Service des trains vicinaux. L'Eclairage public de la Ville de Gand sous Marie=Thérèse. 2 354 GHELUWE-YPRES 354 Samedi 1 3 5 7 9 K 2 4 GheluvVe (Dépôt) 5.30 9. 0 II. 0 13. 0 19. 0 0 Ypres (Station Etat) 10.50 Wervicq (Rossignol) 5.43 9.12 11.13 13.12 19.13 4 Ypres (Bascule) 10.58 Becelaere 5.52 9.23 1 1.22 13.23 19.22 7 Zillebeke (Station) 11. 5 Gheluvelt (Station) 9.34 13.34 9 Zillbeke (Hooge) 11.13 Zillebeke (Hooge) 9.47 13.47 13 Gheluvelt (Station) 1 1.26 Zillebeke (Station) 9.55 13.55 15 Becelaere 5.55 11.37 Ypres (Bascule) 10. 2 14. 2 17 Wervicq (Rossignol) 6. 4 1 1.48 Ypres (Station Etat) 10.10 14.10 19 Gheluwe Dépôt 6.17 12. 0 361 YPRES-WARNETON-NEUVE-EGLISE-SEAU 361 3 7 9 11 13 15 Ypres (Station-Etat). 7.30 11. 0 14. 0 14.40 18. 0 19.25 Ypres (Kruisstraat) 7.35 11. 5 14. 5 14.45 18. 4 19.29 Voormezeele (Crom.Elst) 7.45 11.15 14.15 14.52 18.12 19.37 Voormezeele (Village) 7.49 11.19 14.19 14.56 18.16 19.41 Kemmel (Vlierstr.) 7.58 11.26 14.26 15. 4 18.24 19.49 Kemmel (Village) 8. 5 11.35 14.35 15.10 18.30 19.55 Kemmel (Village) Kemmel (Vlierstr. Voormezeele (Village Voormezeele (Crom. Elst) Y près Kruisstraat Ypres (Station-Etat) 6.35 6.42 6.50 6.54 7. 4 7.10 4 10. 2 10. 7 10.14 10.18 10.29 10.34 6 13.12 13.19 13.26 13.30 13.38 13.43 6 14.45 14.53 14.59 15. 6 15.18 15.28 15.38 15.50 8 16.30 16.36 16.42 16.46 16.54 17. 0 19.23 19.32 19.45 10 17. 2 17. 8 17.15 17.19 17.27 17.32 17 19 21 23 K 16 18 20 - Kemmel (Village) 8. 7 15.1 1 19.24 20.45 9 Warneton (Place) 9. 0 16. 0 Wytschat (r. Kemmel) 8.22 15.24 19.37 20.58 13 Warneton (Pont-Rouge 5. 0 9.24 16. 5 i Wytschat (r. Messines) 8.27 15.28 19.41 21. 2 14 Messines (Village) 5.16 9.38 16.36 Messines (Village) 8.36 15.36 19.49 21.10 16 Wytschat (r. Messines) 5.25 9.46 16.45 Warneton (Pont-Rouge) 8.52 15.50 20. 3 21.24 20 Wytschat (r. Kemmel) 5.30 9.51 16.50 Warneton (Place) 8.57 15.55 22 Kemmel (Village) 5.40 10. 0 17. 0 1 7 11 13 15 K 2 6 8 12 14 Kemmel (Village) 5.40 1 1.37 15.12 18.30 19.55 9 Seau (Front, franç.) 12.35 15.55 Kemmel (Lindenhoek) F. 5.44 1 1.41 15.16 18.34 19.59 Frontière belge 12.40 16. 0 Dranoutre (route Wulver.) 5.49 1 1.46 15.21 18.89 20. 3 1 1 Neuve-Eglise (Village) 6.10 12.49 16. 9 19. 0 20.20 Dranoutre (Zwijnebak) 5.54 11.51 15.26 18.44 20. 7 1 1 Dranoutre (Zwijnebak) 6.18 12.56 16.16 19. 7 20.27 Neuve-Eghse (Village) 6. 5 12. 1 15.36 18.54 20.16 14 Dranoutre (route Wulver) 6.23 13. 1 16.21 19.14 20.34 Frontière belge 12. 5 15.40 15 Kemmel (Lindenhoek) F. 6.28 13. 6 16.26 19.19 20.39 Seau (Front franç.) 12.10 15.45 17 Kemmel (Village) 6.35 13.10 16.30 19.23 20.43 3 m ■aatir,v* Nous remercions vivement Mr. le Pro cureur Général Chevalier van Elewijck d'avoir bien voulu nous communiquer le texte de la mercuriale prononcée la ren trée de la Cour d'Appel de Gand. Une fois de plus on a pu apprécier toute la saveur de ses mercuriales originales et vivantes. Mais lisez plutôt cette histoire ancienne, et qui dans ses déductions reste si actuelle. Messieurs, Vous vous demanderez, peut-être, en en tendant le titre de ma mercuriale l'Eclai rage public de la Ville de Gand sous Marie- Thérèse. si j'ai chiosi un sujet convenable la circonstance. La suite de cette histoire vous l'apprendra, comme on dit au début de certains contes. Vous y verrez que cette question intéressait vos devanciers, les membres du Conseil de Flandre en per sonne et, ce point de vue, il peut être de nature être jugé convenable pour les membres de la Cour d'Appel de Gand. Vous savez, Messieurs, que l'éclairage d'une ville a non seulement pour but l'uti lité privée des citoyens, mais