Le Cloître de St Martin. Marchés 2 Secrétariat 16, rue d Elverdinghe «Le SUD» m ont ainsi profité de l'heureuse initia tive de M. le Doyen et du dévoû- ment des jeunes filles de l'Action Ca tholique, qui ont généreusement con sacré tant de belles heures des mois d'août et septembre aux petites filles de la population yproise. Espéron? que le succès de la première année encouragera les organisations repren dre leur œuvre l'an prochain sur une plu3 grande échelle. La population de la ville apprécie hautement cette œu vre, rend hommage ses organisa teurs, et, nous en' sommes certains, soutiendra leurs efforts. Une ombre au tableau. Pourquoi faut-il que dès que l'on fait du bien, dès que l'initiative des meilleurs ci toyens s'ingénie rendre service la masse, pourquoi faut-il qu'aussitôt des esprits destructeurs ressortent tout ce qu'ils ont dans le cœur de haine et de hargne. Ils sortent éternellement leur même argument que la Ville or ganise les vacances des enfants. On se demande vraiment comment ils pourraient encore trouver le moindre écho dans notre population. D'ailleurs ils sentent fort bien que leurs protes tations tombent faux. C'est la So ciété s'organiser en dehors des pou voirs publics l'Etat ne doit inter venir que dans le cas d'extrême né cessité, et quand l'initiative privée n'accomplit pas sa mission. Le désir de l'Administration Com munale est d'applaudir cette initia tive privée, de l'encourager, de se fé liciter de pouvoir constater que des citoyens comprennent aussi parfaite ment leurs devoirs sociaux. Oui, c'est bien l'ombre au tableau, que de voir une aussi belle initiative rencontrer des protestations de ces négatifs et de ces grincheux, qui mê lent toute leur vie des arrières-pen sées de politicaille et de sectarisme. Pitié pour eux C. v. R. L'EAU POTABLE. Si nous voulions attaquer l'administration communale, elle nous en donne une trop belle oc casion. En réponse notre article de la semaine dernière, un simple avis est communiqué la presse Il est porté la connaissance de la popu- lation que l'eau de la ville ne peut pas être utilisée comme eau potable sans avoir été bouillie au préalable Nous ne désirons pas engager de polémipues. Mais nous prétendons dé fendre l'intérêt général de la popula tion yproise, tout comme l'intérêt gé néral de notre arrondissement. Il est déplorable qu'il faille attendre un arti cle de journal pour signaler la po pulation une situation nettement dan gereuse au point de vue de l'hygiène. Mais il est insuffisant de se contenter d'un avis, et de considérer que les contribuables yprois n'ont pas droit des explications. Nous ne manquerons pas notre devoir de donner ce su jet les éclaircissements nécessaires, et nous espérons les fournir pour la se maine prochaine. Nous avons, d'autre part, appris au cours d'un passage Bruges, que M. Vander Ghote s'était rendu Wen- duyne pour y étudier l'installation du filtrage de l'eau potable. Nous savons parfaitement que cette question préoc cupe notre bourgmestre, et qu'il s'ef force d'y apporter remède. Mais pour quoi ne pas le dire 7 Voir Chronique Sportive le program me de la fête de natation et les noms des participants yprois. AU SUJET DU CANAL La Région d'Ypres mène depuis trois semaines une nouvelle et très utile campagne au sujet de nos voies de communication par eau. Ce n'est pas sans raison que, lors de son en trée Ypres, LE SUD a adressé une lettre ouverte La Région d'Y pres pour la féliciter des campagnes faites depuis l'armistice. Avec le temps cette ténacité triomphera, et notre consœur pourra avec satisfaction voir se terminer une belle carrière, dont le double objet a été la reconstruc tion de nos régions dévastées, et l'a ménagement du canal Lys-Ypres-Nieu- port. Ce sera un très gros mérite. Ce doit être l'abondance des ma tières, qui empêche La Région d'Y pres de participer notre campa gne pour Ypres, centre de touris me II serait cependant utile que tous les efforts soient orientés dans le sens du tourisme, qui est vraiment l'avenir d'Ypres. Nous sommes con vaincus que dès qu'elle en aura la place, notre consœur ne manquera pas de se corriger de ce petit péché d'o