L, fr aes «te. AÀ V». ABONNEMENT 18 francs français DES HABITANTS DE LA FLAN DRE S'ÉTABLISSENT A LA FRONTIÈRE EN BELGIQUE, MAIS CONTINUENT A TRA VAILLER EN FRANCE. OU FRANCHE FOIRE DE COMINES Résultats de ce curieux exode dû la crise salaires et retraites touchés en France, mais dépensés en Belgique, 40 de gains en convertissant l'argent français en argent belge, 20 d'éco nomie sur le train de vie, l'existence étant beaucoup moins chère chez nos voisins, enfin une valeur d'achat de 160 francs belges pour 100 frs fran çais. Veuillez lire et relire attentivement ces lignes, qui viennent de paraître chez notre excellent confrère La Bailleuloise Lisez surtout entre les ligneset dites après cela, si Le Sud a raison, si Le Sud est clairvoyant, si nous avonsoui ou non. besoin d'un hebdomadaire qui fasse la liai son entre notre région et le Nord de la France. Si nous avons raison hâtez-vous de nous soutenir et de le prouver par votre pro pagande pour le journal et sa publicité. Divers échos nous étaient parvenus ces temps derniers, au sujet du curieux exodes consécutifs la crise écono mique et la vie chère sévissant en France. Certes, des cas nous avaient été cités. Mais il y avait lieu de croire alors qu'il ne s'agissait peut-être que de cas saisonniers si l'on peut dire dictés en partie par la belle saison du rant laquelle on s'expatrie volontiers pour aller vivre dans un pays où l'exis tence est moins chère. Cependant, aujourd'hui, une docu mentation sérieuse démontre que tout le long de la frontière flamande-belge et même Nord-Belge se pratique l'émi gration longue durée ou peut-être même définitive vers la Belgique où nombre de nos nationaux vont de meurer tout en continuant travailler en France. Les choses se pratiquent de la ma nière suivante Depuis un certain temps, un nom bre assez important de Français de la région du Nord, petits industriels, employés, retraités, vont habiter la Belgique proximité de notre frontiè re. Us bénéficient ainsi, en même temps que d'un change intéressant, de conditions de vie de beaucoup in férieures celles qu'ils avaient en France. Etant Français, ils peuvent conti nuer traverser la frontière pour ve nir travailler en France, sans craindre de voir se fermer devant eux les por tes de nos usines. Les retraités, eux, touchent leur pension en argent français qu'ils con vertissent en argent belge, d'où 40 °/a de gain. La vie étant moins chère d'environ 20 le billet de 100 francs français a, pour eux, une valeur de 1 60 francs belges. Les Français trouvent difficilement du travail l'étranger Comme nous venons de le dire, ces curieux exodes sont dûs surtout la vie chère en France et la préoccupa tion que l'on de garder dans son pays la place qu'on occupe tout en cherchant dépenser le moins d'ar gent possible. L.e cas de nos frontaliers passant de France en Belgique est typique. Nos compatriotes savent, en effet, qu'ils ne trouveraient que très diffi cilement du travail l'étranger. Ils Une légende qui a toujours cours Co- mines dit qu'un Seigneur emprisonné dans une tour aurait été délivré grâce aux usten siles dont il se servait pour manger. Ces ustensiles jetés de sa cellule auraient attiré l'attention d'un couvreur qui réparait la toiture. Celui-ci donna l'éveil et fit con naître le lieu de sa détention et on l'aurait délivré. Ce serait là l'origine de la fête des Lou ches. Cette légende sans précision, que Mr De- nys a renforcée en écrivant son roman Le Crime du Château de Comines et qu'il n'a pas su faire reposer sur des faits histo riques existants, semble bien avoir un fonds de vérité et celle-ci correspond bien l'his toire. Le prisonnier en question est Jean I de Comines, dit La Clyte On se rap pelle la trouvaille de sa tombe et celle des autres Seigneurs qui ont fait l'objet de nombreuses communications dans les gran des revues et journaux nombreux ainsi qu'aux sociétés savantes. La relation com plète en a été faite dans le bull. de la