Automobilistes, COMYN - REGOM PNEUS TT mm iv^essa«rww- CHRONIQUE AGRICOLE IK3WRS7 POURQUOI L'INDEX DE LA VIE NE BAISSE-TIL PAS PLUS Chaque fois que la gouvernement prend une mesure pour défendre notre agriculture, contre l'envahissement de notre marché intérieur par les pro duits des pays étrangers, certaine pres se ne fait que répéter et crier que c'est tort qu'on défend l'agriculture, que cela provoque la vie chère et tou tes sortes d'autres calamités. Ces gens oublient que le fermier belge sait toujours facilement lutter armes égales contre n'importe quel autre producteur mais quand l'étran ger tâche d'inonder notre marché par de produits grâce de mesures de dumping, il n'est que juste que notre gouvernement intervient. Les produits de la ferme sont pour le moment des prix ridiculement bas, des prix insoupçonnés par le cita din, et ils sont rares les produits après lesquels le fermier a quelque béné fice. Quelques exemples suffiront pour édifier le lecteur la pomme de terre se vend actuel lement chez le fermier 35 frs et chez le détaillant 60 frs. Le porc sur pied se vend 4.25 fr. le Kgr. il y a une perte l'abattage d'environ 20 Chez le boucher il se vend de 1 0 14 frs le kilo. la bête bovine, vache, taureau et bœuf, se vend sur pied de 3.50 5 frs le Kgr. il y a une perte l'abat tage de 40 environ en boucherie on paye de 12 22 frs le kilo suivant le morceau. On voit aisément que le producteur est moins bien logé que le revendeur tout en travaillant deux fois autant pour le moins, il est le moins bien ré munéré. Si l'intermédiaire devait se conten ter d'un même salaire que le fermier, l'index de la vie baisserait sensible ment. CULTIVATEURS, commandez l'avance vos engrais potassiques, car la demande est tellement forte, cette année qu'en achetant tardivement vous risquez de ne pas être servis en temps utile. LA CULTURE DU FROMENT. Le moment est là pour commencer les semailles du froment. Pour obtenir du bon rendement le sol doit être bien ameublé et bien pour vu d engrais. Point n'est besoin d'en fouir profondément les engrais appli qués, le froment comme toutes les autres céréales, a plutôt ses racines la surface. Les terres fortes bien pour vues en vielle force, conviennent le mieux cette culture. En moyenne on applique une dose d engairs équivalente aux quantités de substances nutritives suivantes 40 Kgr. d'azote. 90 Kgr. d'acide phosphorique 100 Kgr. de potasse. Si le sol est en bon état physique, une telle fumure doit permettre d'ob tenir des rendements records. En cer tains cas il sera nécessaire de renfor cer tant soit peu la dose d'engrais azoté, mais gare aux exagérations. Rien ne servirait cependant de bien soigner le travail de la terre et la fumure, si le choix et le traitement de la semence sont faits négligemment. Les variétés épi lâche comptent actuellement, juste raison, beaucoup de partisans. Tout en ayant en géné ral une paille résistante la verse, ces variétés résistent mieux aux mauvais temps la période de la moisson et donnent des rendements fort élevés. En variétés belges recommander, il faut citer surtout l'Hybride du Cen tenaire, l'Hybride du Trésor et le Prince Léopold en variétés françaises nous avons l'Hybride de la Pain Vil morin 23, Vilmorin 27, Vilmorin 29, Hybride Benoît 40. Les variétés épi compact d'ori gine hollandaise tels la Wilhelmine, et la Juliana sont des froments de grande valeur. Avant de faire le semis il est très recommandable de désinfecter les se mences contre la carie, la fusariose etc. A cette fin on employé 200 grammes de Ceresan par I 00 Kgr de semences. Dans un tambour culbutant on mélan ge le tout durant 3 minutes, et la dés infection est finie. Le Ceresan étant un poison, les personnes qui l'em ploient soigneront de ne pas en aspirer. DIFFICULTÉS A L'IMPORTATION DE SEMENCES AMELIOREES. Ceux qui veulent importer des se mences des pays étrangers, ont, d'après la Centrale des Grains Anvers, remplir les formalités suivantes 1Adresser une demande pour licence d'importation la Centrale des grains, canal St Pierre, Anvers. 2. Envoyer le contrat d'achat. 3. Envoyer les bons de commande. 4. Envoyer un certificat qu'il s'agit bien de semences. 5. Envoyer un certificat d'origine si gné et timbré par le consul belge. 6. Envoyer une copie des factures. 7. Envoyer un timbre fiscal de 6 frs non oblitéré. 8. Envoyer la quittance de la Banque Nationale certifiant le versement de 10 frs par 100 Kgr. pour compte de l'Association générale des meu niers belges. 