mission. Au sujet de l'amélioration de nos voies navigables notre bourgmestre, accompagné de la délégation habi tuelle, s'est rendu le 10 août chez le Ministre des Travaux Publics. Nous re produisons. d'après La Région d'Y pres les résultats pratiques de cette entrevue Un des premiers résultats, et non pas des moindres, de cette entrevue ministé rielle est la mise en adjudication des tra vaux de prolongation de l'écluse de Fin- telle. Cette adjudication, que nous avons annoncée la semaine dernière, a eu lieu hier, Vendredi 31 août, dans les bureaux de M. Verschoore, ingénieur principal des Ponts et Chaussées, Ostende. M. le Mi nistre nous donne l'assurance que tout sera mis en œuvre pour ne pas retarder l'exécu tion des travaux, de sorte que nous pou vons espérer que cette entrave sérieuse la navigation n'existera plus l'année pro chaine. Une deuxième question non moins im portante est la reconstruction du pont-rail de Caeskerke. Le pont provisoire actuel étant trop bas ne permet pas le passage des bateaux vide et les oblige faire un grand détour. Depuis des années il existe un conflit entre la Société Nationale des chemins de fer Belges et le Ministère des Travaux Publics au sujet du remplacement de ce pont fatal. Depuis des années, toutes les démarches faites furent vaines et l'on se vit renvoyé chaque fois de Caïphe Pi- late. A présent M. le Ministre Forthomme nous fait savoir que ses services étudient les conditions imposer la Société Na tionale des chemins de fer Belges. C'est la première fois que pareil langage est tenu, que des termes aussi fermes sont employés. Nous pouvons donc être assurés que sur ce point nous obtiendrons bientôt satisfac tion, que M. le Ministre est bien décidé en finir au plus vite avec ce litige et qu'il saura, au besoin, obliger la Société Na tionale exécuter les travaux qui lui in combent. Quant l'alimentation en eau de l'Yser et du canal Ypres-Yser, qui fait suivant la lettre ministérielle partie d'un programme comprenant tout le réseau des voies naviga bles de la Flandre Occidentale, cette ques tion obtiendra sous peu une solution satis faisante. Bien que nous sommes convain cus que cette question ne saura être résolue définitivement aussi longtemps que le ca nal d'Ypres Comines n'est restauré, nous faisons confiance M. le Ministre Fort- homme pour trouver là aussi, en atten dant eue notre deuxième voie d'eau nou* soit rendue, un remède qui nous sauve de la situation pénible dans laquelle nous place le manque d'eau dans l'Yser. o LA DENSITE DES ALGUES de l'eau du bassin de natation ne fait que s'accroître. Les quelques connaissan ces que nous avons de la vie de ces éléments végétaux appelés algues nous permettent d'affirmer qu'il vaut mieux livrer le bassin a un bon net toyage, que d'attendre avec patience que l'eau s'éclaircisse. Quoiqu'il en soit les nageurs yprois plongent dans une soupe verte. On nous demandait mercredi si la fête annuelle de l'Y. S. C., annoncée pour ce dimanche 9 septembre 1 5 heures, aura lieu. On peut tolérer entre Yprois pa reille incurie, mais c'est aller un peu fort que de convier les étrangers partager les joies vertes des nageurs yprois. L'Ypres Swimming Club a rai son d'organiser cete fête, et d'y con vier le public yprois. Nous craignons cependant que les invités de l'an pro chain demandent un échantillon de l'eau du bassin avant d'accepter toute invitation. LA SOCIETE DES TROMPETTES HAZEBROUCKOISES a donné un concert remarquable dimanche dernier. Nous l'avions annoncé, et nous re grettons que si peu d'Yprios se soient donnés la peine de s'y rendre. Nous le regrettons pour eux, car l'exécution du programme était hors ligne. Il n'est pas excessif de dire, que nous avons constaté que certains morceaux provo quaient l'enthousiasme des connais seurs. Espérons que quand les Haze- b-rouckois reviendront l'an prochain, ce qu'ils feront, nous l'espérons bien, un nombreux public viendra les ap plaudir. o VILLE D'YPRES Œuvre des Dames de la Miséricorde Vendredi 28 Sept, 8 h. du soir au théâtre communal CONFERENCE donnée par le R. P. HENUSSE S. J. Sujet La vie en vitesse. Cartes personnelles 1 0 fr. et 5 fr. Cartes de famille 30 fr. et 15 fr. On peut se procurer des cartes chez M. Boudry-Temperman, imprimeur. Rue de Menin et chez M. Dumortier, rue au Beurre, ainsi que, le soir de la conférence, l'entrée de la salle. POPERINGHE, 31 Octobre. Beurre, 19-21 CEufs, 0,36 Pommes de terre, 30 Froment, 72 Seigle, 80 Avoine. 