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LE SPECTRE DU CHOMAGE.
En termes empreints d'anxiété, La Na
tion Belge vient de traiter du problème
du chômage tel qu'il se pose Mouscron
et environs. Elle écrit
Le chômage Mouscron.
Mouscron, 18 septembre.
Mouscron traverse actuellement une crise
grave due au ralentissement des affaires
dans le nord de la France. On n'ignore
pas que la majorité des Mouscronnois tra
vaillent dans les centres industriels de Lille,
Roubaix, Tourcoing.
Mouscron ne doit d'ailleurs sa prospé
rité, au point de vue population, qu'aux
facteurs suivants
1. La grande facilité, après-guerre, de
trouver du travail en France 2. La plus-
value de la monnaie française 3. Les im
portantes allocations familiales distribuées
par les Consortiums textiles 4. L'extrême
facilité de se rendre au travail et d'en re
venir, un prix dérisoire, grâce la mise
en circulation par les usiniers français de
luxueux autocars, etc.
Cet état de choses a fait que de nom
breux flamands du nord des Flandres se
sont installés Mouscron. En effet, en
1910, Mouscron comptait 22.515 habitants,
le recensement de 1933 accuse 35.000 ha
bitants
Maintenant que les industriels français
ont dû réduire le nombre d'ouvriers étran
gers occupés dans leurs établissements, que
les allocations familiales françaises ont vu
leur taux s'abaisser fortement, on se de
mande si l'exode des populations du sud
ne va pas rapidement s'accomplir.
Les statistiques de chômage accusent pour
Mouscron en juillet 1844 chômeurs com
plets, et 3682 chômeurs partiels pour Al-
becke, 17 chômeurs complets et 150 par
tiels pour Rolleghem, 48 complets et
150 partiels.
On nous dit qu'à Mouscron il y a 1 chô
meur sur 3 ouvriers.
Et l'horizon s'assombrit chaque jour. Des
usines ferment leurs portes, des licencie
ments d'ouvriers s'opèrent journellement,
de plus en plus le gouvernement prend
des mesures de protection de la main-d'œu
vre française, obligeant les usiniers oc
cuper un fort pourcentage de nationaux.
Le personnel employé n'est pas épargné non
plus. De nombreux employés sont payés
l'heure, les semaines bonnes sont suppri
mées, etc.
On se demande Mouscron quelle me
sure va prendre le gouvernement belge
pour pallier 1 cette situation.
Pour Mouscron, la création d'un canal
est depuis quelque cinquante ans l'étude.
Ce projet est encore toujours dans les ar
chives. Ne serait-ce pas le moment de 1 en
sortir
Retenons surtout la conclusion de cet
article. Combien est opportune l'allusion
au projet d'un canal Mouscron-Escaut. En
attendant l'adaptation de notre main-d'œu
vre aux nouvelles conditions économiques,
c'est dans des réalisations de ce genre au il
faut chercher le remède au chômage et
la paralysie des affaires. Depuis des an
nées déjà, nos gouvernants et nos dirigeants
communaux de toutes nuances perdent leur
temps et leur dignité crier Pitié nos
amis français. Certains ont imploré, d'autres
ont menacé. Les pleurs sont vains et les
menaces plus vaines encore. La France
pense d'abord aux Français. C'est logique.
On ne doit pas lui en vouloir ni croire
qu'elle ferme sa porte, de gaîté de cœur
la main-d'œuvre belge laquelle elle fit
si bon accueil au temps de la prospérité.
Nous devons nous sauver nous-mêmes. La
Belgique et notre région en particulier
possède une main-d'œuvre et des tech
niciens textiles de première valeur. Le pro
blème de leur utilisation en Belgique, qu'on
eût résolu facilement et avec quel profit,
voilà une dizaine d'années, ce problème se
pose toujours aujourd'hui. Il est vrai que
le temps perdu et l'évolution des condi
tions économiques l'ont singulièrement
compliqué. Pourtant, il n'est pas insoluble.
