CHRONIQUE AGRICOLE IBBBM—BSIIHIIIIIWIIIIIHIWIIIII——gH^—i pes, et prédisposent les femelles en gestation l'avortement. L'excès de pulpes nuit la qualité du beurre très blanc, et peu aroma tique, celui-ci reste exagérément dur. Les vaches laitières peuvent rece voir, en mélange avec des fourrages pailleux et des aliments concentrés, 20 Kgr par jour. o LES ÉCUMES DE SUCRERIE Ces résidus proviennent de la fil- tration du jus sucré après purification la chaux et l'anhydride carboni que. On les accumule en tas pour les laisser sécher. La composition en est variable, les déchets de première carbonatation sont les plus riches en azote organique. On les mélange en règle générale ceux de la seconde carbonatation. D'après Garola la composition en pour cent l'état frais est 45 eau 44 carbonate de chaux 10,5 mat. organiques 0,1 5 acide phosphorique 0.1 0 potasse 0,1 8 magnésie 0,07 azote. Hagnoul et Wolff donnent 0,5 d azote. A côté de l'apport de chaux, les écumes de sucreries apportent des quantités assez conséquentes de ma tières humiques et, vu les fortes doses qui sont appliquées, des substances nu tritives en proportion appréciables. D habitude les écumes sont cédées gratuitement la clientèle elles peu vent servir avantageusement la chaux, dont manquent beaucoup de terres et de prairies. Là où les terres sont fortes, les fer miers y recourent beaucoup comme amendement. Les vieilles écumes ne renferment plus d'azote. Quand les écumes sont longtemps restées en tas, elles sont sèches, friables et d'un épan- dage facile. On applique de 15.000 30.000 Kgr l'Hectare. Comme la chaux s'y trouve sous forme de carbonate de chaux, l'action des écumes est plutôt lente. C'est pourquoi elle est tout aussi bien sa place en terres légères qu'en terres fortes. On chaule de préférence, côté des pâtures, les terres où seront plantées des betteraves. Etude du Notaire DEVOS Wervtcq. Le jeudi 8 novembre 1934 au café Au Cycliste (Rue de Comines) tenu par G. Desmadril Mise prix avec prime de 0,50 pc. et le jeudi 15 novembre 1934 au café Au Repos rue de Comines, tenu par J. Duthois adjudication COMINES, chaque fois 4 h. précises de relevée, d'une BELLE MAISON avec jardin, No 319 contenant en fonds bâtis, cour et jardin 2 a. 10 ca., située Comines Godshuis Inoccupée, entrée en jouissance immédiate. Pour tous renseignements s'adresser en l'étude du dit notaire Wervicq. SUITE DE LA T. S. F. Roi. TOULOUSE 12 h. 30 Serv., mus. et caus. LILLE 10 h. Disques. RO ME et MILAN 10 h. Messe l'Ann. de Florence. HUIZEN 8 h. 10 Grand'- Messe 13 h. 40 Caus. SUISSE RO MANDE 18 h. Caus. VARSOVIE 9 h. 30 Off. et sermon, disques. SEMAINE HUIZEN mardi 11 h. 10 et 18 h. 55 Causerie jeudi 8 h. 10 Messe Solennelle 11 h. 10 Causerie samedi 11 h. 10 et 20 h. 10 Causerie. STRAS BOURG jeudi 9 h. 30 Off. Pont. 11.30 h. Audition musique et ail. par Mgr Ruch 20 h. 30 Off. pour les Morts (en allemand) vendredi 20 h. 30 Mus. re ligieuse. LUXEMBOURG vendredi 20 h. 40 Rel. de la Cath. Choral et oreue. VARSOVIE lundi, mar., mer., et sa medi 5 h. 45 Cant. jeudi 8 h. Cant. 9 h. Off. et sermon puis œuvres pour vio lon vendredi 5 h. 45 Cant. 9 h. Off. et sermon, disques samedi 16 h Off et sermon. PRAGUE jeudi 16 h. 55 Rel. de l'église chœurs et orgue. MILAN jeudi 10 h. Messe chantée l'Annonciation de Florence. DU VINGTIEME SIECLE A la suite de M. van Renyngbe, ils ont dénoncé, avec infiniment de raison et beau coup de courage, l'envahissement des Con seils communaux et provinciaux par des hommes médiocres, sans horizon, tellement empêtrés dans les affaires locales et les pas sions de parti qu'ils sont incapables de con cevoir l'intérêt général, même dans le petit domaine de leur ville ou de leur province. Consultons d'ailleurs quelques catholiques dévoués qui, travers tout, ont voulu gar der leur place dans ce milieu déplorable. Ils