encore l'uti lité générale lorsqu'il s'applique la voie publique pour y permettre la libre circu lation ou lorsqu'il s'applique tous objets dont la présence doit été signalée pour éviter des dangers ou des inconvénients qui compromettraient la sécurité publique (Paad. Belges, V° Eclairage n° 1). Vous savez aussi que l'éclairage public est la charge de la communauté des bour geois, comme disaient les anciennes ordon nances. Il n'existe, actuellement, aucune loi qui la mette la charge des habitants mais l'Etat, la Province et la Commune peuvent les en charger par des lois et rè glements, ou en prendre soin, en faisant sunoorter les frais par les Budgets (Pand., Belges id. n° 58). Sans vouloir prétendre qu'aujourd'hui, dans nos grandes villes tout au moins, l'é clairage soit tel qu'il remplace la lumière du soleil, qui peut dire cependant qu'un jour on ne découvrira pas un mécanisme si puissant que toute une ville, ou tout au moins un quartier de ville sera éclairé avec un tel éclat que l'on se verra obligé d'in venter des sottes d'abat-jour mettre de vant les fenêtres des chambres coucher pour en atténuer la rigueur et pour per mettre aux citadins de dormir... l'ombre. On a bien découvert la télégraphie et la téléphonie sans fil, inventions autrement merveilleuses que l'application plus déve loppée d'une découverte déjà faite, je veux dire la production de la lumière et sa dif fusion par l'électricité. Quoiqu'il en soit, on peut dire qu'au jourd'hui par la multiplication et l'augmen tation de puissance éclairante des lampes électriques, nos villes sont vraiment éclai rées dès la tombée du jour. On peut même y ajouter les communes les dIus importan tes, car par l'extension des sociétés d'Elec tricité celles-ci étendent leurs réseaux sur le pays presque tout entier. En général, ce sont les municipalités se chargent de l'éclairage public, et je ne parle, évidemment, que de ce dernier, c'est- à-dire, des rues et places oubliques. Je ne m'occupe pas de l'éclairage privé car je ne fais pas ici l'histoire de l'éclairage mais bien, et en partie seulement, de l'éclairage d'une ville. Les municipalités se chargent donc, en général, soit isolément, soit en groupes, d'éclairer les rues et places publiques. J'ima gine qu'en ce faisant, elles font la plupart du temns une bonne affaire, car je n'ai pas la naïveté de croire qu'elles fournis sent aux particuliers le gaz ou l'électricité au prix coûtant et encore beaucoup moins en dessous de celui-ci. Mais il importe peu aujourd'hui, l'éclairage public existe dans des conditions acceptables et qui ne feront, naturellement, que s'améliorer avec le temps et les découvertes nouvelles qu'on peut es compter sans crainte de se tromper, car le progrès en toutes choses est fatal, comme la mort l'est pour -chacun de nous. Comment ce but d'utilité publique a-t-il été réalisé autrefois Je ne vous parlerai pas du mode d'éclai rage de nos ancêtres les plus reculés, ni de leurs torches de bois résineux ou d'étoupe enduite de poix, ni de leurs lamoes de terre ou de bronze alimentées d'huile, ni de leurs lanternes de corne, de vessie ou de toile huilée entretenues par la cire ou la graisse. Tout cela persista pendant tout le moyen âge et ce ne fut qu'au 18e siècle ciu'Argand inventa la lamoe double cou rant d'air laouelle le fabricant Quinquet donna son nom. Si je consulte les auteurs qui ont écrit sur ces temos anciens, je constate que du rant l'antiquité, le moyen âge et même le début des temps modernes, l'éclairage pu blic fut peu près nul. Après le couvre- feu, Paris même demeurait dans