Avec un peu d'audace et beaucoup de téna
cité nous croyons qu'il est encore possible
de 1 emporter. La crise que nous traver
sons, celle du chômage principalement, ac
culera nos gouvernants tenter ce vigou
reux effort. Le travail frontalier fut tou
jours une anomalie, une coûteuse et dan
gereuse anomalie que nos dirigeants ont
fort imprudemment encouragée.
Mouscron sait aujourd'hui ce qu'il en
coûte
Par la force des choses, le travail fron
talier est donc en régression. On peut dire
qu'au rythme actuel, on va vers sa sup
pression. Momentanément, notre région en
subira certes un fâcheux contre-coup. Mais
ce temps d'épreuves passé, la leçon, nous
l'espérons, n'en sera pas perdue un jour,
nous en avons la foi, nos ouvriers travail
lant chez eux, travailleront doublement pour
eux et connaîtront enfin ce qui doit faire
leur bonheur et leur prospérité la sécu
rité
RIXE SANGLANTE.
Mardi après-midi, vers 2 h. 30, une
grave affaire s'est déroulée au no 154 de
la rue du Blanc Pignon, Mouscron, où
habite le nommé Germain Leentnecht, né
Herseaux le 12 avril 1900.
Dans la matinée, le prénommé s'était
rendu au marché avec le nommé Constant
Trielen, ouvrier maçon, né Herseaux le
22 août 1908, demeurant Reckem. Les
deux hommes s'étaient amusés toute l'avant-
midi.
A 2 h. 30, Trielen accompagna Leen
tnecht son domicile. Après quelque temps,
une question mit les amis en difficulté.
Soudain, Leentnecht prit des ciseaux et
en frappa Trielen en plein ventre et au-
dessus de l'œil droit. Trielen s'affaissa.
La police, avertie, arriva aussitôt sur les
lieux. Leentnecht fut arrêté et conduit au
bureau de police. Il sera transféré la
prison de Courtrai mercredi matin.
Trielen a été admis d'urgence l'Hô
pital. Son état est très grave.
MARCHÉ
MARDI, 18 sept. Beurre, 21,
œufs frais, 0,50-0,60 endives, i,la
botte bananes 3-3,50 pommes, 1,25-
1,50 P. de t., 0,50 salades, 1,oran
ges, 3,50 épinards, 2,50 raisin, 7,
fromage, 7-17,gruyère, 30,to
mates 0,65-1,pêches, 2,50-4,pru
nes, 1,50 poires, 1-2,oignons, 1,
le kg. poireaux. 2-3,la botte noix,
8,choux-rouges, 0,75-1,
ETAT-CIVIL
Naissances
Paul Delsaux, rue Achille Debacker.
Liliane Maes, rue du Couvent. Suzanne
Verdin, rue Achille Debacker. Jacques
Grimonprez, rue du Couet. Victor Lans-
sens, rue des Tisserands. Jeannine Far-
vaeques, rue du Bilemont. Suzanne Bos
selle, Square Louis Crombeke. Walter
Vanderstienne, rue de la Belle Vue.
Jean Janssens, rue de l'Union. Raphaël
Lowie, rue d'Herseaux. Liliane Beau-
voise, Maternité. Jacques Holvoet, Bois
Fichaux. -Gustave Verheye, Maternité.
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videuse Tourcoing. Albert Meule-
brouck,- rattacheur et Germaine Pittelioen,
dévideuse. Orner Wilfaert, peigneron et
Clara Messelier, ouv. de fabrique.
Mariages
Michel Ghyselinck, peigneron et Agnes
Dev"er, soigneuse. Paul Hespel et Laure
Lietaer, s. p. Charles Snock, homme
de peine Bossuyt et Hélène Varrasse, soi-
fneuse. Robert Rousseau, représentant
e commerce Amougies et Anne-Marie
Vancoppernolle, s. p. Gérard Servaege,
magasinier et Germaine Ghyselinck, soi
gneuse. Oscar Deronne, homme de pei
ne Zillebeke et Marcelle Prévôts, soi
gneuse. Oscar Verriest, rattacheur et
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HERSEAUX
Les voleurs l'œuvre.
