Les Trains
en»formation,
"AU SUD"
Hebdomadaire Catholique d'Intérêt Général
Au 13" Belgian
Field Artillery.
L'avis de M. TRANCK. Le rail et la route.
Ire ANNEE No 35.
PRIX 35 centimes ie numéro.
DIMANCHE 2 SEPTEMBRE 1934.
ABONNEMENT UN AN 18 FRANCS
Direction Ch. van RENYNGHE, Ypres. Rédaction-Administration A. BREYNE, 16, rue d'Elverdinghe, Vpres. Compte chèques postaux 4086.973
ABONNEZ-VOUS
D'ABORD UNE BONNE NOUVELLE
n
LISEZ DANS LE SUD
7-
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L'équipe gouvernementale forme les
rames d'arrêtés qui seront lancés au cours
de septembre et octobre train No 2, train
No 3, partez
Il y a bien certains wagons récalcitrants
et dont les attaches prennent mal dans
celles des wagons de tête. Alors on fait
venir des techniciens. Et déjà on donne
des noms aux différents trains. Il y aura
le train des Classes Moyennes. Il y aura
le train de la simplification fiscale. Il y
aura le train du Ministre de l'Intérieur...,
administrations provinciales et communales.
Celui-là devra, paraît-il, être un train
blindé. C'est en tout cas celui que le pays
attend avec le plus d'impatience.
On nous a juré qu'il n'y aurait pas un
train spécial, créé la dernière minute pour
satisfaire a des besoins urgents, et qui se
rait le train des impôts nouveaux.
Les économistes affirment que la mala
die du monde suit son cours. La crise prend
de plus en plus les caractères d'une crise
cyclique. La période de dépression paraît,
mondialement terminée. Dans de nombreux
pays la reprise est évidente. Chez nous
l'économie intérieure s'améliorerait. Mais il
reste faire un formidable effort du côté
de l'exportation.
Pour cela il faut diminuer le prix de
revient. La baisse du taux de l'escompte
est un signe précieux. On nous garantit,
que le gouvernement agira sur les banques
privées, les obligeant une réduction d'in
térêts pour les comptes débiteurs.
Enfin la S. N. C. I. ne fonctionnera
que quand son cadre sera rajeuni, élargi
et, de ce fait, désinfecté d'un esprit de
camaraderie trop favorable certains grou
pes industriels et financiers.
L'état d'esprit du pays est devenu plus
coofiant. On est unanime reconnaître
qu'avec le Parlement, jamais le gouverne
ment n'aurait pu progresser de la sorte.
Ce qui empoisonne notre vie politique
c'est l'esprit de parti. Ce qui rend irres
pirable l'atmosphère des partis politiques,
c'est l'esprit de chapelle ou de groupes.
L'intérêt général est méconnu, même sys
tématiquement. On travaille pour être plus
fort ou bien que les autres partis, ou bien
que les autres groupes de son parti. De là
l'odieuse puissance des comitards, la né
cessité d'endormir l'opinion. L'idéal de nos
dirigeants est de n'être que les infirmiers
d'un dortoir.
C. v. R.
Le gouverneur de la Banque Na
tionale est un homme pondéré. Bien
avant n'impoTte qui il a dénoncé les
erreurs de l'inflation économique de
l'après-guerre et de la surcapitalisation
de nos affaires coloniales. Au cours de
l'assemblée générale ordinaire de la
Banque Nationale, M. Franck a traduit
l'état actuel de la crise mondiale par
rapport la Belgique de la manière
suivante
Au point de vue économique, la situa
tion mondiale se redresse lentement mais
graduellement.
Pour le moment la plus grande partie
des progrès se constate sur les marchés in
térieurs. Le commerce international, au con
traire, reste encore fort déprimé.
Pour la Belgique, qui travaille si large
ment pour l'exportation, cet aspect de la
crise est particulièrement pénible, mais il
faut bien envisager cette situation avec cou
rage et persévérance, car son amélioration
dépend des facteurs internationaux qui
échappent largement notre action. Encore
est-il juste de constater que la proportion
de valeur-or de notre commerce extérieur
reste nettement supérieure au prorata qu'ac
cusent la plupart des autres pays de grande
exportation. De même, la balance entre nos
exportations et nos importations reste fa
vorable pour les six premiers mois, elle
est de 98,54 p. c., contre 93,30 p. c. en
1932 et 93,70 p. c. en 1933.
Les peuples modernes ne peuvent pas
se passer de commercer l'un avec l'autre.
C'est une vaine illusion de croire qu'une
nation puisse vivre sur son propre fonds.
Par conséquent, tôt ou tard, le commerce
international reprendra son activité et ses
droits. En attendant, nous ne pouvons que
travailler maintenir nos capacités de con
currence par la réduction de nos frais de
production, l'exploration plus intensive de
nouveaux débouchés et l'amélioration in
cessante de notre production, tant au point
de vue qualité qu'au point de vue diversité
et spécialisation.
Les efforts que fait notre département des
Affaires étrangères pour défendre nos ex
portations par des arrangements tarifaires,
agissent dans le même sens et doivent
avoir le pas sur tous les soucis de protec
tionnisme agraire ou industriel.