C. Hist. du Nord. Jean I de Comines fut fait prisonnier la bataille d'Azincourt par les Anglais, en fermé dans une tour en Angleterre et nul ne connaissait le lieu de sa détention. On finit par la découvrir, mais les Anglais dé pités et aussi cause de la haute situation de leur prisonnier, parent du Comte de Flandre, exigèrent une rançon formidable. Jean I était aimé de ses sujets et notam ment des Cominois. Ses grandes qualités, sa haute intelligence, son dévouement pour sa ville, ses bienfaits, les multiples privilèges, droits et exemptions donnés par lui, ou qu'il avait obtenus pour sa ville et les métiers lui avaient conquis la sympathie de tous et particulièrement des métiers. Ceux- ci le lui prouvèrent en votant perpétuité une redevance pour contribuer sa déli vrance. Rien d'étonnant cela, Jean et son frère, comme leur père Colard, étaient le Vau- ban de l'époque et comme on le constate en examinant leurs travaux, infiniment plus artistes et plus hommes de métiers que lui. Ils avaient donc des rapports constants avec ces métiers. Jean qui avait rebâti la plupart des fortifications des villes et châ teaux était en constants et bons rapports avec toutes les corporations dont il défen dait les droits et les augmentait. se contentent donc cle venir y vivre et y dépenser l'argent gagné dans leur pays, lorsque les circonstances veulent qu'ils se trouvent prox-mité d'une frontière au-delà de laquelle la vie est de beaucoup meilleur marché. Pour conclure, disons donc que nous sommes arrivés cette situation inouïe voir des capitaux français enrichir une nation étrangère sans que, pour le moment du moins, on ne puisse légalement reprocher quelque chose nos frontaliers travaillant en France, mais dépensant en Belgique. Actuellement, une certaine quantité de Flamands et de Nordistes ne font que grossir le nombre des Belges tra vaillant en France. Ce fait constitue une riche illustra tion du grand combat pour la vie, si dur en ce moment et il paraît presque impossible de parler de devoir natio nal ceux dont le vente crie famine. Donnez-nous manger d'abord, et bon marché. Nous écouterons, en suite, répondraient sans doute ces per sonnes. Jean DELAETER. Mais souhaitons ardemment qu'à Comi nes comme ailleurs on s'occupe du folklore, de l'histoire et des métiers si prospère ja dis. Lein Ad. C'est par ses soins personnels que furent refaits et écrits les privilèges de la ville, disparus dans l'incendie de 1427. Nouvelle preuve de ses soucis pour les métiers Rien d'étonnant de la reconnaissance des Cominois qui célèbrent toujours le souve nir de ces privilèges par la fête des lou ches. Et c'est bien la fête de la recon naissance envers celui qui a rebâti leur ville, restauré de ses deniers le beffroi, emblème des métiers et de la puissance communale. Une preuve encore de ses bons rapports avec les métiers ce sont les bourgeois de Gand qui le délivrent d'une accusation fausse qui eut pu lui coûter la vie. Quel contraste avec Van Artevelde Jean est délivré par les métiers et par les foulons, et Jacques périt sous la main d'un foulon Jean est considéré comme un sauveur de la Patrie et Jacques Van Artevelde pé rit comme un traître et celui qui l'a tué, loin d'être puni n'est même pas inquiété. Que n'écrit-on l'histoire un peu mieux et avec moins de partialité Jean I a tout fait pour relever son pays, faire revivre les métiers et s'est dépensé tout entier pour eux. Les Cominois qui commémorent perpétuellement sa délivrance et leur reconnaissance sont étonnants Us n'ont pas encore pu trouver le moyen de conserver sa tombe si estimée dans le pays et qui en plus leur attirerait de nom breux visiteurs étrangers. Les tombes gisent lamentablement près de l'église, et les autres restes des tombes des Seigneurs, tous classés comme monu ments historiques sont l'abandon. Quel non-sens invraisemblable Il manque Comines une société des Amis de Comines pour conserver ses coutumes, son histoire, rassembler