65. YPRES, 1 Sept. Beurre, 19-20 Œufs, 0,39-0,42 Pommes de terre, 38-45 Froment, 68-72 Seigle, 62-66 Avoine, 65-70. VAREGHEM, 1 Sept. Beurre, 18-19; Œufs, 0,39-0,41 Pommes de terre, 35-38. COURTRAI, 3 Sept. Beurre. 19,50 Œufs, 0,45-0,50 Pommes de terre, 35 Froment, ôS-^O Seigle, 70- 75 Avoine, 60-66. DIXMUDE. 3 Sept. Beurre, 18- 20 Œufs, 0,36-0,38 Pommes de terre, 40-45 Froment, 68-72 Sei gle, 68-70 Avoine, 65-68. ROULERS. 4 Sept. Beurre, 18-20 Œufs, 0,36 Froment, 73 Sei gle, 75 - Avoine, 65. DEINZE, 5 sept. Beurre, 17-19,50 Œufs, 0,41 Pommes de terre, 60. FURNES. 5 Sent. Beurre, 18-19.50 Œufs, 0,36-0,42 Pommes de terre, 40-50 Froment. 66-68 Seigle. 78-80 Avoine, 63-65. WERVICQ 17 sept. Beurre, 20- 21,— Œufs, 0,45. Les bâtiments de l'abbaye si heu reusement restaurés avant-guerre sous l'impulsion du bourgmestre Colaert et de l'administration fabricienne de 5t- Martin, paraissent retombés dans l'abandon le plus complet. Le cloître qui devrait être un su jet de fierté pour toute la population yproise reste l'état de ruines. Heu reusement qu'une raison utilitaire a permis la restauration du pan méri dional enchâssé dans les contreforts inférieurs de l'église mais les autres façades, non les moins typiques res teront-elles sacrifiées Il est intéressant de rappeler nos lecteurs une lettre qu'adressa, il y a près de trente ans, l'ingénieur Coo- man a ce sujet l'administration C. lettre que nous retrouvons dans le Journal d'Ypres du mois de mars 1 905 et que nous donnerons la suite de cet article sur la reconstitution ac tuelle du cloître. Trop souvent les dirigeants se lais sent mener par leurs mandants et cela est surtout vrai dans le domaine de l'art qui paraît être la portée de tous. Les leçons du grand Van den Peere- boom, de Surmont de Volsb, de R. Colaert, restent lettre morte. Le ma rasme artistique actuel, où l'on sem ble se complaire, fera bientôt perdre la ville le renom d'art qu'elle s'est acquise au prix de tant d'efforts. Si faute d'entente entre la ville et la fabrique la poursuite intégrale de la restauration intégrale des bâti ments de l'abbaye ne peut être envi sagée, reconnaissons néanmoins que la fabrique a fait œuvre méritoire en ra vivant les souvenirs séculaires de ce cadre ancien, en y organisant, ou plu tôt en y classant avec soin les sculp tures anciennes récupérées dans les dé combres et non susceptibles de rem ploi dans la reconstruction de notre antique cathédrale. Cette précieuse documentation la pidaire, présentée dans un cadre ap proprié, nous permet) d'apprécier la valeur de nos artisans d'élite du moyen âge qui nous devons la réalisation si réussie de notre incomparable cathé drale. Nous y trouvons tout d'abord dans des chapiteaux, aux crochets trapus et au galbe ramassé, le travail si carac téristique du beau grès d'Arras, ou de Bray, et qui est exclusif notre terroir. L école tournaisienne s'accuse dans les pierres ornées du triforium du chœur, constitué par une série de lé gères colonnettes alternativement iso lées ou jumellées un montant cen tral, et dont les crochets enroulés sur montés d un large tailloir reçoivent la retombée d élégantes arcatures. en arc brisé, taillées dans des linteaux. L'école rémoise se reflète nettement dans les parties ornées des bras du transept notamment dans les belles frises (Xllle s.) si fouillées, compo sées de riches feuillages variés avec leurs harmonieuses complications, et qui forment rinceau délicieusement dentele sous la claire-voie des trifo- riums. La sculpture brabançonne, taillée en grès lédien. se retrouve avec tou tes ses caractéristiques, dans les nom breux petits chapiteaux qui servent d apoui aux arcatures du triforium et dan, l»s frises de la nef centrale. Enfin 1 architecture luxuriante de

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Le Sud (1934-1939) | 1934 | | pagina 2