Le gouverneur de la Banque Na
tionale a pris nettement position en ce
qui concerne les récents arrêtés-royaux,
et nous attirons l'attention de nos lec
teurs sur ces paroles aussi fermes, que
nettes et encourageantes. M. Franck a
déclaré
La Banque Naitonale accordera un con
cours libéral une œuvre d'envergure, de
courage et d'intérêt public. Mais rien n'est
modifié aux conditions traditionelles aux
quelles depuis plus de 80 ans elle fait des
avances sur fonds publics. Or, ces condi
tions sont de nature éviter tout abus. La
Banque n'a pris aucun engagement nou
veau et aucun ne loi a été demandé. Com-
(Vorr la suite page 5)
Nous disions dernièrement' que la
Société Nationale des Chemins de fer
s'intéressait notre région. La publi
cation des horaires d'hiver nous prou
vera, que notre ligne fait l'objet d'é
tudes continuelles. Cette fois une
bonne correspondance est donnée au
bloc de Bruxelles de 16.49. Il n'y
aura plus que quelques minutes d'at
tente Courtrai, et l'arrivée Ypres
se fera une demi-heure plus tôt. Ce
qui permettra de rentrer de Bruxelles
en deux heures.
Il reste ce malheureux train de ma
tin. Depuis six mois les bureaux com
pétents ont envisagé une série de pro
jets. L'un après l'autre ces projets se
sont trouvés irréalisables. Nous con
tinuerons, sans trêves, intervenir au
près des chemins de fer pour qu'ils
améliorent la correspondance du ma
tin Ypres-Bruxelles.
Comme type des ententes régiona
les, qui régleront en France la coor
dination rail-route nous citions le
Pacte de Rouen. De longs pourparlers
sont entamés pour arriver conclure
un Pacte du Nord. L'importance de
ces négociations est capitale pour no
tre région. C'est pourquoi nous nous
tenons en rapport avec les Chemins
de fer belges, afin que ceux-ci ne
laissent pas échapper une occasion de
favoriser les relations du pays d'Ypres
avec le Nord de la France.
Quel est l'esprit du Pacte de
Rouen
Grâce l'initiative du directeur général
des Chemins de fer de l'Etat, et après des
négociations qui ont duré deux mois en
tiers, un partage du trafic entre les che
mins de fer et l'autobus a pu être réalisé
par le Pacte de Rouen Bien que cet
accord ne couvre qu'un territoire relative
ment limité, la Haute-Normandie, c'est-à-
dire principalement le département de la
Seine Inférieure, avec Rouen, Le Havre et
Dieppe comme centres, il mérite une atten
tion toute spéciale, parce qu'il représente
la première solution pratique qui ait été
réalisée.
D'après ce «c Pacte et pour ce qui
concerne le trafic des voyageurs, les gran
des lignes doivent, en Haute-Normandie,
rester seules ouvertes aux transports fer
roviaires sur 1,000 kilomèntres environ
de voies ferrées qui existaient dans la ré
gion, 536 doivent ainsi être remplacés
par des parcours routiers. En d'autres ter
mes le trafic local, assuré jusqu'à présent
par des trains omnibus, vitesse peu ra
pide et s'arrêtant chaque station, appar
tiendra désormais exclusivement l'auto
bus. Le train omnibus étant ainsi con
damné mort, les petites gares devront
simplement être fermées. Le grand avan
tage qui résultera de cette mesure sera le
suivant le service des autocars augmen
tera très largement le nombre, et, par con
séquent, la commodité des circulations
Nous lisons dans la presse quoti
dienne la note suivante concernant la
fête du 9 septembre Ypres. Nous
croyons utile d'insister ce sujet, et de
convier la population du Sud venir
Ypres ce jour-là. Ce sera une belle
manifestation.
En février 1915, des batteries d'artille
rie belge étaient mises la disposition des
troupes britanniques occupant le secteur
d'Ypres. La bataille y faisait rage depuis
le 30 novembre 1914.
Le 15 mai, ces batteries étaient relevées
par un régiment autonome qui prenait le
nom de 13th Belgian Field Artillery.
Le colonel breveté Dechesne en prenait
le commandement il eut par la suite com
me successeurs les colonels Grendl et Mo
raine.
Nos artilleurs tinrent leurs positions
avec une vaillance maintes fois reconnue
par les généraux anglais.
Une ambulance belge Sainte-Elisa
beth, installée Poperinghe soignait
les blessés.
Voir suite page 2)
Page 2 Chronique d'Ypres. Mar
chés.
Page 3 Cinéma.
Page 4 Chroniques de Comines, de
Wervicq et de Ploegsteert.
Page 5 Le rail et la route (suite)
L'avis de M. Franck (suite).
Page 6 Page de la femme.
Page 7 Chronique Agricole Feuil
leton.
Page 8 Programmes choisis de T.S.F.
Page 9 Chronique de Ploegsteert
(suite). Chronique du film.
Avis de la province.
Page 10 Annonces notariales.
Quelques notes sur le chômage.
Page 11 Chronique sportive.
Chronique agricole (suite) et Chro
nique d'Ypres (suite).
Page 12 Chronique de Mouscron.
locales ainsi pour le service des voya
geurs, 61 parcours ferroviaires journaliers
seront remplacés par 191 dessertes en auto
bus. D'autre part, la suppression de ser
vices non lucratifs, permettra au Chemin
de Fer d'économiser des moyens et des
forces, l'aide desquels il intensifiera et
accélérera la desserte sur les lignes prin
cipales. En outre, nombre d'automotrices
seront mises en exploitation.
Sur les distances moyennes et grandes,
le rail restera maître. Et, malgré la perte
des recettes résultant de la suppression,
du service local, le Chemin de Fer prévoit
la réalisation d'économies de l'ordre de
12 millions de francs.
De même que le service des voyageurs,
celui des marchandises est soumis une
réorganisation méthodique. Le Chemin de
Fer demande aux entreprises routières de
cesser tout transport de masses, moyenne
et longue distance. Il leur offre en coro-
(Voir la suite page 5)