tout ce qui intéresse Comines et qui est épars un peu partout, qui serait l'âme de nos fêtes, organiserait nos cortèges historiques et au tres, s'occuperait de folklore, etc. Jean II de Comines, continuant l'œuvre de son père, travailla ardemment la re construction de la ville, après l'incendie de 1454. Pour faire revivre les métiers et par ticulièrement la Draperie il demande et ob tient en 1456 du Comte de Flandre l'éta blissement de la franche foire. Il fit, cela en souvenir de son père, di sent les chroniqueurs. Le buste de Jean II, cousin et tuteur de Philippe de Comines, a été retrouvé et est classé comme monu ment historique. Pourquoi ne le restaure- t-on pas Ce serait si facile. A celui-ci encore les corporations doi vent beaucoup. Il semble que la franche foire de Comines était fort importante au moyen âge. Elle durait trois jours et les marchands avaient libre parcours vers Comines 15 jours avant et 15 jours après, donc 1 mois. Comines semble avoir été fort important au moyen âge. Résidence d'un des quatre hauts justiciers de la Salle de Lille, du Conseiller Souverain bailli des Flandres. Eglise Collégiale très grande, plusieurs chapelles importantes, constituaient de vé ritables églises un béguinage une maison des récollets un hôpital important quatre mille métiers ce qui supposerait une po pulation, pour ces métiers seuls de 16.000 habitants. Il faut au moins doubler pour les autres. Nous voyons qu'à Ypres, qui avait 200.000 habitants, n'avait que 4.000 mé tiers Mais, rien ne nous indique les chiffres de la population qui d'après tout cela était très importante. Les incendies, l'émigration après les guerres ont ruiné la ville. Certes ce n'a pas été par la faute de ses Seigneurs qui ont tout fait pour la faire revivre. FETE HISTORIQUE DES LOUCHES. 14 et 15 octobre 1934 Samedi concours des allumo:rs. Dimanche concours de ballonnets. Concerts Fête foraine attractions Illuminations. Lundi Grande Braderie au franc mar ché. A 15 h. Cortège historique. JET DES LOUCHES. A 21 h. feu d'artifice. Voir les affiches. LE SUD est en lecture.. BAILLEUL Au Café-Restaurant de l'Epi de Blé. Grand'PIace. Service par petites tables. Cave renommée. Salle pour Banquets. Au Café Français Grand'PIace. Salle pour sociétés. Au Café de la Paix Grand'PIace. Hôtel-Restaurant Plat du jour. Repas froid Frites toute heure. Au Café de Belle-Vue Gcand Place. YPRES ET BAILLEUL t L'excursion du Comité flamand Bail- leul était vraiment pleine d'intérêt. Pour en donner un compte rendu il faudrait dé crire tout Bailleul. Les Eglises St Amand et St Vaast, le musée de la guerre et le mu sée de la ville, le monument de la guerre et 1 Hôtel de Ville reçurent notre visite. Et nous en revenons avec cette impression Bailleul est une ville charmante, admira blement gérée par son maire M. Hié, qui nous reçut au milieu de sa splendide col lection d'antiquités. Dans Le Sud nous reviendrons bien souvent sur Bailleul, et tout ce qu'il y a voir dans ses musées et ses monuments. Mais en attendant nous avons constaté de quelle sympathie on entourait au Comité flamand de France et Bailleul notre heb domadaire Le Sud A tous merci pour les encouragements qui nous ont été témoi gnés jeudi, et un mot particulier de recon naissance au Comité flamand d'avoir pu maintenir cet état d'esprit et cette tradi tion, qui font que chez lui nous soyons chez nous. Ypres et Bailleul, Le Sud et La Bailleuloise ne connaissent plus de.Pyrénées Et c'est pour les Monts de Flandre, une belle promotion A 1 occasion des Floralies de VALEN- CIENNES, le 21 octobre 1934, un train spécial partira de Gand, et s'arrêtera Deynze, Courtrai et Tournai. L'horaire en sera fixé ultérieurement. L'entrée l'expo sition revient 3 fr. 80 belges. Le Société Nationale des Chemins de fer donnera des renseignements ultérieurement, notamment en gare d'Ypres.

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Le Sud (1934-1939) | 1934 | | pagina 4