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Le Cercle Catholique
CHRONIQUE AGRICOLE
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SIONNATS, LES SOCIÉTÉS ET LES EXCURSIONS EN GROUPES.
par
ECHOS ET INFORMATIONS
Le Jury chargé de décerner en 1934
les Primes Nationales dans les provinces
de Namur et de Flandre Occidentale se
réunira Namur le 15 septembre et
Ostende le 13 septembre 1934.
Pour ce concours, les inscriptions doi
vent être adressées au moins 10 jours avant
la date fixée, par lettre recommandée, au
Ministère de l'Agriculture - Service de
l'Elevage, 7, Place Quetelet, Bruxelles,
lequel fera parvenir un accusé de récep
tion.
Les demandes d'inscriptions doivent
mentionner pour le concours individuel,
le nom de l'étalon et le numéro du Stud-
Book, le lieu et l'année où il a obtenu
une Ire ou 2e prime dans les concours
provinciaux pour le concours de raceurs,
il y a lieu d'indiquer le nom de l'étalon
et le nom et le numéro du Stud-Book des
descendants présentés.
Au cours du premier semestre écoulé,
les importations britanniques d'oeufs se
sont maintenues peu près invariées
(1.058.000.000 pièces), comparativement
ce qu'elles étaient en 1933, même pé
riode.
Pat mi les principaux .vendeurs habituels,
on note une certaine régression des pays
d'Empire, qui ensemble n'avaient plus con
couru que pour 30 p. c. dans les impor
tations, contre 34 p. c. en 1933.
Le Danemark, la Pologne et la Finlande
sont en progression. Ces pays avaient vendu
respectivement 391.000.000; 113.000.000
et 63.000.000 pièces, contre 374.000.000
93.000.000 et 29 000.000 pièces en 1933.
Les Pays-Bas maintiennent leur position
antérieure avec 57.000.000 pièces.
La Norvège et la Belgique perdent du
terrain. Pour notre pays, la participation
dans les importations britanniques est de
venue insignifiante 1.890.000 œufs, con
tre 25.900.000 en 1933.
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Il y a quelques jours se tint V e-
nise le congrès international de la
presse cinématographique. Les repré
sentants de la Belgique, MM. Clément
Wildiers et Maurice Widy, avaient
cette occasion sollicité une audience
pontificale par l'intermédiaire de Mon
sieur le Chanoine Brohée, qui est la
fois l'Aumônier Général du Centre
Catholique d'Action Cinématographi
que de notre pays, et le Président de
l'Office Catholique International du
Cinématographe.
Au cours de cette audience le Pape
Pie XI a fait d'importantes déclara
tions concernant la campagne entre
prise par les Evêques d'Amérique
contre les films immoraux
Sachez que je couvre entièrement
la campagne menée contre le cinéma
immoral. Je juge de mon devoir de
m'en occuper, car nos statistiques me
disent que, d'un bout l'autre de la
planète, 85 millions de catholiques
ont fréquenté le cinéma durant le seul
mois de novembre 1933.
1935 sera décidément l'année des
évêques d'Amérique Toutes les con
fessions protestantes se sont jointes
l'Eglise catholique et c'est une grande
joie pour moi de voir même les Israé
lites unir leurs efforts aux nôtres.
Est-ce dire que nous veuillons
étouffer le cinéma qui est la fois un
grand art et une industrie importante
Est-ce dire que nous allons (mon
entourage m'en presse depuis deux
ans) produire des films religieux
Nullement ces films ne seraient vus
d'ailleurs que par les catholiques et
cela ne suffit pas.
Nous estimons que la production
actuelle réclame un minimum de dé
cence. Si, en ce qui concerne les ca
tholiques, nous demandons la défense
de l'idéal chrétien, nous voulons le res
pect de la famille, pas seulement de
la famille chrétienne, mais de la fa
mille normalement constituée.
Les journalistes, quoique n'étant
pas d'opinion catholique, n'ont pas ca
ché la profonde émotion que leur a
causé la parole du Pape. Nous nous
en réjouissons bien sincèrement, car
la campagne contre le film immoral
qui va bientôt être entreprise en Bel
gique ne doit pas seulement englober
les catholiques, mais également tous
les gens bien-pensants.
La Ligue catholique du Film.
Voici les déclarations de M., le Ministre
J ai par au sujet de son récent voyage Pa
ris.
Mes entretiens avec le président Dou-
mergue et ses collègues des Affaires étran
gères et du Commerce ont été consacrés
aux questions économiques. Contrairement
certaines informations, il ne fut pas ques
tion de politique. La France est notre prin
cipal marché et nous sommes les meilleurs
clients de notre voisine. Nos importations
vers la France atteignent le cinquième de
nos exportations totales. D'autre part, les
importations françaises en Belgique attei
gnent le cinquième de nos exportations to
tales. D'autre part, les importations fran
çaises en Belgique atteignent 18 p. c. du
total des exportations de France. Les deux
pays sont dans les meilleures dispositions
réciproques. Cependant, on ne saurait dire
que l'état de nos échanges soit satisfaisant.