Une tentative de vol a été commise la
nuit du 16 au 17 courant chez le sieur
Dengremont Maurice, rue de la Citadelle,
no 6. Les voleurs, après avoir escaladé un
treillis de 2 mètres de hauteur, servant de
clôture au jardin, ont enlevé un carreau de
30 x 40 cm. Ils se sont introduits dans
la maison par cette ouverture, ont visité
toutes les places du rez-de-chaussée, sa
voir le magasin, l'arrière-cuisine, la cui
sine, la salle manger, le bureau. La ser
rure du bureau a été forcée avec une lime,
mais rien n'a été volé.
Les chambres l'étage n'ont pas été vi
sitées.
Les voleurs, qui ne sont pas connus, n'ont
laissé aucune trace. Le préjudicié n'a pas
de soupçons.
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21 h. Causerie Fiertés wallonnes
21 h. 15 9. 2e Entr'acte de lean Mi
chel Alb. Dupuis. 10. Ouv. de Coûr
d'ognon Sylvain Dupuis. 11. Apo
théose de la Wallonie, A. Marsick. Paro
les de F. Pavard. 12. Li t'chant des
Wallons, Hillier. Solistes Mme R Piette
et M. G. Pouillard. 13. La Braban
çonne, dans le texte de 1830, Van Cam-
penhout.
I. N. R. FLAMAND 321.9 m.
DIM. 23 SEPT.
17 h. Séance de sonates.
17 h. 30 Résultats sportifs.
17 h. 33 Disques.
18 h. 30 Récital de viole d'amour.
18 h. 50 Symoh. no 8, Beethoven.
19 h. 15 Cous, relig. par M. l'abbé Crois.
Saint-Jean Vianney, curé d'Ars
20 h. R.-orchestre.
JEUDI 27 SEPT.
K. V. R. O.
12 h. Chanson d'amour, Toselli. Ma-
laguena, Mozkowskv. The man I love,
Gershwin. Marrakesch, Percv. Pay
sages, P. Douliez. Rondo français,
Boëllmann. Chanson mauresque, Turina.
Sérénade. Braga. Autrefois, Sibelius.
Air de Viiia, de La veuve joyeuse»,
Lehar. Mélodie russe, Akimenko.
Cloches du soir. Saint-Saëns.
13 h. 10 Sél. du «Trouvère» opéra de
Verdi.
17 h. Ouv. romantique, Keler Bela.
Menuet du bœuf, Haydn. Valse lente,
Chopin. Danse, Debussy. Joyeuse
marche, Chabrier.
17 h. 45 Mat. enfantine pour K V
R. O.
18 h. 30 L'heure du f. V. K. A. donnée
par le D. O. J.
19 h. 15 Ligues du Sacré-Cœur. L'in
tention mensuelle pour octobre 1934
20 h. Le barbier de Séville de Beau
marchais, arr. par Pietro Pigmento. Musique
de K. Albert.
20 h. 45 La Vie Catholique.
21 h. Le barbier de Séville (deux,
partie)
22 h. 10 1. Symph. des Psaumes, Stra-
winskv. 2. Petite suite de concert, Co-
leridge Taylor.
VENDR. 28 SEPT.
19 h. 30 journal barlé de TI. N. R.
(Chronique radioohonique par M. P. H.
Brans)
20 h. Relais du Promenade-concert
donné Londres par le B. B. C. Sym-
phnoy orchestra
23 h. Fin de l'émission.
SAM. 29 SEPT.
19 h. 55 Chronique de l'I. N. R.
20 h. Concert par l'orch. du Cercle
symph. artistiaue gantois dir. de M. Mau
rice De Prêter, 1er chef d'orch. du Théâtre
Royal de Gand, avec le conc. de Mlle Hen
riette Clairy, Ire chanteuse au Théâtre Royal
de Gand.
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