9. Envoyer un échantillon des graines importer. Et alors on préconise l'emploi des semences améliorées Notre Ministère de l'Agriculture a-t- il réellement voulu rendre difficile l'importation des semences amélio rées Pourquoi tant de formalités remplir, et pourquoi cette taxe et tous les autres frais La Centrale des grains y va un peu fort, et l'Agriculture désire être dis pensée de toute cette paperasserie. LA BETTERAVE SUCRIERE ET SA TENEUR EN SUCRE D'après les publications de Klein- Waugleben la teneur en sucre des bet teraves destinées la prochaine cam pagne sucrière a augmenté comme suit 1 Août 15.5 7 14.2 14 14.8 21 16.2 28 17.0 4 Sept. 16.1 11 16.2 18 17.1 25 17.8 2 Oct. 18.5 Vers le Ir octobre ces teneurs étaient pour les deux dernières années 1925 18.2 1926 17.3 1927 16.3 1928 19.9 1929 20.4 1930 19.0 1931 19.5 1932 19.0 1933 19.6 1934 18.5 La moyenne étant 18.7 no re marque que la richesse en sucre est en dessous de la moyenne. La cam pagne sucrière a commencé en Belgi que d'ici quelques jours, les premières analyses nous révéleront les résultats de l'année. Pour profiter des bas prix de la POTASSE appliquez dès maintenant sur chaumes les sels de potasse destinés aux cultures du printemps. Pour obtenir le meilleur kilométrage de vos pneu», adressez-vous un technicien 4, Place van den Peereboom, YPRES. Tél. 103. CONSEILS GRATUITS TOUTES REPARATIONS. Vous y trouverez toutes les marques de pneus neufs, garantis et aux conditions les meilleures. SERVICE DE GONFLAGE GRATUIT No 40 par HONORE DE BALZAC Avec cet instinct, cette finesse de la femme qui a de l'esprit en toute chose, même quand elle console, Eugénie voulait tromper la douleur de «on cousin en l'occupant de lui-même. Mon honneur cria le jeune homme en chassant ses cheveux par un mouvement brusque, et il s'assit sur son lit en se croisant les bras. Ah c'est vrai. Mon père, disait mon oncle, a fait faillite. Il poussa un cri déchirant et se ca cha le visage dans ses mains. Laissez-moi, ma cousine, lais sez-moi I Mon Dieu, mon Dieu par donnez mon père, il a dû bien souf frir. Il y avait quelque chose d'horri blement attachant voir l'expression de cette douleur jeune, vraie, sans calcul, sans arrière-pensée. C'était une pudique douleur que les cœurs simples d'Eugénie et de sa mère com prirent quand Charles fit un geste pour leur demander de l'abandonner lui-même. Elles descendirent, repri rent en silence leurs places près de la croisée, et travaillèrent pendant une heure environ sans se dire un mot. Eugénie avait aperçu, par le regard furtii qu'elle jeta sur le ménage du jeune homme, ce regard des jeunes filles qui voient tout en un clin d'oeil, les jolies bagatelles de sa toilette, ses ciseaux, ses rasoirs enrichis d or. Cette échappée d'un luxe vu travers la douleur lui rendit Charles encore plus intéressant, par contraste peut-être. Jamais un événement si grave, jamais un spectacle si dramatique n avait frappé l'imagination de ces deux créa tures, incessamment plongées dans le calme et la solitude. Maman, dit Eugénie, nous por terons le deuil de mon oncle. Ton père décidera de cela, ré pondit madame Grandet. Elles restèrent de nouveau silen cieuses. Eugénie tirait ses points avec une régularité de mouvement qui eût dévoilé un observateur les fécondes pensées de sa méditation. Le premier désir de cette adorable fille était de partager le deuil de son cousin. Vers quatre heures, un coup de marteau brusque retentit au cœur de madame Grandet. Qu'a donc ton père dit-elle sa fille. Le vigneron entra joyeux. Après avoir ôté ses gants, il se frotta les mains s en emporter la peau, si l'é- piderme n'en eût pas été tanné comme du cuir de Russie, sauf l'odeur des mélèzes et de l'encens. Il se prome nait, il regardait le temps. Enfin son secret lui échappa. Ma femme, dit-il sans bégayer, je les ai tous attrapés. Notre vin est vendu Les Hollandais et les Belges partaient ce matin, je me suis pro mené sur la place, devant leur au berge, en ayant l'air de bêtiser. Chose, que tu connais, est venu moi. Les propriétaires de tous les bons vi gnobles gardent leur récolte et veu lent attendre, je ne les en ai pas em pêchés. Notre Belge était désespéré. J'ai vu cela. Affaire faite, il prend notre récolte deux cents francs la pièce, moitié comptant. Je suis payé en or. Les billets sont faits, voilà six louis pour toi. Dans trois mois, les vins baisseront. Ces derniers mots furent prononcés d'un ton calme, mais si profondé ment ironique, que les gens de Sau- mur, groupés en ce moment sur la place, et anéantis par la nouvelle de la vente que venait de faire Gran det, en auraient frémi s'ils les eus sent entendus. Une peur panique eût fait tomber les vins de cinquante pour cent. V ous avez mille pièces cette an née, mon père dit Eugénie. Oui, fifille. Ce mot était l'expression superla tive de la joie du vieux tonnelier. Cela fait deux cent mille pièces de vingt sous. Oui, mademoiselle Grandet. Eh bien, mon père, vous pou vez facilement secourir Charles. L'étonnement, la colère, la stupé faction de Balthasar en apercevant le Mané-Thécel-Pharès ne sauraient se comparer au froid courroux de Gran det qui, ne pensant plus a son neveu, le retrouvait logé au cœur et dans les calculs de sa fille. (A suivre).

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Le Sud (1934-1939) | 1934 | | pagina 11