La crise a apporté des perturbations la
généralisation des contingentements, la ges
tion de ceux-ci, les augmentations de sur
taxe d'entrepôts, les dispositions protec
tionnistes sur le marché du travail.
Je me suis préoccupé de cette situation.
II y a quelques semaines, nous avons signé
un accord sur les contingentements. Mais
c'est là une solution fragmentaire. Un ac
cord s'impose ayant une base constructive
et qui contribue l'assainissement de l'état
économique actuel. De nombreuses raisons
d'intérêts réciproques et de politique com
mune notre attache au bloc de l'or par
exemple nous commandent moins un
équilibre de la balance commerciale qu'un
accroissement progressif du volume de nos
échanges.
Une telle politique est possible du mo
ment que les deux pays la veulent, et qu'ils
placent l'intérêt général au-dessus des in
térêts particuliers.
J'ai rencontré Paris un accueil encou
rageant. Il faut maintenant traduire les
idées dans les faits. Je compte m'y em-
ployer et reprendre dans un certain délai
les conversations commencées.
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No 35
HONORE DE BALZAC
Ma foi, ma chère cousine, si
vous étiez en grande loge et en grande
toilette l'Opéra, je vous garantis,
que ma tante aurait bien raison, vous
y feriez faire bien des péchés d'envie
aux hommes et de jalousie aux fem
mes.
Ce compliment étreignit le cœur
d'Eugénie et le fit palpiter de joie,
quoiqu'elle n'y comprit rien.
Oh I mon cousin, vous voulez
vous moquer d'une pauvre petite pro
vinciale.
Si vous me connaissiez, ma cou
sine, vous sauriez que j'abhorre la
raillerie elle flétrit le cœur, froisse
tous les sentiments... Et il goba fort
agréablement sa mouillette beurrée.
Non, je n'ai probablement pas assez
d'esprit pour me moquer des autres,
et ce défaut me fait beaucoup de
tort. A Paris, on trouve moyen de
vous assassiner un homme en disant
Il a bon cœur. Cette phrase veut
dire Le pauvre garçon est bête com
me un rhinocéros. Mais, comme je
suis riche et connu pour abattre une
poupée du premier coup trente pas
avec toute espèce de pistolet et en
plein champs, la raillerie me respecte.
Ce que vous dites, mon neveu,
annonce un bon cœur.
Vous avez une bien jolie bague,
dit Eugénie est-ce mal de vous de
mander la voir
Charles tendit la main en défaisant
son anneau, et Eugénie rougit en ef
fleurant du bout de ses doigts les on
gles roses de son cousin.
Voyez, ma mère, le beau tra
vail.
Oh il y a gros d'or, dit Na-
non en apportant le café.
Qu'est-ce que c'est que cela
demanda Charles en riant.
Et il montrait un pot oblong, en
terre brune, verni, faïencé l'intérieur,
bordé d'une frange de cendre, et au
fond duquel tombait le café en reve
nant la surface du liquide bouillon
nant.
C'est du café boullu, dit Nanon.
Ah I ma chère tante, je laisserai
du moins quelque trace bienfaisante de
mon passage ici. Vous êtes bien ar
riérés Je vous apprendrai faire de
bon café dans une cafetière la Chap-
tal.
Il tenta d'expliquer le système de
la cafetière la Chaptal.
Ah 1 bien, s'il y a tant d'affai
res que ça, dit Nanon, il faudrait bien
y passer sa vie. Jamais je ne ferai de
café comme ça. Ah bien oui Et qui
est-ce qui ferait de l'herbe pour notre
vache pendant que je ferais le café
C'est moi qui le ferai, dit Eu
génie.
Enfant, dit madame Grandet
en regardant sa fille.
A ce mot, qui rappelait le chagrin
près de fondre sur ce malheureux
jeune homme, les trois femmes se tu
rent et le contemplèrent d'un air de
commisération qui le frappa.
Qu'avez-vous donc, ma cousi
ne
Chut dit madame Grandet
Eugénie, qui allait répondre. Tu sais,
ma fille, que ton père s'est chargé de
parler monsieur...
Dites Charles, dit le jeune
Grandet.
Ah vous vous nommez Char
les C'est un beau nom, s'écria Eu
génie.
Les malheurs pressentis arrivent
presque toujours. Là, Nanon, mada
me Grandet et Eugénie, qui ne pen
saient pas sans frisson au retour du
vieux tonnelier, entendirent un coup
de marteau dont le retentissement leur
était bien connu.
Voilà papa, dit Eugénie.
Elle ôta la soucoupe au sucre, en en
laissant quelques morceaux sur la
nappe. Nanon emporta l'assiette aux
œufs. Madame Grandet se dressa
comme une biche effrayée. Ce fut
une peur panique de laquelle Char
les dut s'étonner.
Eh bien, qu'avez-vous donc
leur demanda-t-il.
Mais voilà mon père, dit Eugé
nie.
Eh 1 bien
Monsieur Grandet entra, jeta son
regard clair sur la table, sur Charles,
il vit tout.
(A suivre).