le catholicisme organisé n'est-il pas tout- puissant chez nous s'il veut Attendrons-nous peut-être que les pro ducteurs américains nous envoient les films pornographiques qui sont balayés de chez eux Tous ceux qui s'intéressent au mouve ment peuvent écrire la dir. de la Ligue Cath. du Film, 81, Chaussée de Haecht, Bruxelles. Il nous faut susciter un immense mouvement de masse POPERINGHE, 10 août. Beurre, 18- 21,Œufs, 0,43. Pommes de terre, 35,Froment, 75,Seigle, 83, Avoine, 80, YPRES, 11 août. Beurre, 19-20,— 1 Œufs, 0,44-0,46 Pommes de terre, 35* 40,— Froment, 67-72,— Seigle, 60- 65,Avoine, 65-70, WAREGHEM, 11 août. Beurre, 19,50-20,50 Œufs, 0,45-0,46 Pommes de terre, 37-40, COURTRAI, 13 août. Beurre, 20,— Œufs, 0,45 Pommes de terre, 35-40, - Froment, 70-76,Seigle, 68-72, Avoine, 65-72, DIXMUDE, 13 août. Beurre l»* 20,— Œufs, 0,46-0,48 Pommes de terre, 40,Froment, 68-72,Seigle, 65 Avoine, 66-70,—. FURNES, 14 août. Beurre, 18-20 Œufs, 45-50,Pommes de terre, 40- 50,Froment, 66-68,Seigle, 72,Avoine, 62-64, DEINZE, 14 août. Beurre, l'" 20,50 Œufs, 0,45 Pommes de terre, 60,—. WERVICQ, 17 août. Beurre, 20-21 Œufs, 0,48-0,50.

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