parleront en termes plus sévères encore. ECHOS INFORMATIONS Céréales Froment. Les nouvelles données sur la roduction de froment de l'an née en cours, n'apportent pas de mo difications appréciables aux conclu sions indiquées dernièrement. Les données des récoltes sont désor mais connues pour tous les pays d'Eu rope, sauf l'Italie, la Suisse, le Dane mark et la Norvège. Si l'on adopte pour ces derniers pays des évalua tions approximatives basées sur les informations générales dont on dispose au sujet des résultats probables de leurs récoltes, on arrive pour l'en semble de la production européenne un total d'environ 400 millions de quintaux. La production se confirme ainsi très inférieure celle, exceptionnelle ment élevée, de l'année passée, mais elle est très voisine de celle de 1932 et dépasse encore toutes les récoltes de froment obtenue en Europe avant 1932. La récolte totale de froment de l'hé misphère septentrional (non compris la Chine et l'U. R. S. S.), atteint près de 790 millions de quintaux, avec une réduction denviron 75 millions par rapport l'année passée et de 110 millions de quintaux par rapport la moyenne de la période quinquennale 1928 1932. En ce qui concerne les pays de l'hé misphère méridional, d'après les der niers renseignements, il semble qu'il y eut lieu d'escompter, une récolte infé rieure celle de l'année passée. 11 apparaît, comme indubitable, qu'une partie assez importante des stocks des vieilles récoltes sera absor bée pendant la nouvelle campagne pour combler le déficit de la récolte de cette année. SEIGLE. La récolte de seigle a été cette année non seulement très in férieure la production obtenue en 1933 mais également sensiblement in férieure la moyenne de la période quinquennale de 1928 1932. On obtient pour l'Europe une pro duction probable d'environ 215 mil lions de quintaux de seigle, contre 255 en 1933 et 227 en moyenne pen dant la période quinquennale de 1928 1932. La production européenne de 1934 se trouve ainsi être la plus faible des sept dernières années, si 1 on ex- No 42 par HONORE DE BALZAC Nous n'usons point nos langues, dit-elle en montrant ses dents blanches et grosses comme des amandes pelées. Ne faut rien user, répondit Grandet en se réveillant de ses mé ditations. Il se voyait en perspective huit millions dans trois ans, et vo guait sur cette nappe d'or. Cou chons-nous. J'irai dire bonsoir mon neveu pour tout le monde, et voir s'il veut prendre quelque chose. Ma dame Grandet resta sur le palier du premier étage pour entendre la con versation qui allait avoir lieu entre Charles et le bonhomme. Eugénie, plus hardie que sa mère, monta deux mar ches. Hé bien, mon neveu, vous avez du chagrin. Oui, pleurez, c'est naturel. Un père est un père. Mais faut prendre notre mal en patience. Je m'occupe de vous pendant que cepte la récolte extrêmement mauvaise de 1931, qui n'a donné que 197 mil lions de quintaux. ORGE. La quantité d'orge, pro duite cette année en Europe, a été in férieure non seulement celle de la bonne récolte de l'année passée, mais aussi la moyenne. On obtient pour l'Europe un total d'environ 150 millions de quintaux d'orge. La production de 1934 se trouve ainsi inférieure d'environ 20 millions de quintaux celle de 1933 et de 15 millions la moyenne de la période 1928 1932 durant cette période, seule la récolte 1931 a été aussi faible en Europe. AVOINE. Les résultats de la récolte d avoine s'annoncent cette an née encore plus mauvais que ceux en registrés pour les autres céréales. En Europe, les cultures ont souf fert presque partout des conditions mé téorologiques défavorables leur dé veloppement, et dans la plupart des cas les rendements ont-ils été infé rieurs, dans une mesure souvent très sensible, ceux de l'année passée et la moyenne. On obtient pour l'Europe, un total d'environ 230 millions de quintaux