l'obscurité. A partir du 15e siècle cependant, le Par lement ordonna d'entretenir des lumières aux carrefours des rues et aux fenêtres des maisons. Ce ne fut que sous Louis XIV, vers 1667 1670, que le Premier Lieu tenant Général de Police, la Reynie, signala le commencement de sa magistrature par l'établissement de lanternes dans toutes les rues de Paris leur extrémité et vers leur milieu, lanternes suspendues des potences. Quand les révolutionnaires, plus tard, crient <c la lanterne c'est comme s'ils avaient crié la potence C'est ce même La Reynie, soit dit en pas sant, qui se rendit célèbre encore par sa présidence de la Chambre ardente nui de vait juger l'affaire des noisons, celle nui condamna, en 1680, la Voisin être brû lée vive comme complice de la Marquise de Brinvillers, décapitée quatre ans aupara vant Mais je- ferme la parenthèse. Ce progrès incontestable dans la vie ur baine n'eut cependant pas l'heur de plaire tout le monde, car ne voyons-nous pas, si j'en crois le grammairien Noël, le sa vant professeur de philosophie grecque et latine au Collège de France, l'Abbé Ter- rasson. membre de l'Académie française et de l'Académie des Sciences, dater la dé cadence des lettres dès l'établissement des lanternes dans les rues de Paris, parce que, disait-il, dans la crainte d'être volés, les gens rentraient de bonne heure, ce oui tour nait au profit de l'étude. Dans quel état de décadence ne sommes nous donc pas descendus aujourd'hui au point de vue des lettres maintenant que nos rues et places publioues sont puissamment éclairées et oue malheureusement beaucoup font de la nuit le jour. Mais nous parlons lanternes et je m'aper çois oue je fais quelque peu comme le singe de la fable de Florian, qui montrait dans la lanterne magique un tas de choses inté ressantes mais avait oublié de l'éclairer. Et je disais en somme comme lui Messieurs, vous voyez le soleil, Ses rayons et toute sa gloire, Voici présentement la lune, et puis l'histoire d'Adam, d'Eve, et des animaux J'étais occupé vous montrer ce qu'on ne pouvait voir, c'est dire l'éclairage pu blic dans l'antiouité le moyen âge et le commandement des temps modernes, et j'oubliais que je devais vous parler de l'éclairage de la ville de Gand, sous Marie- Thérèse. Revenons donc nos moutons, si je puis user d'une image aussi hardie, aorès vous avoir parlé de lanternes et de singe et exa minons cet éclairage de notre bonne ville sous cette grande souveraine. Cette digression n'aura cependant pas été inutile, si j'y réfléchis bien, parce qu'el le vous montre ou'avant le règlement de la ville de Gand, édicté nar Marie-Thérèse, le 25 novembre 1762 (Plac. des Flandres T. IX. p. 1143 et s.s.) il n'existait pas d'éclairage, public oropremenf parler Gand. l'en trouve la preuve surabondante dans le préambule de ce règlement. Avant cela, il n'y avait Gand, pour assurer la sécurité des citoyens dans la rue, pendant la nuit et les heures d'obscurité^ que des gardes et des patrouilles qui cir culaient. Elles furent maintenues et subsis tent encore de nos jours. Mais ce moyen de sécurité, laissé lui seul, était naturel lement insuffisant. Il l'est même aujour d'hui, car nous constatons tous les jours, peut-on dire, que malgré l'adjonction de la puissante lumière électrique, bien des agressions, des vols, des cambriolages et autres méfaits se commettent la nuit. Seu lement, en ce temps-là, la nuit apportait avec elle la terreur pour le passant attardé par ses affaires ou ses relations. (A suivre.)

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Le Sud (1934-1939) | 1934 | | pagina 7