d'avoine. Ce chiffre établit la produc tion de cette année 50 millions de quintaux au-dessous de celle de 1933 et 35 millions au-dessous de la moyenne de la période quinquennale 1928-1932 la récolte 1934, étant même inférieure au minimum atteint en 1931 (246 millions de quintaux), est la plus faible de cette période quinquennale. LES PULPES DE SUCRERIE La composition moyenne des pulpes est la suivante 9,2 matières sèches dont 0,9 matières albuminoïdes 0,1 graisse 5,8 hydrate de carbone 2,0 cellulose 90,8 eau. Les pulpes représentent donc un aliment aqueux et de second ordre, dont la digestibilisté est néanmoins grande. Les pulpes fraîches ne pré sentent aucun danger et elles sont ap prêtées par tous les animaux. Mal con servées, elles engendrent une grave intoxication, appelée maladie des pul- vous pleurez. Je suis un bon parent voyez-vous. Allons, du courage. Vou lez-vous boire un petit verre de vin Le vin ne coûte rien Saumur, on y offre du vin comme dans les Indes une tasse de thé. Mais, dit Gran det en continuant, vous êtes sans lu mière. Mauvais, mauvais faut voir clair ce que l'on fait. Grandet marcha vers la cheminée. Tiens s'écria-t-il, voilà de la bougie. Où diable a-t-on péché de la bougie Les garces démoliraient le plancher pour cuire des œufs ce gar çon-là. En entendant ces mots, la mère, et la fille rentrèrent dans leur chambres et se fourrèrent dans leurs lits avec la célérité de souris effrayées qui rentrent dans leurs trous. Madame Grandet, vous avez donc un trésor, dit l'homme en en trant dans la chambre de sa femme. Mon ami, je fais mes prières, at tendez, répondit d'une voix altérée la pauvre mère. Que le diable emporte ton bon Dieu répliqua Grandet en gromme lant. Les avares ne croient point une vie venir, le présent est tout pour eux. Cette réflexion jette une horrible clarté sur l'époque actuelle, où, plus qu en aucun autre temps, l'argent do mine les lois, la politique et les mœurs. Institutions, livres, hommes et doctri nes, tout conspire miner la croyance d une vie future, sur laquelle l'édifice social est appuyé depuis dix-huit cents ans. Maintenant le cercueil est une transition peu redoutée. L'avenir, qui nous attendait par delà le requiem, a été transporté dans le présent. Arri ver per fas et nefas au paradis terres tre et se macérer le corps en vue de possessions passagères, de luxe et des jouissances vaniteuses, pétrifier sop cœur comme on souffrait jadis le mar tyre de la vie en vue de biens éter nels, est la pensée générale pensée d ailleurs écrite partout, jusque dans les lois, qui demandent au législateur Que payes-tu au lieu de lui dire Que penses-tu Quand cette doctrine aura passé de la bourgeoisie au peu ple, que deviendra le pays Madame Grandet, as-tu fini dit le vieux tonnelier. Mon ami, je prie pour toi. Très bien bonsoir. Demain ma tin, nous causerons. La pauvre femme s'endormit com me 1 écolier qui, n ayant pas appris ses leçons, craint de trouver a son réveil le visage irrité du maître. Au moment où, par frayeur, elle se roulait dans les draps pour ne rien entendre, Eugénie se coula près d elle, en chemise, pieds nus, et vint la baiser au front. Oh bonne mère, dit-elle, de main je lui dirai que c'est moi. -Non, il t'enverrait Noyers. Laisse-moi faire, il ne me mangera pas. Entends-tu, maman Quoi Hé bien, il pleure toujours. Va donc te coucher, ma fille. Tu gagneras froid aux pieds. Le carreau est humide. Ainsi se passa la journée solennelle qui devait peser sur toute la vie de la riche et pauvre héritière, dont le som meil ne fut plus aussi complet ni aussi pur qu'il l'avait été jusqu'alors. Assez souvent, certaines actions de la vie hu maine paraissent littéralement parlant invraisemblables, quoique vraies. (A suivre).

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Le Sud (1934-1939) | 1934 | | pagina 11